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MATHÉMATIQUE
1. LA LOGIQUE A L'ÉCOLE
M. Glaymann - P.C. Rosenbloom
2. LA MATHÉMATIQUE ET SES APPLICATIONS
Troisième Séminaire International -E. Galion
3. L'ALGÈBRE LINÉAIRE PAR SES APPLICATIONS
T. J. Fletcher
4. LE LIVRE DU PROBLÈME
– Pédagogie de l'exercice et du problème
– Exercices élémentaires de géométrie affine
– La parité
– La convexité
I.R.E.M. de STRASBOURG
5 ADDITION DANS N
M. Robert
6 MODÈLES FINIS
A. Myx
7 LA GÉOMÉTRIE AUTOUR D'UN CARRE
P. Gagnaire
Imprimé en France
Nous n'oublierons pas Jean FRENKEL
(1923, 1974) qui fut directeur-fondateur de
l'I.R.E.M. de Strasbourg.
SOMMAIRE
Préface .....................................................................................9
Chapitre I
Entrée en matière ................................................................. 15
Chapitre 2
Propriétés affines .................................................................. 25
Chapitre 3
La convexité, outil d'initiation à la topologie ............................ 39
Chapitre 4
Géométrie de disposition ....................................................... 55
Chapitre 5
Propriétés métriques ............................................................. 67
Chapitre 6
Applications de la convexité .................................................. 77
Solutions .......................................................................... 87
SOMMAIRE 9
PRÉFACE
SOMMAIRE 10
PRÉFACE
On s'interroge alors avec effroi ... Est-ce cela que l'on propose à
des lycéens débutants ? Ou bien va-t-on distiller une matière édul-
corée qui aura perdu tout son sel ?
SOMMAIRE 11
PRÉFACE
SOMMAIRE 12
PRÉFACE
SOMMAIRE 13
PRÉFACE
porte, ce n'est pas le stade final reflété par la copie, mais plutôt
toutes les démarches intellectuelles qui permettent la recherche.
SOMMAIRE 14
CHAPITRE 1
ENTRÉE EN MATIÈRE
I. Quelques banalités
SOMMAIRE 15
ENTRÉE EN MATIÈRE
Commentaire pédagogique
La contemplation ne doit pas rester passive. Pour éveiller les
esprits endormis, nous avons volontairement glissé des questions
ambiguës: il faut que les élèves prennent conscience eux-mêmes de
ce que les questions précédentes sont mal posées :
SOMMAIRE 16
ENTRÉE EN MATIÈRE
Par exemple:
1.2
L'ensemble de R2 défini par le système d'inégalités suivant
est-il convexe ?
{0 ≤ x et 0 ≤ y et {{x + y < 3} ou {x + y = 3 et1 < x ≤ 2}}}
Décrire de façon analogue quelques-uns des exemples ambigus pré-
cédents.
Commentaire pédagogique
E.D 1.3
L'ensemble vide est-il convexe ? Quels sont les ensembles finis qui
sont convexes ? Un ensemble convexe est-il connexe ? Un ensem-
ble connexe est-il convexe ?
E.D 1.4
a) L'intersection d'une famille de parties convexes est convexe.
b) Pour qu'un ensemble soit convexe, il faut et il suffit que son
SOMMAIRE 17
ENTRÉE EN MATIÈRE
ED 1.5
Limage d'un ensemble convexe par une application affine est
convexe.
Énumérer quelques cas particuliers.
Une projection cylindrique d'ensemble convexe est convexe. En
est-il de même pour une projection conique ? (Cf IV, 1.5 ).
E.D 1.6
Si X et Y sont des ensembles convexes, respectivement inclus dans
deux espaces affines E et F, l'ensemble produit cartésien X × Y est
une partie convexe de l'espace affine E × F .
Enoncé 2.1
Commentaire pédagogique:
SOMMAIRE 18
ENTRÉE EN MATIÈRE
SOMMAIRE 19
ENTRÉE EN MATIÈRE
est convexe.
(resp. : {( x, y ) ∈ I × R | y ≤ f ( x )} est convexe).
E.D 3.2
Pour qu'unefonction f soit convexe, il faut et il suffit que
toute corde du graphe de la fonction se trouve "au-dessus"
de son graphe.
SOMMAIRE 20
ENTRÉE EN MATIÈRE
Remarque pédagogique:
Des fanatiques de la pédagogie de l'exposition feront remarquer
que l'expression "se trouver au-dessus d'un graphe" n'a pas été
définie. "Qu'est-ce que cela veut dire ? " demanderont-ils au pro-
fesseur. Il est important d'apprendre aux élèves à trouver eux-
mêmes la bonne formulation. (Voir E.E 3.4 )
E.D 3.3
Une fonction qui est à la fois convexe et concave est affine.
E.E 3.4
1) Une fonction numérique f définie sur I est convexe si et seule-
ment si pour tout couple (x1 , x2) ∈ I × I et pour tout réel λ
compris entre 0 et 1 on a:
f ( λ x1 + (1 − λ ) x 2 ) ≤ λ f ( x1 ) + (1 − λ )f ( x 2 )
2) Vérifier que si
x ∈ I , x + h ∈ I et 0 < λ < 1 ,
alors la fonction convexe f satisfait à
f ( x + λ h) − f ( x ) f ( x + h) − f ( x )
≤
λh h
SOMMAIRE 21
ENTRÉE EN MATIÈRE
P 3.5
Quelles sont les propriétés suivantes qui sont vraies ? Donner soit
une démonstration, soit un contre-exemple.
Si f et g sont convexes et X réel (resp. réel positif) alors f + g,
f × g, f O g, λ f sont convexes.
Pour trouver ces contre-exemples, on pourra combiner des poly-
nômes simples. On pourra aussi faire intervenir la fonction
t → |t| .
T. T 4.1
Vérifier par le calcul (ou infirmer) que les ensembles de R2 définis
par les systèmes d'inégalités suivants sont convexes :
a) {(x, y) ∈ R2 | ax + by + c ≥ 0 et x<0} a, b, c donnés
b) {(x, y) ∈ R2 | |x| <1 }
SOMMAIRE 22
ENTRÉE EN MATIÈRE
c) {(x, y) ∈ R2 | |x| ≥ 1 }
d) {(x, y) ∈ R2 | |x| ≤ 1 et |y| ≤ 1 }
e) {(x, y) ∈ R2 | |x| ≤ 1 ou |y| ≤ 1 }
f) {(x, y) ∈ R2 | |x| + |y| ≤ 1 }
g) {(x, y) ∈ R2 | y – x2 ≥ 0 }
h) {(x, y) ∈ R2 | xy ≥ 1 et x > 0 }
(Solution page 87)
E.E 4.2
a) Montrer par récurrence que si f est convexe sur un intervalle I
alors:
⎛ x +" + xn ⎞ f ( x1 ) + " + f ( x n )
∀ ( x 1 " , x n ) ∈ In , f⎜ 1 ⎟≤
⎝ n ⎠ n
Commentaire:
On peut donner l'indication suivante: on sera amené à étudier
(pour s'en servir) la convexité (ou concavité) sur R *+ de la fonction
→ Log 1 = −Log x
x ⎯⎯
x
SOMMAIRE 23
ENTRÉE EN MATIÈRE
Variante:
a) En étudiant le signe du polynôme
f(x) = (a + x a')2 + (b + x b')2 + ... + (k + xk')2
démontrer l'inégalité: V (a, a', ..., k, k') ,
(aa'+bb'+...+kk')2 – (a2 + b2 + ... + k2) (a'2 + b'2 + ... +k'2) ≤ 0 .
b) Cas particulier: Montrer que le carré de la moyenne arithmé-
tique de n nombres est au plus égal à la moyenne arithmétique
de leurs carrés.
E.E 4.3
a) Une automobile parcourt 1 km à la vitesse horaire v, puis 1 km
à la vitesse horaire v'. Quelle est sa vitesse moyenne ?
b) Une automobile roule pendant une heure à la vitesse horaire v,
puis, pendant une heure, à la vitesse horaire v'. Quelle est sa
vitesse moyenne ?
