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Plan de l ’analyse
• L ’analyse globale
• Les personnages
• Le 1° chapitre
• Le GENRE de l ’œuvre
• La focalisation interne
Le dernier Jour d ’un Condamné
1.
L ’analyse globale de
l ’oeuvre
Le dernier Jour d ’un Condamné
Analyse globale
De quoi s ’agit-il?????
• Il ne s’agit pas d’un récit, mais d’un débat de société.
• Un réquisitoire contre la mort : V.Hugo se place décidément du côté des abolitionnistes
Un temps tragique
Il s’agit d’un compte à rebours. L’amenuisement du temps est source d’un “ tragique ” à la
fois permanent et croissant .
Art et niveaux de langue
• L’une des 1° expériences du XIX° siècle de mêler les niveaux de langue. ; VH donne
.
droit de cité à l’argot des prisons
2.
L ’analyse des
personnages
Le dernier Jour d ’un Condamné
Les personnages 1
3.
L ’analyse du
premier chapitre
Le dernier Jour d ’un Condamné
Etude du Premier chapitre
• Un monologue intérieur :
• Une structure close :
• Un cri d ’horreur :
Le dernier Jour d ’un Condamné
Un Monologue intérieur
4.
Le genre de l ’oeuvre
Le dernier Jour d ’un Condamné
LE GENRE DE L ’OEUVRE
Le journal intime est caractérisé par les points suivants/ le dernier… ne présente pas ces
caractéristiques :
Le J.I. est daté: heure, jour, mois et année . Ici, seul est mentionné le lieu de
l ’écriture. On ignore même le jour où a lieu l ’exécution
Dans un J.I. il y a identité absolue entre l ’auteur ( = la personne réelle qui écrit le
livre) et le narrateur (= celui qui raconte) Ici, l ’auteur est VH et le narrateur qui dit
« je » est un condamné à mort fictif/ on ne peut donc les confondre….il s ’agit donc
plutôt d ’un pseudo-journal relevant de la fiction
Le dernier Jour d ’un Condamné
Pourquoi ne peut-on pas parler d ’une autobiographie?
• L ’autobiographie est caractérisée par les points suivants/ le dernier… ne présente pas
ces caractéristiques :
• Une autobiographie est un « récit rétrospectif en prose qu ’une personne fait de sa
propre existence, lorsqu’elle met l ’accent sur sa vie individuelle , en particulier sur
l ’histoire de sa personnalité »
• Le DJUC est bien un récit, mais il n ’est pas rétrospectif: pour l ’essentiel, il
n ’est pas rédigé au passé, mais au présent de l ’indicatif
• Le « je » ne renvoie pas à une personne réelle
• le récit ne porte pas sur toute l ’existence mais sur les derniers jours qui
précèdent sa mort
• la personnalité du narrateur reste enfin ENIGMATIQUE: on ne connaît ni son
nom, ni son âge, ni pourquoi il a tué, ni qui il a tué
Le dernier Jour d ’un Condamné
Un roman, oui, mais un roman à part
• Etrange monologue puisqu’il s’agit d’une production écrite. ( or monologue fait partie de
l’univers du théâtre)
• Or son écriture mime le langage parlé : chez lui, tout est CRI
• Enfin le point de vue adopté est toujours le sien.
• Un narrateur qui ne s’adresse qu’à lui-même
– Au cours de l’écriture, le condamné se rend progressivement compte de sa solitude absolue et d
l’inutilité d’écrire pour autrui
– De plus les destinataires possibles sont éliminés un par un
• En fait il n’écrit depuis le début que pour lui-même mais cela, il ne le découvre qu’à la fin…
– “ pourquoi n‘essaierai-je pas de me dire à moi-même tout ce que j’éprouve… ”
• Il s’ouvre sur un cri : “ condamné à mort ” et se clôt sur un autre “ Quatre heures ”
• À l’intérieur de cette boucle, résonnent les échos de ses terreurs, de ses
souffrances, de ses dialogues avec lui-même.
• L’insertion de l’argot des prisons dans le récit donne également au texte des
allures de langue parlée.
Quand il retranscrit le dialogue des prisonniers
Quand il entend une chanson à l’infirmerie
Le récit du “ friauche ”
Le dernier Jour d ’un Condamné
5.
Le point de vue du
narrateur
Le dernier Jour d ’un Condamné
Le monde vu par une conscience
Toute narration implique un point de vue à partir duquel le récit est considéré.
On parle alors de focalisation . Il en existe de trois sortes :
• La focalisation zéro( ou point de vue omniscient: le narrateur sait tout)
6.
La force de l ’écriture
hugolienne
Le dernier Jour d ’un Condamné
La force de l ’écriture
Le choc que l ’on éprouve à la lecture du DJUC tient à
la fois:
– à l ’atrocité de son sujet
– et à la force de l ’écriture
Nous étudierons:
• La pluralité des images
• Les antithèses
• Le style dense
• La variété des registres
Le dernier Jour d ’un Condamné
1. Des antithèses fréquentes ( rien n ’existe sans son contraire: thème cher à
Hugo)
2. Des phrases brèves et denses
3. Une variété de registres
1. Des antithèses fréquentes ( rien n ’existe sans son contraire: thème cher à Hugo)
Qui se reconnaissent :
• Dans le rapprochement de deux termes contradictoires
• « Moi, seul, muet dans ce vacarme, seul immobile dans ce tumulte »
• « Vous y cueillez une jolie fleur; vous la respirez; elle pue »
• « Malheureusement, je n ’étais pas malade »
• « Le service est lourd, la paye est légère »
• dans l ’organisation d ’un chapitre
• « début du XXI° chapitre: « Je suis calme maintenant »
• fin du chapitre: »ô rage! démons!Malédictions! »
• dans une vaste construction antithétique:TOUT EST CONTRASTE
• le passé s ’oppose au présent
• la détention s ’oppose à la liberté
• la vie s ’oppose à la mort
• aux espoirs d ’évasion s ’oppose la certitude de finir sur l ’échafaud
Des phrases brèves et denses
La brièveté des phrases CONCENTRE la violence dramatique du sujet
Des phrases nominales, sans verbe, sèches comme le diagnostic d ’un
médecin
• « Une violente douleur de tête. Les reins froids, le front
brûlant »
• Ces phrases courtes, violentes , nominales ou non, ouvrent et ferment
le chapitre pour mieux frapper l ’esprit du lecteur
• « Condamné à mort! »
• « C ’est pour aujourd’hui! »
• « Les galères! Juste ciel! »
• « Il me semble qu ’on monte l ’escalier….Quatre heures! »
III Une variété de registres