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DU CHAT ET DU CHIEN
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PARASITE DU CHAT 4
ENDOPARASITE 4
Acariens 4
Acariens du pelage 4
Aoûtats 5
Tiques 9
Insectes 11
Poux 11
Puces 12
ECTOPARASITE 14
Nématodes digestifs 14
Ankylostomes 14
Ascarides 15
Vers pulmonaires 19
Vers vésicaux 20
Plathelminthes 21
Dipylidium caninum 21
Ténias échinocoques 22
Protozoaires digestifs 26
Giardia 26
Isospora 27
Toxoplasmose 28
Tritrichomonas 30
Vers cardiaques 32
PARASITE DU CHIEN 34
ECTOPARASTIE 34
Acariens 34
Aoûtats 34
2
Cheylétielles 35
Démodex 35
Tiques 38
Insectes 40
Poux 40
Puces 42
ENDOPARASITE 44
Nématodes digestifs 44
Ankylostomes 44
Ascarides 45
Strongyloides (Anguillules) 48
Trichures 50
Plathelminthes 52
Dipylidium caninum 52
Ténias échinocoques 53
Protozoaires digestifs 57
Giardia 57
Isospora (coccidies) 58
Neospora 59
Leishmanies 63
Vers cardiaques 65
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PARASITE DU CHAT
ENDOPARASITE
Acariens
Acariens du pelage
Cheyletiella blackei, Lynxacarus radovkyi
Cheyletiella blackei, l’agent de la cheylétiellose chez le chat, est décrit dans le monde
entier. Il est plus fréquent chez les chatons et les chats vivants en chatterie. Cet acarien très
mobile n’est pas strictement hôte-spéci que (une transmission entre chats, chiens et lapins est
possible) et est très contagieux. Il peut survivre 5 à 6 semaines en dehors de l’hôte, en se
nourrissant des acariens de maison.
Lynxacarus radovskyi se rencontre dans les régions chaudes et tropicales. Cet acarien
est spéci que de son hôte et est contagieux entre chats.
Ces 2 acariens vivent à la surface de la peau et se nourrissent de débris cutanés et
d’épiderme.
Mode d’infestation
Par contact direct et depuis un environnement contaminé.
Signes cliniques
Cheylétiellose : les chats peuvent être portés asymptomatiques, en particulier les adultes.
Site d’infestation préférentiel : dorsal
Signes cliniques les plus courants : prurit, desquamation, érythème, lésions croûteuses.
Lynxacarus radovskyi : majoritairement asymptomatiques.
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Site d’infestation préférentiel : région péri-anale et de la queue, corps entier en cas d’infestation
massive.
Signes cliniques les plus courants : poil terne et sec, squames, aspect « poivre et sel », prurit,
alopécie, excoriations. Les infestations sévères peuvent être associées à une dermatite miliaire
féline.
Diagnostic
Basé sur l’identi cation des acariens qui ne sont pas collectés par
raclages cutanés, mais par scotch-test. Cheyletiella blakei peut
également être identi é en asseyant le chat sur une surface sombre
et en brossant l’animal : si les squames délogées bougent, il s’agit
de cheylétielles.
Risque zoonotique
Cheyletiella blakei est zoonotique : l’Homme peut contracter une
dermatite prurigineuse transitoire.
Lynxacarus radovskyi ne peut pas être transmis à l’Homme. Squames dues à une cheylétiellose
Aoûtats
Neotrombicula Autumnalis, Eutrombicula alfreddugesi, Eutrombicul splendens, Eutrombicula
sarcina
Larve d’aoûtat
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Biologie et mode d’infestation
L’infestation survient uniquement par l’environnement, il n’y a aucune contamination par
contact direct entre un animal infesté et un animal sain.
Les larves restent attachées quelques jours (3 à 4) avant de quitter leur hôte. Les larves muent en
nymphes qui elles-mêmes évoluent en adultes. Ces derniers vivent libres dans l’environnement.
Signes cliniques
Prurit et signe d’irritation cutanée.
Les lésions et signes cliniques peuvent perdurer plusieurs jours après le départ des
acariens.
Les sites d’infestation préférentiels sont : les paupières, les oreilles, la face, les lèvres, la région
périoculaire, les pattes et espace interdigital, le pavillon de l’oreille, les aisselles …
Diagnostic
Basé sur l’historique médical, la période de l’année et les signes cliniques. Des amas de larves
oranges peuvent être observés à l’œil nu. Des raclages cutanés peuvent permettre
l’identi cation des acariens.
Risque zoonotique
Les êtres humains peuvent être infestés par les
larves directement dans l’environnement.
Les Demodex spp. sont des acariens allongés, en forme de cigare, avec des pattes
atrophiées.
Demodex cati est un acarien commensal de la peau : il vit dans les follicules pileux et les
glandes sébacées, en particulier sur les paupières, la face, le museau et le cou, et se nourrit de
squames et de sébum.
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Les démodex ne survivent pas hors de l’hôte.
La démodécie est causée par une prolifération incontrôlée des acariens, mais c’est une
maladie relativement rare chez le chat.
Mode d’infestation
Juste après la naissance, par contact direct avec la mère, généralement lors de l’allaitement.
Singes cliniques
La gravité des signes cliniques est généralement associée à des maladies intercurrentes, comme
le diabète sucré, l’immunodé cience acquise (FeLV, le syndrome de Cushing, …).
Demodex cati est à l’origine de formes localisées ou généralisées (rares) :
- Otite érythémato-cérumineuse (associée ou non à une atteinte de la peau)
- Prurit modéré ou absent
- Signes dermatologiques : alopécie, croûtes, séborrhée, squames, papules et dermatite
miliaire
Diagnostic
Basé sur la détection des acariens dans des raclages cutanés profonds.
Un trichogramme peut se révéler utile dans les zones di ciles à racler les acariens vivant dans les
follicules pileux.
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Taille adulte : 0,2 - 0,4 mm
Taille des œufs : 0,2 mm
Visible au microscope
Risque zoonotique très rare
Les infestations à Notoedes cati sont rares chez les chats de propriétaires mais communes
chez les chats errants. N. cati peut exceptionnellement infester d’autres hôtes comme les renards
et les rongeurs.
Tous les stades de développement (œufs, larves, nymphes et adultes) vivent dans les
couches épidermiques de la peau : les femelles adultes creusent des tunnels dans l’épiderme et
y pondent leurs œufs.
La gale notoédrique est hautement contagieuse entre chats.
Notoedres cati
Mode d’infestation
Contact direct avec des chats infesté ou depuis un environnement contaminé (ex : couchages) où
les nymphes et les adultes peuvent survivre jusqu’à 3 jours.
Signes cliniques
Prurit intense, alopécie, érythème, squames et croûtes, avec de fréquentes surinfections
bactériennes et fongiques.
La gale notoédrique a ecte communément la tête, mais peut s’étendre à l’ensemble du corps.
Les chats non traités peuvent être sévèrement a aiblis.
Diagnostic
Basé sur les signes cliniques et la détection des acariens dans des raclages cutanés profonds.
Risque zoonotique
Ces acariens peuvent temporairement infester les humains, provoquant une dermatite
prurigineuse, mais le phénomène est très rare.
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Taille adulte : 0,5 mm
Taille des œufs : 0,2 mm
Visible au microscope
Risque non zoonotique
Mode d’infestation
Contact direct avec des chats, des chiens ou des furets infestés, ou depuis un environnement
contaminé (ex : couchage), bien que les otodectes ne survivent pas plus de 3 jours en dehors de
leurs hôtes.
Signes cliniques
Otodectes cynotis est l’agent principal de 50 à 80% des otites externes chez le chat.
Les otites à Otodectes cynotis sont souvent bilatérales et caractérisées par un prurit et du
cérumen sombre.
Des lésions de grattage auto-induites sur et autour des oreilles, ainsi que des surinfections
bactériennes ou mycosiques, peuvent survenir.
Diagnostic
Basé sur les signes cliniques et/ou l’observation des acariens dans le conduit auditif à l’aide d’un
otoscope, ou par l’examen microscopique d’écouvillonnage du conduit auditif.
La gravité de l’otite n’est pas toujours corrélée au nombre d’acariens.
Tiques
Ixodes spp, Rhipicephalus spp, Amblyomma spp, Dermacentor spp,
Haemaphysalis spp
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Taille adulte mâle : 2 - 3 mm
Taille adulte femelle à jeun : 3 - 4 mm
Taille adulte femelle gorgée : 8 - 10 mm
Visible à l’œil nu
Risque zoonotique
Les mammifères sont principalement infestés par les tiques Ixodidae, surnommées tiques
dures en raison de leur plaque dorsale chitineuse, le scutum.
Les tiques passent par 3 stades de développement (larve, nymphe et adulte) qui sont tous
hématophages. Le repas sanguin dure 3 à 7 jours. Les tiques gorgées de grande taille sont les
femelles, à la n de leur repas.
Mâles et femelles s’accouplent sur l’hôte. Lorsqu’elles ont terminé leur repas sanguin, les
femelles tombent au sol et commencent la ponte des œufs dans les 48 à 72 heures suivantes. Il
faut quelques jours à la tique pour pondre environ 3 000 œufs, avant de mourir.
Les infestations par les tiques peuvent être saisonnières dans les régions tempérées ou
survenir toute l’année dans les régions chaudes.
Signes cliniques
Anémie en cas d’infestations massives.
Granules in ammatoires si la tique n’est pas retirée correctement.
Paralysie (causée par des tiques paralysantes comme Ixodes holocylus en Australie).
L’attachement et la prise du repas ne sont ni prurigineux ni douloureux.
Diagnostic
Basé sur l’observation des tiques se déplaçant dans le pelage ou attachées à la peau. Pendant
la saison des tiques dans les zones endémiques, il faut toujours conseiller aux propriétaires de
véri er l’absence de tiques sur leur animal, même si le traitement antiparasitaire est à jour.
Risque zoonotique
Les tiques peuvent accidentellement infester les humains, directement depuis l’environnement (il
n’y a pas de risque de transmission directe de l’animal à l’Homme).
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Insectes
Poux
Felicola subrostratus
Felicola subrostratus est un pou broyeur spéci que du chat. Il n’a ecte aucun autre
animal, pas plus que les humains.
Les poux adultes se nourrissent de débris cutanés et pondent des œufs (lentes) collés
aux tiges pilaires. Le cycle de développement complet a lieu sur le chat. Les poux immatures et
les adultes peuvent survivre 1 à 3 jours en dehors de leur hôte.
L’infestation par les poux est rare chez les chats de propriétaires, mais relativement
commune chez les chats errants.
Mode d’infestation
Contact étroit avec des chats infestés, les zones de couchage, les poils brossés ou peignés.
L’infestation indirecte est rare mais possible.
Signes cliniques
Prurit, squames, croûtes, poils emmêlés et alopécie.
Diagnostic
Basé sur l’observation des lentes à la base des poils, ou de poux adultes qui peuvent
cependant être di ciles à observer car ils se déplacent vite. Les œufs sont blanchâtres, mesurent
1 mm de long et sont attachés aux poils.
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Taille adulte : 3 - 6 mm
Taille des œufs : 0,5 - 1 mm
Visible à l’œil nu
Risque zoonotique
Les puces sont de petits insectes, brun-noir à brun-orangé. Dépourvues d’ailes et aplaties
latéralement, elles mesurent 3 à 6 mm de long en fonction de l’espèce, du sexe et de l’état de
gorgement.