SOMMAIRE 24
CHAPITRE 2
PROPRIÉTÉS AFFINES
I. Enveloppe convexe
1.1 Définition
Si X est une partie d'un espace affine E, l'enveloppe convexe Γ(X)
de X est l'intersection de tous les ensembles convexes qui contien-
nent X. (C'est "le plus petit" ensemble convexe qui contient X).
E.D 1.2
Quelle est l'enveloppe convexe des diverses parties du plan
qui font l'objet de (I, 1.1.) ?
E.D 1.3
L'enveloppe convexe d'un nombre fini de points A1 , A2, ..., Ap
est l'ensemble Γ des barycentres des points massifs (λ1, A1 ), ...,
SOMMAIRE 25
PROPRIÉTÉS AFFINES
E.D 1.4
L'enveloppe convexe de la réunion de deux ensembles convexes
X1 et X2 est la réunion des segments [A1 A2] où A1 ∈ Xi et
A2 ∈ X2 . (S'inspirer de I, 2.1.).
E.D 1.5
Quelle est l'enveloppe convexe de la réunion d'une droite D
et d'un point O n'appartenant pas à D ?
Georges Papy, qui a eu souvent l'occasion de poser cet exercice
facile en classe, a constaté que les élèves très doués commençaient
généralement par fournir une réponse fausse. Des élèves moyens,
ayant moins d'assurance, fournissaient d'emblée la bonne réponse.
Expliquer psychologiquement cette situation.
P 1.6
Soit X l'ensemble des points du cercle trigonométrique dont l'abs-
cisse curviligne est q n où q E Q . Quelle est l'enveloppe convexe
de X?
(Résumé de la solution page 89)
E.E 1.7
Soit P(E) et K(E) l'ensemble des parties et l'ensemble des parties
convexes de l'espace affine E. Étudier l'application Γ qui associe
à tout X ∈ P(R) son enveloppe convexe Γ(X) ∈ K(E) .
SOMMAIRE 26
PROPRIÉTÉS AFFINES
X ⊂ Y ⇒ Γ(X) ⊂ Γ (Y)
3) Quelles sont les relations d'inclusion ou d'égalité qui sont satis-
faites, pour tout X ∈ P(E) et tout Y ∈ P(E) , entre les ensembles
Γ(X ∪ Y) , Γ(X ∩ Y) , Γ(X) ∪ Γ(Y) ,
Γ(X) ∩ Γ(Y) , Γ(Γ(X) ∪ Γ(Y)) , Γ[CX) , (Γ(CX) ?
On fournira des contre-exemples simples (avec X et Y comprenant
peu de points) aux relations plausibles qui sont fausses.
(Solution et commentaires page 89)
E.E 1.8
On dira qu'un ensemble X d'un espace euclidien a un diamètre
égal à 1, si:
a) la distance de deux points arbitraires de X est inférieure ou
égale à 1.
b) il existe deux points de X dont la distance est effectivement
égale à 1.
Démontrer que si X a un diamètre égal à 1, alors l'enveloppe
convexe [(X) a un diamètre égal à 1* .
Pour cela, on étudiera d'abord l'intersection de toutes les
boules fermées de rayon 1, centrées en un point de X, puis
l'intersection de toutes les boules fermées de rayon 1, centrées
en un point de r(X). On montrera que cette dernière
intersection contient X, donc r(X).
E.E 1.9
Soit α une fonction numérique, définie sur I = [0, 1] , positive,
croissante, continue à l'origine. Montrer qu'il existe une fonction β.
*
Attention ! Ce n'est pas la définition habituelle. Cette définition
suffisante ici, évite d'invoquer la borne supérieure
SOMMAIRE 27
PROPRIÉTÉS AFFINES
ayant les mêmes propriétés, mais qui en outre est concave et satis-
fait à β ≥ α .
On pourra obtenir une telle fonction en construisant l'enveloppe
convexe de l'ensemble des points de I × R qui ont une ordonnée
positive, et qui sont -dessous du graphe de α .
Pour prouver la continuité de β l'origine, on enfermera cette
enveloppe convexe dans un polygone tracé en trait fort sur le
dessin ci-dessous, et pour lequel h peut être choisi aussi petit
que l'on veut. De telles fonctions e sont d'un emploi courant en
analyse sous le nom de module de continuité.
P 1.10
Soit S un ensemble de 3n points du plan, tels que trois quelcon-
ques d'entre eux ne soient pas alignés.
Montrer qu'il existe dans le plan n simplexes disjoints dont les
sommets appartiennent à S . (Cf. III, E.E 1.2)
SOMMAIRE 28
PROPRIÉTÉS AFFINES
M 2.1
Étant donné un ensemble X ⊂ P (E) , on désigne par H(X) la
réunion des segments [AB] où (A, B) ∈ X × X. L'ensemble
H(X) est-il convexe ?
L'ensemble H (H(X)) est-il convexe ?
On pourra expérimenter sur des ensembles finis dans un
espace affine à 3 dimensions.
E.E 2.2
1) Démontrer que l'enveloppe convexe Γ(X) d'un ensemble
l des enveloppes convexes de toutes les
X ⊂ E est la réunion X
parties finies incluses dans X.
2) Si E est à n dimensions, Γ(X) est la réunion des enveloppes
convexes de toutes les parties finies comprenant n + 1 points,
au plus.
SOMMAIRE 29
PROPRIÉTÉS AFFINES
∑α
i =1
i = 1 et M = ∑ α i A i
i =1
∑β i = 0 et ∑β A
i i =0
⎛ α ⎞
Mais l'on exige que les coefficients ⎜ α i − k β i ⎟ soient tous posi-
⎝ βk ⎠
tifs, ce qui ne peut se produire que si k est choisi convenablement.
Comment ?
Lorsque le problème est ainsi posé, les élèves devraient pouvoir
αk α
trouver qu'il suffit de choisir comme le plus petit des i
βk βi
strictement positifs.
En diminuant successivement le cardinal de X, on trouve que M
appartient à l'enveloppe convexe d'une partie de X comprenant
n + 1 points au plus.
E.D 2.3
Les notations étant celles de M , 2.1 , montrer que dans un
espace affine à n + 1 dimensions, la suite des itérés
H(X) , H(H(X)) , H(H(H(X))) , etc...
fournit l'enveloppe convexe au bout d'un nombre fini d'opéra-
tions. Combien ?
SOMMAIRE 30
PROPRIÉTÉS AFFINES
M 3.1
Peut-on dessiner dans le plan trois ensembles convexes d'intersec-
tion vide, qui se coupent deux à deux ? Peut-on trouver trois
entiers qui sont étrangers ou premiers dans leur ensemble, mais
qui ne sont pas étrangers deux à deux ?
P 3.2
Voici l'énoncé du théorème de Helly :
"Soit E un ensemble fini de parties convexes d'un espace affine
à n dimensions. On suppose que l'intersection de tout p-uple de
convexes appartenant à E n'est pas vide. Alors si p ≥ n + 1
l'intersection de tous les convexes de E n'est pas vide".
Montrer, par des contre-exemples, que l'abandon de chacune
des expressions encadrées conduit à des énoncés faux.
E.E 3.3
Soit E un ensemble de p + 1 parties convexes d'un espace affine à
n dimensions avec p ≥ n + 1 . On suppose que les convexes
de E se coupent p à p. En déduire que les p + 1 éléments de E ont
un point commun. En déduire le théorème de Helly par
récurrence sur p, à partir de n + 1 .
Solution
Si E = {X1, X2,.............. Xp+1}
soit Ak un point de l'intersection de tous les Xi, sauf Xk . (Il
existe un tel point par hypothèse).
Les p + 1 points Ai ne sont pas indépendants dans E.
