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APRESENTAÇÃO
Evaldo Sampaio
NOUS, BERGSONIENS
MANIFESTE DE KYOTO
Elie During
Paul-Antoine Miquel
AULA DE BERGSON ‘AS TEORIAS DA ALMA EM DESCARTES’, LYCÉE HENRI – IV, 1894.*
Maria Adriana Camargo Cappello
DOSSIÊ BERGSON:
APRESENTAÇÃO
(Organizador)
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NOUS, BERGSONIENS
MANIFESTE DE KYOTO
Elie During
Université Paris Ouest Nanterre
Paul-Antoine Miquel
Université Toulouse 2
Résumé: Ce manifeste, écrit à quatre mains dans le sillage d’un colloque bergsonien organisé au Japon,
vise d’abord à répondre à une question simple : que signifie, aujourd’hui, travailler à la manière de
Bergson ? Non pas simplement sur le corpus bergsonien, ou sur certains sujets dont sa pensée a permis
de renouveler la compréhension, mais selon la méthode qu’il recommandait lui-même. Cette méthode,
Bergson l’a appliquée au cours de sa recherche au prix d’efforts considérables, et singulièrement dans
son rapport aux sciences positives, qu’il s’agisse des sciences du vivant ou de l’univers matériel au sens
large. En se penchant notamment sur la fonction de l’imagination métaphysique, ce manifeste redessine
dans les pas de Bergson les voies d’un empirisme non spéculatif et véritablement contemporain de
l’intelligence scientifique.
Mots-clés: Bergson; Science; Émergence; Espace-temps; Intuition; Méthode philosophique.
Resumo: Este manifesto, escrito a quatro mãos no contexto de um colóquio sobre Bergson organizado
no Japão, visa inicialmente responder a uma simples questão: que significa, hoje, trabalhar à maneira de
Bergson? Não se trata de uma pergunta sobre a dedicação para com o corpus bergsoniano ou quanto a
certos temas que o seu pensamento permite renovar a compreensão, mas sim sobre o método que ele
próprio recomenda. Este método foi aplicado diligentemente por Bergson no curso de suas
investigações, particularmente quanto ao seu trato com as ciências positivas, tanto as da vida quanto às
do universo material em sentido amplo. No que diz respeito à função da imaginação metafísica, este
manifesto refaz os passos de Bergson quanto a um empirismo não especulativo e verdadeiramente
contemporâneo à inteligência científica.
Palavras-chave: Bergson; Ciência; Emergência; Espaço-tempo; Intuição; Método filosófico.
‘Nous, bergsoniens…’
Qui sont les philosophes qui peuvent prendre aujourd’hui cette
formule à leur compte ? Pas nécessairement ceux qu’on a l’habitude de croiser
dans les colloques consacrés aux ‘‘études bergsoniennes’. Quand Aristote, dans
un célèbre passage de la Métaphysique consacré à la doctrine des Idées, rendait
hommage à son maître, c’était pour pousser l’intuition platonicienne dans des
directions nouvelles. Il en est sorti, comme on sait, une autre philosophie. Il y
aurait de quoi s’étonner si la pensée de la durée, du changement, de
l’émergence du nouveau, ne finissait pas elle aussi par engendrer une
philosophie pour notre temps, une philosophie qui soit autre chose qu’un retour
à Bergson, un néo-bergsonisme.
On peut être bergsonien malgré Bergson, et jusqu’à un certain point
contre lui. Mais la philosophie ne se décrète pas ; il faut la faire. Et si le
bergsonisme se distingue par sa méthode, il convient de s’assurer de sa valeur
d’usage. Il faut voir ce qu’elle peut donner aujourd’hui, en fonction des
problèmes qui sont les nôtres. Qu’à cet égard les meilleurs spécialistes de
Bergson ne soient pas toujours eux-mêmes très bergsoniens, c’est ce qui
apparaît dès qu’on s’intéresse à la manière dont ils travaillent en fait. Gilson a
bien résumé le problème : ‘‘Les vrais bergsoniens ne sont pas ceux qui répètent
les conclusions, ce sont plutôt ceux qui, à son exemple, refont à leur propre
compte, et sur des terrains différents, quelque chose d’analogue à ce qu’il a
fait1.’
Nous, bergsoniens, nous avons lu et relu Bergson ; nous avons suivi
les méandres de sa réception ; nous l’avons défendu contre ses détracteurs ;
nous avons corrigé des malentendus, restauré le relief de son œuvre, éprouvé la
singularité et le tranchant de ses thèses, la subtilité de sa manière de penser,
exigeante et ‘‘ difficultueuse ’ sous la fausse apparence du relâchement
(‘‘Comment quelques-uns ont-ils pu s’y tromper?’)… Tout cela était nécessaire.
Mais l’heure n’est plus de redonner une seconde jeunesse à la ‘philosophie
nouvelle ’. Bergson est bien là parmi nous: il a eu son moment, il ne manque
pas d’amis. La question est de savoir comment poursuivre et prolonger l’effort
d’une pensée, quitte à en renouveler le programme.
Bergson a été interprété de diverses manières: il s’agit maintenant de
le transformer. Et pour commencer, de le mettre au travail dans un contexte
qui n’est évidemment plus celui de son siècle.
1 Étienne Gilson, ‘Souvenir de Bergson’, Revue de métaphysique et de morale, 64, 1959, p.136. En
écrivant cela, Gilson avait à l’esprit un exemple précis : ‘Le plus apparemment “bergsonien” de ceux qui
portèrent la marque de son influence, Édouard Le Roy, s’est toujours défendu d’enseigner la même
doctrine que celle du philosophe auquel il a rendu tant et de si fervents hommages. […] Ce n’était
d’ailleurs pas le trahir, c’était plutôt l’imiter, car chaque fois qu’il abordait un nouveau problème, Bergson
lui-même ne s’en approchait pas sans lui consacrer un effort nouveau, après une enquête nouvelle.’ Sur
la portée du nom ‘bergsonien’, voir Giuseppe Bianco, Après Bergson: portrait de groupe avec philosophe,
Paris, Presses universitaires de France, coll. Philosophie française contemporaine, 2015.
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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2 Le colloque organisé au Japon autour de Matière et Mémoire par Yasushi Hirai, Hisashi Fujita et Shin
Abiko fut, à cet égard, une expérimentation exemplaire (‘The Anatomy of Matter and Memory: Bergson
and Contemporary Theories of Perception, Mind and Time’, 7th International Workshop of the Project
Bergson in Japan, Tokyo et Kyoto, 10-13 décembre 2015). Ce manifeste ébauché sur place, entre deux
sessions, en est le produit direct.
3 Le premier chapitre de Matière et Mémoire décrit précisément ce phénomène de ‘réflexion totale’ qui
sert d’analogie pour la perception pure (Matière et Mémoire, Paris Presses universitaires de France,
2007, p.34).
4 Jacques Rancière La Chair des mots, Paris, Galilée, 1999, p.203.
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5 Voir l’introduction au dossier ‘Bergson et la science’, P.-A. Miquel et F. Worms (dir.), in Annales
Bergsoniennes, n.3, Paris, Presses universitaires de France, coll. Épiméthée, 2006.
6 Entretien de 1938 avec Bergson, cité par Lydie Adolphe, La Dialectique des images, Paris, Presses
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Elie During; Paul-Antoine Miquel
n’est pas une inspiration venue d’en haut; c’est une démarche qui consiste à
sauter au centre, après avoir visé de tous les points7’.
Engagement ontologique et distance critique: le rapport aux
sciences
Si la pensée de Bergson ne s’est jamais transformée en néo-
bergsonisme, une inspiration bergsonienne traverse pourtant toute la philosophie
française contemporaine, de Canguilhem à Deleuze en passant par Simondon,
Ruyer, Merleau-Ponty et Foucault, pour ne citer qu’eux. Elle se marque à
l’importance donnée aux lignes de faits, ainsi qu’aux sciences positives qui
permettent d’en appréhender le détail.
Il faut à cet égard rappeler deux points hélas constamment négligés
dans la réception du bergsonisme.
1° Contrairement aux idées reçues, la connaissance scientifique, pour
Bergson, n’est pas nécessairement artificielle et symbolique. Elle ne serait pas si
efficace si elle ne portait déjà, par elle-même, un engagement ontologique: dans son
ordre, ‘la science touche à l’absolu’. Même les mathématiques, à certains
égards, ‘ne sont point du tout un jeu, mais une véritable prise de contact avec
l’absolu8’. ‘Je voudrais savoir s’il existe, parmi les conceptions modernes de la
science, une théorie qui mette plus haut la science positive 9’.
2° L’intuition n’est pas l’instrument de précision qu’on a parfois
décrit, cette espèce de rayon laser par lequel la pensée se rendrait capable
d’éprouver, de plain-pied, la réalité mouvante du devenir. L’intuition donne
l’impulsion, mais elle est par elle-même vague. Elle ne trouve à se préciser
qu’en se localisant, en se resserrant10. Elle a besoin, on vient de le rappeler, de
suivre des lignes de faits, de passer à travers des trames symboliques, de se
projeter dans des formats conceptuels11.
d’une telle stratégie est fourni par Matière et Mémoire, avec le choix de se concentrer sur le phénomène
particulier de la mémoire, et plus spécialement sur le cas exemplaire de l’aphasie, qui permet de cerner
la question du dualisme de l’âme et du corps ‘au point où l’activité de la matière frôle celle de l’esprit’.
11 Camille Riquier insiste bien sur ce point dans Archéologie de Bergson, Paris, Presses universitaires de
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Et mieux encore:
L’intuition dont je parle ne peut le plus souvent entrer en jeu qu’après qu’on a
étudié, approfondi, critiqué, souvent même accru tout ce que la science positive a
réuni de faits sur un certain point14.
12 Cf. L’Évolution créatrice, Paris, PUF, 2007, p.239: ‘la dialectique est nécessaire pour mettre l’intuition à
l'épreuve, nécessaire aussi pour que l’intuition se réfracte en concepts et se propage à d’autres
hommes’.
13 Henri Bergson, La Pensée et le mouvant, Paris, Presses universitaires de France, 2007, p.67.
14 Note du 16 mai 1912 à propos du livre de Joseph Deseymard, La Pensée d’Henri Bergson, paru en
novembre 1912 (Fonds Doucet, BGN 2966). Cité par C. Riquier, ‘Voir et cependant ne pas croire”
Intuition et méthode chez Bergson’, Transparaître N° 1, ‘l’intuition’, décembre 2007, p.192.
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mixtes’: c’est le moment analytique, essentiel chez Bergson. Elle fait la part du
grain scientifique et de l’ivraie scientiste. Elle redresse au besoin de fausses
analogies ou des généralisations hâtives pour mettre à nu l’inconsistance d’une
certaine métaphysique des savants, le plus souvent inconsciente. Peut-être
même peut-elle prétendre réformer certains procédés, certaines habitudes de la
science au nom même des faits qu’elle découvre et des questions qu’elle
suscite. L’engagement ontologique des sciences a pour prix un certain
interventionnisme philosophique: un bergsonisme qui ne contribuerait en rien
à l’amélioration de la science ne vaudrait pas une heure de peine 15. Mais en
aucun cas l’intuition n’a pour tâche de fournir à la science des ‘fondements’
métaphysiques dont celle-ci se passe fort bien. Et elle n’a pas davantage
vocation à tirer de la science des vues cosmologiques ou une conception du
monde, selon un mouvement qui reviendrait à prolonger le discours
scientifique par un effort de synthèse mené dans la même direction que lui,
mais à un niveau de généralité encore plus grand. Ce serait condamner le
philosophe à toujours retarder sur les sciences, dont il ne peut saisir qu’un état
momentané.
Bergson a donc tenté un nouage inédit entre métaphysique et science.
Il l’a fait du point de vue de questions philosophiques qui ont leur autonomie,
et c’est ce qu’il y a de plus difficile à faire entendre aux savants, généralement
aussi prompts à se forger leur ‘philosophie’ qu’à la répudier comme inutile.
Mais ces questions, la science contribue dans tous les cas à les préciser en
réclamant des différenciations fines.
Je vois dans la métaphysique à venir, une science empirique à sa manière,
progressive, astreinte comme les autres sciences positives, à ne donner que pour
provisoirement définitifs, les derniers résultats où elle aura été conduite par une
étude attentive du réel16.
15 Bergson n’envisage évidemment pas que le philosophe puisse contribuer directement à la formulation
d’une théorie scientifique. Mais il ne cantonne pas pour autant son activité à un simple exercice de
clarification épistémologique. Le philosophe peut proposer dans certains cas un arbitrage entre théories
concurrentes, eu égard à leur plus ou moins grande capacité à rendre compte de l’expérience intégrale:
c’est ainsi que Bergson est ‘interventionniste’ sur le terrain de la biologie, pour reprendre une expression
de Jean Gayon. En suivant les lignes de faits, il arrive aussi que le philosophe en révèle de nouveaux.
On a cité plus haut ce passage étonnant: l’intuition n’entre en jeu qu’une fois ‘qu’on a étudié, approfondi,
critiqué, souvent même accru tout ce que la science positive a réuni de faits sur un certain point’.
16 Henri Bergson, ‘Le parallélisme psycho-physique et la métaphysique positive’, in Écrits philosophiques,
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Où sera-t-on conduit ? Nul ne le sait. Nul ne dira même quelle est la science
dont relèveront les nouveaux problèmes. Ce pourra être une science à laquelle
on est totalement étranger17.
Ni réductionnisme, ni émergentisme
Prenons l’exemple du vivant, ou de l’organisation. On a redécouvert
le sens du vitalisme bergsonien, parfois obscurci par une fixation exclusive sur
l’image de l’élan, ou par le caractère un peu systématique de la manœuvre
dialectique consistant à renvoyer dos-à-dos les partisans du mécanisme et ceux
du finalisme. D’un point de vue critique, le point à retenir est que l’approche
bergsonienne donne des clés pour sortir de l’alternative entre une vision
physicaliste réductionniste de la nature et une vision émergentiste et hiérarchisée
(pour la nature elle-même, comme pour les relations entre nature et culture).
L’émergentisme peut se développer tantôt en termes de niveaux de réalité,
tantôt en termes de niveaux d’explication (des propriétés supérieures
‘survenant’ sur des propriétés plus fondamentales). Mais du point de vue où se
place Bergson, cela ne change rien à l’affaire. Car l’être ne saurait se ramener à
un plan de base : il y a d’emblée une pluralité – sans doute irréductible – de
modes d’existence, et cette pluralité ne se distribue pas en couches
correspondant à des niveaux de complexité croissants, couronnés par la ‘région
conscience’; elle n’est pas stratifiée de manière simple. Comme le dit Ruyer, ‘le
“nouveau” se forme à chaque instant et partout, mais il n’y a pas de couches
superposées […], apportant chacune un “novum” caractéristique18’, (Il va sans
dire que le bergsonisme nous préserve également d’une autre forme de
réductionnisme, ou de régionalisme: celui propre à la philosophie de la
conscience husserlienne, ou encore à l’ontologie phénoménologique du
Dasein.).
En somme, l’approche bergsonienne du problème du vivant part de
l’idée que nous sommes toujours déjà plongés dans des niveaux enchevêtrés de durée, non
pas comme disait Deleuze dans un ‘plan d’immanence’, ou même dans une
pluralité de tels plans, mais plutôt dans des redoublements d’immanence. Nous le
sommes d’abord, comme l’a noté Frédéric Worms, parce qu’il y a deux sens de
la vie19 et que le point de départ de l’Évolution créatrice consiste à opérer ce que
l’on pourrait appeler un tournant cosmologique dans la pensée bergsonienne. Ce
tournant signifie qu’il n’est plus possible de faire l’expérience de l’immanence
Cette thématique résonne encore dans un livre informé par les recherches de Winnicott et de Bowlby sur
les formes concrètes du lien et de l’attachement : La Vie qui unit et qui sépare, Paris, Payot, 2013.
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20Voir la remarquable analyse qu’en donne Pierre Montebello dans L’autre métaphysique: essai sur la
philosophie de la nature, Ravaisson, Tarde, Nietzsche et Bergson, Paris, Desclée de Brouwer, 2003.
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21Gilbert Simondon, L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information, Grenoble, Jérôme
Millon, 2005, p.25.