Le principal genre infestant les chiens et les chats est Ctenocephalides. La puce du chat,
Ctenocephalides felis, est présente partout dans le monde mais préfère les climats chauds et
humides. Dans les régions plus froides, son cycle de vie se déroule majoritairement en intérieur
(dans les maisons). Tous les chats peuvent être infestés par des puces, même les chats dits
d’intérieur, mais leur toilettage très performant leur permet souvent de limiter le niveau
d’infestation.
Les puces sont hématophages : chaque adulte prend 4 à 10 repas sanguins par jour et
intègre quotidiennement jusqu’à 15 fois son poids en sang. Elles se nourrissent du sang de divers
mammifères (ex : chiens, chats, rongeurs, lapins, humains).
Une fois sur l’hôte, les puces adultes y restent jusqu’à leur mort : elles se déplacent
très rarement d’un hôte à l’autre. Leur espérance de vie est d’environ 30 jours.
Les femelles pondent en moyenne 25 œufs/jour pendant 30 jours.
Signes cliniques
Chats non-allergiques : prurit, toilettage excessif, anémie en cas d’infestation massive (plus
fréquente chez les chatons, les chats âgés ou a aiblis).
Chats allergiques : réaction immunitaire à la salive de puce, connue sous le nom de Dermatite
Allergique aux Piqûres des Puces (DAPP).
Signes de DAPP : prurit intense, plaies de grattage, toilettage excessif, perte de poil
(principalement en région combo-sacrée), dermatite miliaire (nombreuses papules et croûtes sur le
dos et autour du cou) et autres troubles cutanés in ammatoires.
Diagnostic
Basé sur la suspicion clinique et/ou l’observation de puces ou déjections de puces sur la
peau ou dans le pelage.
Les déjections (« crottes ») de puces sont des débris sombres en forme de virgule (jusque’à 1 mm
de long). Après humidi cation sur un papier absorbant ou un linge blanc, une coloration rougeâtre
caractéristique du sang digérés apparaît autour des débris, signant le régime hématophage des
puces.
Lorsque le niveau d’infestation est encore faible, les propriétaires peuvent rencontrer des
di cultés à observer les puces sur leur chat car ces parasites sont bien cachés dans le pelage et
s’enfuient rapidement lorsqu’ils sont découverts. De plus, lors de DAPP, le toilettage excessif peut
en faire disparaître toute trace.
Risque zoonotique
Les puces du chat peuvent également se nourrir sur l’Homme et agir comme vecteur de
Bartonella henselae et Rickettsia felis.
Les puces peuvent aussi transmettre Dipylidium caninum aux humains, en particulier chez les
jeunes enfants qui peuvent ingérer accidentellement une puce.
Dermatite miliaire Dermatite allergique aux piqûre de « crottes » de puces Déjections de puces humidi ées
puces sur papier blanc
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ECTOPARASITE
Nématodes digestifs
Ankylostomes
Ancylostoma tubaeforme, A. braziliense, A. ceylanicum, Uncinaria stenocephala (rarement)
Œuf d’Ancylostoma
Type strongle : œuf ovale, incolore avec une paroi ne et lisse
Contenu : une morula de 4 à 8 cellules (à la ponte de l’œuf)
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une migration somatique. La majorité des larves migrent dans l’intestin, mais certaines se logent
dans les muscles striés et s’y enkystent sous forme dormante.
Signes cliniques
Signes cutanés : prurit et lésions papulaires couvertes de squames, localisées sur les membres
et la région ventrale.
Signes respiratoires : toux, écoulement nasal.
Troubles intestinaux : diarrhée, parfois sanguinolente.
Troubles généraux : anémie, perte de poids, amyotrophie et cachexie dans les formes
chroniques.
Diagnostic
Basé sur l’identi cation des œufs par coproscopie.
Le diagnostic peut être compliqué chez les chatons, car les signes cliniques apparaissent avant
l’excrétion des œufs dans les fèces.
Risque zoonotique
Les espèces Ancylostoma sont des parasites zoonotiques à l’origine de larva migrans
cutanées après pénétration des larves dans la peau (l’infestation par Uncinaria est exceptionnelle
chez l’Homme). A. ceylanicum peut également se développer en vers adultes dans les
intestins de l’être humain.
Ascarides
Toxocara cati, Toxascaris leonina
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Les ascarides (vers ronds) sont les nématodes intestinaux les plus communs parmi
ceux infectant les chats, et particulièrement fréquents chez les chatons.
Les vers adultes mesurent 5 à 15 cm de long et vivent dans l’intestin grêle.
Les ascarides ne sont pas hématophages, ils consomment les nutriments intestinaux (ex :
glucose, vitamines, calcium et phosphore).
Toxocara cati, l’espèce la plus fréquente, est zoonotique et à l’origine de larva migrans chez
l’Homme.
Toxascaris leonina est moins commun et n’est pas zoonotique.
Extrémité antérieure de
Toxocara cati
Signes cliniques
Toxascaris cati
Les chatons (âgés de moins de 6 mois) sont plus sensibles.
De faibles charges parasitaires sont généralement bien tolérées et asymptomatiques.
En cas de charge parasitaire importante :
- Troubles respiratoires : toux (à la migration des larves dans la trachée)
- Retard de croissance, émaciation, poils ternes, douleurs articulaires …
- Troubles intestinaux : diarrhée, constipation, gon ement abdominal, vomissements,
dysorexie. Des vers peuvent être observés dans les vomissures et les fèces
- Risque d’obstruction intestinale
Toxascaris leonina
L’infestation peut survenir à tout âge.
Généralement bien tolérée et asymptomatique.
Diagnostic
Basé sur les signes cliniques et l’identi cation des œufs par coproscopie.
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Nématodes non digestifs
Vers oculaires
Thelazia callipaeda, Thelazia californiensis
Taille adulte : 7 - 17 mm
Taille des larves : 300 - 400 µm
Visible à l’œil nu et au microscope
Risque zoonotique
Infestation clinique par Thelazia callipaeda Thelazia callipaeda adultes Gros plan de la cuticule dentelée de Thelazia adulte
Mode d’infestation
Les drosophiles sont les hôtes intermédiaires : elles s’infestent avec les larves de stade 1 en
absorbant des sécrétions lacrymales, et infestant de nouveaux chats avec des larves de stade 3
en se nourrissant à nouveau.
Signes cliniques
Conjonctivites uni- ou bilatérales.
Signes d’irritation oculaire : squames des paupières, larmoiement, rougeur.
Des surinfections bactériennes sont possibles.
Diagnostic
Identi cation visuelle de nématodes blanchâtres sur l’œil ou dans les sacs conjonctivaux.
Risque zoonotique
Thelazia spp. peut également être transmis à l’Homme par les drosophiles.
Il n’y a pas de transmission du chat à l’Homme.
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Vers pulmonaires
Aelurostrongylus abstrusus, Troglostrongylus brevior, Capillaria aerophila
Aelurostrongylus abstrusus est le ver pulmonaire le plus commun chez le chat. C’est
un nématode n mesurant 4 à 10 mm de long. Les vers adultes se trouvent dans les alvéoles
pulmonaires.
Troglostrongylus spp. sont des strongles plus grands, leur longueur atteignant 5 à 24 mm.
les vers adultes vivaient dans les bronchioles et les bronches (T. brevior).
Capillaria aerophila est un nématode lamenteux qui vit sur l’épithélium des bronches et
de la trachée.
Les infestations par les vers pulmonaires sont sous-diagnostiquées mais loins d’être
rares chez les chats ayant accès à l’extérieur.
Mode d’infestation
Aelurostrongylus abstrusus, Troglostrongylus brevior
Ingestion d’hôtes intermédiaires (escargots, limaces …).
Ingestion d’hôtes paraténiques (rongeurs, lézards, oiseaux …).
Capillaria aerophila
Ingestion d’œufs embryonnés dans l’environnement.
Signes cliniques
En cas de faible charge parasitaire, ce qui est commun chez les adultes, l’infestation est souvent
asymptomatique.
En cas de charge parasitaire moyenne à forte, plus fréquent chez les chatons et jeunes chats :
- Signes respiratoires : éternuements, écoulement nasal, dyspnée, détresse respiratoire, toux
moyenne à forte, bronchopneumonie.
- Signes généraux : léthargie, dépression, perte de poids, bronchopneumonie avec
complications, insu sance respiratoire et éventuellement décès de l’animal.
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Diagnostic
Aelurostrongylus abstrusus, Troglostrongylus brevior
Identi cation des larves par microscopie (méthode de Baermann).
Des méthodes moléculaires ont été développées pour distinguer et identi er les larves d’A.
abstrusus et de T. brevior.
Capillaria aerophila
Identi cation des œufs par microscopie.
Vers vésicaux
Capillaria plica, Capillari feliscati
Mode d’infestation
Ingestion de vers de terre porteurs de larves infestantes de stade 1.
Signes cliniques
La forme asymptomatique est fréquente.
Signes d’infection urinaire (cystite chronique) : mictions fréquentes et douloureuses, sang dans
les urines.
Diagnostic
Le diagnostic clinique est di cile et la capillariose est souvent mal ou non diagnostiquée. Elle
doit être suspectée dans les cas de cystites réfractaires aux traitements standards.
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Le diagnostic repose sur l’identi cation d’œufs de Capillaria dans le culot urinaire.
Œufs de Capillaria
Œufs allongés, avec une coque épaisse, lisse et 2 minces
bouchons polaires.
Contenu : une cellule unique
Plathelminthes
Dipylidium caninum
Dipylidium caninum est le ver plat parasitant les animaux de compagnie le plus répandu
dans le monde.
D. caninum sont des vers plats, blancs et segmentés (classe des cestodes). Ils mesurent
15 à 70 cm de long et 2 à 3 mm de large.
Les adultes vivent dans l’intestin grêle du chat. L’hôte intermédiaire le plus commun de
D. caninum est la puce, l’hôte alternatif étant le pou.
Des études génétiques et biologiques ont mis en évidence 2 génotypes distincts prédits
partout dans le monde : l’un infeste les chiens et le second les chats, sans aucune hybridation
possible. Le génotype canin peut donc être considéré comme une espèce di érente de celui
du chat.
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Biologie et mode d'infestation
Les chats s’infestent lors du toilettage en ingérant des puces abritant une larve cysticercoïde de
Dipylidium. Le développement en ver adulte dure environ 6 semaines. Les derniers segments
(proglottis gravides) des vers matures se détachent continuellement. Ils contiennent 10 à 20 petits
sacs d’œufs (capsules ovifères) de 20 à 30 œufs chacun.
Les chats excrètent rarement des segments gravides car en général ces proglottis migrent
activement hors de l’anus et dans la région périanale, puis tombent dans l’environnement (sur le
sol, les tapis, canapés, couchages des animaux, …). En se desséchant, les segments ressemblent
à des petits grains de riz, blanchâtres de 3 à 5 mm de long.
Les proglottis et/ou les œufs sont donc présents dans le même environnement que les larves de
puces qui les absorbent en se nourrissant. Les larves de Dipylidium évoluent dans les larves de
puces, mais ne deviennent infestantes que dans les jeunes puces, environ 36h après
l’infestation de l’hôte.
Signes cliniques
Infestation généralement bien tolérée.
Troubles intestinaux : démangeaisons périanales, léchage et grattage à la base de la queue,
appétit variable, diarrhée.