SOMMAIRE 31
PROPRIÉTÉS AFFINES
On peut donc trouver des réels non tous nuls ai tels que
∑αi = 0 et ∑α i A i = 0
Désignons αi par
sous la forme:
∑β A ∑δ A
∑β ≠0 , ∑δ = ∑ β et
i i
=
i i
i i i
∑β i ∑δ i
4.1 Définition
On dit qu'un ensemble X C E est étoilé par rapport à un point
O E X si et seulement si, pour tout point M E X, le segment
[OM] est inclus dans X.
On appelle noyau convexe de X l'ensemble -1(X) des points par
rapport auxquels X est étoilé.
SOMMAIRE 32
PROPRIÉTÉS AFFINES
P 4.3
Le noyau convexe de la réunion de deux ensembles convexes
est-il l'intersection de ces ensembles ?
(Commentaire page 90)
P 4.4
Démontrer que le noyau convexe d'un ensemble est convexe.
Commentaire pédagogique
Ce théorème (découvert par Brünn) est le type même du petit
problème pour débutants: il peut servir à initier à la recherche des
enfants qui n'ont pas encore abordé l'étude déductive de la géo-
métrie. Les seules connaissances exigées tiennent au vocabulaire:
"segment" , "convexe". Le problème même peut être posé en
langage ordinaire: "Une chambre, de forme compliquée, est éclai-
rée par une seule lampe. Où peut-on placer la lampe pour que
tous les murs soient éclairés" ? Ou encore: "Dans une salle de
musée, où doit-on poster le gardien pour qu'il puisse surveiller
tous les tableaux" ?
La conclusion du théorème de Brünn n'est pas a priori évidente:
la nécessité d'apporter une preuve est suffisamment motivée.
SOMMAIRE 33
PROPRIÉTÉS AFFINES
Solution
Si X est étoilé par rapport à deux points 01 et 02, pour tout M ∈
X [01 M] ⊂ X . De plus, X contient tous les segments qui
joignent 02 à un point de [01 M] . X contient donc le triangle
0102M . Alors si I ∈ [0102 ] , [IM] ⊂ X . Ainsi X est étoilé par
rapport à n'importe quel point du segment [0102 ] , et ¬(X) est
convexe.
Bien entendu, proposé à des élèves plus avancés, ce n'est
qu'un exercice didactique banal.
E.E 4.5
Avec les notations de l'exercice (1.7 ) étudier l'application ¬ .
Questions analogues à celles de (1.7 ).
E.D 4.6
Dans un espace vectoriel E, on appelle cône toute partie C ⊂ E
telle que, si le vecteur V appartient à C, alors pour tout scalaire
λ > 0, λV ∈ C.
a) Toute intersection de cônes est-elle un cône ?
b) Tout cône est-il une réunion de demi-droites ?
Cette "question orale" comporte le petit piège suivant : l'ensemble
réduit à l'origine est un cône, conformément à la définition !
La réponse à a) (resp. b)) est donc oui (resp. non).
P 4.7
1) Pour qu'un cône C soit convexe, il faut et il suffit que pour
tout couple de points A et B de C le milieu du segment [AB] ap-
SOMMAIRE 34
PROPRIÉTÉS AFFINES
partienne à C.
2) Un ensemble X étoilé par rapport à o, tel que, pour tout
couple (A, B) de X × X, le milieu du segment [AB] appartient à X,
n'est pas nécessairement convexe.
(Solution page 90)
SOMMAIRE 35
PROPRIÉTÉS AFFINES
P 4.9 L'anti-musée
a) Imaginer le plan d'une salle qui ne puisse pas être utilisée sim-
plement comme salle de musée: il existe un point O de la salle,
d'où un gardien ne peut voir aucun des murs n sa totalité.
b) Imaginer un polygone plan et un point O, n'appartenant pas
au polygone, d'où l'on ne puisse voir aucun des côtés du
polygone dans sa totalité.
SOMMAIRE 36
PROPRIÉTÉS AFFINES
V. Applications
M 5.1.
Matériel: un fromage de Brie de rayon unité et une cloche à froma-
ge de diamètre 1.
Démontrer que si une part de Brie en forme de secteur n'excède
pas le sixième du fromage, son diamètre (1,8) est inférieur à 1.
Montrer qu'il est impossible de couvrir entièrement la part de
Brie avec la cloche, à moins de l'écorner.
E.E 5.3
Application à l'Analyse. Le théorème d'Edouard Lucas (1874)
Soit P un polynôme à coefficients complexes de degré n (n > 2).
Montrer que les racines complexes du polynôme dérivé P' appar-
tiennent à l'enveloppe convexe de l'ensemble des racines du poly-
nôme P.
1) La propriété étant évidente pour les racines multiples de P, se
ramener au cas où P n'a que dus racines simples.
2) Vérifier, pour un polynôme n'ayant que des racines simples:
α1, α2 , ..., αn, l'identité :
P '(Z) n 1
P (Z) ∑
=
i =1 z − α i
SOMMAIRE 37
PROPRIÉTÉS AFFINES
0 = ∑ ( β − αi ) 1
| β − α i |2
Remarque:
La notion de dérivée d'un polynôme complexe apparaît ici sous
son aspect le plus formel: on peut, si on le désire, prendre l'iden-
tité (*) comme définition de P'(Z).
SOMMAIRE 38
CHAPITRE 3
LA CONVEXITÉ,
OUTIL D'INITIATION À LA TOPOLOGIE
E.E 1.1
Si X est un ensemble convexe, non vide, de l'espace affine E à
n dimensions, il existe un entier r (avec 0 ≤ r ≤ n) appelé dimension
de X caractérisé par chacune des propriétés suivantes :
a) L'entier r est la dimension du plus petit sous-espace affine E'
tel que
X ⊂ E' ⊂ E
b) Il existe une partie libre de cardinal r + 1 formée de points
de X.
Il n'en existe pas de cardinal r + 2 .
SOMMAIRE 39
OUTIL A LA TOPOLOGIE
Solution
Soit l = {x0, x1 , ..... xr }
une telle partie libre maximale, et soit E" le sous-espace affine
qu'elle engendre.
Soit E' le sous-espace affine engendré par X.
Comme l ⊂ X , on a E" ⊂ E' .
D'autre part, on peut affirmer que X ⊂ E" , car s'il existait
xr+1 ∈ X – E"
l'ensemble l ∪ {xr+l } serait encore libre et formé de points de
X. Ainsi l ne serait pas maximale:
Il en résulte E' ⊂ E"
Par conséquent
E' = E' et dim E' = dim E"
Donc l'entier r considéré dans a) est égal à l'entier r considéré
dans b).
On notera l'analogie de ce raisonnement avec diverses démonstra-
tions d'algèbre linéaire. (Cf. aussi l'exercice suivant).
Remarque:
Pour la définition de r, l'hypothèse de convexité n'a pas été néces-
saire, mais dans le cas non convexe, la notion de dimension
ainsi définie ne coïncide pas avec celle qui s'est avérée utile en topolo-
gie. (Voir théorie de la dimension) .
SOMMAIRE 40
OUTIL A LA TOPOLOGIE
1.4 Définition
On appelle intérieur d'un simplexe Sr(l) l'ensemble des barycentres
des sommets affectés de tous les systèmes de masses
{λ0 , λ1 ,"", λr } satisfaisant à 0 < λ i. pour i = 0, ….. , r et
∑λ i =1 .
Remarque
On notera que, dans le cas d'un simplexe, les notions topologiques
de dimension, intérieur, frontière, peuvent se définir par voie
purement algébrique.
E.D 1.5
Tout convexe X à r dimensions contient un simplexe à r dimen-
sions.
SOMMAIRE 41
OUTIL A LA TOPOLOGIE
2.1
Voici la liste de toutes les parties convexes de R :
La droite réelle R
Les demi-droites (fermées ou ouvertes)
Les intervalles bornés (fermés, semi-ouverts ou ouverts)
Les singletons
L'ensemble vide.
Tout lycéen (dès la quatrième) devrait être capable de deviner
cette liste. Pour démontrer la réciproque, qui affirme que cette
liste est exhaustive, il semble qu'il soit indispensable de savoir
que "toute partie majorée (resp. minorée) de R admet une
borne supérieure (resp. inférieure)".