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22 ‘[L]’être possède une unité transductive, c’est-à-dire qu’il peut se déphaser par rapport à lui-même, se
déborder lui-même de part et d’autre de son centre’ (ibid., p.31).
23 C’est par exemple la perspective adoptée par Barry Dainton dans ses études consacrées à
l’expérience temporelle. Yasushi Hirai en a donné une présentation et une lecture critique des plus
intéressantes à l’occasion du colloque ‘The Anatomy of Matter and Memory’ de décembre 2015.
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travaux récents24. La durée n’est pas l’autre du nombre; elle est un ‘nombre
obscur’, un ‘nombre spécial’, c’est-à-dire non spatial. Cette idée porte toute une
arithmétique qualitative, capable de décrire les phénomènes physiques sans
annuler la dimension temporelle inhérente à leur devenir. La mesure y apparaît
comme une manière de se rapporter au rythme interne du changement.
Parmi les autres ‘gros mots’ du bergsonisme, celui de ‘spatialisation’
n’est pas le moins embarrassant. Qu’est-ce que l’espace? La fonction critique
de cette catégorie est assez claire; il est inutile d’y revenir. Mais qu’en est-il
alors de la pluralité des espaces concrets et abstraits associés aux modes de vie
humains et animaux, aux constructions scientifiques ou artistiques? Y a-t-il de
ce côté des lignes de faits qui puissent intéresser le philosophe? Bergson lui-
même s’est attaqué à une variété particulière d’espace abstrait, l’espace-temps à
quatre dimensions (et à signature pseudo-euclidienne) des physiciens
relativistes. Il n’y a vu, en somme, qu’une extension universelle du procédé de
figuration géométrique du mouvement illustré par l’usage ordinaire des graphes
ou des courbes d’évolution. Aurait-il dit la même chose des espaces de
configuration, ou des espaces de phases couramment utilisées dans la physique
contemporaine? Et si la matière tend à l’espace comme vers une limite idéale,
comment situer, dans ce schème métaphysique de l’extensif, la diversité de fait
des constructions géométriques: espaces non euclidiens, à n dimensions,
complexes, discrets, etc.? Quel statut donner à la théorie des ensembles? N’y a-
t-il là qu’une extension naturelle de la conception bergsonienne – très moderne
en son temps – des objets mathématiques comme systèmes de relations entre
objets élémentaires (points, instants)? Que dire enfin des aspects purement
topologiques que présente l’espace mathématique? La critique bergsonienne de
la mesure, conçue à l’origine sur des exemples aussi élémentaires que ceux de
l’Esthétique transcendantale, a-t-elle même prise sur ces formes plus élaborées
mais effectives de spatialité?
Pour mille raisons, le traitement bergsonien de la relation entre durée
et espace a de quoi nous laisser insatisfaits. Si l’on prend au sérieux l’idée selon
laquelle l’intelligence ne se contente pas de fabriquer et de manipuler, mais
s’inscrit véritablement dans un horizon ontologique, celui de la matière et du
monde physique; si l’univers dure, comme Bergson y insiste souvent, si
l’espace n’est lui-même que le degré le plus relâché de la matière, il est clair que
l’espace réel – risquons ce terme, par symétrie avec le ‘temps réel’ – peut avoir
un contenu beaucoup plus riche que celui présenté dans les Données immédiates.
Rien, sinon l’habitude ancrée par l’usage répété de ‘conventions commodes’,
selon l’expression de Poincaré, ne nous condamne à tourner éternellement
24 Nous renvoyons notamment aux études de David Lapoujade, Hisashi Fujita et Sébastien Miravète.
15
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25Les preuves textuelles ne manquent pas à l’appui de cette thèse. Trois occurrences suffiront ici. Page
82 de Durée et Simultanéité, on lit ceci: ‘Est réel ce qui est mesuré par le physicien réel…’. Et page 207:
‘Le Temps réel est […] celui que le physicien perçoit et mesure…’. Bergson parle plus loin d’un temps
‘mesuré directement, effectivement’. Page 209 enfin: ‘Le Temps réel, marqué par l’horloge réelle…’.
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compte de leur écoulement simultané. Car il ne fait pas de doute que les
jumeaux sont, en un certain sens, ‘contemporains’. Et pour en rendre compte,
il faut bien que les ‘temps propres’ écoulés ici et là soient en quelque manière
commensurables. Telle est la situation théorique, envisagée par Bergson. La
difficulté est que le ‘temps propre’, celui dont les équations du physicien
garantissent l’invariance par changement de référentiel, est un temps auquel
manque justement toute portée globale: c’est un temps local, privé de
perspective; un temps-paramètre à certains égards moins artificiel que le
temps-coordonné attaché aux systèmes de référence, mais qui n’a quand on y
songe rien de spécifiquement temporel, si ce n’est par une espèce de
‘transfusion de réalité’ qui s’opère à chaque fois que la conscience se donne les
moyens de ‘parcourir’ en pensée, en y apportant sa propre durée vécue, les
lignes d’univers tracées dans l’espace-temps quadridimensionnel par les remous
du monde. Nous voici donc avec des mesures locales, a priori disjointes, de
durée matérielle, adossées à la basse continue que constitue la durée vécue des
observateurs, durée caractérisée par un degré de tension générique, propre à
l’espèce humaine. La tentative de retrouver sur une telle base l’unité
proprement cosmologique de l’univers matériel est vouée à tourner court. C’est
qu’elle accorde d’emblée trop d’importance à la durée psychologique, au risque
de devoir très vite capituler devant les objections dirimantes des scientifiques –
Einstein au premier chef, dont on se souvient qu’il refusait tout bonnement
d’admettre l’existence d’un temps du philosophe, un troisième temps qui ne
serait ni le temps du physicien, ni le temps du psychologue… Mais surtout, il
manque à cette base un concept clair de la perspective, qui rende compte de la
possibilité d’étendre effectivement le temps sur l’espace à travers l’opération de
la mesure. Il manque en somme une pensée de l’espace qui soit à la hauteur du
problème.
Bergson aura au moins eu le mérite de mettre le doigt sur la difficulté
principale, qui est de trouver un mode d’articulation cosmologique satisfaisant
entre situation et perspective, déterminations locales et déterminations globales du
temps. Sa confrontation avec la relativité einsteinienne lui aura permis de
formuler une question capitale pour l’intelligence philosophique du temps
physique: celle de la simultanéité ou de la coexistence des flux, coexistence
irréductiblement temporelle et spatiale, que n’élimine nullement la mise en
évidence du fait que la simultanéité instantanée (le ‘maintenant’ ponctuel) est
relative au choix d’un référentiel (c’est-à-dire d’un temps-coordonnée étalé sur
l’espace en totalité).
Il est vrai que la distinction traditionnelle entre durée et espace,
multiplicité qualitative et multiplicité numérique, n’est pas ici d’un grand
secours: au mieux, elle permet de nommer la difficulté. La question de la
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26 À cet égard, Bachelard n’a évidemment pas tort de pointer l’obsession géométrique de Bergson, de lui
reprocher son indifférence aux problématiques liées aux usages scientifiques des probabilités, ou plus
généralement de l’algèbre. Cela ne l’empêche pas de célébrer en termes très bergsoniens (‘élan
spirituel’, ‘élan vital’) les synthèses créatrices accomplies par la nouvelle mécanique (Le Nouvel esprit
scientifique, Paris, Presses universitaires de France, 1934, p.183).
27 Francis Bailly et Giuseppe Longo, Mathématiques et sciences de la nature: la Singularité physique du
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28 ‘Aucune doctrine philosophique ne conteste que les mêmes images puissent entrer à la fois dans deux
systèmes distincts, l’un qui appartient à la science, et où chaque image, n’étant rapportée qu’à elle-
même, garde une valeur absolue, l’autre qui est le monde de la conscience, et où toutes les images se
règlent sur une image centrale, notre corps, dont elles suivent les variations.’ (Matière et Mémoire,
op.cit., p.21).
29 Nous reprenons cette expression, ainsi que les deux exemples, à Jean-Marc Lévy-Leblond.
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Bibliographie
BACHELARD, Gaston. Le Nouvel esprit scientifique. Paris: Presses universitaires
de France, 1934.
BAILLY, Francis; LONGO, Giuseppe. Mathématiques et sciences de la nature: la
Singularité physique du vivant. Paris: Hermann, 2006.
BERGSON, Henri. Matière et Mémoire [1896]. Paris: Presses universitaires de
France, 2007.
______. L’Évolution créatrice [1907]. Paris: PUF, 2007.
______. Durée et Simultanéité [1922]. Paris: PUF, 2009.
______. La Pensée et le mouvant [1934]. Paris: Presses universitaires de France,
2007.
______. Écrits philosophiques. Paris: Presses universitaires de France, 2011.
BIANCO, Giuseppe. Après Bergson: portrait de groupe avec philosophe. Paris: Presses
universitaires de France, 2015 (coll. Philosophie française contemporaine).
31 Un monde qui dure? La belle affaire! La question est de savoir quelles raisons nous avons d’y tenir.
Avis aux philosophes que séduiraient les passes d’armes entre ‘présentistes’ et ‘éternalistes’ (…).
32 Henri Bergson, L’Énergie spirituelle, Paris, Presses universitaires de France, 2009, p.4.
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A ANÁLISE BERGSONIANA DO SOCIAL ENTRE
NATUREZA E CULTURA: PSICOLOGIA, BIOLOGIA E
FILOSOFIA MORAL À LUZ DA DURAÇÃO
Resumo: Este texto tem como objetivo descrever aspectos da filosofia moral de Bergson em sua relação
direta com a renovação de metafísica estabelecida pelo filósofo. Mais explicitamente, buscamos elucidar
como a biologia compreensiva de A Evolução Criadora funda a análise da moralidade na obra As Duas
Fontes da Moral e da Religião, ao delinearmos as variáveis teóricas que se mobilizam na elaboração da
noção de todo da obrigação (as quais envolvem o hábito e o instinto, noções que pertencem ao campo
da psicologia e da biologia respectivamente). Nossa hipótese mais geral defende que a incorporação de
avanços das ciências sociais no início do século XX é a etapa prevista e definitiva de uma filosofia que
se relacionou intimamente com os avanços das ciências naturais (e de seu rico material empírico),
especificamente as biológicas, configurando também um programa de diálogo com ciências
eminentemente humanas.
Palavras-chave: Bergson; Consciência; Vida; Moral; Memória; Hábito.
Abstract: This text aims to describe aspects of Bergson's moral philosophy in its direct relationship with
the new metaphysics established by the philosopher. More explicitly, we seek to elucidate how the
understanding biology of Bergson’ Creative Evolution bases the analysis of morality in the work The Two
Sources of Morals and Religion, We defend the hypothesis that the incorporation of advances in the
social sciences at the beginning of the twentieth century is the definitive stage of a philosophy that has
been closely related to the advances of the natural sciences (and its rich empirical material).
Keywords: Bergson; Consciousness; Life; Moral; Memory; Habit.
1A crítica de fundo à filosofia sistemática reside então na denúncia de que o espírito não pode, sob risco
de perdermos sua essência própria, submeter-se às categorias da física, tal como a metafísica de base
puramente intelectual busca fazer ao deixar-se levar por seu funcionamento natural. Esse
prolongamento sem crítica da inteligência produzirá apenas uma “física do espírito, decalcada da física
do corpo; em conjunto, essas duas físicas constituirão um sistema completo da realidade, o que se
denomina por vezes uma metafísica” (BERGSON, 2009, p.40).
2 Utilizamos as obras de Bergson em francês, no caso de La Pensée et le Mouvant e de Les deux
sources de la morale et de la religion, sempre as edições da PUF organizadas por Frédéric Worms. As
citações dessas obras são traduzidas por nós. No caso de Matéria e Memória e A Evolução Criadora,
citamos diretamente as boas traduções da editora Martins Fontes. Ver referências bibliográficas ao final
do texto,
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3 A teoria bergsoniana do conhecimento articula-se em sua segunda obra, Matéria e Memória, através
da análise de processos psicológicos que apontam no ato de reconhecimento atento o fenômeno
iluminador para a solução do dualismo clássico. A psicologia da memória elaborada para explicar esse
processo possibilita, ao seguir tal viés, a compreensão de que o conteúdo eminentemente espiritual no
homem, o seu passado, sua história ou a totalidade de suas lembranças, depende do corpo e institui-se
como dimensão da natureza.
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Débora Morato Pinto
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Débora Morato Pinto
5 Cabe sublinhar aqui que esse percurso dialoga diretamente com as pesquisas científicas sobre as
afasias, em plena ebulição ao final do século XIX (trata-se do mesmo material empírico que está nas
origens da psicanálise) e exibe pela primeira vez em contorno muito precisos a articulação ou união
entre filosofia e ciência que é a chave da proposta de uma metafísica positiva tal como quer Bergson.
33
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
*****
A filosofia moral de Bergson identifica-se em seus primeiros passos a um
prolongamento da biologia compreensiva de A Evolução Criadora, já que Duas
Fontes é uma obra que toma como objeto de análise os processos essenciais à
constituição da humanidade enquanto espécie, dado o caráter especial do indivíduo
que a constitui. A afirmação capital no início do livro não deixa nenhuma
dúvida sobre esse ponto de partida: ‘Atribuamos então ao termo biológico o
6A evolução da vida pensada à luz desse novo princípio, algo como a “Consciência em geral” condiciona
a sua compreensão como movimento incessante no sentido da criação, e nos oferece, ao fim e ao cabo,
os pressupostos para o mergulho nas consequências éticas de tal compreensão. A dualidade essencial
da vida, que avança inevitavelmente marcada pela oscilação entre conservação e mudança –
justamente os atributos que o conceito-chave da filosofia bergsoniana, a duração, pretende conciliar –
reaparecerá então nos fenômenos da vida coletiva, isto é, sociais, morais e religiosos.
34
Débora Morato Pinto
sentido bem compreensivo que ele deveria ter, que tomará talvez um dia, e
digamos para concluir que toda moral, pressão ou aspiração, é de essência biológica’
(BERGSON, 2008, p.60, grifos nossos). Para tanto, busca compreender como
se articula uma relação entre todo e partes envolvendo indivíduos livres e
inteligentes que se associam de modo inelutável e inevitável para viver coletivamente –
segundo regras, costumes e representações fabuladas que funcionam como
elos e fornecem a coesão necessária às sociedades. A vida social como
organização desse coletivo sem o qual a espécie não vive, a religião como meio
de afirmação da ligação entre os indivíduos que compõem os grupos, eis os
fenômenos processuais que pertencem à essência do humano. Ao assim
explicitar esse campo de fenômenos, isto é, como conjunto de determinações
primordialmente necessárias à espécie, Bergson aponta qual é para ele o
fundamento da sociabilidade, da moralidade e da religiosidade: esse fundamento é
a vida. É a vida o horizonte último de compreensão e o campo originário
(BOUANICHE, 2002, p.144.) das forças que dirigirão os fenômenos sociais,
morais e religiosos. Essa origem única e una deriva, entretanto, em duas fontes
distintas para os fatos a serem interpretados, e deparamos então com uma
dualidade cuja unidade na vida precisa ser compreendida. Trata-se assim de encontrar
os desdobramentos da filosofia da vida desenvolvida na obra anterior, bem
como descobrir o ponto de tensão em que o social e o religioso se diferenciarão
em natureza do biológico7. Sem entrar nos meandros deste ponto de tensão,
nosso foco de análise se concentra aqui nas considerações que fomentam a
continuidade entre a recolocação do problema da moral e a teoria da vida do
livro anterior.
Num relance de olhos sobre as conclusões ali obtidas, exibe-se algo
de essencial em meio ao conjunto de suas afirmações: a Vida, compreendida
‘como uma vida de luta, e como uma exigência de invenção, como uma evolução
criadora’ (BERGSON, 2009, p.27, grifos nossos) identifica-se à própria
realidade pensada à imagem de uma Consciência, tendência a criar que se
detém provisoriamente diante da imobilidade que de si mesma ela se coloca
como obstáculo, a matéria8. Consciência e materialidade, duas formas de
existência ‘radicalmente distintas’ (BERGSON, 2009, p.18), compõem um
amálgama em que a segunda, obstáculo criado pela simples inversão do ato
essencial à primeira, é também o instrumento pelo qual o esforço criador é
7 Essa última questão não será objeto de nossas considerações aqui, pois ela só se compreende por
uma leitura exaustiva de Duas Fontes que dê conta, inclusive, de todas as referências e reflexões sobre
as ciências humanas e sobre o misticismo ali elaboradas,
8 Trata-se do centro do livro A Evolução Criadora, passagem da análise biológica à intuição filosófica,
que redunda na metafísica em que vida e matéria se apresentam como as forças em curso no real. A
Vida, nessa medida, é a empresa do espírito, descrita como corrente de consciência.