Signes généraux : perte de poids (chez les chatons et les chats sévèrement infestés).
Diagnostic
Basé sur l’identi cation des proglottis par observation macroscopique de la région périanale,
du sol ou plus rarement des fèces.
Les œufs peuvent exceptionnellement être observés dans les fèces par microscopie, si un
segment a été détruit avant son expulsion.
Ténias échinocoques
Echinococcus multilocularis
Echinococcus multilocularis
Signes cliniques
Généralement bien toléré.
Une diarrhée peut être observée dans de rares cas.
Diagnostic
Les œufs sont rarement observés en coproscopie, car ce sont les proglottis matures (de 2-3
mm) qui sont éliminés. De plus, ils ne sont pas di érentiables des œufs d’autres Taeniidae. Le
diagnostic est donc basé sur la détection :
- Antigènes de parasites dans les fèces (copra-antigènes : kits ELISA disponibles).
- De fragments spéci ques d’ADN dans les fèces, grâce à la PCR.
Risque zoonotique
E. multilocularis est l’agent de l’échinococcose multiloculaire (ou alvéolaire), ne zoonose majeure
pour l’Homme avec un taux de mortalité de 30 à 50%.
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Taenia taeniaeformis est un ver plat (cestode adulte) appartenant à la famille des
Taeniidae et spéci que des félins qui sont ses hôtes dé nitifs.
Il est commun dans le monde entier, chez les chats ayant un accès régulier à
l’extérieur et/ou chassant des rongeurs.
Ces vers plats mesurent environ 60 cm de long et vivent dans l’intestin grêle et absorbent
les nutriments de leur hôte par chacun de leur proglottis.
Signes cliniques
L’infestation est généralement bien tolérée.
Troubles intestinaux modérés : appétit variable (généralement augmenté), colique, diarrhée.
Chez les chats non traités, une infestation malice peut survenir et mener à une obstruction
intestinale.
Diagnostic
Basé sur l’observation de segments dans les fèces.
La recherche microscopique des œufs dans les fèces peut être négative si aucun segment n’a été
fragmenté dans le tractus digestif.
Le diagnostic des infestation par des vers plats est complexe, et le sous-diagnostic est fréquent
en raison de l’excrétion intermittente de proglottis et de la faible sensibilité de la coproscopie
microscopique.
Outre Dipylidium et les vers plats du genre Taenia, d’autres cestodes peuvent,
plus rarement, infester les chats.
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A n d’éviter les infestations, il est important d’éviter de nourri les chats avec du poisson cru ou
des viscères de poissons de lacs.
D. latus est zoonotique et médicalement important par la taille des adultes (jusque’à 12 mètres
de long) et les carences en vitamine B12 induisant une anémie.
Spirometra spp.
Les cestodes du genre Spirometra, en particulier Spirometra mansoni, se rencontrent
majoritairement en Asie et dans les îles du Paci que.
Les chats s’infestent en ingérant des amphibiens (hôtes intermédiaires secondaires ou hôtes
paraténiques) porteurs de larves plérocercoïdes. Les hôtes intermédiaires primaires sont les
crustacés.
Les infestations intestinales par Spirometra spp. sont rarement une source de gêne chez les
chats.
Les vers plats du genre Spirometra sont des parasites zoonotiques. Les êtres humains
peuvent s'infester en buvant de l'eau contaminée, en consommant des tissus d’hôtes
intermédiaires ou par contact direct avec la peau d’un amphibien. Ces vers ne se développent pas
chez l’Homme, mais les larves plérocercoïdes peuvent provoquer une larva migrans sévère.
Protozoaires digestifs
Giardia
Giardia duodenalis
Les Giardia spp. sont des protozoaires de la classe des agellés, qui infectent
l’épithélium de l’intestin grêle (et de l’estomac chez un petit nombre d’espèces).
Giardia duodenalis (syn. Giardia intestinalis) se retrouve le plus souvent dans le duodénum,
le jéjunum et l’iléon antérieur, xé à la surface des microvillosités intestinales, principalement à
leur base.
Ce parasite a 2 phases actives :
- le trophozoïte, stade mobile présent dans l’intestin grêle
- le kyste, stade résistant éliminé dans l’environnement
Les kystes sont plus ou moins ronds avec une coque ne et lisse. La coloration au Lugol
les teinte en organe clair.
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Biologie et mode d’infestation
L’infestation survient par ingestion de kystes de Giardia dans une eau, de la nourriture, ou tout
autre produit contaminé par des fèces, ou via le toilettage.
Après ingestion, les kystes éclosent et libèrent 2 trophozoïtes. Ces trophozoïtes forment un
« tapis » sur l’épithélium intestinal et se multiplient par division binaire. Certains trophozoïtes
peuvent former des kystes qui sont détectables dans les fèces 7 jours après l’infection.
Signes cliniques
La giardiose est plus fréquente chez les chats présentant un dé cit immunitaire.
Les jeunes chats (du sevrage à 2 ans) sont plus sensibles que les adultes.
Les chats peuvent être porteurs asymptomatiques ou présenter un syndrome de mal assimilation,
avec une diarrhée chronique jaunâtre, grasse, pâteuse et nauséabonde.
Diagnostic
Identi cation des kystes de Giardia dans les fèces par coproscopie. La sensibilité est élevée
dans le cas d’une giardiose clinique, étant donné l’importante prolifération des protozoaires. Les
porteurs asymptomatiques libèrent des kystes de façon intermittente : un résultat négatif à la
coproscopie peut donc être un faux négatif et n’exclu pas une giardiose. Le test doit être répété.
Test d’immuno uorescence directe (IFA).
Kit ELISA pour détecter les copra-antigènes dan sel matières fécales d’individus infectés.
Risque zoonotique
Giardia duodenalis peut infecter les humains. Les Giardia sont génétiquement divisés en
génotypes appelés Assemblages, qui sont plus ou moins adaptés à certaines espèces, et n’ont
pas le même potentiel zoonotique.
Isospora
Isospora felis, Isospora rivolta
Les Isospora spp. sont des protozoaires appartenant à la caisse des Apicomplexa et à la
sous-classe des Coccidia, qui regroupe des parasites intestinaux.
L’isosporose est commune chez les chats, en particulier chez les jeunes.
Les sporozoïtes d’Isospora spp. se multiplient dans le tractus digestif en envahissant les
cellules intestinales.
Les chats infectés libèrent des ookystes dans leurs fèces pendant
un certain temps.
Les ookystes sont très résistants dans l’environnement et peuvent
y survivre 1 à 2 ans. Ils doivent subir une sporulation pour devenir
infectants.
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Ookystes d’Isospora felis
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Biologie et mode d’infestation
Ingestion d’ookystes sporulés (contenant 2 sporocystes, chacun abritant 4 sporozoïtes) depuis
un environnement contaminé.
Les sporozoïtes envahissent les cellules intestinales et entament une multiplication asexuée
(=schizogonie). Les cellules infectées mesurent et expulsent des milliers de nouveaux sporozoïtes
qui répètent le même schéma.
Après la phase de schizogonie, la multiplication sexuée (= gamétogonie) débute pour former les
ookystes qui ont ensuite excrétés dans les fèces du chat.
L’infection est suivie d’une immunité.
Signes cliniques
Forme asymptomatique.
Dans les formes cliniques, les premiers signes apparaissent vers l’âge de 3 semaines et
s’observent souvent après un stress (sevrage, vente, transport). Les symptômes cliniques sont
plus sévères chez les animaux immunodé cients.
Symptômes gastro-intestinaux : diarrhée nauséabonde mucoïde à hémorragique, douleur
abdominale, anorexie.
Symptômes généraux : mauvais état général, perte de poids, déshydratation, retard de
croissance.
Diagnostic
Basé sur la détection des ookystes dans les fèces. La coproscopie par technique de ottaison
est relativement sensible.
Toxoplasmose
Toxoplasma gondii
Toxoplasma gondii est un protozoaire Apicomplexa de l’ordre des Eucoccidiorida, qui inclut
les coccidies d’importance vétérinaire et médicale.
Les chats s’infectent généralement très jeunes : d’après les études épidémiologiques, 1
à 2 % des chats de moins de 1 an excrètent des ookystes de Toxoplasma.
Les infections par les toxoplasmes sont très répandues et peuvent entrainer 2 entités
cliniques distinctes :
- La coccidiose toxoplasmique chez l’hôte dé nitif (chats et autres félins), chez lequel la
reproduction sexuée du parasite a lieu seulement dans les cellules intestinales
- La toxoplasmose, chez les hôtes intermédiaires (mammifères et oiseaux) qui abritent
des formes asexuées, non-spéci ques d’un type de cellules :
- les bradizoïtes localisés dans des kystes tissulaires. Ils se multiplient lentement mais
sont résistants et persistent dans l’organisme
- les tachyzoïtes à l’intérieur de pseudokystes. Ils se multiplient rapidement et sont
responsables de l’expression clinique de la toxoplasmose
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Les chats peuvent être à la fois des hôtes dé nitifs ou intermédiaires, et peuvent donc
sou rir de coccidiose toxoplasmique comme de toxoplasmose.
Signes cliniques
Chez l’hôte dé nitif : coccidiose toxoplasmique. La majorité des chats ne présente aucun
symptôme. Une diarrhée modérée peut parfois être observée.
Primo-infection chez les hôtes intermédiaires : toxoplasmose.
L’infection est souvent asymptomatique chez les hôtes immunocompétents. Lorsqu’ils sont
présents, les signes peuvent grandement varier :
- Fièvre, fatigue et gon ement des nœuds lymphatiques
- Formes respiratoires avec une bronchopneumonie et une èvre intermittente
- Formes nerveuses similaires à la maladie de Carré chez les chiens : atteintes centrales et
périphériques entraînant des crises convulsives épileptiformes et une parésie
- Formes aiguës et létales chez des hôtes immunodéprimés ou très sensibles, comme les
marsupiaux
Chez les mammifères en gestation (en particulier les moutons et les femmes enceintes, mais aussi
les chiens), les tachyzoïtes peuvent atteindre le fœtus et causer un avortement ou une
mortinatalité.
Diagnostic
Le diagnostic ne repose jamais uniquement sur les signes cliniques.
Une con rmation en laboratoire est nécessaire.
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• Méthode directe : en cas de toxoplasmose évolutive avec expression clinique
- Centrifugation et coloration d’échantillons de lymphe, moelle osseuse, lavage broncho-
alvéolaire, …
- Injection intra-abdominale d’un échantillon sur une
souris sensibilisée et examen du liquide d’ascite 2 à 5
jours plus tard, à la recherche de tachyzoïtes
- Le test PCR pour détecter l’ADN de Toxoplasma est
une méthode présentant une bonne sensibilité
• Méthode indirecte : la sérologie (ex : ELISA,
hémagglutination) pour détecter les anticorps est la
méthode la plus rapide et la plus simple. Les anticorps
apparaissent dans les 3 semaines suivant l’infection par
Toxoplasma, mais un résultat positif n’indique pas
forcément une infection active. Les IgM signent une
Tachyzoïtes de Toxoplasma gondii
infection récente, tandis que les IgG restent Coloration au MGG. Collection d’ascite d’une souris infectée
détectables pendant des années, et en fonction du
titre, peuvent indiquer une infection ancienne.
Risque zoonotique
La toxoplasmose est une zoonose majeure. Le vétérinaire a un rôle de santé publique essentiel
dans la lutte contre Toxoplasma.
