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franiz fanon > we DU MEME AUTEUR Bert Mere alee Grad > ere, priface de Jean-Past Sartre, Ba Paria ea Franco Pan v_ Pour Ja révolution afeenine, coll. € Cahters Litres », Paris, €4. is Maspero, 1964. Coll 421134 (8-196 FRANCOIS MASPERO 4, place Paal Paislevé - Vt PARIS 1966 dieu VAlgérie se dévoile Les techniques vestimentaires, les traditions d’habi lement, de parement, constituent les formes ¢'origi nalité les plus marquantes, c'est-i-dire les plus immé= Hiens dans Tes montagnes et dans les villes, la direction “dela Revolution oe voit accalée, si elle ne veut pas voir Ja tecreur prendre au ventze le peuple, a adopter des | formes de lutte jusque-IA écartées. On n'a passuflisam= ‘ent analysé ce phénoméne, on n'a pas suffisamment dstésurles raisons qui aménent wn mouvement révo~ mnnaire & choisir cette arme qui s'appelle le terro- Piece "Pendant Ja résistance frangaise, le tervorisme visait 5 es militares, des Allemands en’ occupation, ou les "Installations stratégiques de l'ennemi, La technique du terrorismeest la méme, Attentats individuels ou atten- “Gals collectifs par bombes ov déraillements de trains. Dass la situation coloniale, précisément en Algérie | ole peuplement européen est important et olt les ‘[Bilice territories ont rapidement engagé le postier, Tinfirmier ot P'épicier dans le systdme répressif, le | responsable de la Tutte se trouve confronté a une | situation absolament nouvelle. Personne ne prend facilement la décision de faire “tuer un civil dans la rue, Personne n’arzéte sans drame de conscience la pose dune bornbe dans un lieu public. ‘Les responsables Algériens qui, compte tema de Vintensité de la répression et du caractive forcené de Voppression, supposaient pouvoir répondre sans problemes de conscience graves, aux coups, décou- ‘raient que les crimes les plus horribles ne constituent pas ume excuse sufisante & certaines décisions. Plusieurs fois, des responsables sont sevenus sur des projets on méme ont rappelé & Ja demnitre minute le fidai chargé de placer la bombe. Tl y avait bien sir, pour expliquer c¢s hesitations, Je souvenir de_civils {ués ou affreusement blessés. Il y avait le souci poli- tique de ne pas faire certains gestes qui risquaient de énatarer la canse de la Mberté. Ty avait aussi la peur que les Européens, travaillant avec le Front, ne soient atteints au cours de ces attentats. Done triple souci, de ze pas amonceler les vietimes quelquefois innocentes, i | Lan ¥ de te rivabution elgtricime LeAtgérie se dbvoite 45 souci de ne pas donner une image fansse de la Révo./4 ‘uien, Gt spuct enfin de maintnir de son cbt i! iston, crates francais, les démocrates de tous les pays du 9) Pol bed eeae eta mala ages euros Algeieatits par TAMA TEE ie Goute dane son espat etree demande at E N Grsiment il ext posuible de réiter quantitativement et | quiltativement aux offensives de Yoocupant. Ta Wberté mérite-talle que Von péndtze dans co "Y rouit énorme du terrorisme et du contre-terrorisme ? Cette disproportion n’exprime-telle pas Dimpossilite i @échapper & Yoppression ? Cependant, une autze partie du peuple simpa- tiente et veut stopper vantage que prend Yeonemi “dans la voie de la terreur. La decision de frapper Or, les massacres @'Algériens, les razzias dans les) campagnes renforcent Vassurance des civils européens, semblent consolider le statut colonial, et injectent Tespoir dans le monde colonialiste. Les Européens qui, a Ta suite de certaines actions militaires de TArmés Nationale Aigérienne, la faveur de la Tutte da peuple algérien, avaient mis une sourdine a leur racistie ef 2 Jeur insolenee, retroavent leur vielle morgue, le mépris ‘traditionnel, q individuellement et nommément I’adversaire ne peut Je me souviens de cette buraliste de Bictouta, qui, plus thre seartée. Tous les prscnniers « abattus ea Je jour de Vinterception de V'avion transportast les : fentant de prendre la fuite s, les eris des suppliciés Ging membres du Front de Libération Nationale, | exigent que sofent adoptées de nouvelles formes de brandissait de son magasin Jeurs photos en hurlant ¢ ‘combat. «On les a eus, on leur coupera ce