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Débora Morato Pinto
9 A moral fechada vem assim recobrir a inversão da tensão ou do movimento próprios à duração, isto é,
a instauração ontológica da tendência à distensão pela gênese da matéria, inversão e gênese que se
acentuam através do conhecimento intelectual que se modela pela "ex-tensão" de comportamento
inercial e a conceitua como imobilidade. Sobre isso ver A Evolução Criadora, capítulo III, particularmente
o movimento de texto em que Bergson efetua a gênese concomitante da materialidade e da inteligência.
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10 Por que falamos numa dualidade que é “dupla”? Precisamente porque ela envolve duas dimensões da
vida humana complementares, moral e religião: entre uma coletividade organizada segundo hábitos e
obrigações e uma totalidade inspirada pelo amor à humanidade, reside a distância entre o aberto e o
fechado; entre uma religião referida a um grupo que nela se reconhece e cujo modelo mais fundamental
é o totemismo, e um religião fundada individualmente pelo retorno à duração, de base mística, está a
diferença entre o estático e dinâmico. As duas oposições se inter-relacionam e não têm referência direta
a um tipo de sociedade localizado no tempo e no espaço em oposição a outro, nem a uma forma de
religião definida historicamente.
11 Citamos o texto aqui tomado como fonte preciosa de indicações, na medida em que defende e
esclarece o uso específico dos fatos positivos sobre os quais repousa o trabalho das ciências sociais,
permitindo comparar a apropriação de tais fatos com as relações estabelecidas por Bergson com a
psicologia e a biologia nos livros anteriores. Se há diferenças bem relevantes entre os livros, referidas às
ciências que neles são discutidas, Keck tem o mérito de mostrar que também em Duas Fontes a análise
filosófica não se faz sem o confronto da intuição com “uma ciência que fornece os fatos positivos nos
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quais ela pode se provar e com um problema que apresente tais fatos num tal arranjo que eles
demandam um tratamento filosófico”.
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12 Este livro, além de retomar várias conclusões da obra inteira de Bergson, em razão de seu próprio
tema apresenta uma riqueza de referências a autores das ciências sociais, à filosofia moral kantiana e à
história das religiões, configurando assim material para diversos tipos de pesquisa e mesmo, em se
tratando de filosofia, para variados escopos de problemas filosóficos.
13 Trata-se de parte substancial do segundo capítulo, A Religião Estática, e sua surpreendente retomada
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14 O texto de Arnaud François, bastante elucidativo, remete a teoria bergsoniana ao diálogo com outros
autores, particularmente Nietzsche. Ver FRANÇOIS, 2008, p.121 a 136.
15 Lévi-Strauss dedicou o capítulo final de O Totemismo Hoje a Bergson, valorizando sua capacidade
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16 Assim, a unidade sob a dualidade atravessa o trajeto do livro e ganha contornos próprios, que serão o
alvo dos comentários mais relevantes a esse trajeto, a maior parte deles convergentes com a
observação precisa de Worms: “a tese principal de Bergson nesse livro é mesmo a seguinte: o que
funda a moral e a religião, sob sua forma tanto fechada quanto aberta, não é nem a razão, nem a
sociedade, nem qualquer outra coisa de absolutamente transcendente, mais é a vida” (WORMS, 2004,
p.269). Cabe lembrar o aporte crítico dessa tese de fundo: nem a sociologia de Durkheim, para quem a
moral se funda em absoluto na sociedade (para além da qual nada há a procurar), nem a filosofia prática
de Kant, calcada na razão como fundamento, souberam dar conta dos fenômenos em questão: ambos
negligenciaram o que acaba por condicionar inclusive os argumentos, motivos e razões, numa palavra, o
trabalho da inteligência, na justificativa da obrigação e o dever cujo valor, fundamento e significação
residem no vital.
17 No caso de Durkheim, o diálogo estabelecido contrapõe a pressão da obrigação como interna à
sociedade humana, que se deixa levar pela naturalidade de sua vida social e da pressão que dela
emana, e a “transcendência que distingue o social durkheiminano” (TEIXEIRA, 2014, p.361) definido por
uma coação exterior. A interioridade da pressão defendida por Bergson depende, eis o nosso ponto
aqui, da raiz corporal e vital dos hábitos coletivos.
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e lhe devolve sob a forma de movimento, no qual ele imprimiu sua liberdade’
(BERGSON, 1999, p.291)18.
É nesse contexto que encontramos a raiz da noção de hábito,
primeiramente no hábito corporal, descrito e fundado como uma memória.
Ocorre que, mais do que uma organização de movimentos que se adquire por
repetição e imitação, esforço de aprendizagem guiado pela imagem difusa do
movimento observado no outro, o hábito é também o que define a base de um
organismo vivo, em seus processos de ação no mundo em que objetos são
incorporados e reações apropriadas são montadas como mecanismos motores.
Para Bergson, essa capacidade reconhecida como memória motora é então o
fundamento da adaptação, e tudo o mais que se segue na práxis humana, a
formação de ideias, o uso da linguagem e as produções culturais dependem em
alguma medida da organização de mecanismos nucleados pelo sistema
nervoso. Assim, uma vez que a sociabilidade é um dos pilares da conservação
da humanidade como espécie, e o seu corpus contém uma série de hábitos aos
quais assentimos quase que automaticamente, a coesão social está fundada nos
mesmos processos que respondem de modo mais amplo pela organização do
corpo situado no mundo. A aprendizagem de um exercício físico ou de um
passo de dança exige a intervenção de uma inteligência corporal, na medida em
que o corpo compreende um movimento quando é capaz de reproduzi-lo
ativamente. Ora, essa capacidade reprodutiva se efetiva quando os
movimentos articulados num mecanismo se unem de maneira que o todo
formado não é mais uma justaposição de etapas ou partes, mas sim uma
totalidade virtual imanente a suas partes que chamam umas às outras, no
momento de sua atualização, como se dá com as notas de uma melodia. Em
uma palavra, o hábito, uma das resultantes dessa aprendizagem, situa-se no
meio do caminho entre o automatismo e a organicidade da duração. Ele resulta
da memória corporal que nos propicia o reconhecimento praticamente dado
no corpo, quase instantâneo, advindo da ‘consciência de um acompanhamento
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KECK, F. “Bergson et l’anthropologie. Le problème de l’humanité dans le
Deux Sources de la Morale et de la Religion”. In: WORMS, F (Ed.) Annales
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TEIXEIRA, R. H. “A obrigação do ponto de vista de Bergson. Alguns
aspectos de As Duas Fontes da Moral e da Religião”. In: Princípios, v.21, n.35,
Janeiro/Junho de 2014, p.351-387).
WORMS, F. Bergson ou les deux sens de la vie. Paris: PUF, 2004.
______. “Le clos et le ouvert dans ‘Les deux sources de la morale et de la
religion’: une distinction qui change tout”. In: WATERLOT, G. Bergson et la
religion. Nouvelles perspectives sur « Les deux sources de la morale et de la religion ». Paris:
PUF, 2008.
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BERGSON’S REFORMATION OF PHILOSOPHY
Keith Ansell-Pearson
University of Warwick
Abstract: In this essay I take my cue from Pierre Hadot who argued that for him as a young student,
‘Bergsonism was not an abstract, conceptual philosophy, but rather took the form of a new way of seeing
the world’. Philosophy for Bergson has two main aims: (i) to extend human perception; (ii) to enhance
the human power to act and live. Both are at work in his texts and explicitly stated as the ambit of
philosophy in Creative Evolution. I examine some core aspects of Bergson’s reformation of philosophy,
in which he is inspired by the ambition of taking philosophy out of the school, including the disputes
between the different schools of philosophy, and bringing it into more intimate contact with life. The new
knowledge we acquire will do two things: it will enrich philosophical speculation – we see for the sake of
seeing and the enrichment an enlarged perception offers us - and it will nourish and illuminate everyday
life, including enhancing our power to act and live.
Keywords: Philosophy; The Art of Life; Intuition; Duration; Science; Metaphysics; Intelligence;
Sympathy.
Resumo: Neste artigo sigo uma sugestão de Pierre Hadot pela qual ele, desde que era um jovem
estudante, entendia que “o bergsonismo não era uma filosofia abstrata e conceptual, mas uma nova
maneira de ver a si e ao mundo”. A Filosofia para Bergson possui assim dois objetivos principais: (i)
ampliar a percepção humana; (ii) aprimorar a capacidade humana de agir e de viver. Examino alguns
aspectos centrais da reforma bergsoniana da Filosofia, cuja ambição é levar a Filosofia além da
academia, inclusive das disputas entre diferentes escolas filosóficas. O novo conhecimento que assim
obtivermos nos possibilitará duas coisas: aprimorará a especulação filosófica – o que contribui para uma
ampliação de nossa percepção -, estimulará e iluminará a vida cotidiana, inclusive aprimorando a nossa
capacidade de agir e de viver.
Palavras-chave: Filosofia; Arte de Viver; Intuição; Duração; Ciência; Metafísica; Inteligência; Simpatia.
In this essay I take my cue from Pierre Hadot (1922-2010) who has
argued that for him as a young student of philosophy at the Sorbonne,
‘Bergsonism was not an abstract, conceptual philosophy, but rather took the
form of a new way of seeing the world’ (Hadot 1995: 278). Philosophy for
Bergson has two main aims: (i) to extend human perception; (ii) to enhance the
human power to act and live. Both are at work in his texts and explicitly stated
as the ambit of philosophy in Creative Evolution. In his corpus Bergson is deeply
preoccupied with the reformation of philosophy in particular and the
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Keith Ansell Pearson
nucleus we call the intellect has been fashioned. Here we shall find, he thinks
and hopes, certain powers - powers of insight, vision, and perception – the
nature of which we have only an indistinct feeling when we remain shut up in
ourselves and exist as closed beings. The task of philosophy is to make these
powers clear and distinct, Bergson says in a clear reference to Descartes.
Bergson conceives philosophy as the discipline that ‘raises us above
the human condition’ (la philosophie nous aura élevés au-dessus de la condition
humaine’) (O 1292; CM 50) and makes the effort to ‘surpass’ (dépasser) it (O
1425; CM 193). In Creative Evolution Bergson conceives philosophy as ‘an effort
to dissolve again into the whole’. Moreover: ‘Intelligence reabsorbed into its
principle, may thus live back again in its genesis’ (CE 123). Such a method of
thinking has to work against the most inveterate habits of the mind and
consists in an interchange of insights that correct and add to each other. For
Bergson, such an enterprise ends by expanding the humanity within us and
even allowing humanity to surpass itself by reinserting itself in the whole (CE
124). This is accomplished through philosophy for it is philosophy that
provides us with the means (methods) for reversing the normal directions of
the mind (instrumental, utilitarian), so upsetting its habits. This reveals itself to
be something of an extraordinary endeavour since it means bringing the
human intellect into rapport with other kinds of consciousness.
Bergson claims that the theory of knowledge and theory of life are to
be regarded as inseparable. If we do not place our thinking about the nature,
character, and limits of knowledge within the context of the evolution of life
then we risk uncritically accepting the concepts that have been placed at our
disposal. It means we think within pre-existing frames. We need, then, to ask
two questions: first, how has the human intellect evolved? (since it does not
simply think for the sake of it but has evolved as an organ of action and
utility), and second, how can we enlarge and go beyond the frames of
knowledge available to us?
Bergson has a specific conception of the human intellect and of
matter. The intellect has moulded itself on the geometrical tendency of matter
and so as to better further its instrumental manipulations of matter. His chief
claim is that the intellect has to be viewed within the context of the evolution
of human life and that when we do this we can better grasp its limits and how
to think beyond it. The task, in short, is to attempt to think beyond the
representational and spatial habits of the intellect.
In his writings Bergson advances several conceptions of philosophy,
of what it is and its chief tasks. Sometimes he will stress its capacity to enable
us to see: philosophy exists to extend our perception of the universe. At other
times he will also express anxiety over philosophy’s lapse into contemplation
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and stress its ability to enhance our power to act and to live. On the one hand,
the paradoxical theoretical task of philosophy is, above all, to find some
‘absolute’ in the moving world of phenomena. On the other hand, it is more
dynamic than this and, through this restoration of the absolute we will gain in
a feeling of greater joy and power. Bergson writes:
Greater joy because the reality invented before our eyes will give each one of us,
unceasingly, certain of the satisfactions which art at rare intervals procures for
the privileged; it will reveal to us, beyond the fixity and monotony which our
senses, hypnotized by our constant needs, at first perceived in it, ever-recurring
novelty, the moving originality of things. But above all we shall have greater
strength, for we shall feel we are participating, creators of ourselves, in the great
work of creation which is the origin of all things and which goes on before our
eyes (CM 105).
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Keith Ansell Pearson
1 For Bergson the comic does not exist outside what is human and is to be explained in terms of the
mechanical being encrusted on the living. He writes: ‘The comic is side of a person which reveals his
likeness to a thing, that aspect of human events which, through its peculiar inelasticity, conveys the
impression of pure mechanism, automatism, of movement without life’, H. Bergson, Laughter: an essay
on the meaning of the comic, trans. Cloudeseley Brereton and Fred Rothwell (Kobenhavn & Los Angeles:
Green Integer, 1999), p.82.
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4). The task of metaphysics, as he conceives it, is to concern itself with the
actual world in which we live and not with all possible worlds, so philosophy
embraces realities (CM 44). Science for Bergson is attached to a specific task,
one that he does not wish to negate the importance of, namely, the mastery of
matter. Positive science relies on sensible observations as way of securing
materials and it does this by elaborating, through methods and faculties,
abstraction and generalization, in short it establishes the order of intelligence
through judgement and reasoning. Its ‘original domain’ and its ‘preferred
domain’ is the domain of inert matter, or of matter stripped of the vitality of
life: ‘it clings to the physico-chemical in vital phenomena rather than to what is
really vital in the living’ (CM 38). If our intelligence can be construed as the
prolongation of our senses, then we can see the force of science and its aid to
life, at least life in its aspect of calculability and manipulation. Prior to pure
speculation – seeing for the sake of seeing – there is the imperative to live, and
so life demands that matter be made use of, and this takes place through our
organs (conceived as natural tools) and with tools, properly so-called, as
artificial organs. Although science has pushed far the labour of intelligence it
has not changed its essential direction, which is to make us masters of matter.
Bergson argues that even when it speculates science continues to devote itself
to acting, and here it is evident that he has a specific kind of action in mind,
namely, action of a utilitarian and instrumental character. Bergson further
holds that between intellect and matter there is ‘symmetry, concord and
agreement’: ‘On one hand, matter resolves itself more and more, in the eyes of
the scholar, into mathematical relations, and on the other hand, the essential
faculties of our intellect function with an absolute precision only when they are
applied to geometry’ (CM 39).
To break out of the social circle it will become necessary to appeal to
experience. Experience is of two main kinds: if it is an affair of knowing
material objects then we are dealing with exterior perception; if it is question
of encountering the mind we refer to the name of ‘intuition’ and raising
ourselves above our human state (CM 50). What of ‘metaphysics’? Here
Bergson holds that the task is ‘to develop new functions of thought’ (CM 41).
The focus of metaphysics is with ‘mind’ and ‘spirit’, especially with ourselves
and our internal lives. He acknowledges the difficulty: is it not, he asks, much
more difficult to develop knowledge of oneself than it is knowledge of the
external world? He adds:
Outside oneself, the effort to learn is natural; one makes it with increasing
facility; one applies rules. Within, attention must remain tense and progress
becomes more and more painful; it is as though one were going against the
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xii). It is at this point in his argument that Bergson appeals to the endeavour of
thinking ‘beyond the human condition’. As he notes, ‘the line of evolution
that ends in man is not the only one (ibid.). He now evinces his key position
on the question of extending human perception, and it is worth citing him at
some length:
On other paths, divergent from it, other forms of consciousness have been
developed, which have not been to free themselves from external constraints or
to regain control over themselves, as the human intellect has done, but which
none the less, also express something that is immanent and essential in the
evolutionary movement. Suppose these other forms of consciousness brought
together and amalgamated with intellect: would not the result be a
consciousness as wide as life? And such a consciousness, turning around
suddenly against the push of life which it feels behind, would have a vision of
life complete…(ibid. xii)
61
Keith Ansell Pearson
References
BERGSON, Henry. Bergson Key Writings [BKW]. Ed. Keith Ansell-Pearson and
John Mullarkey. London & New York: Continuum Press, 2002.