La prévalence sérologique mondiale chez l’Homme varie de 10 à 80 % en fonction de la
localisation géographique.
La toxoplasmose congénitale humaine est la maladie congénitale la plus fréquente après la
trisomie 21. L’infection pendant le premier semestre de grossesse peut causer une méningo-
encéphalite toxoplasmique (macrocéphalie, hydrocéphalie, anomalies oculaires et nerveuses).
Pendant les 2 semestres restants, l’infection provoque une forme viscérale fatale ou une forme
retardée dont les conséquences ne sont visibles qu’après la naissance (ex : choriorétinité, retard
de croissance).
Les légumes souillés et la viande contaminée (en particulier le porc ou l’agneau) sont les
principales sources d'infection chez l’être humain.
Tritrichomonas
Tritrichomonas blagbunrni (anciennement T. fœtus)
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Les protozoaires se multiplient directement dans l’épithélium intestinal. Ils ne se trouvent que
sous forme active agellée : il n’y a pas de production de kystes.
Signes cliniques
La plupart des chats sont porteurs asymptomatiques et ne présentant donc aucun signe.
En cas d’infection clinique :
- Diarrhée uctuante, malodorante, avec une consistance de « bourse », contenant souvent
du sang frais et du mucus
- Incontinence fécale, gon ement et in ammation de la région anale chez les chatons
- Défécations très douloureuse
Diagnostic
Basé sur l’identi cation du protozoaire :
- Examen direct sur frottis de selles, dans une goute d’eau pour voir les formes agellées en
mouvement
- Une culture de selles dans un milieu favorisant la croissance de Tritrichomonas spp. (« pouch
system » comme celui utilisé chez l’Homme pour T. vaginalis) peut être utilisée pour améliorer la
détection des protozoaires
- PCR pratiquée sur un échantillon fécal
Cytauxzoon spp. et Babesia spp. sont des protozoaires, des piroplasmes qui infectent les
globules rouges des chats domestiques. Ils sont transmis par morsures de tiques.
• Cytauxzoon spp.
Au moins 2 espèces di érentes de Cytauxzoon sont connues comme agents
de cytauxzoonose chez le chat : C. felis est rapporté dans les cas en Amérique
du Nord et du Sud depuis plusieurs années, mais plus récemment Cytauxzoon
spp. a également été observé en Europe (Espagne, France, Italie).
Les félins sauvages comme le lynx sont les réservoirs de Cytauxzoon spp.
Les tiques vectrices de la maladie sont Amblyomma americanum aux États-Unis,
et probablement les tiques du genre Ixodes en Europe.
La majorité des cas survient entre le printemps et le début de l’automne.
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L’infection se produit lors du repas sanguin de la tique.
La cytauxzoonose est une maladie grave aux États-Unis, avec un fort taux de mortalité, et une
pathologie bénigne en Europe. Les animaux survivants deviennent des réservoirs
asymptomatiques :
- Un syndrome général sévère : forte èvre, dépression, anorexie, ictère, dyspnée, tachycardie,
douleur généralisée et vocalisation
- Une anémie hémolytique : muqueuse pâle, urines anormalement brunes
En Europe, les infections à Cytauxzoon spp. sont moins virulentes que les infections à C. felis. Un
syndrome fébrile couplé à une anémie est parfois décrit.
Le diagnostic est basé sur la détection des piroplasmes dans des frottis sanguins et/ou des
échantillons de cytoponction du foie, de la rate ou des nœuds lymphatiques.
• Babesia spp.
La babésiose du chat est causée par des protozoaires du genre Babesia (ex : Babesia felis,
Babesia cati, Babesia canis presentii, …) infectant les globules rouges et provoquant une anémie
hémolytique. Les chats sont moins sensibles à la babésiose que les chiens, et la maladie est
plutôt rare.
Babesia spp. est transmis par di érentes espèces de tiques.
Les principaux signes cliniques sont un syndrome fébrile, une anémie et une jaunisse.
• Infections à Rickettsiales
Les Rickettsiales sont de petites bactéries infectant les globules blancs ou les plaquettes
sanguines.
Les infections à RIckettsiales sont causées par Anaplasma spp., Ehrilichia spp.
et Rickettsia spp. L’agent pathogène félin majeur parmi ces organismes est
Anaplasma phagocytophilum.
Pour la majorité des espèces, l’infection se produit lors du repas sanguin de
la tique. Les vecteurs sont principalement des tiques du genre Ixodes.
Les signes cliniques sont généralement observés dans la semaine suivant
l’infestation par les tiques. Ils sont souvent non-spéci ques, et se résument à
une èvre, une anorexie et une léthargie. Des douleurs articulaires sont
possibles.
Certaines espèces de Rickettsiales (ex : A. Phagocytophilum, R. Conorii, R. Rickettsii) présentent
d’importants risques zoonotiques.
Vers cardiaques
Diro laria immitis
La diro lariose cardiaque est enzootique des régions chaudes et humides du monde entier,
et en particulier des tropiques (ex : Amériques, Europe méridionales, Asie, Afrique, Australie, et les
îles tropicales).
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Les Diro laria immitis adultes sont de longs nématodes liformes
vivant dans les artères pulmonaires et le ventricule droit du cœur des
chiens et d’autres mammifères, dont les chats.
Le chat est un hôte atypique pour les vers cardiaques, et la
majeure partie des laires meurent avant d’atteindre le stade adulte, sans
être détectées.
Les chats infestés présentent généralement seulement 1 à 3 vers
adultes. La maladie est donc rarement identi ée, le diagnostic se basant
sur la détection des antigènes de vers femelles ou de micro laires.
Les stades immatures peuvent endommager les artères pulmonaires
avant leur élimination ou leur développement. Les vers adultes survivent 2 à
4 ans : lorsqu’ils meurent, l’in ammation qui s’ensuit peut être su samment
sévère pour causer le décès du chat.
Signes cliniques
Les chat peuvent être asymptomatiques ou développer des signes cliniques d’intensité variable.
La diro lariose féline représente un syndrome pulmonaire conséquent, évoluant en 2 phases
distincts.
Phase initiale, 2 à 3 mois après l’infestation : toux, dyspnée, vomissement, provoqués par la
réaction immunitaire in ammatoire qu’induisent les formes immatures en atteignant les artères
pulmonaires. Grâce à cette réaction, un grand nombre de chats éliminent les vers à ce stade. Les
chats chez qui les vers cardiaques survivent entrent dans la seconde phase.
Seconde phase de la maladie (typiquement 1 à 3 ans après l’infestation, à la mort des vers
adultes) : in ammation pulmonaires et thrombo-embolie, avec de graves signes cardio-
pulmonaires, suivis soit de la mort soudaine du chat (≈20% des cas), soit d’une guérison
spontanée (≈80% des cas).
Diagnostic
Plus complexe chez les chats que chez les chiens, les félins étant moins susceptibles d’héberger
des laires adultes.
Imagerie : radiographie, échographie (visualisation du
parasite).
Diagnostic de laboratoire : détection de micro laires (frottis
sanguin) et test antigénique : les résultats sont souvent de
faux-négatifs en raison du faible nombre, voire de l’absence,
de vers femelles adultes. La détection pourrait être améliorée
en combinant le test avec une recherche d’anticorps.
Risque zoonotique
En cas de rares occasions les humains peuvent être infestés,
par piqûre de moustique. La maladie est principalement Desquamation dorsale due à une cheylétiellose
asymptomatique chez l’Homme. Des nodules pulmonaires chez un chiot
peuvent être détectés fortuitement lors de radiographie
thoraciques.
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PARASITE DU CHIEN
ECTOPARASTIE
Acariens
Aoûtats
Neotrombicula autumnalis, Eutrombicula alfreddugesi, Eutrombicula splendens, Eutrombicula
sarcina
Signes cliniques
Prurit et signes d’irritations cutanées.
Les lésions et signes cliniques peuvent perdurer plusieurs jours après le départ des
acariens.
Les sites d’infestation préférentiels sont : les paupières les oreilles, la face, les lèvres, la région
périoculaire, les pattes et espaces interdigital, le pavillon de l’oreille, les aisselles …
Diagnostic
Basé sur l’histoire médical, la période de l’année et les signes cliniques.
Des amas de larves oranges peuvent être observés à l’œil nu.
Des raclages cutanés peuvent permettre l’identi cation des acariens.
Risque zoonotique
Les êtres humains peuvent être infestés par les larves directement dans l’environnement.
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Cheylétielles
Cheyletiella yasguri
Cheyletiella yasguri, l’agent de la cheylétiellose chez le chien, est décrit dans le monde
entier. Ce parasite hautement contagieux présente une spéci cité d’hôte.
La cheylétiellose est plus fréquente chez les chiots et les chiens vivant en chenil.
Les acariens adultes vivent à la surface de la peau et se nourrissent de débris cutanés et
d’épiderme.
Les cheylétielles, très mobiles, peuvent entraîner les squames dans leurs déplacements.
Mode d'infestation
Par contact entre chiens ou par un environnement contaminé.
Les acariens peuvent y survivre plusieurs semaines en se nourrissant d’autres acariens.
Signes cliniques
Les chiens peuvent être porteurs asymptomatiques, en particulier les adultes.
Site d’infestation privilégié : dorsal.
Signes cliniques les plus communs : prurit (variable), squames, érythème, lésions croûteuses.
Diagnostic
Basé sur l’identi cation visuelle des acariens au microscope.
Un morceau de ruban adhésif appliqué sur les poils et les squames puis placé sur une lame pour
examen microscopique permet d’observer ces acariens.
Risque zoonotique
C. yasguri est zoonotique : les êtres humains peuvent sou rir d’un prurit intermittent et d’une
éruption papuleuse.
Les acariens ne restent pas sur l’Homme et les lésions disparaissent une fois l’animal traité avec
succès.
Démodex
Demodex canis
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Taille adulte : 0,25-0,3 mm
Taille des œufs : 0,05-0,1 mm
Visible au microscope
Risque non zoonotique
Demodex canis est un acarien allongé, en forme de cigare. Ses pattes sont atrophiées.
Les demodex sont des acariens commensaux de la peau : ils vient dans les follicules
pileux et les glandes sébacées, et se nourrissent de squames et de sébum.
Au moins 50% des chiens adultes sont porteurs, asymptomatiques.
La démodécie est causée par une prolifération incontrôlée des acariens.
Les démodex ne survivent pas dans l’environnement.
Mode d'infestation
Juste après la naissance, par contact direct avec la mère, généralement lors de l’allaitement.
Signes cliniques
Demodex canis est responsable de formes localisées ou généralisées.
Démodécie localisée :
- plus fréquente chez les chiots et jeunes chiens (<2 ans)
- souvent bénigne et guérissant spontanément
- signes dermatologiques : 1 à 4 plaques circonscrites, érythémateuses, partiellement
dépitées, principalement sur la face et les membres antérieurs. Les lésions sont non
prurigineuses
Démodécie généralisée :
- on constate que la démodécie est généralisée lorsqu’au moins 5 régions distinctes du corps
ou 2 membres sont atteints
- observée chez de jeunes chiens sou rant d’immunodé cience idiopathique
- chez les chiens adultes, les signes cliniques sévères sont généralement associés à des
comorbidités comme le diabète sucré, l’immunodé cience acquise, le syndromes de Cushing
- signes dermatologiques : érythème, comédons, alopécie, papules, pustules et squames
- les surinfections bactériennes sont fréquentes et des symptômes systémiques sévères
peuvent apparaître
Diagnostic
Basé sur la détection des acariens dans des raclages cutanés profonds.
