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Chapitre 2.

Les inégalités
Enjeux méthodologiques
et réalité empirique
Master MEEF (préparation au CAPES de SES)
Année universitaire 2017-2018

Cours d’Elisabeth Tovar


elisabeth.tovar@parisnanterre.fr
Partie 2.
Pauvreté, inégalités :
état des lieux 2017
C. La pauvreté

Sources
Travaux de l’Observatoire National de la Pauvreté
Rapports sénatoriaux sur la pauvreté
1. Cadrage empirique : la pauvreté
monétaire en France et en Europe
Évolution du taux
de pauvreté sur la
longue période

• Le taux de pauvreté des individus a


fortement baissé depuis le début
des années 1970 : 18% en 1970 contre
13% en 2009
• La baisse observée n’a cependant été
ni continue ni uniforme
- Forte baisse durant les années 1970
- légère remontée au début des
années 1990
- Retournement à la baisse dans la
seconde moitié des années 1990
- Retour à la hausse depuis le milieu
des années 2000
- Nouvelle diminution depuis 2010 (?)
La pauvreté en France : forte hausse pendant la crise,
diminution en 2013
Seuil de la pauvreté monétaire (à 60%) : 1000 € /mois
Nombre de personnes pauvres : 8,6 millions de personnes
Taux de pauvreté : 14,0 % (8,0 à 50%) baisse après pic en 2012

Intensité de la pauvreté : diminution (de 21,2% à 19,8%)


- hausse du niveau de vie médian des pauvres : 802€/mois
- revalorisation de de certaines prestations destinées aux plus modestes
: RSA et allocation logement

Parmi les pauvres, la proportion des retraités augmente, celle des actifs
diminue.
La pauvreté diminue chez les chômeurs et les jeunes adultes, augmente
chez les indépendants
Diminution du taux de pauvreté des enfants, particulièrement affecté par
la crise
Source : Portrait social 2016, INSEE
Source : Portrait social 2016, INSEE
La France fait mieux que la plupart
des pays de l’OCDE
Cf. Chapitre 3 sur l’efficacité du système redistributif dans la réduction de la pauvreté en France
par rapport aux autres pays européens
Le rôle majeur des accidents professionnels et personnels de
la vie
Deux facteurs principaux dans la survenance du risque pauvreté
•le chômage : rôle majeur de l’accès à l’emploi
•les ruptures familiales (ex : divorce)

Seuil de pauvreté aujourd’hui : +/1000 € par UC


•Un couple sans enfant qui gagne 1700 € se
trouve donc au-dessus du seuil
•En revanche, si les deux se séparent, au moins
un (voire les deux) passera en dessous du seuil
(850 € par UC si partage égal)

 La pauvreté est donc fortement liée aux « accidents » de la vie


(professionnels & personnels).
De fortes inégalités d’exposition à la pauvreté selon
(2) la situation sur le marché du travail

30 pts
De fortes inégalités d’exposition à la pauvreté selon
(1) la situation familiale
Âge et pauvreté (1) une inversion en faveur des plus âgés
•Au début des années 1970, les pauvres se trouvaient pour l’essentiel
parmi les personnes âgées.

•Depuis, le taux de pauvreté de ces dernières a fortement diminué. Les


seniors ont bénéficié, notamment, de la généralisation des systèmes
de retraite.

•En 2012 : la proportion de pauvres est la plus élevée chez les jeunes.
Ils sont également ceux pour lesquels le taux de pauvreté apparaît le
plus sensible à la conjoncture (cf. tableau ci-dessous).

