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Université Abou Bekr Belkaïd

Département D’architecture

Présenté par :

BENARBIA Islem Encadré par :


MELLOUK Reda Module: H.I.M 31
RAHMANI Aïcha Mme MORO L.
( H C A )
Année Universitaire : 2005- 2006
Sommaire

Introduction :
( paysage urbain)
I)- Paris antique et médiéval
1. Le village gaulois et la cité gallo-romaine
2. La capitale du royaume
3. Paris médiéval : la croissance radiale
II) Paris à l’époque moderne
1-Paris classique : l'émergence du plan
cartésien
III) Paris à l’époque contemporaine
1)-Paris au XIXe siècle :
a)-Révolution et Premier Empire
b)- Restauration et Monarchie de Juillet
c)-Le Second Empire et la transformation
haussmannienne
d)-La Belle Époque

2)-Paris au XXe siècle :


a)-Avant la Seconde guerre mondiale 
                                b)-Après la Seconde Guerre mondiale

3)-Le XXIe siècle :

Conclusion :
( Une stratégie de lisibilité)
Introduction :

Fluctuat nec mergitur : un fait central de


l'urbanisme parisien est que la capitale
française, depuis dix siècles, a toujours
joué un rôle de premier plan sur le plan
politique ou économique. La plupart des
souverains français depuis le Moyen Âge
ont tenu à laisser leur marque sur une
ville qui, contrairement à d'autres
métropoles européennes comme Londres
en 1666 ou Lisbonne en 1755, n'a jamais
été détruite.
De cette permanence résulte une
accumulation unique de monuments
et une tradition urbanistique et
architecturale qui fait le « cachet » de
Paris : alignement des immeubles le
long d'avenues bordées d'arbres,
hauteur égale sous l'influence des
règlements d'urbanisme, façades
rythmées par les ornements du
deuxième étage et le balcon filant du
cinquième…
Tout en conservant l'empreinte du passé
le plus ancien dans le tracé de ses
rues, Paris a élaboré au cours des
siècles un style homogène et a su
moderniser ses infrastructures, malgré
les crises des deux derniers siècles et La rue Rambuteau
les incertitudes actuelles.
(Géographique et paysage urbain)

Paris, indissociable deu l’agglomération


e dont il est le centre,
r
ea circulaire,
rt
de forme à peu après
t
pl ntm
a est situé au cœur du bassin
parisien, à un point
Mo de convergence des fleuves et des routes.
Il s’est développéÎle de la
originellement dans uneÎle plaine édifiée par la
de Saint-
cité
seine, qui pénètre dans Paris par le sud-est, fait une boucle
Louis
vers le nord et s’éloigne par le sud-ouest. et ou s’élèvent des
restes de plateaux (Ménilmontant, Montmartre, butte Sainte-
Geneviève, etc.) son site était très favorable : le fleuve
permettait la navigation, les îles (cité, Saint-Louis) facilitaient
le passage (site de gué) tout en assurant un refuge efficace (site
de défense), les hauteurs aussi aidaient à la défense, la plaine,
fertile, assurait aisément le ravitaillement des habitants.
Fleuve de
la Seine
C’est au milieu de fleuve la Seine que s’est établi le premier village.
L’urbanisation s’est opérée par la suite, à l’époque romaine, un peu à
l’écart de la Seine, sur les hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève
(rive gauche). Elle s’est poursuivie au Moyen Âge sur la rive droite en
partie marécageuse (place de Grève de l’Hôtel de Ville et quartier du
Marais) et sur l’ensemble de la rive gauche (Quartier latin).

Néanmoins, malgré l’extension


et les modifications
considérables de la ville depuis
le Moyen Âge, Paris conserve
aujourd’hui les traces des trois
fonctions d’origine sur
lesquelles s’organisait la cité
médiévale : commerce sur la
rive droite, pouvoir central dans
l’île, université sur la rive
gauche.
Les fonctions actuelles de paris sont multiples:
-Capitale politique et intellectuelle de la France, Paris est le siège
du gouvernement, des grandes administrations ; d’un
archevêché, de nombreux établissements universitaires.
-Principal port fluvial, Paris est encore le premier centre
commercial et industriel de la France, grâce à l’abondance de
la main d’œuvre, à l’importance du marché » de
consommation, à la convergence des voies de communication
et à la concentration des capitaux.
Les industries se localisent surtout en banlieue ; la ville elle-
même est de plus en plus un centre de services.
L’agglomération groupe aujourd’hui le sixième de la population
du pays (plus de 2,3 millions h. (Parisiens) et plus de, 8,5
millions d’habitants avec la banlieue.)
la place du
Rue Châtelet
Sébastopol