Un trichogramme peut se révéler utile dans les zones di ciles à racler, car les acariens vivent dans
les follicules pileux.
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Otodectes cynotis l’agent de la gale des oreilles, est un parasite à hôte unique du chien,
chat et furet. Il est moins fréquent chez le chien que chez le chat.
Tous les stades de développement (œufs, larves, nymphes et adultes) vivent de façon
permanente dans le conduit auditif. Ces acariens peuvent se déplacer d’une oreille à l’autre, ou
infester un autre hôte.
Les otodectes se nourrissent de cérumen et de sécrétions in ammatoires.
L’otacariose est très contagieuse entre animaux, mais n’est pas zoonotique.
Mode d'infestation
Direct, par contact étroit avec une chien, un chat ou un furet infesté, ou avec un environnement
récemment contaminé (ex : couchage de l’animal).
Signes cliniques
Otodectes cynotis est un important agent d’otite externe chez le chien.
L’otite induite est souvent bilatérale et caractérisée par un prurit important, des rougeurs, et la
présence d’un cérumen brun sombre, sec et friable.
Des lésions prurigineuses auto-induites sur les oreilles et autour de celles-ci, ainsi que des
surinfections bactériennes ou mycosiques, sont susceptibles de survenir.
Diagnostic
Basé sur les signes cliniques et/ou l’observation des acariens dans le conduit auditif à l’aide d’un
otoscope, ou pas l’examen microscopique d’écouvillonnage du conduit auditif. La gravité de
l’otite n’est pas toujours corrélée au nombre d’acariens.
Les infestations à Sarcoptes scabiei var. canis sont décrites dans le monde entier, plus
communément chez des chiens errants, vivant en groupe ou appartenant à des sans-abris.
Tous les stades (œufs, larves, nymphes et adultes) vivent dans les couches
épidermiques de la peau.
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Les infestations à S. scabiei sont souvent sous-diagnostiquées chez le chiens.
La gale sarcastique est hautement contagieuse entre chiens de tous âges. Très
occasionnellement, les chiens infestés peuvent contaminer les chats de leur entourage.
Signes cliniques
Signes dermatologiques : prurit intense, alopécie, érythème, papules, squames, croûtes,
avec de fréquentes surinfections bactériennes et fongiques.
Les lésions débutent sur la face (zone externe du pavillon auriculaire), les membres et la zone
ventrale de l’abdomen.
Des symptômes généraux (anorexie, èvre, perte de poids …) peuvent apparaître dans les cas
chroniques.
Diagnostic
Basé sur les signes cliniques et l’observation microscopique des
acariens par raclage cutané profond. Les sarcoptes peuvent ne pas
être observés malgré une forte suspicion clinique.
Risque zoonotique
Les sarcoptes du chien peuvent infester l’Homme
temporairement, causant une dermatite prurigineuse papulaire.
Contrairement à S. scabiei var. hominis, S.scabiei var. canis ne peut
pas survivre chez l’Homme. Les lésions disparaissent donc lorsque le
chien est traité avec succès.
Tiques
Amblyomma spp., Dermacentor spp., Haemaphysalis spp., Hyalomma spp., Ixodes spp.,
Rhipicephalus spp.
Les tiques (Ixodida) sont les géants des acariens et se divisent en 2 groupes, les tiques
dures (Ixodidae) et les tiques molles (Argasidae). Les mammifères sont infestés majoritairement
par les tiques dures, qui se répartissent en 6 genres et plus de 650 espèces.
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Les tiques dures possèdent une zone dorsale chitineuse appelée scutum, entièrement
développée chez le mâle et de taille plus restreinte chez la femelle, ce qui permet le
gorgement lorsque cette dernière se nourrit. Les tiques dures passent par 3 stades de
développement (larve, nymphe et adulte), qui sont tous hématophages. Les tiques adultes
mesurent 3 à 10 mm en fonction de leur sexe et de leur état de gorgement. Les plus imposantes
sont les femelles à la n de leur repas sanguin.
Les infections par les tiques peuvent être saisonnières dans les zones tempérées, ou
annuelles dans les régions plus chaudes.
Les principales espèces de tiques parasitant les chiens sont :
Ixodes spp. : cette famille inclut des tiques forestières (ex : Ixodes ricinus, I. scapularis) que l’on
trouve dans le monde entier en régions tempérées et sous des aliments froids, mais aussi des
espèces adaptées aux régions tropicales ou semi-arides (ex : Ixodes holocyclus, I. gibbosus).
Larves et nymphes se nourrissent préférentiellement sur de petits mammifères, des lézards et des
oiseaux, tandis que les adultes sont plus spéci ques des grands mammifères, en particulier les
ruminants. Ils peuvent aussi infester l’Homme et les animaux de compagnie.
Dermacentor spp. : ce sont des tiques de prairies ou zones humides, que l’on trouve sous des
climats froids ou tempérés. Les larves et les nymphes infestent des petits mammifères, tandis que
les adultes se nourrissent sur des mammifères plus gros tels les ruminants et les chevaux. Les
tiques de ce genre peuvent également infester l’Homme et les animaux de compagnie.
Rhipicephalus sanguineus : communément appelée « tique de chenil », elle est présente dans
les régions chaudes du globe et a un fort tropisme pour les chiens à tous stades de son cycle.
Haemaphysalis spp. : ces tiques forestières se rencontrent sous des climats chauds et tropicaux,
en particulier en Asie. Les stades larvaires et nymphaux ont un tropisme pour les petits
mammifères, les oiseaux et les reptiles. Les adultes se nourrissent préférentiellement sur de
grands mammifères (ruminants, faune sauvage). Les tiques Haemaphysalis peuvent infester les
animaux de compagnie.
Amblyomma spp. : ce sont des tiques forestières vivant sous des climats chauds en Amérique du
Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud. Les stades larvaires et nymphaux se nourrissent sur
des petits mammifères, en particulier les ruminants. Les tiques adultes peuvent également infester
l’Homme et les animaux de compagnie.
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Les tiques détectent la présence d’un hôte en approche par le dioxyde de carbone qu’il exhale,
son odeur (grâce aux organes de Haller : organes spéci ques situés sur la première paire de
pattes des tiques) et sa chaleur corporelle. Certaines espèces de tiques ont des yeux.
Pour infester leur hôte, les tiques ont 2 stratégies :
- L’a ût (Dermacentor, Haemaphysalis, Ixodes) : la tique grimpe sur des végétaux pendant la
journée, demeure immobile et attend qu’un hôte s’approche pour s’y accrocher
- La chasse (Amblyomma, Hyalomma, et Rhipicephalus dans une moindre mesure) : ces tiques
sont très mobiles et suivent leurs potes pour les infester (elles peuvent « courir » relativement
vite)
Signes cliniques
Anémie en cas d’infestation massive.
Granules in ammatoires (si les tiques sont mal retirées).
Paralysie (causée par des tiques paralysantes comme Ixodes holocylus en Australie).
L’attachement et la prise du repas sanguin ne sont ni douloureux ni prurigineux.
Diagnostic
Basé sur l’observation de tiques se déplaçant dans le pelage mou déjà attachées à la peau.
Pendant la saison des tiques dans les zones endémiques, il faut toujours conseiller aux
propriétaires de véri er l’absence de tiques sur leurs animal même si le traitement antiparasitaire
est à jour.
Risque zoonotique
Les tiques infestent l’Homme directement depuis l’environnement (il n’y a pas de risque de
transfert direct de l’animal à l’Homme).
Insectes
Poux
Trichodectes canis, Linognathus setosus, Heterodoxus spiniger
Taille adulte : 1 - 6 mm
Taille des œufs : 1 mm
Visible à l’œil nu
Risque non zoonotique
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Il existe plusieurs espèces de poux du chien. Trichodectes canis et Linognathus setosus
se rencontrent dans le monde entier, tandis que Heterodoxus spiniger n’est présent que dans les
pays tropicaux.
Les poux sont de petits insectes jaunâtres à bruns, mesurant 1 à 6 mm de longueur selon
l’espèces. Ils sont dépourvus d’ailes et aplatis dorso-ventralement.
Les poux présentent une spéci cité d’hôte : les poux du chien n’a ectent pas les autres
animaux, ni les humains.
Les poux broyeurs, comme Trichodectes canis et Heterodoxus spiniger, se nourrissent
de débris cutanés, d’exsudats in ammatoires, et de sang plus occasionnellement (H. spiniger).
Les poux piqueurs Linognathus setosus se nourrissent de sang.
Les poux pondent des œufs (lentes) qui se collent aux tigues pilaires. Le cycle entier des
poux se déroule sur le chien.
Les infestations par les poux sont rares chez les chiens de propriétaires, mais communes
chez les chiens errants.
Signes cliniques
Prurit, squames, croûtes, poils emmêlés, alopécie. Les infestations sévères par les poux piqueurs
peuvent causer une anémie, particulièrement chez les jeunes chiots.
Diagnostic
Basé sur l’observation de lentes blanchâtres (1 mm de long) attachées à la base des poils, ou
de poux adultes. Ces derniers se déplacent rapidement et sont par conséquent plus di ciles à
observer.
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Puces
Ctenocephalides felis, Ctenocephalides canus
Taille adulte : 3 - 6 mm
Taille des œufs : 0,5-1 mm
Visible à l’œil nu
Risque zoonotique
Les puces sont de petits insectes, brun-noir à brun orangé. Dépourvues d’ailes et aplaties
latéralement, elles mesurent 3 à 6 mm de long en fonction de l’espèces, du sexe et de l’état
d’engorgement.
Le principe genre infestant les chiens est Ctenocephalides.
Ctenocephalides felis, la puce du chat, est présente partout dans le monde mais préfère les
climats chauds et humides. Dans les régions plus froides, son cycle de vie se déroule
majoritairement en intérieur (dans les maisons). Les puces C. felis ne sont pas spéci ques et se
nourrissent sur de nombreux mammifères (ex : chiens, chats, rongeurs, lapins, humains).
Les puces Ctenocephalides canis se rencontrent en zones tempérées et climats froids,
principalement dans les régions rurales. Plus spéci ques, elles prennent leurs repas sanguins sur
les canidés sauvages et domestiques.
Une fois sur l’hôte, les puces adultes y restent jusqu’à leur mort : elles se déplacent très
rarement d’un hôte à l’autre. Leur espérance de vie est d’environ 30 jours.
Les puces sont hématophages : chaque adulte prend 4 à 10 repas sanguins par jour et
intègre quotidiennement jusqu’à 15 fois son poids en sang.
Les femelles pondent en moyenne 25 œufs par jour pendant 30 jours.
Signes cliniques
Chiens non-allergiques : prurit (les chiens se grattent, se lèchent et se mordillent), anémie en cas
d’infestation sévère (plus commune chez les chiots et les chiens parés ou a aiblis).
Chiens allergiques : réaction immunitaire à la salive de puce, connue sous le nom de Dermatite
Allergique aux Piqûres de Puces (DAPP).
Signes de DAPP : prurit intense, plaies de grattage, léchage excessif, perte de poils (en premier
lieu dans la région lombo-sacrée) et autres troubles cutanés in ammatoires. Des surinfections
bactériennes peuvent apparaître.
Diagnostic
Basé sur la suspicion clinique et/ou l’observation de puces ou de déjections de puces sur la
peau ou dans le pelage.