1996 2002 2008


Taux de pauvreté des 18-24 ans 24% 18% 20%
Âge et pauvreté (2) l’inversion en défaveur des enfants
Âge et pauvreté (2) l’inversion en défaveur des enfants
Un groupe particulièrement touché par la pauvreté et son
augmentation en 2010
Taux de pauvreté : 19,6%
Progression : +1,9 points en 2010 (après + 0,4 point en 2009)
Contribution des enfants à l’augmentation des personnes pauvres
en 2010 : 2/3
Décrue depuis 2012 (données publiées en septembre 2015)

Un niveau de vie inférieur à celui de l’ensemble de la population :


des causes structurelles
• Un enfant = coût financier pour le ménage sans augmentation
des ressources (atténuation par les transferts)
• Les adultes ont en moyenne des revenus d’activité plus faibles
dans les familles nombreuses
Âge et pauvreté (2) l’inversion en défaveur des enfants
Les enfants pauvres vivent dans des structures familiales
particulières
• Monoparentales (35 % vs. 12 % des autres enfants), notamment dont
le parent isolé ne travaille pas
• Couple où au moins l’un des parents ne travaille pas (47 % contre 24 %)

L’effet de politiques publiques : la hausse de la pauvreté des enfants en


2010 est liée au non renouvellement de deux mesures qui en 2009
avaient permis de contenir l’augmentation du taux de pauvreté des
enfants de 0,8 pts
• Primes exceptionnelles (150 euros d’allocation de rentrée scolaire et
« prime de solidarité active » de 200 euros aux bénéficiaires du rSa
socle)
• Revalorisation des prestations familiales fondée sur un taux d’inflation
surestimé
2. Une mesure absolue et non
monétaire de la pauvreté : l’approche
par les conditions de vie
La pauvreté en conditions de vie
Une approche non monétaire de la pauvreté, comprise comme le cumul :
•privation d’éléments du bien-être matériel « standard »
•difficultés de la vie quotidienne

Enquête européenne Statistique sur les ressources et les conditions de vie (SRCV)

 Cf. définition de la pauvreté par le sociologue britannique Peter Townsend

"Les individus, familles ou groupes de la population peuvent être considérés en état de


pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires pour obtenir l'alimentation
type, la participation aux activités et avoir les conditions de vie et les commodités qui
sont habituellement ou sont au moins largement encouragées ou approuvées dans les
sociétés auxquelles ils appartiennent. Leurs ressources sont si significativement
inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu'ils
sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités"
Townsend Peter, Poverty in the United Kingdom A survey of Household Resources
and Standards of Living. Penguin books, 1979. Cité par Danielle Debordeaux. "La
mesure de la pauvreté", Recherches et prévisions (n°14 – 15), p. 27).
La pauvreté en conditions de vie
(1) Insuffisance des ressources pour couvrir les dépenses des ménages
• éléments objectifs (avoir été en découvert bancaire au cours des douze derniers
mois, ne disposer d’aucune épargne…).
• éléments subjectifs (considérer sa situation financière comme difficile ou puiser dans
ses économies pour équilibrer le budget…).
(2) Retards de paiement des dépenses courantes pour des raisons financières, i.e. avoir
été dans l’impossibilité, au cours des douze derniers mois et en raison de problèmes
d’argent
• de payer à temps des factures d’électricité, de gaz, d’eau ou de téléphone
• des loyers et charges liées au logement
• des versements d’impôts
(3) Restrictions de consommation (panier hétérogène)
(4) Confort du logement
• eau chaude courante, les toilettes et salle de bain à l’intérieur du logement,
système de chauffage
• Indice de surpeuplement (fonction du nombre de pièces, de la taille du ménage et
de sa composition)
• Opinion des ménages sur la taille de leur logement, la difficulté à le chauffer,
l’humidité et le bruit
Définition et mesure INSEE (2016)
Mesure : score de privation mesuré sur 27 items
 insuffisance de ressources,
 retards de paiement
 restrictions de consommation
 difficultés de logement.
Pauvre en conditions de vie = ménage dont le nombre de privations
est ≥ à 8

Données empiriques (France, 2013)


 12,5 de la population est pauvre en conditions de vie : retour au
niveau d’avant la crise
 Nette amélioration des facteurs ‘logement’ et ‘retard de paiement’
 Facteurs pénalisants : monoparentalité, plus de 3 enfants,
personne de référence au chômage, peu ou pas diplômée, moins
de 30 ans
3. Les travailleurs pauvres : un
oxymore persistant
Source Ponthieux S., Raynaud E. (2008) « Les travailleurs
pauvres », In: Évolution de la pauvreté, impact des politiques
d’emploi et des transferts sociaux, Travaux de l’Observatoire
National de la Pauvreté (ONPES)
2007-2008, Cahier 3, pp.163-183
Qu’est-ce qu’un travailleur pauvre ?
Définition : travailleurs dont le niveau de vie est inférieur au seuil de
pauvreté.