rue de
Rivoli

boulevard
St Michel
I)- Paris antique et
médiéval
Si un village gaulois s'est peut-être installé sur l'Île de la Cité, les vestiges
antiques concernent surtout la ville gallo-romaine, construite au Ier siècle
av. J.-C. sur la rive gauche. Elle s'étendait approximativement du
boulevard Saint-Germain au Val de Grâce et de la rue Descartes au
jardin du Luxembourg.
Lutèce était construite autour de la rue Saint-Jacques (qui en était le
cardo) selon un plan organisé en rues perpendiculaires. Le centre de la
ville est fixé par les architectes romains au niveau actuel des 172 et 174
de la rue Saint-Jacques. Le forum s'étendait de la rue Saint-Jacques au
boulevard Saint-Michel et de la rue Cujas à la rue Malebranche. La rue
de Vaugirard est peut-être elle aussi d'origine antique.
1. Le village gaulois et la cité gallo-
romaine :
Vers le milieu du IIIe siècle
av. J.-C., les Celtes de la
tribu des Parisii
s’installèrent dans l’île de
la Cité, la fortifièrent et
l’appelèrent Lutetia
(Lutèce).
En 52 av. J.-C., Lutèce
tomba aux mains des
Romains. Elle prit le nom
de Civitas Parisiorum
(Paris) et commença à
s’étendre sur la rive
gauche de la Seine.
Les principaux vestiges de cette
époque sont aujourd’hui les
thermes de Cluny et les arènes
de Lutèce (IIIe siècle apr. J.-
C.).
Le christianisme fut introduit par
saint Denis, premier évêque
de la ville, qui fut décapité par
les Romains en 280.
À partir du IVe siècle, les
invasions barbares obligèrent
les habitants à se réfugier sur
l’île pour mieux se défendre.
En 451, menacés par les Huns Maquette des Arènes de
d’Attila, les Parisiens Lutèce
résistèrent grâce à
l’intervention de sainte
Geneviève qui devint la
patronne de la ville.
2. La capitale du royaume
En 486, Clovis Ier s’empara de Paris et en fit, au début
du VIe siècle, la capitale du royaume franc.
La ville prit un nouvel essor et se développa sur les
deux rives de la Seine. Le christianisme
s’épanouissant, Paris connut alors une période
d’intense rayonnement religieux, avec la construction
d’abbayes et de prieurés (Saint-Germain-
l’Auxerrois). Mais la ville fut délaissée par les
derniers Mérovingiens puis par les Carolingiens.
Au cours du IXe siècle, Paris dut lutter contre les
invasions des Vikings, et la cité fut soumise à un long
siège en 885-886.
À l’avènement de la dynasti la forteresse
e capétienne en 987, du Louvre
Paris devint la capitale
du royaume de France et
connut un rapide essor
politique, économique et
urbain.
Pour protéger la ville,
Philippe Auguste fit
édifier une puissante
muraille de pierre (1180-
1223), renforcée par la
forteresse du Louvre
(1204) et par la tour de
Nesle. Les rues furent
pavées, et le marché des
Halles fut créé en 1183. La Cathedrale
Notre-Dame
Des ponts (Petit Pont, Pont au
Change) relièrent l’île de la Cité à
la rive droite commerçante et à la
rive gauche, lieu de fondation de
l’Université (1215).
La construction, sur l’île de la Cité, de
la cathédrale Notre-Dame
(entreprise en 1163 par l’évêque
Maurice de Sully) puis celle de la
Sainte-Chapelle (1246-1248) sous
Saint Louis et enfin
l’agrandissement du Palais royal
sous Philippe le Bel (1285-1314)
contribuèrent à faire de la Cité le
cœur politique et religieux du
royaume de France.

La Cathedrale Notre-
Dame de Paris (1163)
la forteresse Au XIVe siècle, Charles V (1364-
du Louvre 1380) construisit une nouvelle
enceinte afin de protéger les
nouveaux faubourgs contre les
Anglais. Elle était défendue à
l’ouest et à l’est par les
forteresses du Louvre et de la
Bastille. Paris connut une période
sombre.
Roi légitime, Charles VII reprit
possession de Paris en 1436.
Les constructions reprirent, parmi
lesquelles les hôtels de Sens et de
Cluny, qui furent les dernières
productions de l’art médiéval.
Toutefois, longtemps suspecte,
Paris ne retrouva son rôle de
capitale que sous François Ier
(1515-1547).

La forteresse
de la Bastille

Hôtel et musée de Cluny


Paris médiéval : la croissance radiale

Au Moyen Âge, Paris repousse


régulièrement les enceintes
qui l'entourent et absorbe
ses faubourgs : d'abord celle
de Philippe Auguste, puis
celle de Charles V.

Ce Paris médiéval semble bien


lointain au promeneur
d'aujourd'hui qui voit
surtout, dans le centre de
Paris, des immeubles
postérieurs à Henri IV. En
fait il reste des immeubles
anciens cachés sous les
rénovations de façade.
Paris est une Ville
médiévale
Cependant la principale marque
que le Moyen Âge a laissée à
Paris se voit sur un plan de la
ville. On y reconnaît en effet
les principaux axes du Paris
médiéval, ces rues pas tout à
fait droites (sauf l'ancien cardo
maximus) convergent vers les
abords de l'île de la Cité et
portent en général des noms
de saints et :
rue Saint-Honoré,
rue Montmartre,
rue Saint-Denis (ancienne
Grand'rue), rue Saint-Martin,
rue du Temple,
rue Saint-Antoine,
rue Saint-Jacques.
En dehors de ces rues, la ville est
souvent un labyrinthe de
petites rues plus ou moins
bien entretenues. Il n'est pas
encore question de grandes
avenues et de perspectives
majestueuses.
Les trois parties du Paris médiéval
Schéma du réseau des rues de Paris
(la Cité, la rive droite
commerçante et la rive gauche
universitaire) s’étendirent et
gagnèrent en importance.
II) Paris à l’époque
moderne
1-Paris classique :
l'émergence du plan cartésien
Les opérations d'urbanisme commencent à se développer.
Les nouvelles voies sont larges et, si possible, rectilignes.