Les déjections (« crottes ») de puces sont des débris sombres en forme de virgule (jusqu’à 1 mm
de long). Après humidi cation sur un papier absorbant ou un linge blanc, une coloration rougeâtre
caractéristique de sang digéré apparaît autour des débris, signant le régime hématophage des
puces.
Lorsque le niveau d’infestation est encore faible, les propriétaires peuvent rencontrer des
di cultés à observer les puces sur leur chien. En e et, ces parasites sont bien cachés dans le
pelage et s’enfuient rapidement lorsqu’ils sont découverts.
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Risque zoonotique
Les puces peuvent aussi piquer et se nourrir sur les êtres humains.
Dipylidium caninum peut être transmis à l’Homme, en particulier aux jeunes enfants, par
ingestion accidentelle d’une puce infestée.
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ENDOPARASITE
Nématodes digestifs
Ankylostomes
Ancylostoma caninum, A. Braziliense, A. Ceylanicum, Uncinaria stenocephala
Les ankylostomes sont des nématodes strongyloïdes infestant communément les chiens,
en particulier les chiots, les chiens de chasse et les chiens vivant en groupe (ex : chenils).
Ancylostoma caninum est majoritairement présent dans les régions chaudes du
globe. A. braziliense est un ankylostome important des zones tropicales, en particulier
d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud. A. ceylanicum est également présent dans les
régions tropicales, mais surtout en Asie et dans le Paci que. Uncinaria stenocephala infeste
les chiens dans les régions tempérées et froides du monde entier.
Les vers adultes mesurent 1 à 2 cm de long et vivent dans l’intestin grêle des chiens.
Ce sont des nématodes hématophages qui s’attachent à la muqueuse intestinale.
Œuf d’Ancylostoma
Type strongle : œuf ovale, incolore avec une paroi ne et lisse
Contenu : une morula de 4 à 8 cellules (à la ponte de l’œuf)
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L’infestation se produit majoritairement par pénétration directe des larves à travers la peau,
mais une ingestion de larves L3 depuis l’environnement est également possible (en particulier pour
Uncinaria).
Après l’infestation, les larves d’ankylostome rejoignent les poumons par voie lymphatique et
veineuse. Puis elles suivent soit une migration pneumo-trachéo-entérale et descendent dans les
intestins, soit une migration somatique.
La période préparent varie de 2 à 4 semaines en fonction de l’espèce d’ankylostome.
Les chiots peuvent être infestés par le colostrum et le lait.
Signes cliniques
Signes cutanés en lien avec la pénétration cutanée et le début de la migration des larves : prurit
et lésions papulaires couvertes de squames, localisées sur les membres et la région ventrale.
Signes respiratoires : toux, perte d’odorat chez les chiens de chasse, modi cation de
l’aboiement (ton plus aigu) et épistaxis.
Désordres intestinaux : diarrhée parfois sanguinolente, anémie.
Désordres généraux : perte de poids, amyotrophie et cachexie dans les formes chroniques.
Diagnostic
Basé sur l’identi cation des œufs par coproscopie.
Le diagnostic peut être compliqué chez les chiots, car les signes cliniques apparaissent avant
l’excrétion des œufs dans les fèces.
Diagnostic
Ancylostoma spp. est zoonotique et peut causer une larva migrans cutanée après pénétration
de la peau. A. ceylanicum peut également se développer en vers adultes dans les intestins de
l’être humain.
Uncinaria stenocephala infeste l’Homme de manière exceptionnelle.
Ascarides
Toxocara canis, Toxoscaris leonina
Les ascarides (vers ronds sont les nématodes intestinaux les plus communs parmi
ceux infestant les chiens. Ils sont particulièrement fréquents chez les chiots.
Les vers adultes mesurent 5 à 15 cm de long et vivent dans l’intestin grêle des chiens.
Les ascarides ne sont pas hématophages, ils consomment les nutriments intestinaux (ex :
glucose, vitamines, calcium et phosphore).
Toxocara canis est une espèce zoonotique à l’origine de larva migrans chez l’Homme.
Toxascaris leonina est moins commun et n’est pas zoonotique.
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Biologie et mode d’infestation
Toxascaris leonina
T. leonina est présent dans les environnements ruraux, où
vivent des carnivores sauvages (ex : renards).
L’infestation se produit par ingestion d’œufs infestants
présents dans l’environnement, ou d’hôtes paraténiques
(ex : rongeurs) porteurs de larves enkystées.
T. leonina se développe directement dans l’intestin
grêle, sans aucune migration.
Toxocara canis adulte
Singes cliniques
Toxascaris canis
Les chiots (âgés de moins de 6 mois) sont plus sensibles.
Les chiens de plus de 6 mois sont plus résistants face aux infestations, sauf en cas de dé cit
immunitaire.
De faibles charges infestantes sont généralement bien tolérées et asymptomatiques.
En cas de charge parasitaire importante, en particulier chez les chiots, les signes cliniques
sont :
- Troubles respiratoires : toux (due à la migration des larves dans la trachée)
- Retard de croissance, émaciation, poils ternes, douleurs articulaires …
- Troubles intestinaux : diarrhée, constipation, gon ement abdominal, vomissements,
dysorexie. Les vers peuvent se retrouver dans les vomissures et les fèces
- Risque d’obstruction intestinale
Toxascaris leonina
L’infestation peut survenir à tout âge.
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Généralement bien tolérée et asymptomatique.
Diagnostic
Basé sur les signes cliniques et l’identi cation des œufs par coproscopie.
Taille
adulte (à la nécropsie) : 3-8 cm
Taille des œufs : 40 x 10-15 µm
Visible à l’œil nu et au microscope
Risque non zoonotique
Spirocerca lupi est largement répandu dans les zones tropicales et sub-tropicales. Il
peut être observé sporadiquement dans les pays froids et tempérés.
Les vers adultes mesurent environ 3 à 8 cm et vivent dans des nœuds qui se forment
dans la paroi de l’œsophage et de l’estomac.
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Spirocerca lupi est un nématode hautement pathogène. L’infestation peut engager le
pronostic vital de l’animal si elle n’est pas traitée.
Signes cliniques
Après une phase silencieuse, divers signes cliniques peuvent apparaître :
- Signes intestinaux : hypersalivation, régurgitations, di cultés à avaler,
vomissement, nausée
- Signes respiratoires : toux, dyspnée, syncope
- La spirocercose chronique mène à la cachexie, l’anémie et au
développement de tumeurs œsophagiennes
- La mort soudaine est possible par une hémorragie fatale en cas de rupture
aortique
Œuf de Spirocerca lupi
Diagnostic
Basé sur la suspicion clinique et la visualisation des nodules breux pathognomoniques par
endoscopie.
La coproscopie est possible mais les œufs sont pondus de façon irrégulière, souvent en faible
quantité, ce qui peut induire des faux négatifs.
Strongyloides (Anguillules)
Strongyloides stercoralis
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Taille adulte (à la nécropsie) : 2-9 cm
Taille des œufs : 30x40 µm
Taille des larves : 300 µm
Visible à l’œil nu et au microscope
Risque zoonotique
Signes cliniques
Signes cutanés : lésions papulaires sur les membres et la zone ventrale du chien, liées à la
pénétration des larves L3.
Signes respiratoires : toux (due à la migration larvaire).
Désordres intestinaux : diarrhée profuse, anémie.
Signes généraux : èvre, tremblements, léthargie.
Diagnostic
Basé sur l’identi cation des œufs et des larves par coproscopie.
Risque zoonotique
Les êtres humains sont les hôtes naturels de S. stercoralis, les chiens sont plutôt considérés
comme des hôtes secondaires. Les personnes immunodéprimées sont plus à risque et peuvent
subir des cycles auto infectieux, avec des anguillules qui se multiplient dans leur organisme.
Ce phénomène peut mener à une forme hyperinfectante (parfois appelée disséminée).
Œuf de Strongyloides
Petite œuf de couleur claire, rectangulaire, avec des ancs
parallèles et une paroi ne.
Contenu : une larve, pas toujours facile à distinguer.
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Trichures
Trichuris vulpis
Signes cliniques
Souvent asymptomatique.
Troubles intestinaux : diarrhée, parfois striée de mucus et de sang frais.
Infestation chronique : anémie (en particulier en association avec Ancylostoma), perte de poids.
Diagnostic
Basé sur l’identi cation des œufs par coproscopie, car les signes cliniques sont peu spéci ques.
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Nématodes non digestifs
Vers pulmonaires
Angiostrongylus vasorum
Signes cliniques
Stade précoce de la maladie :
Symptômes respiratoires : toux chronique, dyspnée, intolérance à l’e ort.
Stade avancée de la maladie (infestation chronique) :
Anorexie, anémie, perte de poids, dépression, hypertension pulmonaire et saignements.
Stade nal de la maladie :
Symptômes cardiaques : tachycardie, œdème, accumulation de uides dans l’abdomen (ascite)
et, à de rares occasions, mort subite.
Diagnostic
Identi cation des larves de stade 1 par coproscopie microscopique. Les techniques
standards (sédimentation et ottaison) sont peu spéci ques, on leur préféra donc la méthode de
Baermann.
Tests antigéniques spéci ques à la détection d’A. vasorum : un test rapide est disponible pour
l’usage en clinique.
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Angiostrongylus vasorum adulte in situ Premier stade larvaire d’A. Vasorum.
dans le poumon d’u chien Coproscopie microscopique.
Plathelminthes
Dipylidium caninum
Dipylidium caninum est un parasite commun dans le monde entier, mais moins fréquent
chez le chien que chez le chat.
C’est un ver plat, blanc, segmenté (classe des cestodes), mesurant 15 à 70 cm de long et
2 à 3 mm de large. Les adultes vivent dans l’intestin grâce du chien.
L’hôte intermédiaire le plus commun de D. caninum est la puce. Le pou est également
un hôte possible, mais plus rare.
Des études génétiques et biologiques ont mis en évidence 2 génotypes distincts présents
partout dans le monde : l’un infeste les chiens et le second les chats, sans aucune hybridation
possible. Le génotype canin peut donc être considéré comme une espèce di érente de celui
du chat.
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Les chiens excrètent très rarement des segments gravides, car en général ces proglottis
migrent activement hors de l’anus et dans la région périanale, puis tombent dans l’environnement
(sur le sol, les tapis, canapés, couchages des animaux …). En se desséchant, les segments
ressemblent à des petits grains de riez crus, blanchâtres de 3 à 5 mm de long.
Les œufs sont donc présents dans le même environnement que les larves de puces qui les
absorbent en se nourrissant. Les larves de Dipylidium évoluent dans les larves de puces, mais
ne deviennent infestantes que dans les jeunes puces, environ 36 heures après l’infestation
de l’hôte.
Signes cliniques
Infestation généralement bien tolérée.
Troubles intestinaux : démangeaisons périanales, léchage et grattage à la base de la queue,
appétit variable, diarrhée.
Signes généraux : perte de poids (chez les chiots et les chiens sévèrement infestés).
Diagnostic
Identi cation des proglottis par observation macroscopique de la région périanale, du sol ou
plus rarement des fèces.
Les œufs peuvent exceptionnellement être observés dans les fèces par microscopie, si un
segment a été détruit avant son expulsion.
Risque zoonotique
L’ingestion accidentelle d’une puce par un enfant est rare mais peut donner lieu
à un cas de dipylidiose humaine.