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Totowa/New Jersey: Littlefield/Adams & Co., 1965.
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______. Oeuvres [O]. Paris: PUF 1959.
HADOT, P. Philosophy as a Way of Life. Translated by Michael Chase. Oxford:
Blackwell, 1995.
62
Bergson, Descartes e a Vida Interior
Evaldo Sampaio
Universidade de Brasília
Abstract: In spite of its technical vocabulary and its sinuous arguments, the question of subjectivity
indicates a peculiar manner by which the Modern Philosophy discuss about “who we are”. It is intended
to approach the intuitive aspect of that problem. For such, I propose a counterpoint between the doctrines
of Descartes and Bergson. What established an acquaintance among these philosophers regarding the
intuition of our inner life is that both of them share the conception of Philosophy as a way of life in which
the theoretical discourse is an important part, but not more than a part. Because of that, the arguments
and the exposition level of these two philosophies must be interpreted according to the existential
conjuncture by which they were taught. For this discussion of the existential structure which subsists to
the theoretical question of the subjectivity, my goal is to indicate how this conception could, in the realm
of Contemporary Metaphysics, revitalize the question of the meaning of life.
Keywords: Metaphysics; Inner Life; Philosophy as a Way of Life; R. Descartes; H. Bergson.
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6 Na sessão do dia 20/03/2014 do curso intitulado “Inventio Subiecti: L’invention du Sujet Moderne”,
referente ao ano letivo 2013-2014, no Collége de France, Alain de Libera ratifica que a palavra
“subcjetivité” (sic) teria sido empregue em francês, pela primeira vez, apenas em 1801, num livro de
Charles François Dominique de Villers, La Philosophie de Kant, ou Principes Fundamentaux de La
Philo-sophie Transcendetaux, p.242.
7 Adoto a concepção de Filosofia como uma “maneira de viver” proposta por Pierre Hadot,
especialmente nas formulações presentes em Exercises Spirituels et Philosophie Antique, Qu’est-ce que
la Philosophie Antique?, La Philosophie como Manière de Vivre. Para maiores detalhamentos, veja a
próxima seção, infra.
65
Evaldo Sampaio
8AT VII, p.28; AT IX, p.21. Todas as referências às obras de Descartes serão indicadas pela edição
Adam & Tannery (AT), com respectivos volume e página.
66
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
9 AT VII, p.4.
10 AT VII, p.4-5.
11 Para um estudo dos exercícios espirituais e do gênero meditativo em Marco Aurélio, veja Hadot,
67
Evaldo Sampaio
12 Para um estudo da constituição e da mudança operada durante a Idade Média quanto à concepção
clássica de “Filosofia” e de “filósofo”, veja Hadot, 2014a, caps. 2, 10 e 11.
13 Para uma apresentação paradigmática do modelo exegético histórico-estrutural, veja Jaeger, 1997.
14 Para uma apresentação paradigmática do modelo exegético estrutural, veja Goldschmidt, 1963,
p.139-147.
68
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
Bona, Phoenix rediviva, annua spiritus renovatio per anachoresim et exercitia spiritualia...: opus
posthumum nunc primum in lucem prodiens, cui accedunt opuscula (MELLIER, 1847); Martin Gerbert,
Solitudo sacra seu Exercitia spiritualia octo, vel Decem dierum ex doctrina, et exemplis SS. Scripturae,
et SS. Patrum in usum pastorum ecclesiae (apud NICOLAUM DOLL, 1787); Johannes Justus
Lansperger, Exercitia spiritualia (FOSSANUS, 1574); Luca Pinelli, Exercitia spiritualia quadraginta, De
sacrosancto eucharistiae sacramento: una cum aliis eiusdem authoris meditatum opusculis, haetenus
non editis, quorum seriem sequens pagina demonstrat, trans. Antonio Dulcken (apud IOANNEM
CRITHIUM, 1608). Estas obras estão disponíveis em:
<http://www.prdl.org/search.php?q=exercitia+spiritualia>.
19 LOYOLA, 2000, p.9-10.
69
Evaldo Sampaio
70
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26 Para uma discussão sobre a noção de “método” como modo de investigação e como modo de
exposição nos primórdios da Filosofia Moderna, ver STEENBAKKERS, 1994, cap. 5.
27 AT IX B, p. 2.
28 AT VI, p. 24.
29 AT VI, p. 18-19.
71
Evaldo Sampaio
como nas cartas a Dinet e a Cherselier), o gênero meditativo (nas seis partes
que constituem o núcleo do texto), as “objeções e respostas”, pela qual o autor
integra ao manuscrito as críticas que lhe foram endereçadas e suas respectivas
réplicas. Assim, o conteúdo da carta aos teólogos da Sorbonne apenas pode ser
adequadamente compreendido quando se tem em mente que ali se trata de um
pedido protocolar de proteção do autor numa época em que ideias divergentes
do ideário católico poderiam receber punições drásticas pela Inquisição30.
Como os membros daquele importante centro acadêmico eram parte da
mesma instituição religiosa da qual o autor desejava proteger-se, trata-se de um
pedido àqueles que poderiam vir a condená-lo. Nesse cenário de cautela é que
se devem interpretar algumas teses e argumentos cartesianos. Por exemplo,
quando ele diz novamente na carta aos teólogos que seu estudo se dedica
principalmente a provar a “existência de Deus” e a “imortalidade da alma”,
mas, em sua correspondência particular com Marin Mersenne, confessa que o
propósito geral do livro não é outro senão a formulação de uma nova Filosofia
natural31. Ou quando ele afirma que os argumentos que apresentará são mais
evidentes que os da mais destacada e confiável das ciências, a Geometria, para,
em seguida, reconhecer que aqueles podem conter eventuais erros32. Se os seus
argumentos são mais evidentes do que a mais indiscutível das ciências, como
estes poderiam conter eventuais equívocos? Trata-se ali, por uma ignorância
douta, de se resguardar juntos aos censores com o compromisso de abdicar de
quaisquer ideias que eles não estejam de acordo33.
Mais que uma estratégia expositiva para escapar aos inquisidores, a
progressão que vai da Filosofia Primeira para a Filosofia natural nas seis
meditações parece indicar a ordem das matérias ou dos raciocínios que
Descartes julga favorecer a instrução espiritual34. Primeiramente, as dúvidas
quanto aos sentidos, depois a descoberta de uma verdade indubitável, a qual,
por ser intelectual, faz ver que as coisas espirituais são mais bem conhecidas
que as corporais, e disso se pode enfim acender a Deus etc. É justamente essa
progressão espiritual, que se inicia pela dúvida quanto ao que nos parece ser
mais evidente, que justifica o recurso cartesiano ao “método sintético” de
exposição, pelo qual o raciocínio segue das consequências para as causas35. Já
as sete séries de objeções e respostas, frutos de um debate com alguns teólogos
30 Quanto à delicada relação de Descartes com os Escolásticos, veja em: ARIEW, 2009.
31 AT X. Para um estudo abrangente da filosofia natural cartesiana, veja em: GAUKROGER, 2002.
32 AT VII, p.4.
33 AT VII, p.5.
34 HATFIELD, 1986, p. 48.
35 AT VII, p. 155-157; HATFIELD, 2010, p.39-41.
72
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
36 AT VII, p.10. Para um estudo das “objeções e respostas”, veja o excelente compêndio editado por
Ariew & Grene, 1995.
37 AT VI, p. 19. Do exposto, vê-se o descuido de Chaim Perelman e Lucie Olbrechts–Tyteca (2005) ao
defenderem que, na primeira parte do Discurso do Método, ao cogitar como se fosse falso tudo aquilo
que seja apenas verossímil, Descartes funda uma concepção de razão e de raciocínio que decreta
como “racionais senão as demonstrações que, a partir de ideias claras e distintas, estendiam, mercê de
provas apodíticas, a evidência dos axiomas a todos os teoremas”. Mesmo que tal interpretação fosse o
caso quanto à Metafísica, o que não julgo ser o caso, seria incorreta, por exemplo, quanto à Física,
como bem mostra Clarke (2009, p.311-344).
38 Quanto à relação de Descartes e os escolásticos, dispomos do já clássico estudo de Étienne Gilson
(1951). Algumas das principais fontes escolásticas que repercutem nas obras de Descartes foram
coligidas e traduzidas para o inglês numa edição preparada por Ariew, Cottingham & Sorell (2004).
39 Quanto ao legado do ceticismo antigo para a filosofia cartesiana, Casey Perin (2011, p. 65) assevera
que “Nos séculos XVI e XVII havia, entre os filósofos e cientistas e teólogos, um enorme interesse pelos
argumentos do ceticismo antigo. [...] em 1562, Henri Estienne publicou uma tradução para o latim do
Hipotoposes Pirrônicas, de Sexto Empírico, uma exposição completa a partir do terceiro século d.C. a
respeito do ceticismo pirrônico [...]. Em uma passagem da Resposta às Segundas Objeções, Descartes
explica que ‘embora eu tenha vistos muitos escritos dos acadêmicos e dos céticos sobre o assunto, e
73
Evaldo Sampaio
meditação (ou, como encena Descartes, de seu “primeiro dia”) são as razões
pelas quais podemos duvidar de todas as coisas. E, de um ponto de vista mais
estrito, as razões que um cético poderia interpor a um escolástico-aristotélico
para duvidar de todas as coisas, sobretudo quanto ao conhecimento das coisas
materiais40.
Recupera-se inicialmente um dado momento da vida do pensador em
que, por alguns motivos, muitas opiniões que ele tomara como verdadeiras
passaram a lhe soar duvidosas41. Não se dizem ali quais seriam esses motivos.
Mais adiante, na sexta meditação, alguns deles são sublinhados. Lá se diz que
os objetos que vemos à distância nos parecem ter um certo formato. Quando
deles nos aproximamos, vemos por vezes que possuem uma forma distinta da
que supúnhamos. Algumas coisas que, de longe, nos pareciam muito pequenas,
quando diante de nós, vemos que são grandes42. Algo similar é o caso quanto
aos demais sentidos. Ao saborear o meu jantar, o gosto do alimento pode
mudar de acordo com a bebida, doce ou amarga, que escolho para acompanhá-
lo. Ao escutar uma voz que me chama, posso julgar que se trata de alguém que
conheço para, em seguida, constatar que vem de uma desconhecida. Ainda
mais perturbadores são aqueles casos excepcionais, porém bem documentados,
de sujeitos que, após terem um de seus membros amputados, afirmam ainda
senti-los e inclusive que estes lhe provocam dores43. Há razões para abrir um
inquérito tanto daquilo que nos aparece pelos sentidos externos quanto dos
juízos acerca de nossas sensações interiores. Assim como não convém confiar
em alguém que já nos ludibriou, é ainda mais prudente, no âmbito das ciências,
suspeitar daquelas percepções que nos enganaram mesmo que somente uma
vez. Como tudo que o pensador admitiu por verdadeiro advém do que
apreende pelos sentidos, a oscilação das percepções explica por que algumas
opiniões que ele assentira desde sempre depois se lhes mostraram falsas. Os
sentidos não apenas justificaram até ali todas as opiniões do pensador quanto
às coisas do dia a dia. Eles também fundamentaram o conhecimento que
recebera pelas ciências44, tais como elas lhe foram ensinadas pela tradição
escolástico-aristotélica. Se os fundamentos das ciências não são plenamente
confiáveis, elas próprias se mostram duvidosas.
tenha hesitado em requentar e servir esse repolho velho, não pude evitar de dedicar uma Meditação
inteira a isso’” [cf. AT VII, p. 130].
40 AT VII, p.12.
41 AT VII, p.17.
42 AT VII, p.76.
43 AT VII, p.76.
44 AT VII, p.18.
74
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
45 AT VII, p.18.
46 AT VII, p.18.
47 Neste sentido, concordo, por exemplo, com Margareth Wilson (1999, p. 5), a qual considera que “The
main point is just that the work [as Meditações] must be read primarily as the presentation of a
philosophical position having some claim of general relevance, and not as a history or autobiography at
all. […] Descartes’s use of the first person, then, may very well be intended to promote identification on
the part of the reader […].
48 AT VII, p.18-19.
49 AT VII, p.19.
75
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50 AT VII, p.19.
51 Cf. HATFIELD, 2010, p.55.
52 HATFIELD, 1986, p.48.
53 AT VII, p.20.
54 AT VII, p.20.
76
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
55 AT VII, p.20.
56 Para uma apresentação geral da filosofia natural aristotélica no contexto da filosofia cartesiana, veja
MCMULLIN, 2011, p.95-97.
57 HATFIELD, 1986, p.48-55.
58 HATFIELD, 1986, p.48-55.
59 AT VII, p.21.
77
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60 AT VII, p.21.
61 AT VII, p.1.
62 AT VII, p.21.
63 AT VII, p.21.
78
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
64 Para um estudo modelar sobre a recepção do ceticismo a partir do Renascimento com ênfase em
Montaigne, veja POPKIN, 2003, cap. 3.
65 Isso por que, como confirma Clarke (2009, p. 312), “O conceito tradicional de ciência que era quase
universalmente ensinado em colégios e universidades [do século XVII] incluía muitas características
fundamentais: uma delas era a certeza ou necessidade das genuínas afirmações de conhecimento e
universalidade [...]. O paradigma desse tipo de conhecimento era a matemática pura”. Como se
mostrará a seguir, Descartes proporá para a Metafísica uma forma de raciocínio que atenda a tais
exigências (e mesmo a outras ainda mais severas). Contudo, como já destacado numa nota acima,
quanto à Física, ele considerava impossível exigir demonstrações geométricas (AT II, p. 141-142).
66 AT VII, p. 22.
67 Afasto-me aqui da leitura de Hatfield (p. 80-82; 87-88) segundo a qual o Deus enganador incorporaria
tanto o ato de (i) nos dar a cada instante falsos pensamentos quanto de (ii) nos ter feito de tal modo que
sempre nos enganamos. A hipótese (ii) é atribuída apenas ao Deus enganador (e abandonada sem
seguida). Já a hipótese (i) surge com a figura do gênio maligno. Logo, o Deus enganador e o gênio
maligno possuem funções distintas na trama.
68 PLATÃO, Apol. 27 a-e.
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faria sentido se eu tivesse sido criado por um ser que não é sumamente
poderoso, já que, nesse quadro, por eu também ser imperfeito, poderia estar
enganado mesmo quanto ao que me parece mais evidente. A negação da
proposição “eu tenho um corpo” pode fazer sentido em circunstâncias
excepcionais, “metafísicas”, quando eu suponho que há um ser sumamente
poderoso e maligno que me faria a cada instante pensar que as coisas que me
aparecem sejam distintas de como elas efetivamente são. No entanto, a
negação da proposição “eu sou, eu existo” não têm sentido em nenhum dos
contextos anteriores, e permanece ininteligível mesmo quando suponho um
ser onipotente que tenta me enganar. Uma vez que a negação da proposição
“eu sou, eu existo” não tem sentido, a dúvida quanto a esta proposição
igualmente não se põe, já que esta não admite a sua negação. Um detalhe que
me parece quase despercebido pela recepção crítica é que, assim como gênio
maligno não pode nos enganar quanto a proposição de que existimos enquanto
a consideramos atentamente, Deus, mesmo se quisesse, também não o
poderia. Eu apostaria que a escolha de Descartes por submeter a certeza
daquela proposição ao poder de um tal personagem seria, se não de fato, pelo
menos de direito, uma forma de desviar a atenção das consequências que a
limitação da onipotência do ser maligno implicaria para o ser sumamente bom.