La place des Vosges, érigée au début


du XVIe siècle, sert de modèle à cette
volonté d'ordre et d'harmonie. L'édit
de 1607 et l'ordonnance de 1667
instaurent la tradition des règlements
d'urbanisme à Paris en interdisant pour
des raisons de sécurité les pans de bois
apparents, en réglementant les saillies
sur rue et en limitant la hauteur sur rue
des immeubles. La place des Vosges (1605-1612)
l'enceinte de
Louis XIII
La place des
Vosges
Toute cette période se caractérise par un urbanisme d'accumulation.

Jusqu'à Louis-Philippe, aucune opération d'envergure ne vient remettre en cause


l'organisation médiévale du territoire.
On ne remplace pas le labyrinthe des rues par des axes monumentaux et on ne
redécoupe pas les parcelles existantes.
Pour loger plus de monde sur le même espace, on se contente de construire de
nouveaux corps de bâtiment au fond des cours intérieures, voire de surélever
les immeubles d'un ou deux étages.
Les innovations urbaines n'ont leur place que sur les espaces encore vierges ou
récupérés. Ainsi, c'est sur l'emplacement d'une enceinte détruite que Louis XIV
fait construire les grands boulevards.
Au XVIIIe siècle, des hôtels particuliers ou des couvents, à la périphérie de la ville
d'alors, sont transformés en lotissements.

La « mixité sociale » est alors une


réalité. Les hôtels particuliers
voisinent avec les quartiers
populaires. Dans les immeubles de
rapport, il suffit de regarder la façade
pour le constater : toutes les couches
de la société se superposent depuis le
deuxième étage, dit « noble », où loge
le bourgeois, jusqu'au dernier étage Place Vendôme
des étudiants et des ouvriers. place érigée à la fin du règne
de Louis XIV
III) Paris à l’époque
contemporaine
1-Paris au XIXe siècle :
le temps des grands aménagements
l‘emplacement de
l’enceinte des
Jusqu'au début du 19ème Fermiers Généraux
siècle, Paris est une ville
médiévale : elle est
enserrée par l'enceinte des
Fermiers Généraux
entreprise à partir de
1784. Paris fait alors le
tiers de la ville actuelle,
avec les douze
arrondissements délimités
en 1795. Les révolutions
industrielles du 19ème s.
conduisent une mutation
urbaine. Paris étend son
emprise sur sa banlieue où
des petites villes
s’éveillent.
Dans tous les pays industrialisés au
19ème siècle, le constat est le même :
il y a nécessité de corriger la ville puis
de la penser dans sa globalité car la
ville est synonyme de:
-crainte du centre des villes, malade
et dangereux.
-assimilation "classe laborieuse /
classe dangereuse", réunie dans des
taudis.
-incompréhension devant les causes
de cet appauvrissement, qui serait une
conséquence excessive de
l'industrialisation.
-faiblesse morale des pauvres et des
ouvriers face à ces nouvelles
conditions.
19ème siècle, Paris est malade

Le mot "urbanisme" naît dans les années 1880-1890.


Urbaniser devient planifier l'espace urbain vers 1900.
a)-Révolution et Premier Empire
La Révolution et le Premier Empire ont lancé peu de
grandes opérations d'urbanisme.
Ils lancent toutefois la réflexion sur la modernisation
nécessaire de Paris.
Une commission publie en 1794 un plan de
rénovation de Paris, dit « plan des Artistes », qui
propose de tracer de grands axes rectilignes à
travers Paris. Une rue doit ainsi partir de la place Palais-Bourbon
de la Nation pour déboucher sur le Louvre au
milieu de la Grande Colonnade. Siège de l'Assemblée nationale
Le Consulat lance le chantier de la rue de Rivoli,
perspective monumental qui longe le jardin des
Tuileries. Il faudra attendre cinquante ans pour
qu'elle devienne, avec Haussmann, le grand axe
est-ouest du centre de Paris.
Napoléon se préoccupe aussi de l'approvisionnement
en eau de la capitale avec le canal de l'Ourcq et
construit aussi bien des équipements publics utiles
(marchés, abattoirs) que des ponts et des
monuments de prestige (colonne Vendôme,
achèvement du Palais-Bourbon )
La loi du 16 septembre 1807, qui concerne
toute la France, instaure la servitude
d'alignement : dans toute ville de plus de 2
000 habitants, un plan d'alignement doit
indiquer dans chaque rue la ligne que les
façades ne peuvent dépasser. Cette
servitude doit être respectée lors de toute
nouvelle construction ou reconstruction
d'immeuble. Cette disposition a pour but
de favoriser un élargissement progressif
des rues dans les quartiers anciens.
Elle ne produit que peu d'effets à Paris : le
rythme des destructions et des
reconstructions est si lent que le préfet de
la Seine Gilbert de Chabrol de Volvic
calcule en 1819 qu'il faudra plusieurs
siècles pour réaliser complètement le plan
d'alignement .
b)- Restauration et Monarchie de Juillet :
les premières grandes percées
Le retour de la monarchie (1815-1848).