2.2
On peut définir les points frontières des ensembles précédents:
Pour une demi-droite, c'est son origine.
Pour un intervalle borné, ce sont les deux extrémités.
Pour un ensemble réduit à un point, c'est ce point lui-
même.
La droite R et l'ensemble vide n'ont pas de point frontière .
On dit d'un ensemble convexe de R qu'il est fermé s'il contient
ses points-frontières.
Voici la liste exhaustive des ensembles convexes fermés de R :
La droite R
Les demi-droites fermées (i.e. contenant l'origine)
Les intervalles bornés fermés (i.e. contenant les extrémités)
Les singletons
L'ensemble vide.
P 2.3
a) Soit X une partie convexe d'un espace vectoriel, et I un inter-
valle de R . On demande si l'ensemble des vecteurs λ V (où λ
décrit I et V décrit X) est convexe.
SOMMAIRE 42
OUTIL A LA TOPOLOGIE
3.1 Définition
On dit qu'un point A est point frontière d'un ensemble convexe
X ⊂ E s'il est point frontière de l'intersection de X avec au
moins une droite passant par A.
3.2
On dit qu'un point A d'un convexe X à r dimensions est interne
s'il est intérieur à un simplexe à r dimensions inclus dans X (Cf.
III. 1.1 et III. 1.2).
Si la dimension de l'espace affine est n, on dira qu'un point interne
de X est intérieur dans le seul cas où la dimension de X est n.
ED 3.3
a) Si r < n , quels sont les points frontières d'un ensemble
convexe X de dimension r ?
b) Montrer que l'ensemble des points frontières et l'ensemble
des points internes sont disjoints si et seulement si r = n .
c) Tout point de X qui n'est pas interne est un point frontière.
SOMMAIRE 43
OUTIL A LA TOPOLOGIE
E.E 3.4
Un point A ∈ X est intérieur à X s'il est interne à toute inter-
section de X avec une droite passant par A.
Indication: il suffit de faire passer par A n droites constituant
un système d'axes de coordonnées et de considérer l'enveloppe
convexe des intervalles portés par ces droites.
E.E 3.5
a) Si X est un convexe de dimension > 0 , si A est un point
interne à x et B (≠ A) un point quelconque de X, alors le segment
semi-ouvert [ AB[ ne comporte que des points internes à X.
b) La même conclusion subsiste lorsque B est un point frontière
de X, avec B ∉ X .
(Solution page 91)
E.D 3.6
a) Soit X un convexe de E et F sa frontière, (i.e. l'ensemble de
ses points frontières). Montrer que X - F (qui peut être vide ! )
est un ensemble convexe dont tous les points sont internes.
b) Montrer que X ∪ F est un convexe fermé.
SOMMAIRE 44
OUTIL A LA TOPOLOGIE
E.E 4.1
Soit E un espace affine, X un convexe de E qui ne comprend que
des points intérieurs (3.2), F la frontière de X et Y le complé-
mentaire E – (X ∪ F). Soit A et B deux points appartenant à
X ∪ Y.
1) On envisage les trois cas suivants:
a) A ∈ X et B ∈ X
b) A ∈ X et B ∈ Y
c) A ∈ Y et B ∈ Y
Que peut-on conclure, dans chacun de ces trois cas, au
sujet de [ AB] ∩ F ?
2) On suppose que ⎧A ∈ X
⎪
⎨ou bien
⎪A ∈ Y
⎩
SOMMAIRE 45
OUTIL A LA TOPOLOGIE
E.D 5.1
Trouver toutes les partitions de la droite en deux parties convexes.
Réponse immédiate en consultant la liste 1.1. On trouve les parti-
tions en deux demi-droites, l'une ouverte, l'autre fermée.
P 5.2
Trouver toutes les partitions du plan en deux parties convexes.
Commentaire
La recherche de la solution ressemble à une longue enquête poli-
cière : le détective se pose de nombreuses questions auxiliaires, sans
SOMMAIRE 46
OUTIL A LA TOPOLOGIE
Question 1
Existe-t-il d'autres exemples de partitions ?
SOMMAIRE 47
OUTIL A LA TOPOLOGIE
Question 2
Que peuvent être les traces de X et Y sur une droite A quel-
conque ?
Si ni X ∩ Δ, ni Y ∩ Δ ne sont vides, les ensembles X ∩ Δ et
Y ∩ Δ sont constitués par deux demi-droites complémentaires
(5.1).
Cela suggère un autre modèle de partition: soit une partition d'une
droite Δ en deux demi-droites X' et Y'. Si l'on désigne par X" et
Y" les deux demi-plans limités par A , on pose
X = X' ∪ X" et Y = Y' ∪ Y"
Après de longs tâtonnements destinés à trouver d'autres exemples,
on formule
La conjecture : Les seuls exemples de partitions du plan E
s'obtiennent en posant
X = X' ∪ X" et Y = Y' ∪ Y"
où X" et Y" sont deux demi-plans ouverts limités par une droite
Δ , et où X' et Y' sont deux parties convexes de A satisfaisant à
X' ∪ Y'=A , X' ∩ Y'=0
Plus précisément, ou bien l'un des ensembles X' ou Y' est vide, ou
bien X' et Y' sont deux demi-droites (l'une ouverte, l'autre fer-
mée) complémentaires.
Deuxième étape
Pour essayer de démontrer cette conjecture, nous partirons
d'une partition de E en deux parties convexes X et Y non vides.
Et nous allons essayer de reconstituer la situation suggérée
par la conjecture. Autrement dit, il faut commencer par
prouver l'existence de la droite Δ .
Question 3
Quelle est la frontière commune à x et Y ?
Question 3 bis
Un point frontière A de X est-il aussi point frontière de Y ?
SOMMAIRE 48
OUTIL A LA TOPOLOGIE
Oui, car il existe par définition une droite D passant par A telle
que X ∩ D et Y ∩ D soient deux demi-droites complémentaires
d'origine A.
On a donc bien le droit de parler de frontière commune à X et à Y.
Question 4
Y a-t-il toujours au moins un point frontière commun à X et Y ?
Par hypothèse, ni X ni Y ne sont vides. En joignant un point
A ∈ X à un point B ∈ Y, on obtient une droite AB qui découpe sur
X et Y deux demi-droites complémentaires, dont l'origine commu-
ne est un point frontière commun à X et Y.
Question 5
Y a-t-il toujours plusieurs points frontières communs à X et Y ?
Réponse partielle
Pour en trouver d'autres, on a envie de "bouger" légèrement les
points A et B précédemment utilisés. Pour que le procédé
marche, il faut que l'on n'obtienne pas toujours la même droite
AB ! On est alors amené à se poser la
Question 6
Les ensembles X et Y sont-ils nécessairement de dimension 2 ?
Réponse
Oui. Sinon l'un des deux ensembles X (ou Y) serait un convexe
non vide contenu dans une droite (I. 3.1, a)), (Cf. liste 1.1). Le
complémentaire par rapport au plan d'un tel ensemble n'est
pas convexe, alors que Y (ou X) l'est. Contradiction.
Par conséquent X et Y possèdent chacun des points internes
A ∈ Sx ⊂ X et B ∈ Sy ⊂ C(Y)
où Sx et S y sont des simplexes à deux dimensions.
Nous sommes en mesure de répondre à la question 5.
On peut toujours choisir A' ∈ Sx et B' ∈ S y de façon que la droite
SOMMAIRE 49
OUTIL A LA TOPOLOGIE
A'B' ne passe pas par l'unique point frontière situé sur la droite
AB. On obtient ainsi des points frontières I1 , I2 , I3 , etc.
Question 7
Tous les points de Δ ∩ X (resp. Δ ∩ Y) sont-ils des points fron-
tières ?