Daí que “eu sou, eu existo” é necessariamente verdadeira todas as
vezes que eu a profiro ou a concebo em minha mente. A cláusula “todas as
vezes que é por mim proferida ou concebida na mente” é indispensável, já que,
se eu estiver apenas me lembrando de que um dia pensei “eu sou, eu existo” o
gênio maligno poderia me ludibriar quanto a esta lembrança ou, se eu estiver
desatento a esta proposição enquanto a profiro, ele igualmente pode me tornar
alheio ao raciocínio desta. Apesar de algumas polêmicas na recepção
especializada, o acréscimo temporal, ou seja, que a proposição “eu sou, eu
existo” é necessariamente verdadeira não em abstrato, mas somente enquanto
eu a concebo, justifica aqueles que a consideram sinônima da formulação mais
conhecida, “penso, logo existo”. Aliás, John Cottingham me parece ter razão
quanto propõe que uma tradução mais apropriada para destacar o caráter
temporal da proposição seria “eu estou pensando, logo existo”74.
Os interlocutores de Descartes já o questionavam se num tal
raciocínio não se estaria como que admitindo uma premissa maior oculta, no
caso, que “Tudo aquilo que pensa existe”, a qual se somaria uma premissa
menor, “eu estou pensando” e disso se seguiria a conclusão de que “[logo,] eu
existo”. Descartes era bastante crítico ao modo de demonstração silogística
por considerar que as conclusões por ela obtidas apenas reafirmavam algo que
81
Evaldo Sampaio
já estava posto como premissa75. Por isso, ele deixou bastante claro que a
verdade da proposição “eu estou pensando, logo eu existo” não pressupunha,
no âmbito de sua formulação, aquela premissa maior. Para Descartes, a tal
premissa maior seria o caso “por direito”, digamos assim, mas não seria
concebida “de fato” pelo pensador enquanto examina aquela proposição76. O
que a proposição “eu estou pensando, logo eu existo” prova é uma verdade
necessária para todo aquele que individualmente a considera e enquanto a
considera. E isso é o suficiente para demonstrá-la para aquele que a concebe.
Inclusive o pensador apenas descobrirá que “tudo aquilo que pensa existe” a
partir daquela proposição inicial, o que é um exemplo claro do uso cartesiano
do método analítico herdado dos geômetras, pelo qual, como dito, descobrem-
se os axiomas a partir da certeza quanto a uma ou mais proposições que deles
se seguem.
Outra dificuldade, também apontada pelos primeiros
contemporâneos de Descartes, é que na proposição “eu estou pensando, logo
eu existo” há uma conjunção conclusiva que sugere um raciocínio. Portanto,
esta não seria um conhecimento imediato77. Nas Regulae, Descartes admitia que
há apenas dois modos pelos quais se pode obter um conhecimento: a intuição
e a dedução. A dedução “é a inferência de algo que se segue necessariamente
de outras proposições conhecidas com certeza”78. Pela conjunção das
premissas “Todo homem é mortal” e “Sócrates é homem” inferimos que
“Sócrates é mortal”. A intuição seria um conceito obtido por “uma mente pura
e atenta [...] que nasce apenas da luz da razão” e “é ainda mais certo que a
dedução”79. Por isso, a intuição não dependeria da “convicção flutuante
fornecida pelos sentidos ou o juízo enganador de uma imaginação de
75 Segundo Gaukroger (2002), “The syllogism, which had been constitutive of formal reasoning from
Aristotle up until the late Middle Ages, was subjected to increasing criticism from the mid-sixteenth
century onwards [...] (p.6). Descartes does not spell out what precisely he sees as the problem (quanto
ao silogismo), but he presumably has in mind these traditional criticisms […] (p.11). In sum, […] we can
distinguish two things that could be involved in the traditional criticism of the syllogism as a petitio
principii. The first is a skeptical argument which denies that there is any such thing as proof. We can say
in outline how to be met, namely by refusing to allow that all conditionals are automatically inferences.
The second argument focuses upon syllogism in which the kind of evidence which one would need to
support one of the premises is that supplied by or presupposed by the conclusion, in which case the
argument is circular. This objection is a perfectly legitimate one in the case of demonstrative syllogism”
(p.18).
76 AT VII, p.140.
77 Num artigo surpreendente, e que suscitou bastante polêmica (cf., por exemplo, CARNEY, 1962;
LEYDEN, 1963), Jaakko Hintkka (1962) defendeu que, no “argumento do cogito”, Descartes não faz
uma inferência e sim um “ato performativo”. Noutros termos, o que dá a certeza de que “eu sou, eu
existo” é apenas o ato pelo qual o enunciador o diz para si.
78 AT X, p.369.
79 AT X, p.368.
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80 AT X, p.368.
81 AT X, p.370.
82 AT X, p.370.
83 Para uma densa discussão sobre o caráter intuitivo do “eu estou pensando, logo eu existo”, veja
Markie (2009).
84 Para uma apresentação do conceito de alma na Filosofia Antiga e, nesse contexto, a concepção
83
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89 MM, 1-3/1-3. Todas as referências às obras de Bergson serão indicadas por abreviaturas segundo a
edição crítica da PUF, com a referência à paginação original seguida da paginação das traduções em
português.
90 EP, p.243-244.
91 EC, p.1/1.
92 CAMOLESI, 2015, p.119.
93 AT VIII A, p.7; AT VII, p.160.
94 AT VIII A, p.7-8.
85
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95 AT VII, p.161.
96 AT VIII A, p.8-9.
97 AT VIII A, p.8-9.
98 AT VIII A, p.8-9.
99 EC, p. 1/1.
100 AT VIII A, p.8.
101 EC, p. 1/1.
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infla-se continuamente com a duração que ela vai juntando”118. Que se precise
sobrepor à experiência de um pensamento que muda a cada momento a
exigência racional de um suporte em si segue-se a incompatibilidade entre
aquilo que o cartesiano vivencia e o que infere dessa vivência íntima. O tempo,
para Descartes, possui as mesmas propriedades da linha geométrica pela qual o
representamos. Como uma linha é constituída de pontos imóveis e exteriores
entre si, o cartesiano ou bem aceita que o liame é um artifício convencional,
como os empiristas119, ou alude, como efetivamente o faz, a um deux ex machina
que recria a existência a cada instante. Entretanto, tais opções alternam
respostas a um falso problema advindo de uma mesma concepção estática da
duração de nossa vida psicológica.
Podemos então dizer, com inspiração bergsoniana, que Descartes, ao
assumir que a duração é a justaposição de instantes em si imutáveis e
irredutíveis uns aos outros e que a mudança consiste na passagem de um
estado de espírito imóvel para outro, sequer poderia concluir que a proposição
“eu estou pensando, logo eu existo” é verdadeira enquanto a ela nos ativermos.
Isso por que, para cogitar “eu estou pensando, logo existo”, há a passagem do
tempo. Se a duração é a passagem de um instante a outro, de um ponto
matemático a outro, então o ponto ou instante em que compreendo “eu” não
é o mesmo em que compreendo “pensando”, que não é o mesmo em que
compreendo “existo”. Se é assim, quando entendo “existo”, o “eu” e o
“pensando” da proposição já são lembranças, não pertencem mais a este
presente instantâneo em que compreendo o “existo”. Ora, como o próprio
Descartes reconhece, o gênio maligno, sumamente poderoso, pode me incutir
memórias falsas. Logo, ele poderia fazer com que eu me enganasse nas frações
de segundo que em passo do “eu” ao “existo” e assim eu jamais conseguiria ter
certeza sequer do que estou pensando.
Um ou outro cartesiano poderia alegar que a proposição “eu estou
pensando, logo eu existo” não se confunde com uma sentença e, por isso, dá-
se imediatamente120. Se esse for o caso, então tal inferência imediata jamais
is admittedly timeless. It is a commonplace in logic to distinguish between the implication itself which is
beyond time - 'tenseless' as it is fashionable to say today - and the psychological process of inference
with its distinctive successive phases. The words 'antecedent', 'consequent', 'it follows', etc. are
essentially metaphorical and misleading because of their obvious temporal connotations. The
simultaneity of the conclusion with the premises may be illustrated and even visualized by analyzing the
traditional categorical syllogism: All M are P, all S are M; therefore all S are P. By drawing conventional
Euler's diagrams it becomes immediately obvious that the inclusion of the class S into P coexists with
two previous inclusions, Min P and S in M. There is no succession here, not a trace of any movement,
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poderia ser dita ou provada discursivamente, pois, tão logo fosse enunciada, a
duração da frase excluiria qualquer imediatidade. O cartesiano assim, em seus
próprios termos, ficaria condenado ao silêncio. No entanto, como para
Descartes a autoevidência não está na proposição em si e sim na consciência
que dela temos, e como toda consciência tem uma duração, então o cartesiano,
mesmo calado, ainda estaria errado. Afinal, há a passagem do tempo quando
temos consciência de que pensamos e, por isso, o gênio maligno poderia aqui
nos enganar.
O que isso pode nos ensinar acerca de como a subjetividade moderna
revestiu a reflexão sobre a nossa vida interior? Em primeiro lugar, que a
subjetividade moderna se estrutura num eu enquanto um “estado”, rejeitando
assim um estatuto ontológico à própria mudança, a qual permanece um
atributo de um sujeito imóvel. Daí, por exemplo, que aquela exigência que se
impôs a Descartes permaneça na necessidade kantiana de que um “eu” fixo ou
epistemológico que precisa acompanhar todas as minhas representações. Dessa
concepção de subjetividade, adveio, dentre outras, as críticas estruturalistas e
lógico-linguísticas, pelas quais se contestou, e com razão, que o eu cartesiano
ou kantiano seriam um produto histórico ou linguístico ou funcional, porém
nada de verdadeiramente interior, introspectivo. Logo, para a crítica estrutural
e lógico-linguística, convém abandonar a subjetividade ao estilo cartesiano-
kantiano, já que a interioridade seria ali como que um simulacro gramatical ou
conceitual.
A crítica que insurge do bergsonismo à subjetividade moderna, aqui
representada pelo cartesianismo, concordaria com estruturalistas e filósofos
analíticos da linguagem de que esse “eu” cartesiano seria uma ficção gramatical
ou conceitual, uma transposição de hábitos de nossa ação a um âmbito
especulativo. Discordaria, porém, que isso implica que não há uma
interioridade em nossa vida espiritual, uma interioridade que se circunscreve
aos meios da linguagem, pois aquela, ao ser dita, já se exteriorizou. Nesse
sentido, a crítica de Bergson ao sujeito cartesiano não implica no abandono da
subjetividade enquanto vida espiritual, mas em radicalizar o processo iniciado
por Descartes até um patamar inaudito. Como ensinava o professor Bergson,
num curso do qual se conservaram e publicaram as notas de seus alunos, a
Filosofia antiga considerava que a Metafísica exigia um pensamento que se
pusesse além do tempo e do espaço. A originalidade de Descartes consistiu em
defender que a Metafísica exigia um pensamento além do espaço, porém
except the shifting movement of our attention which, after first noticing the first two inclusions, perceives
finally the simultaneous inclusion of S into P. In other words, the conclusion does not follow from the
premises in a temporal sense; on the contrary, it is tenselessly contained in them” (1971, p.106).
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símbolos com que nos exprimimos135. Desse modo, temos de nós mesmos
sempre um conhecimento exterior, relativo, e muitos viram nisso motivos
suficientes para suspeitar até da inteligibilidade de uma pergunta pelo sentido
da vida e do eu. Uma segunda orientação seria o “paradigma da intuição”, a
qual entrelaça autores tão díspares quanto Descartes, Schelling, Schopenhauer,
e Bergson136. O que os aproxima é a ideia de que podemos ter um
conhecimento de nós mesmos que dispensa quaisquer pontos de vistas ou
símbolos, um conhecimento absoluto137. Embora discordem sobre a maneira
pela qual se pode chegar a um tal conhecimento que coincide com aquilo
mesmo que se conhece, eles confirmam que apenas assim se pode intuir o
sentido do eu e da vida. O que marca a singularidade de Bergson quanto a esse
paradigma é que ele se inscreve num cenário já amplamente dominado pelo
paradigma adversário, de maneira que precisou distinguir a intuição de
qualquer sentimento ou mero raciocínio, elevando-a a um método para se
reconquistar a vida interior, o qual implica na própria maneira de viver que se
deve recomendar ao filósofo.
Referências Bibliográficas
ARIEW, R. “Descartes e o Escolasticismo: O Pano de Fundo Intelectual do
Pensamento Cartesiano”. In: COTTINGHAM, J. (ORG.) Descartes. Trad. de
André Oídes. Aparecida: Ideias & Letras, p.77-114, 2009 [Coleção
Companions & Companions].
______; GRENE, M. Descartes and his Contemporaries. Chicago: Chicago Univ.
Press, 1995.
______; COTTINGHAM, J.; SORELL, T. Descartes’ Meditations: Background
Source Materials. Cambridge: Cambridge Univ. Press, 1998.
BERGSON, H. Essai sur les Donnés Immédiates de la Conscience. [DI] Paris: PUF,
2007.
______. Matière et Mémoire: Essai sur La Relation Du Corps à L’esprit. [MM] Paris:
PUF, 2009.
______. L’Évolution Créatrice. [EC] Paris: PUF, 2007.
______. La Pensée et le Mouvant. [PM] Paris: PUF, 2009.
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CONSCIÊNCIA, MATÉRIA E VIDA: ALGUMAS
CONSIDERAÇÕES SOBRE A METAFÍSICA DA NATUREZA EM
BERGSON
Resumo: Nosso objetivo é apresentar algumas considerações sobre a filosofia da natureza em Bergson,
sobretudo, indicar como sua obra é a expressão de um esforço para articular seus diversos aspectos, ou
seja, consciência, matéria e vida. Enfim, mostrar que essa articulação somente é possível por intermédio
de uma ontologia da duração.
Palavras-chave: Duração; Consciência; Vida; Matéria; Natureza.
Abstract: Our aim is to present some considerations about the philosophy of nature in Bergson, above
all, to indicate how his work is the expression of an effort to articulate his various aspects, that is,
consciousness, matter and life. Finally, to show that this articulation is only possible through an ontology
of duration.
Keywords: Duration; Consciousness; Life; Matter; Nature.
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1 Na famosa carta a Höffding, de 15 de março de 1915, ele enfatiza: ‘Na minha opinião, todo resumo de
minhas visões as deformará em seu conjunto e as exporá, por isso mesmo, a um grande número de
objeções, se ele não se coloca de início e não retorna incessantemente ao que considero o centro de
minha doutrina: a intuição da duração. A representação de uma multiplicidade de ‘penetração recíproca’,
(...) heterogênea, qualitativa e criadora é o ponto de onde parti e para onde retornei constantemente’
(BERGSON, 1972, p.1148).
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Isto significa que a percepção, por mais elementar que possa ser, é
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103
Silene Torres Marques
que o movimento material (real e concreto) passa a possuir uma certa vibração
interior, uma duração.
O movimento que a mecânica estuda é uma abstração ou um símbolo, uma
medida comum, um denominador comum que permite comparar entre eles
todos os movimentos reais; mas estes movimentos, considerados neles mesmos
são indivisíveis que ocupam duração, supõem um antes e um depois, e religam
os momentos sucessivos do tempo por um fio de qualidade variável que deve ter
alguma analogia com a continuidade de nossa própria consciência (BERGSON,
1999, p.238).
quantidade, ou se não seriam a própria qualidade, vibrando, por assim dizer, interiormente, e escandindo
sua própria existência num número freqüentemente incalculável de momentos’ (BERGSON, 1999, p.237-
8).
6 ‘O som difere absolutamente do silêncio, como também um som de outro som. Entre a luz e a
obscuridade, cores, entre nunaces, a diferença é absoluta. A passagem de uma à outra é, igualmente,
um fenômeno absolutamente real’ (BERGSON, 1999, p.230).
104
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7O objetivo da ciência é estabelecer um recorte no universo material para constituir sistemas isolados.
Ela não considera as influências pelas quais esses objetos continuam submetidos (ou as considera num
momento posterior). ‘Essas influências são, todas, fios que ligam o sistema a outro sistema mais vasto,
105
Silene Torres Marques
este a um terceiro que engloba a ambos e assim sucessivamente até chegarmos ao sistema o mais
objetivamente isolado e o mais independente de todos, o sistema solar tomado como um todo. Mas,
mesmo aqui, o isolamento não é absoluto. Nosso sol irradia calor e luz para além do planeta mais
longínquo. E, por outro lado, move-se arrastando os planetas e seus satélites, em uma direção
determinada. O fio que o prende ao resto do universo é sem dúvida bastante tênue. No entanto, é por
esse fio que se transmite até a menor parcela do mundo em que vivemos, a duração imanente ao todo
do universo’ (idem, p. 11).