Après la chute de l'Empire, la monarchie est


restituée. Cette période est une préparation à
l'Haussmannisation car un diagnostic de la ville est
fait : la ville est malade.
Paris souffre, comme toutes les grandes villes de
l'époque, de l'absence d'un réseau de voies urbaines
cohérent. L'exemple des gares qui sont toutes
ceinturées et très mal reliées avec le centre-ville. Il
n'y a pas de résolution politique de modifier Paris. La
monarchie n'est pas assez puissante.
Dans les années 1820, le retour de la paix et le renouveau de
l'économie favorisent le lancement de vastes opérations de
lotissement : quartiers de l'Europe, quartiers François Ier,
Saint-Vincent-de-Paul, Beau Grenelle autour de la place
Violet, Passy autour de la place Victor Hugo…
Une planification urbaine nouvelle organise certains de ces
quartiers autour de réseaux en étoile et distingue les voies
principales des rues destinées à la desserte locale. Les
lotissements de Beau Grenelle et de Passy couvrent une
superficie de l'ordre du kilomètre carré.
Le préfet, Gilbert de Chabrol de Volvic, confie la réalisation de
ces opérations aux promoteurs privés. Les pouvoirs publics
n'interviennent que pour faire respecter les règlements
urbains sur l'alignement et la hauteur (gabarit) des
immeubles. Toutefois la crise de la seconde moitié des
années 1820 retarde leur réalisation.
En 1833, Claude Berthelot de
Rambuteau devient le nouveau
préfet de la Seine. Il va le rester
pendant toute la monarchie de
Juillet. Plusieurs éléments
déterminent une nouvelle
orientation de l'urbanisme
parisien. Les préoccupations
hygiénistes commencent à
souligner le problème des
quartiers insalubres, mis en
évidence par l'épidémie de
choléra de 1832, tandis que les
nouveaux modes de transport en
commun permettent aux
employés d'aller habiter plus loin
de leur lieu de travail.
La rue Rambuteau
Rambuteau s'appuie sur la loi
d'expropriation pour cause
d'intérêt public de 1841 pour
lancer la rénovation de Paris.
C'est lui, avant Haussmann, qui
imagine les grands boulevards et
avenues qui doivent assainir les
quartiers centraux et faciliter les
transports publics.
La formule des boulevards
promenades de Louis XIV
devient le principe structurant de
l'ensemble de la trame urbaine.
Rambuteau lance la restructuration
des Halles, mais réalise surtout,
de 1838 à 1844, la rue qui porte
aujourd'hui son nom. C'est la
première fois qu'on détruit un
quartier pour percer une rue dans La rue Rambuteau
le centre de Paris. Sa largeur de
13 mètres est alors considérable.
L'action de Rambuteau porte aussi sur les équipements urbains :
plantation d'arbres le long des avenues, égouts, éclairage au gaz
et même urinoirs. Sa devise est :
« de l’eau, de l’air, de l’ombre ».

Plan de Paris en 1853, avant les travaux d’Haussmann.


c)-Le Second Empire et la transformation
haussmannienne
En 1848, Louis- Philippe est renversé à son tour. La Seconde
République dur peu, le futur Napoléon III, le neveu de
l'Empereur, y met fin par un coup d'État en décembre 1851.

Le Second Empire marque le début de l'ère


haussmannienne. Napoléon III nomme Haussmann Préfet
en juin 1853, celui-ci reprend les idées préexistantes mais il
les rationalise en un programme de reconstruction urbaine
sans équivalent dans le monde. Il urbanise Paris avec un
schéma cohérent (percées, réseau, circulation. Il s’agissait
pour le baron Haussmann de faire subir à la capitale,
étouffée et paralysée, la mutation qui l’adapterait à l’ère
nouvelle, en particulier sur le plan de l’hygiène et de la
circulation. Pour la première fois, il traite l’ensemble de
l’espace parisien comme une totalité, de façon méthodique
et systématique. Il fait exécuter le premier plan global de
Paris, avec courbes de niveaux.
Napoléon III a pensé l'essentiel du schéma directeur : il veut :
-unir les gares,
-transpercer les vieux quartiers,
-agencer une grande croisée Nord-Sud / Est- Ouest
au centre de Paris,
-et il exige des jardins, comme il en a vu à Londres.

Il veut éventrer le vieux centre de Paris avec l'idée d'y faire


diminuer la compacité et d'aboutir à une meilleure répartition
des habitants. C'est pour cela qu'en 1860, Paris a annexé "La
Petite Banlieue", le secteur situé entre l'ancienne enceinte des
Fermiers Généraux et la nouvelle enceinte militaire.
Paris gagne 400000 habitants et sa surface est multipliée par
deux.
Vingt arrondissements sont créés.
Napoléon III veut agencer un réseau de circulation général autour
d'un centre rénové. Depuis Les Halles et Le Châtelet doivent
rayonner des voies de communications.
Il veut un réseau de grandes places carrefours autour du centre:
l’Étoile, la Bastille, la Nation, le Châtelet,... D'un point de vue
esthétique, les grands boulevards qui sont percés répondent à
une nouvelle logique. Ils sont larges et en ligne droite pour
faciliter les déplacements et la rapidité tandis que les rues
médiévales étaient limitées et tortueuses.
Transformation par Haussmann

Les travaux d'Haussmann, qui constituent le fait


majeur de l'histoire de l'urbanisme à Paris,

Caricature d’Haussmann
en artistedémolisseur
le bois de
Boulogne

le bois de
Vincennes

Schéma des grands travaux d’Haussmann à Paris

Noir ;: les nouvelles rues


hachuré croisé:; les nouveaux quartiers
vert : les deux grands espaces verts périphériques
1/ La circulation, il établit 3
réseaux :
1-Le premier est le plus connu (1854-1858). Il opère la grande croisée
Nord-sud / Est-ouest : l'axe rue Sébastopol - boulevard St Michel / rue de
Rivoli se croise sur la place du Châtelet. Le centre de la croisée est
dégagé : l'île de la Cité (surtout à l'Est) ainsi que les Halles.