que je pense. » Ce sont d'abord les policiers et les liewx de réunions Chaque coup porté ale Révotution, chaque mas des colonialistes (cafés a Alger, Oran, Constantine) sacre perpétré par Yadversaire renforce la férocité des gui seront visés. Dés lors, VAlgérienne s’enfonce de colonialistes et ceme de toutes parts le civil algérien, | fagon totale, avec opiniétreté, dans V'action révolu- Des trains chargés de militaires frangais, la marine onnaice. Cet elle qui, dans son sac transporte les Kanga dane es fades Alger et de Piippevile qui | @Uuadee et les revolves qu'un fat prone & le manceuvre et qui bombarde, les avions & reaction, les] emit minute devant Je bar, ou an pasage du ci fliens gui font fruption dans les douars et qui | mine] désigné du cours de cette pvode, ls Algsins, Tiquident sans compter les hommes algériens, tout cela | Su*pvs dans Ja ville européenne sont impitoyablement contribue & donner ax peuple Pimpression quil nest | Saterpellés, été, fouls. H Pas défendu, qu'il n'est pas protégé, que rien n/a | Crest pourquoi il faut suivre le cheminement paral- changé et que les Européens peuvent faire ce qu'ils | le de cet homme et de cette femme, de ce couple qui Yeulent, C'est la période au cours de laquelle onentend | porte la mort & Vennemi, Ja vie & la Révolution deco Europécus déclarer dans les rues : « Que chacun Lun appuyant rautre, mais apparemment étrangers de nous en prenne dix et es bousille et Yous verrez Yon a Tautre. L'nne’transformée radicalement en que Je probléme sera vite résolu. » Et le peuple algé- Européenne, pleined’sisance et dedésinvolture, insoup- ven, surtout celui des ville, voit cette jactance écla- gonnable, noyée dans le milieu, et autre, étranger, bousser sa douleur et constate Vimpunité de ces cri. tendu, s'acheminant vers son destin sf minels qui ne se cachent pas. On peut effectivement Le Fidai algérien, & V'inverse des déséquilibrés demander & tout Algérien, toute Algérienne d'une anarchistes rendus célébres par Ja littérature, ne se 45 Lian V de la rlvolution algérienne Grogue pas. Le Fidaé n'a pas besoin d’ignorer le danger, d’obscurcir sa conscience ou d’oublier. Le cterroriste » dis quill accepte une mission, laisse entrerla mort dans son Ame. Crest avec la mort qu'il 1a désormais rendez-vous. Le Fidai, lui, a rendez-vous aver a vie de la Révolution, et sa propre vie. Le Fidat nest pas un sacrifié. Certes, il ne recule pas devant la possibilité de perdre sa vie pour lindépendance de Ja Patrie, mais A aucun moment il ne choisit la mort. Si la décision est prise de tuer tel commissarre de police tortiomnaire ou tel chef de file colonialiste, Cest que ces hommes constituent un obstacle & la progression de la Révolution, Froger, par exemple, symbolise une tradition colonialiste et une méthode inaugurée & Sétif et & Guelma en 1934 (1). De plus, la prétendue force de Froger cristallise la colonisation et autorise les espoirs de ceux qui commengaient & douter de la véritable solidité du systéme. C’est autour d'hoim- ‘mes comme Froger que se réunissent et s'entrencoura~ gent les voleurs et les assassins du peuple algérien. Cela, le Fidat Ie sait et la femme qui l’accompagne, sa femme-arsenal, également. Porteuse de revolvers, de grenades, de centaines de faasses cartes d'identité ou de bombes, la femme algérienne dévoilée évolue comme un poisson dans Yean occidentale. Les militaires, les patrouilles fran- gaises lui sourient au passage, des compliments sur son physique fusent ¢& et 1a, mais personne ne.soup- {gonue que dans ses valises se trouve le pistolet-mitrail- eur qui, tout @ I'heure, fauchera quatre ow cing membres dane des patrarilles. Tl faut revenir a cette jeune fille, hier dévoilée, gui s'avance dans la ville européenne sillonnée de policiers, de parachutistes, de miliciens. Elle ne rase (0) Proger, Yun des chefs de Ale coloniatste, Rxéeuté par wae Fidafs h la fa de 1936. LiAlgévie se divoile 4a plus les murs comme elle avait tendance a Je faire avant la Révolation. Appelée constamment a s'ef- facer devant un membre de la société dominante, YAlgérienne évitait le centre du trottoir qui; dans tous les pays du monde revient de droit & ceux qui commandent. Les épaules de I’Algérienne dévoilée sont dégagées. La démarche est souple et étudiée : ai trop vite, ni trop lentement. Les jambes sont nues, non prises dans le voile, livrées a clles-mémes et les hanches sont «air Hibre's Le corps de la jeune Algérienne, dans Ja société traditionnelle, lui est révélé par la nubilité et Je voile. Le voile recouvre le corps et le discipline, le tempére, au moment méme oi il connait sa phase de plus grande effervescence. Le voile prottge, rassure, isole, Tl faut avoir entendu jes confessions 4'Algériennes ou ana- lyser le matériel onirique de certaines dévoilées ré- centes, pour apprécier 'importance du voile dans le corps véeu de la femme. Impression de corps déchi- queté, lancé a la dérive ; es membres semblent s'al- longer indéfiniment. Quand ’Algérienne doit traverser tune rue, pendant longtemps il y'a erreur de jugement sur la distance exacte & parcourir. Le corps dévoilé parait s'échapper, ser: aller en morceaux. Impression etre mal habillée, voire d'étre nue, Tncomplétude ressentie avec une grande intensité, Un godt anxicux ‘machevé. Une sensation effroyable de se désin- tégrer. L’absence du voile altére le schéma corporel de VAlgérienne. Tl lui faut inventer rapidement de now- velles dimensions a son corps, de nouveaux moyens: de contréle musculaire. Tl Ini fant se eréer nme dé marche de femme-dévoiléedehors. Tl lui faut briser toute timidité, toute gaucherie (car on doit passer pour une Enropéenne) tout en évitant la surenchtre, Ja trop grande coloration, ce qui retient Vattention. LiAlgérienne qui entre toute nue dans la ville euro péenne réapprend son corps, Je réinstalle de fagoa totalement sévolationnaire. Cette nouvelle dialectique “Tasailitante et conjointement ils créent de nowvelles dimensions 8 Lian V de la révolution algérienme du comps et du monde est capitale dans le cas de la ferame (2). Mais VAlgérienne n'est pas seulement en cont, J avee son corps. Elle est mailion, essentiel quelquefois, de la machine révolutionnaire. Elle porte des armes, ‘connait des refuges importants. Et c'est en fonction des dangers concreis qu'elle affronte qu'il faut com- prendre les victoires insurmontables qu'elle a dil remporter pour pouvoir dire & son responsable, & | son retour : « Mission terminée,.. R.A.S. (2) >. : Une autre dificulté qui mérite d’étre signalée est’ (e) La femme, qui, avant le Révolstion se sort jamais de) 1a Soaita, elle West necompagnée de sa me, 00 de 208 isl, va ge voir confer Ges ulations presses # comune dz st Hendie d'Gran Constantine on Alger, Pexdast planus jours, toute seule, transportant des directives d’ane ‘miportance ‘Sepitate pour la Revoludon, cle prend le tsa, couche dans Sab tamlle incoan, cher des militants, faut fh auss oe Geplacer en harmon car Yennemt observe les rates. Mais onportance i eat que le mart me fae aucune dffealtt pou alse partir as femme en mission, Sa ferte au contre fern de ive; an retour de agent de liaion «Ta vot, tout Yet bien poss ea von abeene,» La viele jlovate de Tale goten, sa Incfiance «congeatsie» ont fond aa contact 2 0 Rlaton a fou cgnaler casi gue des tants cecherchs fc sdfgient shes antes seen nom encore eaten Dat “occupant. Dans ces conditions, pendant toste In jourace, ‘Stat a fenane, qu, aeale avec le setup al procare lo nose. Sie pec Grit abet Hamel no Bas ppd ase Guesonque mesaace ov une crainte Bagage sah inant ou fe pie dzovere de nomveee fee spectives eur ios rapporta ete sexes, Le miltane decouvre Ais socitté slgerenne. (@) Nous procédone ici A ume description des attitudes. LLY a par contre tout un travail faire sur ie ze de la femme Gansta Revolution, La femme a la ville, dans Je djebe, ‘ees les administrations enzemies, Ta prowitude et Jes rea. seiguements quelle oblient, Ja femme en prsoa, sous les tormares, devant Is sort, devant les tebunaue ‘Testes eg rubngués doivent révélet, apres déponillement, tn nombre Incalealable de faits essentiels pour Vhistoire’ de Ja tutte aationale, ‘on Fatima dévoilée, marchant comme unc Diew Igdrio se aéooite 9 e ds les premiers mois é’activité féminine. cours de ses déplacements, il arrive en effet que la algérienne