Deux approches
1. Prise en compte de l’ensemble des revenus du ménage et des prestations
sociales
2. Prise en compte des seuls revenus individuels d’activité

Un exemple : personne employée Travailleur pauvre Travailleur pauvre selon


au SMIC à mi-temps et dont le
selon la définition 1 la définition 2
revenu du conjoint permet de
dépasser le seuil de pauvreté pour
l’ensemble du ménage non oui

Nombre en 2009 à 50% 1,1 millions 1,8 millions

Nombre en 2009 à 60% 1,9 millions 3,7 millions


Stabilité (ou persistance) du nombre de travailleurs
pauvres
4500

4000

3500

3000

2500
Définition 1

2000 Définition 2

1500

1000

500

0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
La France plutôt bien placée en Europe
16

14

12

10

2005
6 2009

0
A l’origine de la pauvreté au travail : salaires et intensité de
l’emploi
Les niveaux de salaire
Salaire minimum pour un temps plein :
1.118,36 € net (1.425,67 € brut)
Seuil de pauvreté monétaire (personne
isolée) : 964 € (écart : 104,36 €)
 un actif à temps plein ne peut être un
travailleur Remarque
pauvre… de justesse du
: augmentation
salaire minimum, effet de seuil
et augmentation de la pauvreté

Mais l’intensité de l’emploi joue un rôle


primordial
-Temps partiel et précarisation des
trajectoires (intérim de courte durée,
alternance emploi et chômage)
-Distribution de l’activité au sein des
ménages : la bi-activité diminue très
Le point de vue de Louis Maurin (2011) : « Halte au catastrophisme
ambiant ! »
Le danger d’un seuil de pauvreté relatif trop élevé

« Le seuil officiel de pauvreté est (…) passé en 2008 de 50 à 60% du


revenu médian (…) À cette aune, il y aurait donc huit millions de pauvres
en France.
Cela veut dire que l'on met dans le même sac les personnes aidées par
les associations caritatives et une «France modeste» que j'ai du mal à
qualifier de pauvre.
Je comprends que l'on puisse grossir le phénomène pour lui donner
toute son importance, mais on noie la réalité.
(…) On est sans doute plus proche de quatre que de huit millions de
pauvres, et c'est déjà beaucoup trop pour l'un des pays les plus riches au
monde ! Ce n'est pas la peine d'en rajouter : quand on exagère les
phénomènes, on finit par décrédibiliser l'information dans son
ensemble. Notamment auprès des catégories populaires. »
Le point de vue de Louis Maurin (2011) : « Halte au catastrophisme
ambiant ! »

Les effets pervers de l’analyse au filtre des inégalités

« (…) Nous sommes dans une société qui s'enrichit globalement.


Entre 1997 et 2007, le revenu des 10% de la population la plus
pauvre a augmenté de 15,7%.
Sur la même période, les écarts relatifs de revenus restent
globalement stables : les 10% de Français les plus riches gagnent
environ 3,5 fois plus que les 10% les plus pauvres.
Mais cette stabilité masque l'accroissement des inégalités en
valeur absolue : le revenu des 10% les plus pauvres n'a en effet
progressé que de 1360 euros par an, pendant que celui des 10% les
plus riches augmentait lui de 4867 euros. Il y a donc eu un
enrichissement très net tout en haut de la distribution. »
Le point de vue de Louis Maurin (2011) : « Halte au catastrophisme
ambiant ! »
Le sentiment de déclassement infondé des classes moyennes…