2-Le second (1858-1860) permet de prolonger la circulation depuis le


centre : travaux autour de la future place de la République, la rue de
Rome, travaux autour de l'Étoile, de Chaillot, de l'École Militaire, de la
Montagne Sainte-Geneviève.

3-Le troisième réseau est fait avec la détermination de raccorder la


"Petite Banlieue" rattachée en 1860, au reste de Paris. C'est le début
des travaux de la place de l'Opéra (achevé en 1878), Belleville est relié
à Bercy, les voies du Sud du 16ème arrondissement sont réalisées.

Enfin l'axe de la rue de Rivoli est doublé sur la rive Gauche par la
création du boulevard St Germain.
)Place de l'Étoile )Paris

Plan de la place de l’Étoile


Vert l’Est (la Concorde)

Vert l’Ouest (la Défense)


2/ Les travaux pour l'esthétique et la
monumentalité de Paris
On construit des églises, de grands équipements sont
décidés (l'Opéra, la Bibliothèque Nationale, le palais de
Justice, la Préfecture de Police, les Halles Baltard).La
volonté est de marquer le carrefour par un ouvrage
monumental : par exemple, la fontaine St Michel

La Conciergerie
la Conciergerie ,une dépendance
du Palais de justice de Paris.
l'Opéra
3/Les espaces d'aération
Avec la régénération de la capitale, le goût de l’empereur Napoléon
III pour les jardins et les parcs britanniques rejoint celui des
hygiénistes qui veulent concevoir des « poumons verts ».

Adjoint à l'ouvrage
d’Haussmann, Adolphe
Alphand conçoit de nombreux
squares et réorganise le bois
de Boulogne et celui de
Vincennes. Sur les pourtours
intérieurs, trois parcs
complètent ce dispositif :
les Buttes-Chaumont (1860),
Montsouris et Monceau
(1869).
Plans d’aménagement des deux
parcs

Les Buttes-Chaumont (1860),


Montsouris (1869)
Par Adolphe Alphand.
4/ Architecture et ornement
En matière architecturale,
Haussmann reprend le
règlement de 1784, c’est le
premier à proposer un modèle
urbain ; c’est-à-dire que la
forme du bâti est fonction de la
largeur de la rue. Les immeubles
en pierre de taille de cinq étages
présentent un balcon filant au 2e
et au 5e. La toiture mansardée
est percée de lucarnes
Exemple d’architecture
correspondant aux chambres de Haussmannienne
bonnes. La distribution
intérieure s’inspire des
appartements aristocratiques du
XVIIIe.
5/ Belgrand et le réseau d’eau
Haussmann poursuit les travaux du siècle précédent :
dévastation des maisons sur les ponts, suppression des
cimetières au cœur de la ville. L’ingénieur des Ponts et
chaussées Belgrand s’occupe de l’aménagement des
égouts et de l’eau courante (1870).

6/ L’aménagement urbain
Haussmann confie à l’architecte Davioud le
dessin et la réalisation du mobilier urbain de
Paris : kiosques, bancs, poubelles,
lampadaires, grilles d’arbres, qui contribuent à
l'artistique de la ville et lui attribue une certaine
uniformité grâce à la cohérence de l’aspect.
Les comptes d'Haussmann

En dix-sept ans, Haussmann réalisera pour deux milliards et demi de Francs


d’entreprises diverses avec un budget annuel qui varie entre cinquante et
quatre-vingt millions.
Le problème était de faire de très grands travaux sans faire peser sur le
contribuable de charges supplémentaire, ni accroître les taxes d’octroi. On
le résout en faisant appel à l’emprunt et obtient d’importantes subventions
de l’État ainsi qu’un crédit de la Caisse des travaux de Paris.