Ténias échinocoques
Echinococcus multilocularis, Echinococcus granulosus
Echinococcus spp. sont des vers plats (cestodes adultes) appartement à la famille des
Taeniidae.
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Les chiens peuvent être infestés par Echinococcus granulosus sensu lato ou Echinococcus
multilocularis. Les vers adultes s’attachent aux parois de l’intestin grêle et sont responsables de
téniasis.
E. granulosus et E. multilocularis sont de petits vers, de 3 à 6 mm de long, comprenant
seulement 4 ou 5 segments, le dernier étant l’unique proglottis mature.
Les infestations par Echinococcus granulosus sont décrites partout dans le monde et
sous toutes les latitudes.
Les infestations par Echinococcus multilocularis sont seulement décrites dans
l’hémisphère nord, sous des climats froids ou tempérés.
E. granulosus évolue dans un écosystème principalement domestique et rural, incluant
les chiens et les animaux de production, en particulier les moutons.
E. multilocularis évolue dans un écosystème de type forestier incluant les campagnols
et les canidés sauvages.
Signes cliniques
Infestation généralement bien tolérée.
Une diarrhée peut apparaître dans de rares cas.
Risque zoonotique
Les êtres humains peuvent être des hôtes intermédiaires accidentels pour les 2 espèces
d’Echinococcus.
Les larves d’E. granulosus sont responsables de l’échinococcose hydatique et les larves d’E.
multilocularis sont responsables de l’échinococcose alvéolaire.
Les échinococcoses humaines sont des zoonoses majeures, clinique graves.
Les Taenia sont des vers plats (cestodes adultes) de la famille des Taeniidae.
Leur distribution géographie est large, mais les infestations s’observer majoritairement
dans les zones rurales où les chiens de ferme ou de chasse peuvent s’alimenter en viande
ou de viscères crus d’hôtes intermédiaires hébergeant les métacestodes infestants :
- Larves de type cysticerque (petits kystes à parois nes, remplis de liquide et contenant un
scolex invaginé unique) pour T. pisiformis (dans le foie et péritoine des lapins), T. hydatigena
(dans le foie et le péritoine des ruminants) et T. ovis (dans les muscles de petits ruminants ou de
cochons)
- Larves de type cœnure (gros kyste à parois nes, remplis de liquide et contenant de multiples
scolex invaginés) pour T. serialis (dans les tissus sous-cutanés des lapins), et T. multiceps
(princièrement dans le système nerveux central des moutons)
Ces vers plats mesurant de 60 cm à 2 m de long vivent dans l’intestin grêle du chien. Ils
s’attachent à la muqueuse digestive par leur scolex qui porte une couronne de crochets et 4
ventouses. Chaque proglottis du cestode absorbe les nutriments.
Signes cliniques
Les Taenia provoquent une cestodose intestinale (téniasis) qui est
habituellement asymptomatique et bien tolérée chez les carnivores.
Des troubles digestifs modérés peuvent apparaître : appétit capricieux (en
général augmenté), colique, diarrhée.
Un prurit anal peut être observé, et l’animal peut présenter le signe du traîneau.
Diagnostic
Basé sur la visualisation de segments dans les fèces.
La recherche d’œufs lors de l’examen microscopique est négative si aucun
Proglottis de Taenia spp. :
segment ne s’est rompu dans les intestins : le diagnostic d’infestation par les forme rectangulaire
vers plats n’est pas simple. Le sous-diagnostic est dû à la fois à l’excrétion caractéristique et pore
intermittente de proglottis et au manque de sensibilité de la coproscopie par génital latéral unique
ottaison.
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Les œufs de Taenia spp. ne pouvant pas être di érenciés morphologiquement de ceux
d’Echinococcus spp., tout chien de ferme ou de chasse diagnostiqué positif par coproscopie
doit être considéré comme potentiellement infesté par E. granulosus ou E. multilocularis, avec
toutes les mesures de protection nécessaire pour l’équipe vétérinaire manipulant le chien et les
échantillons.
Outre Dipylidium et les vers plats du genre Taenia, d’autres vers plats
plus rares peuvent infester les chiens.
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Les carnivores s’infestent en ingérant les hôtes intermédiaires que sont les vertébrés
insectivores (amphibiens, reptiles ou oiseaux), eux-mêmes infestés par les larves tétrathyridium.
Les infestations peuvent être asymptomatiques. Dans certains cas cependant, les carnivores
agissent comme des hôtes intermédiaires, avec une multiplication des larves dans la cavité
abdominale. L’infestation peut alors évoluer en péritonite, mais le diagnostic est souvent posé
accidentellement pendant la chirurgie, lorsqu’un grand nombre de larves ressemblant à des
grains de semoule est découvert.
Protozoaires digestifs
Giardia
Giardia duodenalis
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Taille stade mobile (rarement observé) : 6-8 x 12-15 µm
Taille des kystes : 8 x 12 µm
Visible au microscope
Risque zoonotique
Les Giardia spp. sont des protozoaires de la classe des agellés, qui infectent
l’épithélium de l’intestin grêle (et de l’estomac chez un petit nombre d’espèces).
Giardia duodenalis (syn. Giardia intestinalis) se retrouve le plus souvent dans le duodénum,
le jéjunum et l’iléon antérieur, xé à la surface des microvillosités intestinales, principalement à
leur base.
Ce parasite a 2 phases actives :
- le trophozoïte, stade mobile présent dans l’intestin grêle
- le kyste, stade résistant éliminé dans l’environnement
Les nombreux chiens porteurs asymptomatiques
constituent le réservoir de la giardiose, ce qui explique sa forte
incidence dans le monde entier.
Les kystes sont plus ou moins ronds avec une coque ne et
lisse. La coloration au Lugol teinte les kystes de Giardia en orange
clair.
Kystes de Giardia (coloration au Lugol)
Signes cliniques
La giardiose est plus fréquente chez les chiens présentant un dé cit immunitaire, et les jeunes
animaux (jusque’à 2 ans) sont plus sensibles.
La forme aiguë est caractérisée par une diarrhée aqueuse résistante aux traitements, une colique
et des ballonnements.
Dans le forme chronique, les chiens sont porteurs asymptomatiques ou ne présentent qu’un
syndrome de mal assimilation, avec une diarrhée chronique jaunâtre, grasse, pâteuse et
nauséabonde.
Diagnostic
Identi cation des kystes de Giardia dans les fèces par coproscopie. La sensibilité est élevée
dans le cas d’une giardiose clinique, étant donné l’importante prolifération des protozoaires. Les
porteurs asymptomatiques libèrent des kystes de façon intermittente : un résultat négatif à la
coproscopie peut donc être un faux négatif et n’exclu pas une giardiose. Le test doit être répété.
Test d’immuno uorescence directe (IFA).
Kit ELISA pour détecter les copra-antigènes dan sel matières fécales d’individus infectés.
Risque zoonotique
Giardia duodenalis peut infecter les humains. Les Giardia sont génétiquement divisées en
génotypes appelés Assemblages, qui sont plus ou moins adaptés à certaines espèces, et n’ont
pas le même potentiel zoonotique.
Isospora (coccidies)
Isospora canis, Isospora ohioensis
Les Isospora spp. sont des protozoaires appartenant à la caisse des Apicomplexa et à la
sous-classe des Coccidiasina, qui regroupe des parasites intestinaux.
La coccidiose à Isospora est largement répandue et plutôt commune. Elle a ecte
généralement de jeunes animaux vivant en groupe (élevages, chenils), ou ceux acquis
récemment dans une de ces collectivités.
Les sporozoïtes d’Isospora spp. se multiplient dans le tractus digestif en envahissant les
cellules intestinales.
Les chiens sont porteurs et excrètent des ookystes dans leur fèces pendant une courte
période de temps.
Les ookystes sont très résistants dans l’environnement et peuvent y survivre 1 à 2 ans.
Ils doivent subir une sporulation pour devenir infectants.
Les ookystes typiques ont une coque lisse et ne, forme ovale avec une extrémité arrondie
(basale) et une extrémité conique.
Signes cliniques
Forme asymptomatique dans les élevages bien entretenus.
Dans les formes cliniques, les premiers signes apparaissent vers l’âge de 3 semaines et
s’observent souvent après un stress (sevrage, vente, transport). Les symptômes cliniques sont
plus sévères chez les animaux immunodé cients.
Symptômes gastro-intestinaux : diarrhée nauséabonde mucoïde à hémorragique, douleur
abdominale, anorexie.
Symptômes généraux : mauvais état général, perte de poids, déshydratation, retard de
croissance.
Diagnostic
Basé sur la détection des ookystes dans les fèces. La coproscopie par technique de ottaison
est relativement sensible.
Neospora
Neospora caninum
Taille des tachyzoïtes (dans les cellules de l’hôte) : 3-7 x 1-5 µm Visible au microscope
Taille des ookystes (dans les fèces) : 13 x 11 µm Risque zoonotique
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Neospora caninum est une protozoaire très proche de Toxoplasma gondii
appartenant à la classe des Apicomplexa, sous-classe des Coccidiasina (qui inclut toutes les
coccidies).
La néosporose a ecte surtout les chiens âgés de quelques semaines (moins de 3
mois d’âge). Les cas de transmission congénitale sont les plus graves.
L’infection à N. caninum est décrite chez les chiens, canidés sauvages (ex : coyotes) et les
herbivores. 2 entités cliniques existent :
- Coccidiose intestinale chez l’hôte dé nitif (canidés)
- Néosporose chez l’hôte intermédiaire (ruminants, cervidés, canidés et chevaux) : les
sporozoïtes n’ont pas de tropisme spéci que et se multiplient dans les cellules de plusieurs
tissus, en particulier les neurones. Chez les bovins, les avortements sont fréquents
Dans certaines circonstances, les canidés peuvent subir une infection systémique : les
chiens peuvent perte à la fois hôte intermédiaire et dé nitif.
Beaucoup d’animaux sont porteurs sains. Leur statut immunitaire joue un rôle dans la
transmission verticale, le risque d'avortement et la néosporose congénitale post-natale. Les
femelles infectées peuvent transmettre Neospora à leur portée à chaque gestation, ce qui
n’est pas le cas pour Toxoplasma.
Signes cliniques
Coccidiose intestinale : asymptomatique chez le chien.
Néosporose classique chez les jeunes chiots après infection congénitale : parésie progressive
des membres postérieurs induisant la « position du phoque ». La progression de la maladie résulte
en une paralysie complète, des tremblements et la mort la plupart du temps. Le pronostic est
réservé, car les membres paralysés ne récupèrent quasiment jamais.
Forme cutanée : seulement chez les chiens adultes, due à l’infection disséminée. Cela mène
soit à quelques nodules ulcérés non douloureux sans détérioration de l’état général, soit à une
dermatose nodulaire extensive plus grave avec altération de l’état général, soit même à la mort.
Diagnostic
Lors de coccidiose intestinale, les ookystes peuvent ne pas être détectés dans les fèces car
le niveau d’excrétion est bas.
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Des troubles neurologiques (parésie) peuvent évoquer une néosporose, mais le diagnostic
repose sur la con rmation de la présence du parasite dans un lavage bronchoalvéolaire, dans
le uide cérébro-spinal oui sur une biopsie. La coproscopie est toujours négative dans ces cas.
La sérologie peut aussi être utilisée.
Les espèces du complexe Borrelia burgdorferi sont des bactéries spirochètes transmises
par les tiques, parasitant des vertébrés, dont des oiseaux et mammifères (ex : humains, chiens,
ruminants …).