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8 Bergson é um crítico do conceito, mas não é um anti-intelectualista. Sua crítica incide sobre a
conceitualização enquanto generalização e determinação abstrata da realidade. Como afirma em
Introdução à metafísica, a simbolização conceitual de uma propriedade, por exemplo, ao conferir-lhe
uma determinada extensão, a deforma, torna-a comum a uma infinidade de coisas. Mas a metafísica não
pode dispensar os conceitos. Ou melhor, ela deve justamente se desvencilhar dos conceitos ‘rígidos e já
prontos’ e criar novos: conceitos fluidos e flexíveis, suscetíveis de se moldar às sinuosidades da
realidade (BERGSON,2006, p.194-195).
9 Dois anos depois, o primeiro ensaio de Bergson sobre o método filosófico, Introdução à metafísica, vem
completar essa comunicação ao fundar o método filosófico na intuição (termo diante do qual Bergson
hesitou por muito tempo): esta será contraposta ao conhecimento por análise, conhecimento relativo,
vinculado a ‘pontos de vista’, símbolos e conceitos. A intuição permitiria uma simpatia com o objeto, uma
coincidência com o que ele tem de ‘único’ e ‘inexprimível’ (BERGSON, 2006, p.187). Para um
aprofundamento do tema da intuição em Bergson, bem como de sua crítica ao conceito sugerimos a
obra: Husson, Léon. L'intellectualisme de Bergson- Genèse et développement de la notion bergsonienne
d'intuition. Paris: PUF, 1947.
10 Essa recomendação é confirmada em Introdução à metafísica, e realizada por seu terceiro livro, A
evolução criadora, o qual se utiliza, desde as primeiras linhas, das aquisições da biologia. No primeiro
desses textos Bergson insiste que esse vínculo com as ciências deve passar pela consideração do
‘conjunto das observações e das experiências colhidas pela ciências positivas e, sobretudo, por uma
reflexão do espírito sobre o espírito’. A intuição de uma realidade (com o que ela tem de mais interior)
somente é obtida quando conquistamos uma ‘confiança por meio de uma longa camaradagem com suas
manifestações superficiais’. E nessa camaradagem é preciso não somente assimilar fatos marcantes,
mas ainda acumular e fundir esses fatos, para que nos asseguremos de ter neutralizado as ideias
preconcebidas e prematuras que os observadores ‘sem o saberem’ deixaram impregnadas em suas
observações. Somente assim nos libertamos da ‘materialidade bruta dos fatos conhecidos’. Para
Bergson, ‘o eclipse parcial’ da metafísica ocorrido após a segunda metade do século XIX deve-se à
‘extraordinária dificuldade’ do filósofo em ter contato com uma ciência que se tornou cada vez mais
‘diversificada’. A intuição metafísica, ainda que necessite dos conhecimentos materiais para se efetivar,
não pode se caracterizar como um ‘resumo ou síntese’ desses conhecimentos. Ela ‘distingue-se deles
como a impulsão motora se distingue do caminho percorrido pelo móvel, como a tensão da mola se
distingue dos movimentos visíveis no relógio. Nesse sentido, a metafísica nada tem em comum com
uma generalização da experiência e, não obstante, poderia definir-se como a experiência integral’
(BERGSON, 2006, p.233-234).
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Silene Torres Marques
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13 ‘Minha pessoa, num dado momento, é ela una ou múltipla? Se a declaro una, vozes interiores surgem
e protestam, as das sensações, sentimentos, representações pelas quais minha individualidade se
reparte. Mas se a faço distintamente múltipla, minha consciência insurge-se com a mesma força; afirma
que minhas sensações, meus sentimentos, meus pensamentos são abstrações que opero sobre mim
mesmo e que cada um de meus estados implica todos os outros. Sou, portanto - de um modo ou de
outro, é preciso adotar a linguagem do entendimento, uma vez que apenas o entendimento tem uma
linguagem – unidade múltipla e multiplicidade una; mas unidade e multiplicidade não são mais que vistas
tomadas de minha personalidade por um entendimento que aponta para mim suas categorias: não entro
nem numa nem na outra, nem nas duas ao mesmo tempo, ainda que as duas, reunidas, possam dar
uma imitação aproximativa dessa interpenetração recíproca e dessa continuidade que encontro no fundo
de mim mesmo. Assim é minha vida interior e assim é também a vida em geral’ (idem, p.279-280).
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Silene Torres Marques
14Nem a categoria do múltiplo, nem a do uno se aplicam perfeitamente à vida, ‘ nem a causalidade
mecânica, nem a finalidade fornecem uma tradução suficiente do processo vital’ (idem, p.193).
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maioria das vezes todos os seus quadros estouram (idem, p.X). Mas, o fato é
que a ‘filosofia evolucionista não hesita em estender às coisas da vida os
procedimentos de aplicação que funcionam para a matéria bruta’ (idem, p.XI).
Essa afirmação, logo na introdução do livro, marca o reencontro de Bergson
com o filósofo cujas ideias sobre o tempo criticou, e que de certo modo
impulsionou o início de sua ontologia da duração, ou seja, Spencer. Nesse
momento, após um percurso começado no Ensaio, e a progressiva construção
de uma ontologia e de um método, que inclusive é justificado e realizado por
esse seu último livro, nosso filósofo fala com propriedade do ‘falso
evolucionismo’ de Spencer, contraposto agora ao seu ‘verdadeiro
evolucionismo’. A última seção do último capítulo do livro, não por acaso, é
dedicada a Spencer: Bergson finaliza seu terceiro livro, ápice de uma trajetória,
acertando as contas com aquele cuja filosofia o fez constatar o quanto a
duração, ou o tempo real, nunca foram verdadeiramente considerados pelos
sistemas filosóficos tradicionais. Não pretendemos nos debruçar diretamente
sobre a crítica de Bergson à filosofia da natureza de Spencer; nossa intenção,
antes de finalizar, é primeiramente situar a problemática em torno do
conhecimento da vida e dos poderes ilimitados da inteligência, e depois indicar
como suas análises críticas desembocam na proposição de uma experiência
intuitiva (consciente) de nós mesmos enquanto totalidade individual. Por fim,
tentaremos tirar alguma conclusão sobre a legitimidade desse projeto filosófico
que procura especular em sua profundidade a natureza da consciência, da
matéria e da vida.
Bergson critica uma determinada filosofia da natureza por esta não
compreender a especificidade da inteligência e de seu objeto, e tratar o ser vivo
com os mesmos procedimentos que trata a matéria inerte.
Começara por nos mostrar na inteligência um efeito local da evolução, uma
pequena luz, talvez acidental, que ilumina o vai-e-vem dos seres vivos na estreita
passagem franqueada à sua ação: e eis que, de repente, esquecendo o que acaba
de nos dizer, transforma essa lanterna manobrada no fundo de um subterrâneo
em um Sol que iluminaria o mundo. Intrepidamente, apenas com as forças do
pensamento conceitual, lança-se na reconstrução ideal de todas as coisas, até
mesmo da vida (idem, p.XI).
15Além de Kant, Spencer é visado nessa crítica: incognoscìvel é o nome que este último atribui ao
absoluto.
111
Silene Torres Marques
16 ‘Se a forma intelectual do ser vivo se modelou pouco a pouco pelas ações e reações recíprocas de
determinados corpos e de seu entorno material, como se furtaria a nos oferecer algo da essência
mesma da qual os corpos são feitos? A ação não poderia mover-se no irreal’ (ibidem, p. XI). Cf. (ibidem,
p.216).
17 Bergson cita Fichte e Spencer além de, certamente, visar Kant.
18 Spencer.
19 Fichte.
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113
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21 Ou seja, o conhecimento que pretende ‘possuir uma realidade absolutamente’ e não ‘conhecê-la
relativamente’, ‘se colocar nela, ao invés de adotar pontos de vista sobre ela, de ter dela a intuição, ao
invés de fazer sua análise, enfim, de apreendê-la fora de toda expressão, tradução ou representação
simbólica, a metafísica é exatamente isso’. (BERGSON, 2006, p.188).
22 É também destacável o que Bergson afirma em O pensamento e o movente: ‘Em suma, queremos
uma diferença de método, não admitimos uma diferença de valor entre a metafísica e a ciência’
(BERGSON, 2006, p.45).
23 ‘No absoluto somos, circulamos e vivemos’ (BERGSON, 2005, p.217).
24 Trata-se da matéria, desde Matéria e memória definida nesses termos (BERGSON, 1999, p.154 e
236).
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25 Esse procedimento metafísico é muito bem comentado por WORMS, 2011, p.248: ‘deve haver
intuição, isto é, consciência, não diretamente de alguma coisa que nos supera e da unidade da vida ou
do mundo em geral, mas de alguma coisa em nós que nos define, permitindo conceber por analogia a
unidade da vida e do mundo’.
26 Mais adiante, Bergson define esses movimentos como duas ‘ordens’ e utiliza o termo interrupção ao
invés de inversão: a interrupção do movimento vital ou espiritual daria origem ao movimento material, tal
como uma inversão; nesse sentido não haveria desordem (BERGSON, 2005, p.228-257).
27 Ou seja, partes completa e reciprocamente independentes. ‘Não há ponto material que não aja sobre
115
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31 Grifo nosso.
32 Grifo nosso.
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Referências Bibliográficas
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______. Bergson ou os dois sentidos da vida. São Paulo: Unifesp, 2011.
117
CIÊNCIA E METAFÍSICA
NA TEORIA DA MEMÓRIA DE BERGSON1
Resumo: Determinar a relação entre ciência e metafísica na teoria bergsoniana da memória parece ser
bem mais problemático que expor, pura e simplesmente, o teor crítico com o qual o filósofo geralmente
abordou tanto a ciência quanto a metafísica, em seu esforço de determinação do significado da
lembrança e da natureza do reconhecimento. Sem dúvida, a relação que Bergson manteve, em toda sua
obra, com as tradições científica e metafísica foi predominantemente polêmica. Contudo, a crítica não
dissimula o uso positivo que ele fez da ciência para alimentar uma metafísica que vai de encontro às
concepções tradicionais da atividade filosófica. Foi justamente a partir da apreciação crítica de ambas as
atividades que o filósofo elaborou a ideia de uma metafísica regulada pelos fatos, isto é, de alguma
maneira controlada pela experiência. Ao que tudo indica, Bergson quis liberar a metafísica do ‘campo
cerrado da dialética pura’, tornando-a uma disciplina positiva, tal como as demais ciências. Com efeito,
as hipóteses sustentadas no âmbito da teoria da memória não foram aventadas especulativamente e
afirmadas dogmaticamente; foram, ao contrário, conclusões obtidas com base na crítica e na
reinterpretação dos resultados da pesquisa científica, mais exatamente, da psicologia empírica. Neste
sentido, a teoria de Bergson é, ao mesmo tempo, avanço teórico e correção das concepções anteriores,
na medida em que tais hipóteses metafísicas passam a orientar a leitura dos dados empíricos. É desta
perspectiva que se pretende analisar a teoria da memória, a fim de compreender a relação entre ciência
e metafísica como uma simbiose epistêmica.
Palavras-chave: Ciência; Experiência; Intuição; Memória; Metafísica.
Abstract: To determine the relationship between science and metaphysics in Bergson's theory of
memory seems to be way more problematic than, quite simply, expose the critical content with which the
philosopher has usually addressed both science and metaphysics, in the attempt to construct meaning of
remembrance and recognition of nature. Undoubtedly, the relationship that Bergson maintained,
throughout his work, with the scientific and metaphysical traditions, was highly controversy. Nevertheless,
criticism does not conceal the positive use he made of science, in order to feed a metaphysics that goes
against traditional conceptions of philosophical activity. It was precisely through the critical appraisal of
both activities that the philosopher developed the idea of a metaphysics regulated by the facts, being
somehow controlled by experience. As it seems, Bergson wanted to release the metaphysics from a
‘closed field of pure dialectics’, making it a positive discipline, such as the other sciences. Indeed, the
hypothesis supported within the memory theory have not been speculatively raised nor dogmatically
affirmed; on the contrary, they were conclusions based on criticism and reinterpretation of scientific
research results, more precisely, empirical psychology. In this sense, Bergson’s theory is, at the same
time, theoretical advance and correction of previous conceptions, once metaphysical hypotheses tend to
guide the reading of empirical data. It is from this perspective that we aim to analyze the theory of
memory in order to understand the relationship between science and metaphysics as an epistemic
symbiosis.
Keywords: Science; Experience; Intuition; Memory; Metaphysics.
I
O que normalmente se entende por ciência e metafísica, na filosofia
de Bergson, remete a duas competências cognitivas heterogêneas, as quais
mobilizam diferentes ‘atividades do pensamento’. A inteligência constrói a
inteligibilidade de seu objeto por meio de operações conceituais concatenadas.
Mais fundamentalmente, todas essas operações implicam um meio espacial no
qual se pode estabelecer distinções e relações abstratas. A intuição, por sua vez,
como ‘método’ da metafísica (BERGSON, 2001b; DELEUZE, 1999), reclama
um ‘contato’ com o objeto de conhecimento (‘contato’ que deve se realizar
tanto na intuição sensível quanto na intuição interna, isto é, na intuição
propriamente metafísica, no sentido ‘técnico’ que Bergson lhe empresta). Não
é outro, aliás, o significado do chamado ‘empirismo radical’ que alguns dos
intérpretes mais expressivos da filosofia de Bergson encontraram em sua obra
(DELEUZE, 1999; PRADO JR., 2004; WORMS, 1997). É certo que não se
trata unicamente do reconhecimento da centralidade da ‘experiência’ no
processo cognitivo, o que sem dúvida também ocorre: ‘A verdade é que uma
existência só pode ser dada numa experiência’ (BERGSON, 2001b, p.1292). Se
há radicalidade no empirismo bergsoniano é porque se rejeita toda construção
teórica, todo esquema de inteligibilidade meramente simbólico, articulado pelo
sujeito justamente para assimilar a irremediável dispersão da experiência
119
Paulo César Rodrigues
metafísica da matéria, assim como há, também, uma ‘ciência do espírito’ ou, melhor, de um aspecto do
espírito: a psicologia.
120
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5 A respeito disso, Frédéric Worms observa: ‘[...] nossa percepção, e com ela nossa ciência e nossa
técnica, permanecerão sempre fundadas nas coisas, sobre as quais elas asseguram, imediatamente,
uma aplicação teórica e uma tomada prática. Toda ação e todo saber humanos estão assim fundados de
um só golpe por Bergson’ (WORMS, 1997, p.79).
6 Tal constatação pode ser identificada desde o início da obra de Bergson, na descrição dos sentiments
esthétiques, por exemplo. Cf. Essai, p. 09-17. Segundo a interpretação que Bento Prado Jr. faz dos
sentiments esthétiques: ‘[...] é a descrição que repete a temporalização através da qual o objeto vem ao
ser. [...] É o próprio objeto que é esta gênese, que é este constante ato de autoconstituição que jamais
atinge a cristalização inerte do dado. A duração é a lei de um universo sempre em vias de constituição.
Ela é este movimento de um objeto que vem ao ser, sem jamais deixar de estar vindo’ (PRADO JR.,
1989, p.85-6).
121
Paulo César Rodrigues
7 É preciso sublinhar que ‘experiência’, em Bergson, não designa a mesma coisa nos planos da ciência e
da metafísica. Num caso, trata-se da experiência externa, sensível; noutro, da experiência interna,
imediata ou intuitiva.
8 Convém registrar que se pode encontrar semelhante relação também na teoria da vida (Cf. artigo de
Silene Torres Marques, ‘Significação da vida e liberdade: ciência e metafísica na filosofia de Bergson’) e
na própria compreensão do mundo físico (Cf. Frédéric Worms na obra Bergson ou les deux sens de la
vie, ao tratar da termodinâmica, p.242-3). Contudo, é na teoria da memória que ocorre, mais
explicitamente, a restrição de um problema metafísico a um problema experimental, recolocando-o no
‘terrain des faits’ (BERGSON, 2001d, p.165). A propósito, vale dizer que o segundo capítulo de Matière
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et mémoire fora publicado numa revista científica (editada por Theodule Ribot), ao passo que trechos do
quarto capítulo foram publicados numa revista de metafísica (editada por Félix Ravaisson). (Cf.