En janvier 1870, Haussmann est renvoyé. Le régime est de plus en plus


critiqué, et la situation financière s'est détériorée à partir de 1860. En 1870,
le déficit des travaux est de 1,475 Milliard de francs et il rend impossible
de nouveaux emprunts. La dette est effacée vers 1890. Et puis les Parisiens
en ont assez des travaux.
d)-La Belle Époque
A la fin du XIXe siècle et jusqu'à 1914, l'absence d'inflation, les prêts à taux
très réduits consentis notamment par le comptoir des entrepreneurs,
permettent aux architectes et aux entrepreneurs d'obtenir de nombreuses
commandes de particuliers pour lotir les nouveaux territoires acquis par la
ville de Paris à l'intérieur des fortifications et laissés jusque là aux
maraîchers et aux chasseurs.
L'abondance de capitaux à faibles taux d'intérêt, les carrières de calcaire de
construction à l'intérieur même de Paris, la main d'œuvre bon marché, la
formation poussée des artistes plasticiens, permettent de construire des
immeubles d'habitation à loyer modéré avec un luxe inconnu jusqu'alors et
qui disparaîtra après la Première Guerre mondiale: même les immeubles
les plus modestes bénéficient de façades en pierre sculptées, d'escaliers et
de cheminées en marbre, de toitures en ardoise, de moulures en plâtre
décoratives aux plafonds et sur les murs.
Des quartiers entiers sont construits parfois par le même architecte, devenu
ainsi de fait urbaniste. Ainsi, presque tous les immeubles de la rue
Belgrand (XXe arrondissement), de la place Gambetta à la porte de
Bagnolet, et une grande partie de ceux de la rue de la Glacière (XIIIe
arrondissement) sont construits par Arsène Lejeune ou les architectes de
son cabinet.
2)-Paris au XXe siècle :
expériences et hésitations
Pendant la Première Guerre mondiale, l’armée de Paris fut
mobilisée pour stopper l’avancée des troupes allemandes vers
la Marne (taxis de la Marne). En 1918, des bombardements
allemands, effectués notamment par des dirigeables (Zeppelin)
et des avions (Gotha), frappèrent la capitale.
L’expansion urbaine reprit durant l’entre-deux-guerres.
Débordant ses dernières enceintes, la capitale commença à
s’étendre sur tout le département de la Seine. Les fortifications
furent démolies et remplacées par une ceinture de boulevards
extérieurs (boulevards des Maréchaux). Un nouveau matériau,
le béton, fit son apparition. Utilisé par les architectes Auguste
Perret et Le Corbusier, il devait favoriser plus tard le
développement d’une banlieue tentaculaire et un renouveau
architectural .
a)-Avant la Seconde guerre mondiale : le
temps des projets
Une ville à assainir
En 1900, malgré les transformations d'Haussmann et de ses successeurs, Paris
compte de nombreux quartiers délabrés. Plusieurs enquêtes (1904, 1918)
amènent à recenser les îlots « tuberculeux » ou insalubres en se basant en
particulier sur la fréquence des cas de tuberculose. Dans la Charte
d'Athènes,
Le Corbusier décrira ainsi les « taudis » que l'on trouvait à son époque :
« 1. Insuffisance de surface habitable par personne ;
2. Médiocrité des ouvertures sur le dehors ;
3. Absence de soleil (orientation au nord ou conséquence de l'ombre portée
dans la rue ou dans la cour) ;
4. Vétusté et présence permanente de germes morbides (tuberculose) ;
5. Absence ou insuffisance des installations sanitaires ;
6. Promiscuité provenant des dispositions intérieures du logis, de la mauvaise
ordonnance de l'immeuble, de la présence de voisinages fâcheux. »

Ces quartiers ne font toutefois pas encore l'objet d'opérations


de rénovation d'envergure.
Les rêves des urbanistes
Entre les deux guerres, l'un des thèmes de réflexion dominants est
l'idée d'un aménagement d'ensemble de la région parisienne. Il
fait l'objet d'un concours en 1919 et d'une loi le 14 mai 1932,
d'où découle un plan réalisé par Henri Prost en 1934. Ces
plans reposent sur la réalisation de nouveaux axes ou
l'élargissement d'axes existants afin de décongestionner le
centre de Paris.
b)-Après la Seconde Guerre mondiale : le
temps des réalisations