« (…) Mais il est vrai que les 35 heures et les hausses du SMIC ont produit un
rapprochement partiel entre les revenus du bas et du milieu de la distribution.
Un sentiment de rattrapage a pu se développer, accentué par le fait que se
développent d'un côté des aides sous conditions de ressources (CMU,
allocation de rentrée scolaire) et, de l'autre, des baisses d'impôts. D'où
l'impression qu'elles sont donc les grandes oubliées de ces politiques
publiques. »

… renforce l’attention infondée portées aux inégalités monétaires

« Ceci dit, je me demande parfois si les inégalités de revenus sont bien la


question essentielle. (…)
Pour moi, le plus fondamental, c'est ce système éducatif français, tellement
compétitif et favorable à ceux qui disposent du capital culturel »
En guise de conclusion
Que pensent les Français des inégalités
et de leurs évolutions ?
Sources
Forsé M., Parodi M. (2011) « La perception des inégalités en
France depuis 10 ans », Revue de l'OFCE, 3 (118) : 5-3
Clerc M. (2014) « Le positionnement sur l’échelle des niveaux de
vie » Insee Première n°1515
1. Des erreurs dans l’auto-
positionnement dans l’échelle des
niveaux de vie
Deux personnes sur trois se
positionnent dans le tier intermédiaire
De nombreux biais

Deux personnes sur trois ne se classent ni dans le tiers le plus


modeste, ni dans celui des plus aisés, mais dans le tiers
intermédiaire.
Pour 45 % d'entre elles, il n’y a cependant pas de décalage
entre la perception de leur niveau de vie et sa mesure
statistique.
Pour les autres, le décalage existe et les facteurs qui l’expliquent
diffèrent selon les niveaux de vie.
• Pour les plus modestes (situés dans le premier tiers des
niveaux de vie) : rôle des difficultés matérielles.
• Pour les plus aisées : rôle du diplôme, de l’âge, de l’habitude
de comparer son niveau de vie à celui d’autrui.
Une large majorité des personnes de 50 ans ou plus parmi les
plus aisées sous-estiment leur niveau de vie.
2. Une représentation des inégalités
monétaires assez fidèle à la réalité
Une plutôt bonne perception des inégalités salariales
Les Français ont une perception relativement correcte des niveaux de
salaires, notamment pour les salaires modestes
Ils se trompent un peu plus sur l’échelle des hauts salaires

Salaire par professions Perceptions Niveau réel (R) Erreur


des enquêtés (P) Enquête emploi 2007 RP
Ouvrier non qualifié 1 110 € 1 132 € + 22 €
Employé (vendeur) 1 200 € 1235 € + 35 €
Médecin généraliste 5 000 € 5900 € + 900 €
Ministre 10 000 € 13 905 € + 3 905 €
PDG CAC40 50 000 € 173 578 € + 123 578 €
PDG Grande société (> 250) 20 000 € 15 425 € 4 575 €
PDG PME (entre 10 et 250) 10 000 € 5 850 € 4 150 €
PDG TPE (<10) 10 000 € 3 000 € 7 000 €
Les attentes en termes de hiérarchie salariale
La hiérarchie des salaires souhaitée par les Français
• ressemble à leur hiérarchie des salaires perçue : pas de contestation du
principe d’une hiérarchie salariale
• mais en plus resserré : ils disent vouloir augmenter les bas salaires et baisser
les hauts salaires (revenu du médecin apparaît comme un revenu pivot)
• N’a pas notablement évolué entre 1999 et 2009 due à la crise
Le consensus sur la hiérarchie salariale (fourchette admise pour chq
profession)
• Est plus fort pour les professions à bas salaires
• S’est un peu dégradé en 10 ans (augmentation de la variance des réponses)
D’importants écarts d’attentes salariales si l’on raisonne par profession
• Bas salaires : cadres et ouvriers souhaitent la même chose
• Hauts salaires : grand écart (ex : salaire souhaité pour un PDG par un cadre
supérieur : 15 000 € (médiane) / ouvrier : 6 000 € (médiane).
Les Français veulent resserrer la hiérarchie salariale
Dans l’ensemble, les Français estiment que
• les ouvriers non qualifiés et les vendeurs dans une
boutique gagnent moins que ce qu’ils devraient
• les médecins (profession pivot) gagnent ni plus ni moins
qu’ils ne devraient
• PDG et les ministres gagnent plus qu’ils ne devraient
Une forte sensibilité aux inégalités