Réponse
Oui. Si la droite contenait un point y interne à y, les segments
]x1 y] et ]x2 y] ne contiendraient que des points (internes) de Y
(d'après 2.5, b)). Or le segment [xi x2 ] est entièrement contenu
dans X et puisque y [xi x2 ] , l'un des points xi (resp. x2) serait
contenu dans [yx2 [ (resp. [yx1 [ ). Contradiction.
De même, si Δ contenait un point x interne à X, sachant que
Δ ∩ X est soit une demi-droite, soit la droite à elle-même, on
pourrait trouver, dans chaque cas de figure concernant x, xi et x2,
un point x' ∈ Δ ∩ X tel que xi ou x2 appartienne au segment
]x'x]. L'un des points xi ou x2 serait interne à x, ensemble à
deux dimensions. Ainsi ce point ne serait pas un point frontière de X
(2.3, b)).
Conclusion
La droite Δ n'est constituée que de points frontières. Nous som-
mes en mesure de reconstituer X et Y.
SOMMAIRE 50
OUTIL A LA TOPOLOGIE
Posons
X' = X ∩ Δ et Y' = Y ∩ Δ
(Y' peut éventuellement être vide).
SOMMAIRE 51
OUTIL A LA TOPOLOGIE
6.1 Définition
On dit qu'un point M ∈ X est un point extrémal du convexe X si
l'ensemble X – {M } est convexe.
E.D 6.2
a) Pour qu'un point M soit extrémal dans X, il faut et il suffit
que, pour tout segment [AB] tel que
M ∈ [AB] ⊂ X
le point M soit une extrémité de [AB].
b) Pour que M soit extrémal dans X, il faut et il suffit que toute
décomposition
M = tA + (1–t)B
avec A∈X , B∈X et 0< t < 1
implique que
A=B=M
E.D 6.3
Trouver les points extrémaux des diverses parties convexes de
R (2.1).
E.D 6.4
Quels sont les points extrémaux de ceux des ensembles de l'exer-
cice (L, 1.1) qui sont convexes ?
Quels sont les points extrémaux d'un simplexe ? Quels sont les
points extrémaux des polyèdres convexes de R3 ?
SOMMAIRE 52
OUTIL A LA TOPOLOGIE
M 6.5
Trouver les points extrémaux de l'ensemble fermé suivant,
réunion d'un rectangle ABCD et de deux demi-disques.
M 6.6
Trouver les points extrémaux des deux solides suivants, en
forme de double cône. Le milieu du segment SS' est le centre
(resp. un point de la frontière) du disque de base .
E.D 6.7
Montrer que tout point extrémal d'un convexe est un point fron-
tière (3.1).
La réciproque est-elle vraie ?
P 6.8
Soit Mn l'espace vectoriel des matrices carrées à termes réels à
n lignes et n colonnes (notées A = (aij.), 1 ≤ i ≤ n et 1 ≤ j ≤ n). On
SOMMAIRE 53
OUTIL A LA TOPOLOGIE
SOMMAIRE 54
CHAPITRE 4
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
I. Le principe de Pasch
Soit ABC simplexe à deux dimensions du plan. (Le mot triangle
est moins précis, car il désigne usuellement soit un ensemble de
3 sommets, soit la réunion des trois côtés, soit l'intérieur du sim-
plexe, soit le simplexe lui-même).
E.E 1.1
Toute droite 0 qui ne passe par aucun des sommets A, B, C
rencontre la réunion des arêtes [AB] ∪ [BC] ∪ [CA] en 0 ou 2
points.
SOMMAIRE 55
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
E.D 1.2
Soit A' et B' deux points respectivement internes aux côtés
[BC] et [AC] du simplexe ABC. Démontrer que les segments
[AA'] et [BB'] se coupent. (Cf. Fascicule 2, Problème 1.3.1,
page 35).
Il suffit d'appliquer le principe de Pasch au simplexe AA'C.
E.D 1.3
Étant donné quatre points distincts A, B, C, D, montrer que
si les segments [AB] et [CD] se coupent, alors ni [AC] et [BD] ,
ni [AD] et [CB] ne se coupent.
Science-fiction 1.4
Un cosmonaute aperçoit deux objets célestes d'aspect
convexe, l'un bleuâtre B, l'autre jaunâtre J. Au bout de
quelques jours il signale un curieux phénomène de "double-
éclipse": une certaine région de B semble cachée par une
partie de J et une certaine région de J semble cachée par une
partie de B. L'équipe au sol est perplexe. Pourquoi ?
(Solution page 94)
SOMMAIRE 56
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
P 1.5
Soit D l'arête d'un demi-plan et S un point de D. Soit D' une
droite parallèle à D et X un convexe, D' et X étant situés dans
le même demi-plan.
Démontrer que la projection conique de X sur D' à partir de S
est convexe.
(Comparer avec I, 1.5)
(Solution page 94)
II. Démonstration "géométrique" de quelques propriétés de R
E.E 2.1
Soit O, A, B, C quatre points distincts alignés sur une droite
Δ . On suppose:
O n'est pas entre A et B
et O n'est pas entre B et C.
Démontrer que O n'est pas entre A et C.
SOMMAIRE 57
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
Définition
Étant donné une suite finie de points {Ao, A1 , A2, ..., Ak } , on
appelle ligne polygonale de sommets Ao , ..., Ak la réunion des
segments [Ap Ap+1 ] où p = 0, 1, ..., k -1 , (ce sont les côtés de la
ligne. Les sommets Ao et Ak sont appelés les extrémités de la
ligne).
On dit que la ligne est fermée (resp. ouverte) si Ao = Ak (resp.
Ao ≠ Ak).
(Attention: voici encore un nouveau sens des mots ouvert et fer-
mé ! ).
SOMMAIRE 58
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
III. Régionnement
E.E 3.1
Dans un plan E, soit F la réunion de deux demi-droites fermées
distinctes Ox et Oy de même origine. Si A et B sont deux points
de E – F, nous dirons qu'une ligne polygonale est une bonne
jonction de A et B si ses extrémités sont A et B, si aucun de ses
sommets n'appartient à F, et si aucun de ses côtés ne passe par O.
1) Démontrer que la parité du nombre de points d'intersection
d'une "bonne" jonction de A et B avec F ne dépend pas du choix
de cette jonction.
2) La relation définie sur E – F par "toute bonne jonction de
... à ... coupe F en un nombre pair de points" est une relation
d'équivalence.
3) Soit P une ligne polygonale fermée dans E. Si O ∈ E – P,
montrer que la parité du nombre de points d'intersection d'une
demi-droite d'origine O, ne passant par aucun des sommets de P ,
est indépendante du choix de la demi-droite. Cette parité s'appel-
lera l'index de O par rapport à P .
L'index par rapport à P n'est pas défini pour les points de P .
4) Soit O' un autre point de E – F. S'il existe un ligne polygonale
joignant O à O' sans passer par aucun sommet de P , dont aucun
côté ne contient un côté de P , et qui recoupe P en un nombre
pair (resp. impair) de points, alors O et O' ont même index (resp.
des index différents).
(Résumé de la solution page 95)
SOMMAIRE 59
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
P 3.2
Soit F la frontière d'un convexe ouvert X du plan, et soient A et B
deux points qui n'appartiennent pas à X ∪ F. Démontrer ou infir-
mer les deux assertions suivantes:
a) Toute ligne polygonale qui joint A à B en ne coupant F qu'en
un nombre fini de points la coupe en un nombre pair de points.
b) Il existe une ligne polygonale qui joint A à B sans rencontrer F.
(Commentaire et solution page 96)
3.3 Définition
Une ligne polygonale de Jordan est une ligne polygonale Ao Al
... Ak telle que deux de ses côtés ne se coupent que dans les
cas triviaux suivants:
a) Les côtés sont consécutifs et le point commun est le sommet
commun.
b) La ligne polygonale est fermée. Alors [A° Al ] et [Ak Ak ] se
coupent en Ao = Ak .