Paris sortit de la guerre relativement peu endommagée. La


croissance urbaine et économique reprit durant les années
euphoriques des Trente Glorieuses. Une grave crise du
logement entraîna la construction hâtive de vastes ensembles
immobiliers en béton à la périphérie de la ville et dans les
banlieues.
Après la guerre, malgré les analyses, les plans et les rêves, aucune
opération d'envergure n'a encore été menée. Les îlots insalubres
existent toujours. La réflexion reprend autour des idées d'André
Thirion et de Bernard Lafay. L'un des grands noms des années
1950 est Raymond Lopez. Il oppose le Paris « cristallisé » des
premiers arrondissements au Paris des arrondissements
périphériques qui doit faire l'objet d'une profonde
réorganisation. Cette transformation doit se baser sur une
ceinture de voies rapides prenant la place de l'ancienne
enceinte des Fermiers généraux et passant donc par Pigalle,
Belleville et Montparnasse. Il ne s'agit plus, contrairement aux
plans d'avant-guerre, de faciliter l'accès au centre de Paris, mais
de permettre son contournement. Les automobiles ne
traverseraient plus Paris par l'axe traditionnel du boulevard
Saint-Michel et du boulevard de Sébastopol, mais
emprunteraient une autoroute urbaine partant de la porte de
Vanves ou de la porte d'Italie pour rejoindre la porte
d'Aubervilliers en passant par le boulevard Richard Lenoir.
C'est le Plan autoroutier pour Paris.
Plan de Paris actuel
Les conclusions de Raymond Lopez font l'objet d'un plan exposé en 1957, dans lequel
il distingue les îlots « insalubres », qui doivent être reconstruits, des zones jugées
« bien construites », à conserver. Un quart de la ville doit être rénové. Lopez
envisage, pour les quartiers reconstruits, un urbanisme basé non plus sur
l'alignement sur rue traditionnel, mais sur un « urbanisme d'ensemble » : les
constructions, non soumises à l'exiguïté des parcelles existantes, pourront exploiter
des solutions nouvelles inspirées de certaines des théories exposées par Le
Corbusier.
Contrairement aux analyses précédentes, l'analyse de Raymond Lopez et des autres
urbanistes des années 1950 va connaître une réalisation partielle et spectaculaire. Il
va bénéficier du soutien du nouveau régime du général de Gaulle, assez fort pour
vaincre les inerties traditionnelles. L'objectif de modernisation de Paris ne soulève
guère d'objections, pas plus que les moyens employés.
Le Plan d'urbanisme directeur rédigé en 1959 et appliqué dès 1961 transforme en projet
concret la vision des urbanistes, qu'il résume en quelques mots : « La trame urbaine
n'est plus définie par les rues, mais par l'ordonnance des constructions, elles-mêmes
guidées par des considérations fonctionnelles ». La mise en œuvre la plus
caractéristique de cette vision est l'opération des Olympiades (XIIIe
arrondissement), dirigée par Michel Holley de 1969 à 1974.
C'est une rupture majeure dans l'urbanisme parisien basé sur l'alignement sur rue et le
gabarit homogène des bâtiments, même si les architectes estiment que les nouvelles
tours, qui ont toutes à peu près la même hauteur, reproduisent à un niveau plus
élevé le gabarit traditionnel. Les deux principales opérations, à Paris intra muros,
sont toutes deux situées sur la rive gauche : Italie 13 et Front-de-Seine.
1-L'opération Italie 13
L'opération Italie 13, menée au cours des années
1960 et au début des années 1970, a transformé
le sud du XIIIe arrondissement par la
construction de nombreuses tours, en
particulier autour du quartier sur dalle des
Olympiades.
Les tours, au nombre de trente-cinq environ, ne
présentent pas une grande diversité. Sauf
quelques exceptions isolées, elles sont
parfaitement identiques au sein d'un même
quartier. Implantées de manière indépendante
de la rue, elles ne s'en sont pourtant jamais
vraiment affranchies. De plus, la rareté des
espaces verts comme la concentration des tours
entrait en contradiction avec les préceptes de
Le Corbusier sur l'espacement nécessaire des
habitations.
Ce quartier, implanté sur une hauteur et bien
visible depuis les autres quartiers de Paris, a L'accumulation des tours
une part de responsabilité dans la méfiance que
de nombreux Parisiens ressentent envers les dans le quartier Masséna
tours, malgré l'image positive du quartier (portes de Choisy et d'Ivry)
chinois, dont l'installation au milieu des tours a
sauvé l'opération Italie 13 sur le plan
immobilier.
2-Le Front-de-Seine
Le Front-de-Seine longe la Seine dans le
XVe arrondissement. Une vingtaine de
tours y ont été construites, pour la
plupart dans les années 1970, sur une
dalle pavée de motifs dont on ne
perçoit le dessin que depuis les étages
élevés. Contrairement aux tours du
XIIIe arrondissement, celles du Front-
de-Seine sont de styles très variés : les
deux tours les plus originales sont sans
doute l'hôtel Novotel (ancien hôtel
Nikko) avec ses fenêtres encadrées de
rouge et la tour Totem, empilement de
blocs vitrés.
Malgré un standing élevé dans les tours, la
dalle s'est considérablement dégradée
et le centre commercial s'est en partie
vidé au cours du temps. Des plans de
rénovation sont en cours d'étude.
3-L'époque contemporaine et le retour à la ville classique
Dès 1970 l'Atelier parisien d'Urbanisme (Apur) critique l'approche brutale de
l'urbanisme sur dalle. François Loyer mène pour le compte de l'Apur une
grande enquête sur le Paris du XIXe siècle et réhabilite l'haussmanisme.
Selon lui les réalisations haussmannienne assuraient une meilleure
hiérarchisation des espaces publics et privés, des voies et des
constructions, conduisant à une plus grande cohérence des ensembles
bâtis. Ce modèle, loin d'être dépassé, peut être réinterprété dans le cadre
de l'architecture contemporaine.
En parallèle le public manifeste un fort sentiment de rejet envers les
nouvelles tours qui surgissent, auxquelles ils reprochent une certaine
inhumanité. L'uniformité des tours du XIIIe arrondissement, loin de
représenter un nouveau visage du style traditionnellement homogène des
quartiers parisiens, est vécue comme un appauvrissement du paysage
urbain.
Parmi les grandes réalisations qui marquèrent le paysage urbain de Paris au
cours de ces dernières décennies figurent l’opération Maine-
Montparnasse, la transformation du quartier des Halles avec la
construction du forum et du Centre national d’art et de culture Georges-
Pompidou, le front de Seine, le parc de la Villette (Cité des sciences et de
l’industrie, Cité de la musique), le palais omnisports Paris-Bercy (POPB),
la pyramide du Louvre, le ministère de l’Économie et des Finances, la
bibliothèque François-Mitterrand, le quartier de la Défense, la Grande
Arche et l’Opéra Paris Bastille.
Place de la
Bastille (Paris)
Grande Arche (la Défense,
Hauts-de-Seine)