dévoilée soit vue par un parent ou fl ami de la famille. Le pére est assez rapidement wu. Le pére hésite natarellement & accorder foi A | Ges allégations. Puis les rapposts se multiplient. Des ies différentes affirment avoir apergu x Zohra ‘Mon ‘provégez-nous », Le pére décide alors d’exiger des sigations. Das les premiéres paroles, il s'arréte. Au Tetard ferme de la jeune fille, le pire comprend que Veogagement dans Vaction est ancien. La vieille peut ‘du déhonneur est balayée par une nouvelle peur tonte fraiche et froide, celle de la mort aa combat ou ide la torture de la jeune fille, La famille tout entire derritre la fille, le pere algérien, Vordonnateur de “toutes choses, le fondateur de toute valeur, sur les traces de la ‘file, slinfltrent, sont engagés dans la nouvelle Algérie, ‘Voile enlevé puis remis, votle instrumnentalisé, ‘transformé en technique de camouflage, en moyen de lutte, Le earactére quasi tabou pris par le voile dans la sitvation coloniale disparait presque complétement au ‘cours de la lutte libératrice. Meme les Algériennes non activement intégrées dans la lutte prennent 'habitude @abandonner le voile. Il est vrai que dans certaines’ conditions, surtout 4 partir de 7957, le voile réappa- ait. Les missions deviennent en effet de plus en plus Gficiles, L'adversaire sait maintenant, certaines militantes ayant parlé sous la torture, que des femmes ‘rts curopéanisées d'aspect jouent un réle fonda ‘mental dans la bataille. De plus, certaines Buropéennes Algérie sont arrétées et Cest le désarroi de Fadver- saire qui s'apergoit que son propre dispositif séeroule. La découverte par les antorités frangaises de la parti- pation @'Européens & la lutte de Libération fut Yune des dates de la Révolution Algézienne (2). A {W) Voir chante 5, 52 Lian V de ia résolution algérienns Partir de ce jour, les patrouilles frangaises interpelient toute personne, Européens et Algériens sont également suspects, Les limites historiques seffritent et dispa- raissent. Toute personne qui posside un paquet est invitée & le défaire et & en montrer le contenu. Nim. porte qui peut demander des comptes a n’importe qui Sur Ta nature d'un colis transporté & Alger, Philippe: yille ou Batna. Dans ces conditions, it devient urgent de dissimuler Je paguet aux regards de Voceupant et de $e couvrir 4 nouveau du Aaié protecteur, Ici encore, il faut réapprendze une nouvelle tech- nique, Porter sous le voile un objet assez lourd, « tate dangereuxamanipulers, a dit le responsable et donner Vimpression d'avoir les mains libres, qu'il n'y a tien sous e¢ afl, sinon une pauvre femime ou une inst gnifiante jeune fille. Nl ne s'agit plus seulement de ap Ypoller. II faut se faire une telle« téte de Fatma » que le soldat soit rassuré : celleci est bien incapable de faire quoi que ce soit, (Pets dificile, Et les policiers qui interpellent juste & trois métres de vous une ferme voilée qui ne semble as particuliérement suspecte. Et la bombe, ons devine & Yexpression pathétique du responsable qu sragissait de cela, ou le sac de grenades, retenus au comps par tout un systéme de ficelles et de couttoion Cor les mains doivent étre libres, nues exhibées, pre: sentées umblement et niaisement aux militares Pour quils naillent pas plus loin. Montrer les mains vides et apparemment mobiles et libres est le signe aet Aésarme le soldat ennemi. mitt Le corps de T'Algérienne qui, dans un premier temps slest dépouilé, s‘enfle maintenant. Alors que dans la périove antésiouro, i fallat lancer ce comps Ie discipliner dans le sens de la prestance ou de la shtue, tion, ici i faut I'éeraser, le rendre difforme, A Vextréme le rendee absurd, C'est, nous avons vu, ia phase des bombes, des grenades, des chargeurs de mitraillettes Or,-ennemi est préveny, et dans les rues, c'est Io tableau classique de femmes algériennes collées au mur, Lialgérie se dévoile EEAtESE sur le comps desquelles on proméne inlassablement les fameux détecteurs magnétiques, les « podles a frire » Toute femme voilée, toute Algérieme devient sus. pecte, Il n'y a pas de discrimination. Crest la période cous O¢ eguel, Nommes, femmes, enfants tnt le peuple algérien expérimente