SOMMAIRE 60
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
O'
J'
J
O I
SOMMAIRE 61
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
Solution
1) Soit O ∈ E – (J 1 ∪ J 2 ∪ J 3 ). Une demi-droite d'origine O,
qui ne passe par aucun des sommets des lignes Ji coupe la
ligne J i en ni points (i = 1, 2, 3).
SOMMAIRE 62
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
Par conséquent:
Ω 2 ∪ Ω 3 ⊂ Ω1 et Ω 2∩ Ω 3 =∅
SOMMAIRE 63
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
Finalement:
Ω2 ∪ Ω3 ∪ ( J1 – {I ,J}) = Ω1
SOMMAIRE 64
GÉOMÉTRIE DE DISPOSITION
SOMMAIRE 65
CHAPITRE 5
PROPRIÉTES MÉTRIQUES
(Dans ce chapitre tous les espaces affines sont munis d'une struc-
ture euclidienne).
1. Lignes enveloppantes
P 1.1
Soit S et S' deux simplexes à deux dimensions du plan, tels que
l'intérieur de S' soit contenu dans l'intérieur de S. Montrer que
le périmètre de S' est inférieur ou égal à celui de S.
E.E 1.2
On considère dans le plan une ligne polygonale fermée de Jor-
dan £ ; soit Ω la région des points d'index impair qu'elle déli-
SOMMAIRE 67
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
SOMMAIRE 68
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
E.D 1.3
Après avoir expliqué oralement la solution de 1.2 (à des élèves
qui auraient résolu 1.1), faire rédiger cette solution. On pourra
se borner d'abord au cas où Ω est convexe, ce qui n'exige pas le
théorème du θ (car Ω 1 est alors l'intersection de Ω et d'un demi-
plan). Le même argument est faux si Ω n'est pas convexe
(Cf. figure).
P 1.4
Généraliser l'exercice précédent à l'espace à 3 dimensions. L'aire
d'un polyèdre convexe est inférieure à l'aire de tout polyèdre
enveloppant.
Remarque
L'exercice 1.2 figurait encore aux programmes de géométrie de
quatrième avant la dernière guerre mondiale. Le professeur est
invité à lire les exposés qui se trouvaient dans les manuels de
l'époque (par exemple dans la "Géométrie" de Jacques Hada-
mard). Il constatera que la notion de "démonstration rigoureuse"
a évolué depuis ce temps. Faute d'utiliser des résultats de géomé-
trie de disposition ou de topologie (analogue au théorème du θ),
les arguments semblent peu convaincants aujourd'hui.
E.E 1.5
a) Si M est un point intérieur au simplexe ABC,
|AB| < |MA| + |MB| < |CA| + |CB|
(|AB| désigne la distance euclidienne de A à B).
b) Montrer que
1 (|AB|+|BC|+|CA|) < |MA|+|MB|+|MC| < |AB|+|BC|+|CA|
2
SOMMAIRE 69
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
P 1.6
Soit une droite Δ et deux points A et B non situés sur Δ ;
montrer que la fonction numérique définie sur Δ par
M → |MA| + |MB|
atteint son minimum m > 0 en un point I ∈ Δ , et croît stric-
tement de m à l'infini sur chacune des demi-droites d'origine I.
SOMMAIRE 70
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
E.D 1.7
Soit FI et F2 deux points du plan euclidien tels que
|F1F2| = 2c et soit a>c.
On appelle disque elliptique de foyers F1 et F2 et de grand axe
2a, l'ensemble des points M du plan satisfaisant à
|MF1 | + |MF2 | < 2a
Montrer qu'un disque elliptique est convexe.
(Solution page 97)
SOMMAIRE 71
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
P 2.2
Démontrer que le symétrisé de Steiner d'un convexe fermé bor-
né K, par rapport à D est un convexe, symétrique par rapport à D.
Commentaire heuristique
Lorsqu'on observe la démarche de celui qui parvient à résoudre ce
problème, on constate qu'il commence par manipuler sur de nom-
breux cas particuliers. Il se pose de nombreuses questions (parmi
lesquelles peuvent figurer celles qui font l'objet des exercices di-
dactiques qui suivent) et formule des conjectures plausibles, qui
s'avèrent souvent être fausses (recherche d'un contre-exemple).
Finalement, il découvre dans ce travail préparatoire deux argu-
ments très simples dont la conjonction fournit une démonstration de
quelques lignes.
Présenter à des élèves cette courte solution, juste après la formu-
lation de l'énoncé, ou encore éviter les tâtonnements en rédigeant
l'énoncé sous forme d'exercice d'exposition est une démarche
pédagogiquement nocive. Elle risque de donner au lecteur l'illusion
qu'il a compris. En réalité, on ne domine cette question que si l'on
est conscient du décalage entre la brièveté de la solution et la
longueur des investigations naturelles. On n'a vraiment compris
que si l'on s'explique l'échec des autres tentatives !
M 2.3
Dessiner les symétrisés de Steiner d'un segment, d'un simplexe,
de divers domaines polygonaux, d'un disque, etc... par rapport à
diverses droites du plan.
E.D 2.4
Dans quel cas l'application de Steiner est-elle la restriction d'une
application affine ? d'une application affine par morceaux ?
(Solution page 97)
SOMMAIRE 72
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
E.D 2.5
Dans quel cas l'application de Steiner transforme-t-elle tout seg-
ment inclus dans K en un segment ?
(Solution page 97)
E.D 2.6
Montrer que le symétrisé de Steiner d'un polygone de n sommets
est un polygone dont le nombre de sommets, est compris entre n
et 2n – 2.
E.D 2.7
Soit K et H deux convexes tels que H ⊂ K, et soit g (resp. f) la
symétrisation de Steiner de H (resp. K, ) par rapport à une
même droite D.
Vérifier que g ( H) ⊂ f ( K)
Dans quel cas g est-elle la restriction de f à H ?
(Réponse p. 97, solution de P 2.2 p. 98)
E.D 2.8
Si K, est délimité par une ligne polygonale, l'aire de s( K ) est égale
à celle de K et le périmètre de s( K ) est plus court que celui de
K. (Il est strictement plus court, si K, n'a pas d'axe de symé-
trie parallèle à D).
(Solution page 99)
P 2.9
Considérons l'ensemble E de tous les polygones convexes du
plan ayant la même aire S. Soit π la fonction numérique qui
associe à tout K ∈ E son périmètre π (K) . Montrer que la fonction
π n'atteint pas son minimum sur E .
SOMMAIRE 73
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
Commentaire pédagogique
La seule réponse à cette question est très facile, lorsqu'on connaît
2.8. Mais on ne peut se contenter de cette sèche réponse: il faut
absolument chercher à comprendre ce qui se passe ! Le résultat invite
à manipuler ! A partir d'un polygone convexe, on construit par
symétrisations de Steiner successives une suite de polygones de
même aire, mais de périmètres strictement décroissants.
La formulation mathématique du phénomène dépasse nettement
le cadre des connaissances que suppose ce fascicule: (définition
d'une topologie sur g , compacité, etc...). Mais rien n'empêche de
contempler le "passage à la limite" (sans le formuler), et de devi-
ner que l'ensemble g n'est pas "complet". Il faudrait lui adjoin-
dre d'autres figures convexes, pour pouvoir énoncer le:
SOMMAIRE 74
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
3.1
Sur l'ensemble E des polygones convexes, on définit les deux
opérations Σ et S suivantes:
Au polygone convexe K ∈ E , Σ associe le polygone (convexe ! )
Σ(K) dont les sommets sont les milieux des côtés de K .
Associons à chaque côté de K les deux points qui partagent ce
côté en trois segments de même longueur. S( K ) est le polygone
(convexe ! ) dont tous les sommets sont ces points.
Partant d'un quadrilatère convexe K0 d'aire S, on construit les
suites
Kn+1 = S( Kn ) et Hn = Σ( Kn )
SOMMAIRE 75
PROPRIÉTÉS MÉTRIQUES
E.E 3.2
On considère un triangle ABC, les milieux M et N des côtés AB
et AC, le milieu I de NM. A partir du trapèze CNMB, noté P1 , on
construit une famille de polygones convexes {Pn , n ≥ 1 } de la
façon suivante: les sommets du polygone Pn sont B, C, I et les
milieux des côtés de la ligne polygonale d'extrémités C et I
(resp. I et B) portée par les côtés du polygone Pn–1 . Étudier
l'intersection des polygones Pn .
