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LET-UNB
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L’importance du travail de traduction […] me paraît essentielle, comme tout ce qui voisine l’impossible.
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Paz], de Tolstoi], Blanchot põe em questão, principalmente, o modo como ‘de uma língua
se fazem duas’ e ‘como lidamos com nossa língua em um processo de estrangeirização’
Citemos Blanchot:
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Hemingway, écrivant un roman sur l’Espagne, jette de temps en temps dans les dialogues des mots
espagnols. Convention un peu naïve, car elle a l’air de vouloir nous rappeler que les Espagnols savent aussi
quelquefois parler en espagnol. Cependant, les effets ne sont pas si simples. Tolstoï lui-même s’était posé la
question : « Pourquoi dans mon œuvre, non seulement les Russes, mais aussi les Français parlent-ils tantôt
en russe, tantôt en français ? »
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A imersão das sombras escavaria a “superfície da linguagem, introduzindo nela toda sorte
de diferenças de nível e deslocando [dépaysant] assaz nitidamente as línguas para torná-
las todas estrangeiras4” (BLANCHOT, 1949, p. 186).
Afirmará então Blanchot que não é necessária a clara presença de sombras
para que se opere o recuo do texto, a decalagem que indica que o que
lemos não é exatamente o que deveríamos ler, e também essa
metamorfose pela qual sentimos através de nossa língua habitual se
abrirem interstícios e vazios donde nos é permitido vigiar a
aproximação extremamente misteriosa de uma outra língua, de nós
totalmente desconhecida5. (BLANCHOT, 1949, p. 186).
Para Blanchot o tradutor não deveria, de nenhum modo, renunciar “a fazer sua língua
submeter-se à transmutação que de uma só língua deve extrair duas, uma que é lida e
compreendida sem desvio, a outra que permanece ignorada, calada e inacessível e cuja
ausência (a sombra de que fala Tolstoi) é tudo o que dela captamos 6”. (BLANCHOT,
1949, p. 186-187). Destarte, lançando mão de uma metáfora fotográfica tão cara a
Blanchot, arriscamos depreender que na tradução temos algo como um negativo do
‘original’, cuja revelação depende da luz e da câmara escura do tradutor.
Por sua vez, em “Traduire” Blanchot continua sua poética do traduzir baseada no
écart entre luz e sombra a partir de uma análise do famoso ensaio de Walter Benjamin “A
tarefa do tradutor” (La tâche du traducteur – Die Aufgabe des Übersetzers), na qual o
filósofo francês busca acenar para o estatuto da diferença, uma diferença original no
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L’expérience des confins peut aussi se produire « en miroir », quand je traduis les poèmes par lesquels
[Vittorio] Sereni, dans Étoile variable, a intériorisé le rythme même de la poésie de René Char, introduisant
dans ses propres vers des fragments de Char traduits par ses soins. Comment traduire en français une telle
création aux frontières du calque? Faire retour au texte originel de Char (et ce retour, par une ironie du sort,
pourrait être, en reprenant un célèbre titre du Français, de retour amont) ou traduire littéralement la
traduction de Sereni, la traduire en tant texte premier? [...] Ce n’est pas le moindre paradoxe de la
traduction que de vérifier la radicalité de ses enjeux jusque dans l’étroite parenté des langues.
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la surface du langage, y introduisant toutes sortes de différences de niveau et dépaysant assez nettement
les langues pour les rendre toutes étrangères)
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pour que s’opère le recul du texte, le léger décalage qui indique que ce que nous lisons n’est pas
exactement ce que nous devrions lire, et aussi cette métamorphose par laquelle nous sentons à travers notre
langue habituelle s’ouvrir des interstices et des vides d’où il nous est loisible de surveiller l’approche
extrêmement mystérieuse d’une autre langue, de nous tout à fait inconnue.
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à faire subir à son langage la transmutation qui d’une seule langue doit en tirer deux, l’une qui est lue et
comprise sans détour, l’autre qui reste ignorée, tue et inaccessible et dont l’absence (l’ombre dont parle
Tolstoï) est tout ce que nous en saisissons.
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No original: un langage supérieur qui serait l’harmonie ou l’unité complémentaire de tous ces modes de
visée différents e qui parlerait idéalement à la jonction du mystère réconcilié de toutes les langues parlées
par toutes les oeuvres. D’où un messianisme propre à chaque traducteur, si celui-ci travaille à faire croître
les langues en direction de ce langage ultime, attesté déjà dans chaque langue présente, en ce qu’elle recèle
d’avenir et dont la traduction se saisit.
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No original: il y a ici les poètes, là les romanciers, voire les critiques, tous responsables du sens de la
littérature, il faut compter au même titre les traducteurs, écrivains de la sorte la plus rare, et vraiment
incomparables.
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BIBLIOGRAFIA CONSULTADA