Palais
Parc de la Villette omnisport de
(Paris) Paris-Bercy
L'îlot est réhabilité. Il n'est toutefois pas toujours fermé comme dans
l'architecture haussmannienne. Dès la fin des années 1970, Christian de
Portzamparc construit l'ensemble de la rue des Hautes-Formes, dans le
XIIIe arrondissement. Deux tours étaient prévues : il les remplace par un
ensemble de bâtiments plus bas, aux formes variées, dans lesquels il tente
de mieux organiser la hiérarchie entre espaces publics, privés et semi-
privés tout en s'opposant au modèle de la « construction en série » qui
s'est exprimé dans les Olympiades toutes proches. C'est son thème d'« îlot
ouvert » qui « reprend de la ville classique, le thème de la rue, et poursuit,
de l'architecture moderne, le thème du bâtiment autonome ». Vingt ans
plus tard le même Christian de Portzamparc continue à mettre en œuvre ce
principe à Paris Rive Gauche, où il coordonne la construction d'un
quartier au sud de la rue Neuve-de-Tolbiac.
La même opération Paris Rive Gauche, autour de l'an 2000, illustre une autre
tendance de l'urbanisme moderne parisien : un retour à une organisation
de type haussmannien de l'îlot : le long de l'avenue de France et surtout de
son prolongement vers la gare d'Austerlitz (avenue Pierre-Mendès-
France), l'alignement sur rue, l'harmonie des gabarits, une certaine
uniformité des façades, des cours ou des jardins intérieurs se conjugent
avec une architecture contemporaine de pilotis et de façades en verre
c)-Le XXIe siècle : muséification
de Paris ou retour des tours ?
Une proposition du maire de Paris, Bertrand Delanoë, de
construire à nouveau quelques tours dans les quartiers
périphériques, a rencontré l'enthousiasme des architectes
mais l'opposition de nombreux particuliers. Les uns
regrettent ce qu'ils considèrent comme un manque
d'ambition architecturale de Paris, tandis que les autres
soulignent la spécificité de Paris, faite d'un héritage
architectural et urbanistique unique.
Tandis que de nouvelles tours continuent à sortir de terre dans
le quartier d'affaires de La Défense, à Paris même les
grands projets vont plutôt dans le sens d'un respect du tissu
urbain et du patrimoine architectural, en particulier des
dernières traces du passé industriel de Paris. Le rejet de la
candidature parisienne à l'organisation des jeux
Olympiques de 2012, en vue desquels la vaste zone des
Batignolles devait être aménagée, risque à cet égard de
réduire encore les perspectives de grands projets à Paris
dans les années à venir.
L'organisation administrative de Paris fait elle aussi l'objet d'un
débat récurrent. Certains, comme l'architecte Roland
Castro, proposent la mise en place d'un « Grand Paris » en
soulignant que la plupart des grandes capitales ont absorbé
une partie de leur banlieue alors que Paris, dont les limites
n'ont pour l'essentiel pas évolué depuis 1860, ne participe
même pas à une structure intercommunale.
Conclusion :
Le développement de l'architecture et de
l'urbanisme à Paris a été soumis au cours des
siècles à plusieurs règlements d'architecture
et d'urbanisme successifs qui visaient à
limiter en particulier la hauteur des
immeubles, leur disposition par rapport à la
rue, la largeur des rues ou l'orientation
générale donnée au développement de Paris.
Deux époques de l'architecture parisienne du XXe
siècle
En fournissant un cadre à la construction de
nouveaux immeubles et de nouveaux axes, les
règlements ont participé à la mise en place du Deux époques de
Paris actuel. On peut toutefois considérer l'architecture
qu'ils sont aussi le résultat de l'évolution des parisienne du XXe
mentalités. siècle
La connaissance des principales dispositions de
ces plans permet souvent de deviner la période
de construction d'un immeuble. Ainsi dans
l'image ci-contre, le bow-window en brique au
premier plan ne peut avoir été construit avant
1895 tandis que la tour à l'arrière-plan s'inscrit
dans le cadre fixé par le Plan d'urbanisme
directeur de 1967.
Une stratégie de lisibilité
Ce qui rend le travail de Haussmann intéressant pour notre époque,
on l'aura bien compris, n'est ni la typologie d'immeuble en pierre
de taille qui porte son nom, ni l'intervention massive dans les
centres historiques denses comme les quartiers des Écoles, de la
Cité ou des Halles, intervention que notre attachement au
patrimoine nous interdit. L'actualité d'Haussmann, c'est sa
définition d'un objectif de lisibilité à l'échelle de la ville, et la
création correspondante d'un système de formation du paysage de
la cité en vue de servir cet objectif — du mobilier urbain aux
gabarits de rues et aux règlements d'urbanisme. Cette idée
d'objectif de lisibilité et de tracée régulateur est toujours
d'actualité, comme on peut le constater avec le travail de la Zac
Paris rive gauche. La continuité avec Haussmann se situe
beaucoup plus dans la méthode qui consiste à partir des éléments
de la structure urbaine tels qu’ils existent pour les réinterpréter, les
systématiser, les mettre en cohérence de façon à permettre le
redéveloppement de la ville sur elle-même.
ce de
Palais de
toile
Chaillot

Monta
Sain
Genev
Buttes
CHAUMONT

Parc d
MONTSOU
Parc
MONCEAU

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