(Commentaire page 99)
P 3.3
A tout pentagone convexe d'aire s on associe le pentagone d'aire
S dont les sommets sont les milieux des côtés du précédent.
Trouver des inégalités entre s et S .
(Réponse page 99)
P 3.4
Soit P1 un pentagone convexe de sommets A1 , ..., A5 . On appelle
Pi (i = 2, ..., 5) le pentagone déduit de P1 par une translation de
JJJJJG
vecteur A1 A i . Démontrer que deux des pentagones Pi (i = 1, ..., 5)
au moins ont des points intérieurs communs.
(Commentaire page 99)
SOMMAIRE 76
CHAPITRE 6
APPLICATIONS DE LA CONVEXITÉ
I. Statique
E.E 1.1
Considérons un corps solide posé sans frottement sur le plan hori-
zontal.
Soit X l'ensemble des points de contact du solide et de son sup-
port. On sait que, pour que le solide soit en équilibre, il faut et il
suffit qu'il existe un système de forces verticales ascendantes,
appliquées en des points de X, dont le torseur équilibre le poids
du solide.
Démontrer qu'une condition nécessaire et suffisante d'équilibre
est que la verticale du centre de gravité du solide coupe le plan d'ap-
pui à l'intérieur de l'enveloppe convexe de X.
Cette enveloppe convexe est appelée polygone de sustentation par
les physiciens (sans doute parce que ce n'est pas toujours un poly-
gone ... ! ).
SOMMAIRE 77
APPLICATIONS
E.E 1.2
Un support, dont la face supérieure est une portion de plan hori-
zontal, est posé en équilibre sur le sol horizontal. Un solide est
posé sur le support de façon que son centre de gravité se projette
sur son "polygone de sustentation". Le système est-il nécessaire-
ment en équilibre ?
(Solution page 100)
P 1.3
Soit O un point appartenant à un polyèdre dont toutes les faces
sont convexes. Est-il certain que la projection orthogonale de O
sur le plan d'au moins une face du polyèdre s'effectue en un
point de la face ?
La réponse est affirmative lorsqu'on suppose en outre que le po-
lyèdre est convexe. En effet, on peut toujours trouver une répar-
tition des densités d'un solide non homogène matériel, ayant la
forme du polyèdre donné, en sorte que O soit son centre de gra-
vité.
Posons alors ce solide sur un plan horizontal, en sorte que le
centre de gravité O soit le plus bas possible. La verticale de O
rencontrera alors la face de sustentation.
L'argument n'est plus valable lorsque le polyèdre n'est pas con-
vexe: on peut faire reposer un tel solide sur un plan sans que le
contact s'effectue le long d'une face.
Des contre-exemples peuvent être cherchés parmi des polyèdres
étoilés. Par exemple, construisons 6 pyramides régulières isomé-
triques, à l'extérieur d'un cube, en prenant les faces comme bases. En
posant ce "hérisson" sur le sol, le contact s'effectuera par trois
piquants. De plus, en choisissant convenablement les dimensions
de ces pyramides, on peut faire en sorte que la projection du centre
du cube sur chacun des plans des faces triangulaires s'effec-
tue en dehors de cette face.
SOMMAIRE 78
APPLICATIONS
P 1.4
Existe-t-il un polyèdre convexe pesant qui, posé sur une table,
ne peut rester en équilibre que sur une face ?
(Solution page 100)
Application 2.1
On fabrique deux produits pharmaceutiques A et B sur deux ma-
chines I et II.
Pour fabriquer un kilogramme de produit A la machine I doit
fonctionner 1 heure, et la machine II doit fonctionner 2 heures 15
minutes. Pour fabriquer un kilogramme de B, la machine I doit
fonctionner pendant 3 heures et la machine II pendant 45 minu-
tes. Les machines ne peuvent être utilisées plus de 12 heures par
jour.
Le bénéfice sur 1 kg de A est de 100 F, sur 1 kg de B de 150 F.
Combien de kilogrammes de chaque espèce faut-il fabriquer par
jour pour obtenir un bénéfice maximum ?
Si x1 (resp. x2) est le nombre de kilogrammes de produit A
(resp. B) fabriqués quotidiennement, il s'agit d'étudier le
vecteur de coordonnées (x1, x2) soumis aux contraintes
suivantes :
SOMMAIRE 79
APPLICATIONS
⎧ x1 + 3x 2 ≤ 12
⎪9 3
⎪ x1 + x 2 ≤ 12
⎨4 4
⎪ x1 ≥ 0
⎪
⎪⎩ x 2 ≥ 0
( )( )
Ces points extrémaux ont pour coordonnées (0, 0), 16 , 0 , 9 , 5
3 2 2
et (0, 4). On calcule la valeur de f en ces points et on choisit la
plus grande; on trouve :
( )
f 9 , 5 = 825
2 2
Réponse
En fabriquant 4,5 kg de produit A et 2,5 kg de produit B on
obtient le bénéfice maximum, égal à 825 F.
Remarque:
La programmation linéaire n'offre d'intérêt pratique que dans des
situations dépendant d'un grand nombre de paramètres soumis à
SOMMAIRE 80
APPLICATIONS
Applications 2.3
On donne 9 coefficients réels Cij.. (où i ≤ 3 et j ≤ 3). On considère
alors sur l'espace vectoriel M3 des matrices 3 × 3 la forme
linéaire
A = (a ij ) 6 ∑ Cija ij
i ≤ 3, j≤ 3
SOMMAIRE 81
APPLICATIONS
E.E 3.1
a) Considérons, dans l'espace R°, la norme qui au vecteur
x = (xl ,x2,...,x„)
associe le nombre n
|| x || = Max | x i |
i∈N*
SOMMAIRE 82
APPLICATIONS
E.E 3.2
Soit m l'espace vectoriel des suites bornées, normé, pour
x = (x1 , x2, x3,...) ∈ m ,
par :
|| x ||m = Max | x i |
i∈N*
P 3.3
Soit C(I) l'espace vectoriel des fonctions numériques continues,
définies sur l'intervalle I = [– 1 , + 1] , normé par
|| f || = Max | f ( x ) |
x ∈I
T.T 3.4
Dans l'espace vectoriel P2 des polynômes à une indéterminée t,
à coefficients réels, de degré ≤ 2, on considère l'ensemble B,
défini par
P ∈ B ⇔ { ∀ t ∈ [–1, + 1] , –1 ≤ P (t) ≤ +1 }
SOMMAIRE 83
APPLICATIONS
Commentaire pédagogique
Cet exercice représente une tâche technique (Cf. fascicule I, chapi-
tre 4) très instructive pour les élèves.
Sans présenter de difficulté réelle, elle demande cependant un
effort soutenu, et aboutit à un résultat non dénué d'intérêt (Cf.
l'exercice suivant).
De plus, le professeur incitera les élèves à passer constamment de
la représentation géométrique de R3 au langage des polynômes et
vice versa. Cet entraînement au transfert est une aptitude très
importante pour celui qui veut réussir dans la recherche des pro-
blèmes.
(Solution page 102)
M 3.5
Interpréter tous les points remarquables du solide convexe qui
vient d'être construit.
(Solution page 104)
M 3.6
a) Trouver, parmi les polynômes P représentés par un point de
B , ceux pour lesquels P(O) est le plus petit possible, (resp. pour
lesquels P'(0) est le plus grand possible, resp. P"(0) le plus grand
possible).
b) Soit α un nombre réel, tel que α > 1 ; trouver, parmi les poly-
nômes P représentés par un point de B , celui pour lequel P(a) est
SOMMAIRE 84
APPLICATIONS
P 3.7
Soit J un ensemble fini, et pour tout i ∈ J un nombre réel xi
et un intervalle Ii ⊂ R .