tout @ la fois son unité, ss voto ratte a flonte dea noovl Seles aigeeane a, Ignorant ou feignant d'ignorer ces conduites nova- tics, le coloialnefrangus te 2 Toesion da 33 Mai sa classique campagne d’occidentalisation de Ja femme algéricnae. Des domestiques menacées de envoi, de pauvres femmes arrachées de leurs foyers, des prostituées, sont conduites sur la place publique et eymboliguement dévoilées aux cris de : « Vive YAl- gérie frangaise!» Devant cette nouvelle offensive réapparaissent les vieilles réactions, Spontanément et sans mot d'ordre, les femanes algériennes devoilées depuis longtemps reprennent le hath, affirmant ainsi quill n'est pas vrai que la femme se libére sur Vinvita- fion de la France et du général de Gaulle Derritre ces réactions psychologiques, sous cette éponse immédiate et peu différencige il faut toujours voir V'attitude globale de refus des valeurs de Toceu- pant, méme si objectivement ces valeurs gagneraient A étze choisies. C'est faute d’avoir saisi cette réalité intellectuelle, cette disposition caractérielle (c'est Ja fameuse sensibilité du colonisé) que les colonisateurs agent de toujours « leur faire dui bien malgré eux », Le colonialisme veut que tout vienne de Ini. Or la dominante psychologique du colonisé est de se crisper devant toute invitation du conquérant. En organisant la fameuse cavalcade du 13 Mav, le colonialisme a obligé la société algérienne 8 retrouver des méthodes de Tutte deja dépassées. Dans un cerlain sens, les différentes césémonies ‘ont provogué un retour en arriére, une régression. Le colomalisme doit accepter’ que es choses a0 fassent sans son controle, sans sa direction. On se 2 Lian V de ta rbvolution algérienne souvient de la phrase prononcée dans une Assemblée Intemationale ‘par un homme politique aficin, | Répondant a la classique excuse de Vimmaturité deg peuples coloniaux et de leur incapacité 4 se bien adi: pistrer, cet homme réclamait pour les peuples sous, Uaereloppes «te droit de se mal gouverner Sree dion ‘tions doctrinales du colonialisme dans sa tentative de |) justisier le maintien de sa domination accalent presque *oujours lecolonisé a des contre-propositions tranchees, | | rigides, statiques, Aprés Je 13 Mai, la voile est repris, mais définitive- ment dépouillé de sa dimension exclusivement tradi. tionnelle, Ty a donc un dynamisme historique du voile trés conarétement perceptible dans le déroulement de la colonisation en Algérie. Au début, le voile est méca- | nisme de sésistance, mais se valeur pour le groupe Social demeure trés forte, On se voile par tradition, ar séparation rigide des sexes, mais aussi parce que | Yoccupant veil dévoiler W'Algérie. Dans un deuxitme temps, la mutation intervient a l'occasion de la Revo. lution et dans des citconstanoes précises. Le voile est sbandonné au cours de l'action révolutionnaire. Ce qui était souci de faire échec aux offensives psycholo- ~ giques ou politiques de Yoccupant devient moyen, instrument. Le voile aide V’Algériene & répondre aux questions nouvelles posées par la lutte, Linitiative des réactions du colonisé échappe aux colonialistes. Ce sont les exigences du combat qui Provoquent dans la société algérienne de nouvelles attitudes, de nouvelles conduites, de nouvelles modar lites Capparaitee. - LiAlgirio se abvoite 3 © Ge texte parm dans Résistance Algévienne du 36 mai BE, indique la conscience que les responsables du oat de Libération Nationale ont toujours ue du xle important de la femme algérienne dans la Revolution. sipctiatrer sus mas! aoe SEU ES BS comomavn on ace orl PS eee ete 2 ee cee Ben ee es cee SFE see sme gon fre eh Se ane selma ones gaa anger, & Wiad Hii, aioe ae ORS au ee sce Sate aE eine ‘ta ioctare des demic odin Vassonblee ES aaaen a we carte Geol Sie os ee cea pee ee a Ene ete Catena eee Se ess, eee Pee cere eae a Ss Se — - Tertait la vonguéte. Oe a Saree hana CEL Eomploce de dépendatce ener fe Saipacke a ae ee Zee ees Bee eee Eee BS SIEGE ee See Se a ee ee fel gai ost cecape. Ce ne sont pas lee ports mi les aero- Be screams Balas Seuiceomcnay seal e ara Sete ened neat Soltis seed ie dshoe

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