La sensibilité des Français aux inégalités a augmenté en 2009 (cf. paramètre ε


des indicateurs d’inégalités) pour tous les niveaux de revenus (mais plus pour
les faibles revenus et les revenus moyens que les hauts revenus)
Cette augmentation est tirée par leur perception de l’augmentation du revenu
des plus riches
Stabilité du souhait de la réduction des inégalités
• Les Français perçoivent l’augmentation des revenus des plus riches
• Ils souhaitent qu’ils soient ramenés au même niveau-cible qu’en 1999
• Ils souhaitent corriger ce qu’ils perçoivent comme des excès récents : en
volume, ils souhaitent une réduction supérieure des hauts revenus qu’en
1999
3. Un fort écart entre les structures
sociales perçues et souhaitées
La perception d’une société très inégalitaire
• Relativement aux autres pays (Suède,
Grande-Bretagne, Espagne, Pologne,
États-Unis et Japon) les Français estiment
majoritairement (49,5 % en 1999, 50,7%
en 2009) que leur pays est très
inégalitaire
• Société parfaitement pyramidale (B) où
les pauvres sont les plus nombreux,
comme si les interventions de l’État-
providence ne parvenaient pas à en
réduire la proportion
• Radicalisation des opinions entre 1999
et 2009 : la société de type A (sans classe
moyenne) recueille 4 % de suffrages
supplémentaires en 2009 et passe au
deuxième rang des perceptions
La société souhaitée par les Français est
dominée par les classes moyennes
Domination majoritaire du souhait
d’une société de type D (classe
moyenne majoritairement
dominante)

Progression de cette préférence entre


1999 et 2009 (+7 pts) :
• maintien d’un souci de justice
(choix d’une pyramide sociale
égalitaire)
• exigence de plus d’égalité face à la
situation perçue
L’auto-positionnement
des Français : tous dans la
classe moyenne ?
Les individus surou sous-
estiment leur position de façon
à se situer sur des degrés
intermédiaires de la pyramide
des statuts

Comportement similaire à celui


constaté dans les autres pays
enquêtés
Pyramide qui en découle = proche du type D (souhaité) que du type B (considéré
comme effectif)

Tendance à se situer soi-même plus bas en 2009 qu’en 1999


• Perception d’une forte dégradation de la situation en 10 ans
• Singularité française : pessimisme particulier ?
Bilan
La crise financière de 2008 n’a pas fortement bouleversé
• les perceptions des Français sur les inégalités salariales
• leurs souhaits de correction de celles-ci
Opinion majoritaire des Français sur les inégalités
• la hiérarchie salariale est acceptable et souhaitable
• les inégalités salariales sont trop fortes et il faut les réduire
nettement
• les hauts revenus ont augmenté et il faut corriger ces
« excès » pour maintenir une hiérarchie salariale comparable
à celle qui était souhaitée en 1999
Bilan
Différence entre les perceptions des Français sur les inégalités
salariales et sur leurs perceptions concernant la structure sociale de
la société
• bonne perception de la hiérarchie salariale (modulo les très hauts
salaires) et souhait du maintien d’une hiérarchie mais resserrée
autour du point pivot souhaité
• perception d’une société très inégale en structure qui contraste
avec
1. la réalité : difficulté de se représenter le passage du « micro »
de la hiérarchie des salaires au « macro » de la composition
de la société (volume des différents niveaux de salaire)
2. la société souhaitée, dominée par la « classe moyenne » :
rôle de l’État-(Providence) et des politiques redistributives

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