Borrelia burgdorferi s.l est exclusivement transmise par les tiques du genre Ixodes. Il n’y
a pas de transmission transovarienne chez les tiques, c’est pourquoi seules les nymphes et les
adultes peuvent transmettre l’agent pathogène.
Les rongeurs constituent le principal réservoir de la bactérie, le second étant les cervidés
sauvages.
La co-infection de tiques par Borrelia spp. et Anaplasma phagocytophilum est assure
commune. Le diagnostic étiologique est donc complexe chez les animaux co-infectés, car les
signes cliniques de la borréliose et de l’anaplasmose sont similaires.
La borréliose n’est pas d’importance clinique majeure chez les chiens, mais est assez
préoccupante chez l’Homme. La première description clinique de la maladie humaine ayant eu
lieu dans le comté de Lyme (Connecticut, USA), on la nomme traditionnellement « maladie de
Lyme ».
Mode d’infection
Infection lors du repas sanguin de tiques du genre Ixodes. La transmission a généralement lei
dans les 36 à 72 heures après l’attachement.
Une fois transmises, les Borrelia se disséminent dans la peau, rejoignent la circulation sanguine et
envahissent di érents tissus dont le liquide synovial des articulations, le cœur et le système
nerveux.
Risque zoonotique
La maladie de Lyme est une pathologie zoonotique si l’on tient compte du réservoir sauvage de la
bactérie (rongeurs et cervidés), mais les animaux domestiques ne jouent aucun rôle dans la
transmission.
C’est la maladie humaine à transmission vectorielle la plus courante en Europe et aux États-Unis.
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Les symptômes incluent un érythème migrant, de la èvre, des maux de tête, des douleurs
musculaires et articulaires. Ils peuvent persister plusieurs mois à plusieurs années après
l’inoculation et être parfois sévères.
Signes cliniques
La plupart des chiens infectés restent asymptomatiques.
Une èvre, une boiterie et une insu sance rénale peuvent survenir, surtout aux États-Unis lors
d’infections à B. Burgdorferi sensu stricto.
Diagnostic
Basé sur la détection d’anticorps anti-Borrelia, mais la sérologie n’a de valeur que lorsqu’elle est
réalisée sur l’indication d’une présomption clinique.
Ehrlichia spp. et Anaplasma spp. sont des bactéries rickettsiales intracellulaires, transmises
par les tiques.
Ehrlichia canis est l’agent de l’ehrlichiose monocytaire canine (EMC), transmis par la
« tique de chenil », Rhipicephalus sanguineus. Elle infecte principalement les monocytes (et
lymphocytes). Les chiens infectés de manière chronique en constituent le réservoir.
Anaplasma platys est l’agent de l’anaplasmose thrombocytaire, transmis également par
Rhipicephalus sanguineus. Cette bactérie infecte surtout les plaquettes sanguines.
Anaplasma phagocytophilum est l’agent de l’anaplasmose granulocytaire et infecte
principalement les granulocytes neutrophiles. Cette bactérie est transmise par les tiques
forestières du genre Ixodes, en particulier Ixodes ricinus en Europe et Ixodes scapularis aux
États-Unis. Les rongeurs ou les ruminants sauvages infectés en constituant le réservoir.
Mode d’infection
L’inoculation se produit lors du repas sanguin de la tique, dans les 3 à 24 heures qui suivent
l’attachement.
Signes cliniques
Ils ne sont pas très spéci ques, mais certains peuvent être évocateurs.
Ehrlichiose monocytaire canine et anaplasmose thrombocytaire (co-infection fréquente) :
- Fièvre, léthargie, dépression, anorexie et perte de poids
- Gon ement anormal des nœuds lymphatiques
- Hémorragies : pétéchial, ecchymoses ou épistaxis
- Thrombocytopénie
- Les signes cloniques peuvent disparaître spontanément ou devenir chroniques
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Anaplasmose granulocytaire (co-infection fréquente avec Borrelia burgdorferi ssl.) :
- Fièvre, léthargie, anorexie
- Boiterie, douleur articulaire
Diagnostic
Frottis sanguin : la détection de modulas d’Ehrlichia spp. ou d’anaplasma spp. est possible mais
di cile.
Sérologie : détection d’anticorps spéci ques (des tests rapides sont disponibles en clinique).
PCR sur échantillon sanguin : haute sensibilité, si elle est faire avant traitement.
Risques zoonotique
A. phagocytophilum peut infecter les humains. La transmission directe de chiens infectés à des
humains n’est pas documentée.
Il existe plusieurs génotypes au sein des espèces d’Anaplasma, chacune ayant un tropisme d’hôte
di érent (ruminants, chevaux, chiens, humains).
Ehrlichiose monocytaire canine : Pétéchies lors d’EMC E. canis dans un monocyte A. phagocytophilum dans un
pétéchies neutrophile
Leishmanies
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La période d’incubation chez le chien est très variable, allant de 3 mois à plus d’un an
selon la réponse immunitaire du chien infecté.
Mode d’infection
Les chiens sont infestés par les formes agellées de Leishmania, appelées promastigotes, au
cours du repas sanguin du phlébotome.
Les promastigotes sont phagocytés par les macrophages et se transforment en amastigotes, qui
se multiplient.
Signes cliniques
Le temps nécessaire au développement de la maladie peut varier.
Cette pathologie est très polymorphe, tant en termes de gravité’n ce qui concerne les signes
cliniques.
Forme asymptomatique : 10% des chiens restent porteurs sains.
Signes clinique les plus communs :
- Lésion cutanée papulaire à ulcérative, appelée « »chancre d’inoculation », à l’endroit de la
piqûre du phlébotome et avant la dissémination
- Forme viscérale : anémie, splénomégalique, polyadénopathie, anorexie, amyotrophie, perte
de poids, dépression, apathie, insu sance rénale, polyarthrite et signes oculaires
- Signes cutanéo-muqueux : épistaxis, dermatose sèche squameuse, alopécie,
onychogryphose, hyperkératose, ulcères
Diagnostic
La suspicion repose sur les signes cliniques, les analyses sanguines et biochimiques, ainsi que
le contexte épidémiologique (animal vivant ou voyageant dans les régions endémiques).
Le diagnostic dé nitif peut être direct ou indirect :
- Diagnostic direct : détection microscopique des leishmanies à l’exam de ponction des nœuds
lymphatiques, d’échantillon tissulaire et. À de très rares occasions, d’un frottis sanguin. Les
tests PCE réalisés sur ces échantillons sont très sensibles.
- Diagnostic indirect : détection d’anticorps spéci ques
Risque zoonotique
Leishmania infantum peut infecter l’Homme, en particulier les patients immunodéprimés dans les
régions endémiques.
Comme chez les chiens, l’infection a lieu lors de la piqûre par un vecteur.
La transmission directe d’un chien infecté à un Homme n’est pas documentée.
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Les Babesia sont des protozoaires parasitant les globules rouges, transmis par des
morsures de tiques en général dans les 48 à 96 heures suivant l’attachement de la tiques.
La majorité des cas e babésiose surviennent du printemps à l’automne. Cependant, des
piroplasmoses peuvent être diagnostiquées toutes l’année si les tiques vectrices sont actives.
Les piroplasmes infectant les chiens sont classés en 2 catégories selon la taille des
sporozoïtes (inférieure ou supérieure au rayon d’un globule rouge) : les grandes formes et les
petites formes.
Les grandes formes comprennent :
- Babesia canis, transmise par Dermacentor reticulatus en Europe de l’Ouest et Centrale
- Babesia vogeli, transmise par les « tiques de chenil » Rhipicephalus sanguineus, a une
répartition mondiale, en particulier dans les régions chaudes
- Babesia rossi, l’espèce la plus pathogène, est transmise sur l’ensemble du continent africain
par les tiques du genre Haemaphysalis
Les petites formes comprennent :
- Babesia gibsoni, transmise dans toute l’Asie par Haemaphysalis longicornis, mais aussi par
morsures de chien lors de bagarres, ou par transfusion sanguine
- Babesia vulpes (anciennement Theileria annae) transmise en Europe par les tiques Ixodes
- Babesia conradae, décrite dans l’est des États-Unis, mais dont le vecteur est encore inconnu
Biologie et mode d’infection
L’infection se produit lors de la dernière phase du repas sanguin de la tique.
Les piroplasmes infectant les globules rouges, se divisent et provoquent une hémolyse.
Les sporozoïtes libérés infectent de nouveaux globules rouges, et ainsi de suite.
Certaines formes circulantes sont infectantes pour les tiques. La reproduction sexuée se déroule
dans les tiques qui sont les hôtes dé nitifs, les vertébrés étant les hôtes intermédiaires.
Chez les tiques, la transmission des Babesia est transstadiale et transovarienne (elles infectent
également les œufs). Les tiques sont donc le réservoir de Babesia.
Signes cliniques
Forme sévère (la plus commune) :
- Syndrome fébrile : èvre importante (40°C pendant au mins 48 heures), polypnée, tachycardie
- Syndrome hémolytique : muqueuses pâles (anémie), urines de couleur orange à rouge-un
(teinte rouille due à l’hémoglobinurie)
Formes atypiques : paralysie, encéphalite, troubles oculaires, troubles digestifs.
Formes chroniques : dépression modérée, èvre intermittente, anémie, arthrite, insu sance
rénale.
Diagnostic
Directe par frottis sanguin : visualisation des piroplasmes dans les globules rouges.
Sérologie : basée sur la détection d’anticorps spéci ques.
PCR : très sensible, permet l’identi cation des espèces et sous-espèces de piroplasmes.
Vers cardiaques
Diro laria immitis
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Taille des micro laires : 0,29-0,33 mm
Visible à l’œil nu et au microscope
Risque zoonotique extrêmement rare
La diro lariose cardiaque est enzootique des régions chaudes et humides du monde entier,
et en particulier des tropiques (ex : Amériques, Europe méridionales, Asie, Afrique, Australie, et les
îles tropicales).
Les Diro laria immitis adultes sont de longs nématodes liformes vivant dans les
artères pulmonaires et le ventricule droit du cœurs des chiens.
Les vers adultes peuvent vivre 5 à 7 ans chez le chien. Leur mort peut provoquer des
réactions in ammatoires potentiellement fatales.
Signes cliniques
La gravité des signes cliniques dépend de la charge parasitaire et de la fréquence de
réinfestation. La maladie est principalement caractérisée par des signes cardio-pulmonaires et
généraux tels que : toux, fatigabilité, perte d’appétit, intolérance à l’e ort, tirage respiratoire,
bruits cardiaques et pulmonaires anormaux, tachycardie, dyspnée, syncope, accumulation
abdominale de liquide (ascite), malaises soudains, anomalies sanguines …
Diagnostic
Imagerie : radiographie, échographie (visualisation du parasite).
Diagnostic de laboratoire : détection de micro laires (frottis sanguin, test de Knott) et test
antigénique par sérologie (tests diagnostiques rapides basés sur la détection d’antigènes des vers
femelles), et détection d’anticorps par sérologie.
Risque zoonotique
L’infestation d’êtres humains est possible mais rare. Elle se produit de la même façon que chez le
chien, par piqûre de moustique.
l’infestation est majoritairement asymptomatique chez l’Homme.
Des nodules pulmonaires (granules formés autour de larves migrantes mortes) peuvent être
détectés fortuitement lors de radiographies thoraciques.
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