WORMS, 1997, p.07-8).
9 Na teoria da memória, ciência (leia-se, doravante, psicologia) e metafísica compartilham o mesmo
objeto. Eis aí mais um componente que assegura o privilégio desse tópico da obra bergsoniana na
elucidação da relação entre ciência e metafísica. No prefácio de Matière et mémorie, Bergson declara:
‘Como seria diferente, se a psicologia tem por objeto o estudo do espírito humano enquanto funcionando
utilmente para a prática, e se a metafísica é apenas esse mesmo espírito humano fazendo um esforço
para se desprender das condições da ação útil e para se reapreender como pura energia criadora?’
(BERGSON, 2001d, p.167).
123
Paulo César Rodrigues
10 Bergson afirma, ainda no prefácio de Matière et mémoire: ‘Não teríamos acreditado, no início de
nossas pesquisas, que pudesse haver qualquer conexão entre a análise da lembrança e as questões
que se agitam entre realistas e idealistas, ou entre mecanicistas e dinamistas, a respeito da existência
ou da essência da matéria’ (BERGSON, 2001d, p.167).
11 Em todas as obras de Bergson, com efeito, o saber metafísico se articula por meio de uma inspeção
crítica da ciência. Neste sentido, o discurso filosófico depende fundamentalmente da crítica, para ser
elaborado. Cf. Franklin Leopoldo e Silva, Bergson: intuição e discurso filosófico, p.29-94.
124
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12Cf. A crítica à psicofísica, a qual se estende por quase todo o primeiro capítulo do Essai, p. 17-50. Cf.,
também, o artigo ‘Henri Bergson e a crítica à psicologia científica’, publicado em 2011, na revista
Princípios.
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14 Contra o localizacionismo cerebral, Bergson afirma: ‘A pretensa destruição das lembranças pelas
lesões cerebrais é apenas uma interrupção do progresso contínuo pelo qual a lembrança se atualiza’
(BERGSON, 2001d, p.270).
129
Paulo César Rodrigues
memória, o desarranjo é sempre fisiológico, uma vez que a doença não pode
afetar a lembrança propriamente dita, justamente por se tratar de um tipo de
realidade de outra ordem, não mais física, mas virtual. Isso implica que o
reconhecimento deve ser, mais que uma aptidão meramente fisiológica, uma
atividade psicológica, que lança imagens-lembranças em direção ao
‘mecanismo’ articulado no sistema sensório-motor (BERGSON, 2001d,
p.292).
Seguramente, os estudos interdisciplinares acerca das afasias
(anatomia, fisiologia e psicologia) constituem o terreno mais fértil para os
propósitos crítico e propositivo da filosofia de Bergson15. O exame das afasias
(em sentido amplo, a incapacidade de se expressar pela fala, escrita ou
sinalização; incapacidade de reconhecer a linguagem falada, escrita ou
sinalizada) permitiu constatar que o esquecimento abrupto (normalmente
provocado por um trauma) ou progressivo (geralmente resultado de uma
doença degenerativa) das palavras exprime sempre um descompasso entre o
estímulo sensorial e o esquema motor que deverá escandi-lo. Os numerosos
casos mencionados por Bergson ambicionam mostrar que, nas afasias, não há
destruição das lembranças das palavras. Na surdez verbal, que é a incapacidade
de reconhecer a imagem acústica das palavras, o paciente também não reage a
um estímulo intenso, embora conserve o sentido da audição em perfeito
estado, evidenciando que o estímulo sensorial auditivo não mais se articula
com a reação motora. Noutro caso, o doente diz que percebe uma conversa,
mas como um ruído confuso, porque não consegue decompô-la a ponto de
identificar frases, palavras e sílabas na ‘massa sonora’ ouvida. Enfim, não
consegue estabelecer um ‘acompanhamento motor’ adequado ao estímulo
recebido. Também aqui, todos os casos clínicos citados confirmam que a
doença só afeta o esquema motor. Na verdade, desarticula estímulo sensorial e
reação motora. Assim, a doença é bem mais um desarranjo funcional do que
um comprometimento de tecidos do sistema nervoso (muito embora, em
certos casos, tal comprometimento de fato ocorra16). A desarticulação das
‘conexões sensório-motoras’, as quais devem acompanhar a audição da
linguagem, obstrui o fluxo de lembranças que normalmente aderem aos
mecanismos corporais (BERGSON, 2001d, p.259), impedindo, dessa forma, o
reconhecimento das palavras. Em todo caso, nas afasias, assim como nas
lesões cerebrais, não são as lembranças das palavras, hipoteticamente
15 São variados os argumentos utilizados por Bergson para refutar a tese localizacionista e demonstrar
suas próprias hipóteses: a do reconhecimento motor e a da passagem gradual das imagens-lembranças
ao esquema corporal. A exposição, aqui, se concentrará no essencial do argumento. Cf. p.253-269.
16 Cf. a passagem em que Bergson observa que muitas afasias vêm acompanhadas de danificação da
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17A progressiva perda das lembranças nas afasias segue, segundo Ribot declara na obra Les maladies
de la mémoire, a seguinte ordem: substantivos próprios, substantivos comuns, adjetivos e verbos. Tal
constatação ficou conhecida como ‘lei de Ribot’. Cf. Worms, 1997, p.130.
131
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18 Cabe perguntar, no mesmo sentido de Sartre, por que em nossa experiência subjetiva não
confundimos uma percepção com uma lembrança, ou melhor, uma percepção fraca com uma lembrança
vívida? Diz Sartre, referindo-se à distinção entre imagem e percepção: ‘E por que a imagem de um tiro
de canhão não aparece como um pequeno estalo real? Como se explica que nunca tomemos nossas
imagens por percepções?’ (SARTRE, 2013, p.82).
19 Não se acompanhará aqui a ampla discussão acerca da ‘evocação das lembranças’, isto é, do modo
como uma lembrança adere ao mecanismo motor montado no corpo. A descrição do processo de
atualização das lembranças pode ser encontrada em quase todo o terceiro capítulo da obra. Cf. p.276-
316.
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20 Worms, todavia, considera a teoria da ‘lembrança pura’, exposta no terceiro capítulo de Matière et
mémoire, ainda uma teoria psicológica, pois trata sobretudo do ‘funcionamento da vida mental’. Cf.
Introduction à Matière et mémoire de Bergson, p.138.
21 Importa dizer que o virtual, em Bergson, opõe-se ao atual, mas não ao real. O virtual designa um tipo
de realidade ou de existência que consiste num paradoxal repouso ativo: repouso, pois não é atuante,
133
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apoia, pois, sobre o fato ainda mais primitivo do escoar do tempo’ (WORMS,
1997, p.98). Em última análise, o que sustenta a teoria da memória é a
‘duração’, assim como a duração só é o que é porque é essencialmente
memória: ‘Sem esta sobrevivência do passado no presente, não haveria
duração, mas somente instantaneidade’ (BERGSON, 2001b, p.1411). Para
Bergson, o passado permanece integralmente como virtualidade. E o virtual é
o inativo, uma vez que toda atualidade se manifesta materialmente numa ação.
Bergson insiste neste ponto: há diferença de natureza entre percepção e
memória, porque a natureza da percepção é ativa, realiza-se no presente; ao
passo que a realidade da lembrança é impotente, dá-se no passado. A memória,
em seu sentido puro, é o que não atua mais, assim como a percepção é a mais
pura atualidade, inserção ativa no mundo. Como a vida mental está
inteiramente voltada para a ação, não atuar mais equivale a não existir. O
esforço de Bergson consistiu em mostrar que impotência ou inatividade não
significam inexistência. É forçoso admitir um tipo de realidade que não
participa da matéria ou da ação, mas, mesmo assim, participa da existência,
possui uma realidade que não pode ser negligenciada impunemente. Tal é a
natureza da realidade virtual que define a memória propriamente dita. De
direito, se não de fato, todas as experiências da consciência sobrevivem
integralmente como virtualidade, com lembranças puras22.
III
Neste momento já é possível retomar a questão que orienta a
presente leitura da teoria da memória. Se há, como se acabou de ver, uma
relação intrínseca entre crítica e metafísica __ à medida que a denúncia da
inexatidão da apreciação científica acerca da natureza da memória retifica a
metafísica que ulteriormente irá nutrir a própria ciência __, cabe recolocar aqui
a pergunta acerca da relação entre ciência e metafísica na filosofia de Bergson,
uma vez que não é admissível sustentar, no contexto dessa filosofia, uma
aplicação simples do método experimental à especulação filosófica. Sem
dúvida, nem modelo hipotético-indutivo nem modelo hipotético-dedutivo dão
conta de elucidar o procedimento da metafísica positiva asseverada por
não se exprime em ação no presente; ativo, pois mobiliza seu conteúdo em direção ao presente, tende a
se atualizar, ao menos parcialmente.
22 Até mesmo neste ponto delicado de sua obra, em que teses metafísicas audaciosas são afirmadas,
134
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
23Vale dizer, neste ponto, que as teorias da percepção pura e da lembrança pura, ambas desenvolvidas
em Matière et mémoire, constituem as duas “tendências puras” de cuja mistura nasce a experiência
ordinária, essencialmente pragmática. Isoladas, cada uma delas conduz, respectivamente, à realidade
da matéria e do espírito.
135
Paulo César Rodrigues
24 O tema do tournant remete, com efeito, a uma experiência originária, anterior à própria constituição da
experiência humana, esta última sempre inclinada no sentido da utilidade. Cf., Matière et mémoire, p.
321.
25 Os “dois sentidos da vida”, discriminados por Worms na filosofia de Bergson, podem ser
1413).
136
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empíricos disponíveis à inspeção conceitual. Por isto, dizer que a filosofia deve
partir da ciência não significa, absolutamente, concebê-la como um “resumo”
ou uma “síntese” do saber científico27. Significa apenas que não se pode
apreender o dado intuitivo diretamente, sem o auxílio de “conhecimentos
materiais”, uma vez que o objeto da intuição é, em si mesmo, intraduzível para
as categorias do pensamento discursivo. A apropriação filosófica de um objeto
de conhecimento é indireta, de certa maneira dependente dos recursos da
inteligência. Neste sentido, as ciências oferecem ao filósofo alguns pontos
sólidos sobre os quais ele pode se apoiar para atravessar o fluxo da experiência
em direção a sua pureza originária. O tema da “virada” (tournant) só é factível,
em Bergson, do interior da própria experiência. Se é a crítica da experiência
pragmática que libera sua envergadura metafísica, segue-se que para
reencontrar a cumplicidade entre ciência e metafísica é preciso manter-se na
imanência da experiência. Somente assim será possível reapreender o ato
gerador por trás da solidez das coisas “já feitas”, bem como dos conceitos que
as traduz simbolicamente. Percorrer o caminho que vai da ciência à metafísica
é percorrer o caminho que vai do dado ao ato que o engendra28. E tal ato é a
própria duração.
Assim, a experiência metafísica é sempre integral, porque é
principalmente experiência da duração, da totalidade temporal que constitui o
espírito e a matéria. Entretanto, “experiência integral” não significa em
Bergson experiência acabada, perfeita, posto que se está diante de uma
realidade permanentemente “em vias de constituição”. O ideal de “precisão”, tão
caro ao pensamento bergsoniano, exprime tão-somente a coincidência ou
adequação completa entre a apreensão e o objeto apreendido, de tal modo que
o conhecimento, no caso da metafísica, adere ao seu objeto, acompanha sua
evolução, desvela sua natureza movente. É nesse sentido que Bergson afirma
que tanto o saber metafísico quanto o científico “tocam o absoluto”
(BERGSON, 2001b, p.1280). Há saber absoluto sempre que houver
adequação entre os procedimentos empregados na inspeção cognitiva e a
própria natureza do objeto investigado. Afirmar um saber absoluto não
redunda numa concepção por assim dizer estática do conhecimento metafísico
ou científico, fixados em princípios apodíticos29. Por ser sobretudo o
27 “Mas a intuição metafísica, embora só se possa chegar a ela a força de conhecimentos materiais, é
outra coisa que o resumo ou a síntese desses conhecimetnos” (BERGSON, 2001b, 1432).
28 Desde a teoria das multiplicidades, Bergson já distinguia o dado do ato, o objetivo do subjetivo, na
colocada entre os parênteses dos ‘postulados’, resta à concepção kantiana da ciência como a de uma
137
Paulo César Rodrigues
Referências
BARBARAS. Renaud. “Le tournant de l’expérience: Merleau-Ponty et
Bergson”. In: WORMS, Frédéric (org.). Philosophie: Henri Bergson. Paris: Les
Édition de Minuit, 1997, p.33-59.
BERGSON, Henri. “Essai sur les données immédiates de la conscience”. In:
______. Oeuvres (Édition du Centenaire). 6ª ed. Paris: PUF, 2001a, p.1-157.
______. “La pensée et le mouvant”. In: ______. Oeuvres (Édition du
Centenaire). 6ª ed. Paris: PUF, p.1249-1482, 2001b.
______. “L’energie spirituelle”. In: ______. Oeuvres (Édition du Centenaire). 6ª
ed. Paris: PUF, p.811-977, 2001c.
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ed. Paris: PUF, p.159-379, 2001d.
DELEUZE, Gilles. Bergsonismo. Tradução de Luiz B. L. Orlandi. São Paulo:
Editora 34, 1999, 139p.
HEIDSIECK, François. Henri Bergson et la notion d’espace. Paris: PUF, 1961,
191p.
MARQUES, Silene Torres. “Significação da vida e liberdade: ciência e
metafísica na filosofia de Bergson”. In: Cadernos de História e Filosofia da Ciência,
v. 13, 2003, p.81-94.
PRADO JR., Bento. Presença e campo transcendental: consciência e negatividade na
filosofia de Bergson. São Paulo: Edusp, 1988, 223p.
______. Erro, ilusão, loucura: ensaios. São Paulo: Editora 34, 2004, 272p.
Matemática universal garantida pela Razão, um ‘Deus formal’. A ciência permanece suspendida a uma
dogmática: uma ciência fixada implica uma razão imutável; esta razão imutável, por sua vez, imobiliza a
ciência em quadros fixos” (HEIDSIECK, 1961, p. 85-6).
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
139
CIÊNCIA E METAFÍSICA
NA TEORIA DA MEMÓRIA DE BERGSON1
Resumo: Determinar a relação entre ciência e metafísica na teoria bergsoniana da memória parece ser
bem mais problemático que expor, pura e simplesmente, o teor crítico com o qual o filósofo geralmente
abordou tanto a ciência quanto a metafísica, em seu esforço de determinação do significado da
lembrança e da natureza do reconhecimento. Sem dúvida, a relação que Bergson manteve, em toda sua
obra, com as tradições científica e metafísica foi predominantemente polêmica. Contudo, a crítica não
dissimula o uso positivo que ele fez da ciência para alimentar uma metafísica que vai de encontro às
concepções tradicionais da atividade filosófica. Foi justamente a partir da apreciação crítica de ambas as
atividades que o filósofo elaborou a ideia de uma metafísica regulada pelos fatos, isto é, de alguma
maneira controlada pela experiência. Ao que tudo indica, Bergson quis liberar a metafísica do ‘campo
cerrado da dialética pura’, tornando-a uma disciplina positiva, tal como as demais ciências. Com efeito,
as hipóteses sustentadas no âmbito da teoria da memória não foram aventadas especulativamente e
afirmadas dogmaticamente; foram, ao contrário, conclusões obtidas com base na crítica e na
reinterpretação dos resultados da pesquisa científica, mais exatamente, da psicologia empírica. Neste
sentido, a teoria de Bergson é, ao mesmo tempo, avanço teórico e correção das concepções anteriores,
na medida em que tais hipóteses metafísicas passam a orientar a leitura dos dados empíricos. É desta
perspectiva que se pretende analisar a teoria da memória, a fim de compreender a relação entre ciência
e metafísica como uma simbiose epistêmica.
Palavras-chave: Ciência; Experiência; Intuição; Memória; Metafísica.