On cherche un polynôme P à coefficients réels, de degré ≤ n ,
satisfaisant aux conditions
∀i∈J P(xi) ∈ Ii
(Ce problème est évidemment important dans les sciences expéri-
mentales, où l'on cherche souvent à interpoler des données numé-
riques qui ne sont connues que d'une façon approchée).
Démontrer que, pour que ce problème admette une solution, il
faut et il suffit qu'il en soit ainsi pour les problèmes analogues, où
J est remplacé par n'importe quelle partie J' C J comprenant n + 2
éléments au plus.
(Solution page106)
SOMMAIRE 85
SOLUTIONS
CHAPITRE 1
SOMMAIRE 87
SOLUTIONS
(*) (x' x )
λ 2 + (1 − λ ) 2 + λ (1 − λ ) x + x '
est supérieur à 1.
CHAPITRE 2
SOMMAIRE 88
SOLUTIONS
Solution de P 1.6
On montrera que tout point M du disque ouvert est intérieur à un
simplexe OAB où A et B appartiennent à X, et O est le centre.
On montrera en outre que la réunion du disque ouvert et de X
est convexe.
Cette réunion est Γ(X) .
Remarques
Voilà un exemple de bon algorithme (notations commodes assor-
ties d'un jeu suffisant de formules) qui permet d'"algébriser" cer-
tains raisonnements géométriques.
SOMMAIRE 89
SOLUTIONS
Commentaire de P 4.3
Solution de P 4.7
On trouve r≥A 3
3
(Cf. fascicule 5).
SOMMAIRE 90
SOLUTIONS
CHAPITRE 3
SOMMAIRE 91
SOLUTIONS
SOMMAIRE 92
SOLUTIONS
⎛0 0 0 ⎞
⎜ ⎟
⎜0 ε −ε ⎟
⎜ 0 −ε ε ⎟⎠
⎝
b) Une matrice ayant trois termes nuls, dont deux quelconques
ne soient ni sur une même ligne ni sur une même colonne,
telle que:
⎛ 0 ε −ε ⎞
⎜
⎜ −ε 0 ε ⎟⎟
⎜ε −ε 0 ⎟⎠
⎝
Commentaire
Il faut que l'élève qui cherche prenne conscience du fait que les
difficultés résultent de la présence de zéros dans la matrice don-
née, que dès qu'une matrice bistochastique a plus de 4 zéros, elle
est de permutation, et que les matrices indiquées permettent de
traiter les autres cas.
SOMMAIRE 93
SOLUTIONS
CHAPITRE 4
Solution de P 1.5
On se ramène, comme dans le problème I. 2.1, a), au cas où X
se réduit à un segment [AB] dont la projection est [A'B'] . Pour
SOMMAIRE 94
SOLUTIONS
prouver que tout point I' ∈ [A'B'] est la projection d'un point I
de [AB] , on applique le principe de Pasch aux triangles A'B'B et
AA'B.
SOMMAIRE 95
SOLUTIONS
Commentaire de P 3.2
SOMMAIRE 96
SOLUTIONS
CHAPITRE 5
SOMMAIRE 97
SOLUTIONS
Solution de P 2.2
Soit I' et J' deux points appartenant à s(K).
Mais d'après 2.5 et 2.4, [I'J'] est l'image par g d'un segment [IJ]
de K.
Mais
H⊂K
Remarque
Les exercices didactiques précédents montrent pourquoi l'idée
naturelle qui consiste à étudier l'image réciproque par s de [I'J']
est vouée à l'échec. Cette image réciproque n'est pas en général
un segment et il est impossible de conclure en n'utilisant ici
que la convexité de K . L'utilisation du trapèze H et de la
symétrisation g (au lieu de s) est essentielle.
SOMMAIRE 98
SOLUTIONS
Ce problème est une version plane d'un énoncé proposé aux Olym-
piades Internationales de Mathématiques de 1968. Nous n'en don-
nons pas la solution. Nous nous bornons à dire qu'il se résout par
une méthode qui convient à la résolution des exercices suivants:
a) Peut-on placer 9 boules disjointes de rayon 1 dans une
boule de rayon 2 ?
SOMMAIRE 99
SOLUTIONS
CHAPITRE 6
Solution de P 1.4
Voir [7].
1) Le problème plan se résout en considérant une plaque poly-
gonale sans masse, lestée en un seul point près d'un côté.
2) Un polyèdre s'obtient à l'aide d'un prisme oblique dont une
section droite convenable est la solution plane précédente.
SOMMAIRE 100
SOLUTIONS
Autre solution:
Nous sommes parvenus à construire un modèle répondant à la
question: c'est un polyèdre à sept faces dont la photographie pa-
raîtra dans le Livre du Problème fascicule 5, calcul
barycentrique.
( )
extrémal 9 , 5 . Ainsi une droite d'appui peut pivoter légè-
2 2
rement autour de cette pointe.
Si la forme linéaire f est très peu perturbée la solution
( )
extrémale reste toujours égale à 9 , 5
2 2
Solution de P 3.3
Si f est une fonction non constante sur I appartenant à cette
boule unité, on peut trouver un intervalle I' ⊂ I et un nombre ε
> 0 tel que, pour x ∈ I' ,
–1 + ε ≤ f(x) ≤ 1 – ε
On peut ainsi construire une fonction continue
x → α(x) ,
non nulle qui ne prend que des valeurs nulles en dehors de I et
satisfait à
||α || = ε
SOMMAIRE 101
SOLUTIONS
C'est un polyèdre.
SOMMAIRE 102
SOLUTIONS
⎪ 4x
⎪⎩ x + y + z ≤ 1
SOMMAIRE 103
SOLUTIONS
Commentaire de M 3.5
Par exemple, l'arête RT est constituée par tous les polynômes
croissants sur [– 1 , + 1] qui satisfont à
P (–1) = – 1 et P (+ 1) = + 1
SOMMAIRE 104
SOLUTIONS
Solution de M 3.6
II suffit d' appliquer la technique de programmation linéaire
(Cf. 2.1 et 2.2) pour trouver les polynômes optimum.
Par exemple, on construit le plan d'équation P(O) = λ (c'est-à-dire
z = λ) et l'on cherche le plus petit λ pour lequel ce plan coupe B .
Remarque
On explique ainsi la signification géométrique d'un curieux résul-
tat d'analyse.
En 1889, le chimiste Mendeleieff, (célèbre par sa classification
périodique) posait le problème suivant:
"Quelles sont les valeurs absolues maxima des coefficients ao,
a1 , ..., an d'un polynôme P de degré n, borné en module par 1
sur [-1,+ 1] ? "
SOMMAIRE 105
SOLUTIONS
Solution de P 3.7
Démonstration
Dans l'espace vectoriel P n des polynômes de degré ≤ n , l'ensem-
ble des polynômes P satisfaisant pour x, a, b réels donnés à
a ≤ P(x) ≤ b
est convexe.
Le résultat est donc une jolie application du théorème de Helly.
SOMMAIRE 106
BIBLIOGRAPHIE
SOMMAIRE 107
[12] W. RUDIN, Real and complex analysis, London New York,
Mc Graw Hill, 1966.
[13] F.A. VALENTINE, Conuex sets, New York, Mc Graw Hill,
1964.
[14] J.L. WALSH, The location of critical points of analytic and
harmonic functions, New York, Amer. Math. Soc., Vol. 34,
1950.
[15] A.M. YAGLOM et I.M. YAGLOM, Challenging mathe-
matical problems with elementary solutions, Vol. II, Lon-
don, Holden-Day, 1967.
[16] I.M. YAGLOM and V.G. BOLTYANSKII, Conuex figures,
New York, Library of the mathematical circle, Vol. 4,
Holt, Rinehart and Winston, 1961.
SOMMAIRE 108
EDITIONS CEDIC
o
N d'éditeur : 274.11
Dépôt légal 2ème Trim. 1974
Imp ri m e ri e U DR E Y - L YO N