Abstract: To determine the relationship between science and metaphysics in Bergson's theory of
memory seems to be way more problematic than, quite simply, expose the critical content with which the
philosopher has usually addressed both science and metaphysics, in the attempt to construct meaning of
remembrance and recognition of nature. Undoubtedly, the relationship that Bergson maintained,
throughout his work, with the scientific and metaphysical traditions, was highly controversy. Nevertheless,
criticism does not conceal the positive use he made of science, in order to feed a metaphysics that goes
against traditional conceptions of philosophical activity. It was precisely through the critical appraisal of
both activities that the philosopher developed the idea of a metaphysics regulated by the facts, being
somehow controlled by experience. As it seems, Bergson wanted to release the metaphysics from a
‘closed field of pure dialectics’, making it a positive discipline, such as the other sciences. Indeed, the
hypothesis supported within the memory theory have not been speculatively raised nor dogmatically
affirmed; on the contrary, they were conclusions based on criticism and reinterpretation of scientific
research results, more precisely, empirical psychology. In this sense, Bergson’s theory is, at the same
time, theoretical advance and correction of previous conceptions, once metaphysical hypotheses tend to
guide the reading of empirical data. It is from this perspective that we aim to analyze the theory of
memory in order to understand the relationship between science and metaphysics as an epistemic
symbiosis.
Keywords: Science; Experience; Intuition; Memory; Metaphysics.
I
O que normalmente se entende por ciência e metafísica, na filosofia
de Bergson, remete a duas competências cognitivas heterogêneas, as quais
mobilizam diferentes ‘atividades do pensamento’. A inteligência constrói a
inteligibilidade de seu objeto por meio de operações conceituais concatenadas.
Mais fundamentalmente, todas essas operações implicam um meio espacial no
qual se pode estabelecer distinções e relações abstratas. A intuição, por sua vez,
como ‘método’ da metafísica (BERGSON, 2001b; DELEUZE, 1999), reclama
um ‘contato’ com o objeto de conhecimento (‘contato’ que deve se realizar
tanto na intuição sensível quanto na intuição interna, isto é, na intuição
propriamente metafísica, no sentido ‘técnico’ que Bergson lhe empresta). Não
é outro, aliás, o significado do chamado ‘empirismo radical’ que alguns dos
intérpretes mais expressivos da filosofia de Bergson encontraram em sua obra
(DELEUZE, 1999; PRADO JR., 2004; WORMS, 1997). É certo que não se
trata unicamente do reconhecimento da centralidade da ‘experiência’ no
processo cognitivo, o que sem dúvida também ocorre: ‘A verdade é que uma
existência só pode ser dada numa experiência’ (BERGSON, 2001b, p.1292). Se
há radicalidade no empirismo bergsoniano é porque se rejeita toda construção
teórica, todo esquema de inteligibilidade meramente simbólico, articulado pelo
sujeito justamente para assimilar a irremediável dispersão da experiência
119
Paulo César Rodrigues
metafísica da matéria, assim como há, também, uma ‘ciência do espírito’ ou, melhor, de um aspecto do
espírito: a psicologia.
120
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
5 A respeito disso, Frédéric Worms observa: ‘[...] nossa percepção, e com ela nossa ciência e nossa
técnica, permanecerão sempre fundadas nas coisas, sobre as quais elas asseguram, imediatamente,
uma aplicação teórica e uma tomada prática. Toda ação e todo saber humanos estão assim fundados de
um só golpe por Bergson’ (WORMS, 1997, p.79).
6 Tal constatação pode ser identificada desde o início da obra de Bergson, na descrição dos sentiments
esthétiques, por exemplo. Cf. Essai, p. 09-17. Segundo a interpretação que Bento Prado Jr. faz dos
sentiments esthétiques: ‘[...] é a descrição que repete a temporalização através da qual o objeto vem ao
ser. [...] É o próprio objeto que é esta gênese, que é este constante ato de autoconstituição que jamais
atinge a cristalização inerte do dado. A duração é a lei de um universo sempre em vias de constituição.
Ela é este movimento de um objeto que vem ao ser, sem jamais deixar de estar vindo’ (PRADO JR.,
1989, p.85-6).
121
Paulo César Rodrigues
7 É preciso sublinhar que ‘experiência’, em Bergson, não designa a mesma coisa nos planos da ciência e
da metafísica. Num caso, trata-se da experiência externa, sensível; noutro, da experiência interna,
imediata ou intuitiva.
8 Convém registrar que se pode encontrar semelhante relação também na teoria da vida (Cf. artigo de
Silene Torres Marques, ‘Significação da vida e liberdade: ciência e metafísica na filosofia de Bergson’) e
na própria compreensão do mundo físico (Cf. Frédéric Worms na obra Bergson ou les deux sens de la
vie, ao tratar da termodinâmica, p.242-3). Contudo, é na teoria da memória que ocorre, mais
explicitamente, a restrição de um problema metafísico a um problema experimental, recolocando-o no
‘terrain des faits’ (BERGSON, 2001d, p.165). A propósito, vale dizer que o segundo capítulo de Matière
122
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
et mémoire fora publicado numa revista científica (editada por Theodule Ribot), ao passo que trechos do
quarto capítulo foram publicados numa revista de metafísica (editada por Félix Ravaisson). (Cf.
WORMS, 1997, p.07-8).
9 Na teoria da memória, ciência (leia-se, doravante, psicologia) e metafísica compartilham o mesmo
objeto. Eis aí mais um componente que assegura o privilégio desse tópico da obra bergsoniana na
elucidação da relação entre ciência e metafísica. No prefácio de Matière et mémorie, Bergson declara:
‘Como seria diferente, se a psicologia tem por objeto o estudo do espírito humano enquanto funcionando
utilmente para a prática, e se a metafísica é apenas esse mesmo espírito humano fazendo um esforço
para se desprender das condições da ação útil e para se reapreender como pura energia criadora?’
(BERGSON, 2001d, p.167).
123
Paulo César Rodrigues
10 Bergson afirma, ainda no prefácio de Matière et mémoire: ‘Não teríamos acreditado, no início de
nossas pesquisas, que pudesse haver qualquer conexão entre a análise da lembrança e as questões
que se agitam entre realistas e idealistas, ou entre mecanicistas e dinamistas, a respeito da existência
ou da essência da matéria’ (BERGSON, 2001d, p.167).
11 Em todas as obras de Bergson, com efeito, o saber metafísico se articula por meio de uma inspeção
crítica da ciência. Neste sentido, o discurso filosófico depende fundamentalmente da crítica, para ser
elaborado. Cf. Franklin Leopoldo e Silva, Bergson: intuição e discurso filosófico, p.29-94.
124
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Paulo César Rodrigues
12Cf. A crítica à psicofísica, a qual se estende por quase todo o primeiro capítulo do Essai, p. 17-50. Cf.,
também, o artigo ‘Henri Bergson e a crítica à psicologia científica’, publicado em 2011, na revista
Princípios.
126
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
14 Contra o localizacionismo cerebral, Bergson afirma: ‘A pretensa destruição das lembranças pelas
lesões cerebrais é apenas uma interrupção do progresso contínuo pelo qual a lembrança se atualiza’
(BERGSON, 2001d, p.270).
129
Paulo César Rodrigues
memória, o desarranjo é sempre fisiológico, uma vez que a doença não pode
afetar a lembrança propriamente dita, justamente por se tratar de um tipo de
realidade de outra ordem, não mais física, mas virtual. Isso implica que o
reconhecimento deve ser, mais que uma aptidão meramente fisiológica, uma
atividade psicológica, que lança imagens-lembranças em direção ao
‘mecanismo’ articulado no sistema sensório-motor (BERGSON, 2001d,
p.292).
Seguramente, os estudos interdisciplinares acerca das afasias
(anatomia, fisiologia e psicologia) constituem o terreno mais fértil para os
propósitos crítico e propositivo da filosofia de Bergson15. O exame das afasias
(em sentido amplo, a incapacidade de se expressar pela fala, escrita ou
sinalização; incapacidade de reconhecer a linguagem falada, escrita ou
sinalizada) permitiu constatar que o esquecimento abrupto (normalmente
provocado por um trauma) ou progressivo (geralmente resultado de uma
doença degenerativa) das palavras exprime sempre um descompasso entre o
estímulo sensorial e o esquema motor que deverá escandi-lo. Os numerosos
casos mencionados por Bergson ambicionam mostrar que, nas afasias, não há
destruição das lembranças das palavras. Na surdez verbal, que é a incapacidade
de reconhecer a imagem acústica das palavras, o paciente também não reage a
um estímulo intenso, embora conserve o sentido da audição em perfeito
estado, evidenciando que o estímulo sensorial auditivo não mais se articula
com a reação motora. Noutro caso, o doente diz que percebe uma conversa,
mas como um ruído confuso, porque não consegue decompô-la a ponto de
identificar frases, palavras e sílabas na ‘massa sonora’ ouvida. Enfim, não
consegue estabelecer um ‘acompanhamento motor’ adequado ao estímulo
recebido. Também aqui, todos os casos clínicos citados confirmam que a
doença só afeta o esquema motor. Na verdade, desarticula estímulo sensorial e
reação motora. Assim, a doença é bem mais um desarranjo funcional do que
um comprometimento de tecidos do sistema nervoso (muito embora, em
certos casos, tal comprometimento de fato ocorra16). A desarticulação das
‘conexões sensório-motoras’, as quais devem acompanhar a audição da
linguagem, obstrui o fluxo de lembranças que normalmente aderem aos
mecanismos corporais (BERGSON, 2001d, p.259), impedindo, dessa forma, o
reconhecimento das palavras. Em todo caso, nas afasias, assim como nas
lesões cerebrais, não são as lembranças das palavras, hipoteticamente
15 São variados os argumentos utilizados por Bergson para refutar a tese localizacionista e demonstrar
suas próprias hipóteses: a do reconhecimento motor e a da passagem gradual das imagens-lembranças
ao esquema corporal. A exposição, aqui, se concentrará no essencial do argumento. Cf. p.253-269.
16 Cf. a passagem em que Bergson observa que muitas afasias vêm acompanhadas de danificação da
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17A progressiva perda das lembranças nas afasias segue, segundo Ribot declara na obra Les maladies
de la mémoire, a seguinte ordem: substantivos próprios, substantivos comuns, adjetivos e verbos. Tal
constatação ficou conhecida como ‘lei de Ribot’. Cf. Worms, 1997, p.130.
131
Paulo César Rodrigues
18 Cabe perguntar, no mesmo sentido de Sartre, por que em nossa experiência subjetiva não
confundimos uma percepção com uma lembrança, ou melhor, uma percepção fraca com uma lembrança
vívida? Diz Sartre, referindo-se à distinção entre imagem e percepção: ‘E por que a imagem de um tiro
de canhão não aparece como um pequeno estalo real? Como se explica que nunca tomemos nossas
imagens por percepções?’ (SARTRE, 2013, p.82).
19 Não se acompanhará aqui a ampla discussão acerca da ‘evocação das lembranças’, isto é, do modo
como uma lembrança adere ao mecanismo motor montado no corpo. A descrição do processo de
atualização das lembranças pode ser encontrada em quase todo o terceiro capítulo da obra. Cf. p.276-
316.
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
20 Worms, todavia, considera a teoria da ‘lembrança pura’, exposta no terceiro capítulo de Matière et
mémoire, ainda uma teoria psicológica, pois trata sobretudo do ‘funcionamento da vida mental’. Cf.
Introduction à Matière et mémoire de Bergson, p.138.
21 Importa dizer que o virtual, em Bergson, opõe-se ao atual, mas não ao real. O virtual designa um tipo
de realidade ou de existência que consiste num paradoxal repouso ativo: repouso, pois não é atuante,
133
Paulo César Rodrigues
apoia, pois, sobre o fato ainda mais primitivo do escoar do tempo’ (WORMS,
1997, p.98). Em última análise, o que sustenta a teoria da memória é a
‘duração’, assim como a duração só é o que é porque é essencialmente
memória: ‘Sem esta sobrevivência do passado no presente, não haveria
duração, mas somente instantaneidade’ (BERGSON, 2001b, p.1411). Para
Bergson, o passado permanece integralmente como virtualidade. E o virtual é
o inativo, uma vez que toda atualidade se manifesta materialmente numa ação.
Bergson insiste neste ponto: há diferença de natureza entre percepção e
memória, porque a natureza da percepção é ativa, realiza-se no presente; ao
passo que a realidade da lembrança é impotente, dá-se no passado. A memória,
em seu sentido puro, é o que não atua mais, assim como a percepção é a mais
pura atualidade, inserção ativa no mundo. Como a vida mental está
inteiramente voltada para a ação, não atuar mais equivale a não existir. O
esforço de Bergson consistiu em mostrar que impotência ou inatividade não
significam inexistência. É forçoso admitir um tipo de realidade que não
participa da matéria ou da ação, mas, mesmo assim, participa da existência,
possui uma realidade que não pode ser negligenciada impunemente. Tal é a
natureza da realidade virtual que define a memória propriamente dita. De
direito, se não de fato, todas as experiências da consciência sobrevivem
integralmente como virtualidade, com lembranças puras22.
III
Neste momento já é possível retomar a questão que orienta a
presente leitura da teoria da memória. Se há, como se acabou de ver, uma
relação intrínseca entre crítica e metafísica __ à medida que a denúncia da
inexatidão da apreciação científica acerca da natureza da memória retifica a
metafísica que ulteriormente irá nutrir a própria ciência __, cabe recolocar aqui
a pergunta acerca da relação entre ciência e metafísica na filosofia de Bergson,
uma vez que não é admissível sustentar, no contexto dessa filosofia, uma
aplicação simples do método experimental à especulação filosófica. Sem
dúvida, nem modelo hipotético-indutivo nem modelo hipotético-dedutivo dão
conta de elucidar o procedimento da metafísica positiva asseverada por
não se exprime em ação no presente; ativo, pois mobiliza seu conteúdo em direção ao presente, tende a
se atualizar, ao menos parcialmente.
22 Até mesmo neste ponto delicado de sua obra, em que teses metafísicas audaciosas são afirmadas,
134
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
23Vale dizer, neste ponto, que as teorias da percepção pura e da lembrança pura, ambas desenvolvidas
em Matière et mémoire, constituem as duas “tendências puras” de cuja mistura nasce a experiência
ordinária, essencialmente pragmática. Isoladas, cada uma delas conduz, respectivamente, à realidade
da matéria e do espírito.
135
Paulo César Rodrigues
24 O tema do tournant remete, com efeito, a uma experiência originária, anterior à própria constituição da
experiência humana, esta última sempre inclinada no sentido da utilidade. Cf., Matière et mémoire, p.
321.
25 Os “dois sentidos da vida”, discriminados por Worms na filosofia de Bergson, podem ser
1413).
136
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
empíricos disponíveis à inspeção conceitual. Por isto, dizer que a filosofia deve
partir da ciência não significa, absolutamente, concebê-la como um “resumo”
ou uma “síntese” do saber científico27. Significa apenas que não se pode
apreender o dado intuitivo diretamente, sem o auxílio de “conhecimentos
materiais”, uma vez que o objeto da intuição é, em si mesmo, intraduzível para
as categorias do pensamento discursivo. A apropriação filosófica de um objeto
de conhecimento é indireta, de certa maneira dependente dos recursos da
inteligência. Neste sentido, as ciências oferecem ao filósofo alguns pontos
sólidos sobre os quais ele pode se apoiar para atravessar o fluxo da experiência
em direção a sua pureza originária. O tema da “virada” (tournant) só é factível,
em Bergson, do interior da própria experiência. Se é a crítica da experiência
pragmática que libera sua envergadura metafísica, segue-se que para
reencontrar a cumplicidade entre ciência e metafísica é preciso manter-se na
imanência da experiência. Somente assim será possível reapreender o ato
gerador por trás da solidez das coisas “já feitas”, bem como dos conceitos que
as traduz simbolicamente. Percorrer o caminho que vai da ciência à metafísica
é percorrer o caminho que vai do dado ao ato que o engendra28. E tal ato é a
própria duração.
Assim, a experiência metafísica é sempre integral, porque é
principalmente experiência da duração, da totalidade temporal que constitui o
espírito e a matéria. Entretanto, “experiência integral” não significa em
Bergson experiência acabada, perfeita, posto que se está diante de uma
realidade permanentemente “em vias de constituição”. O ideal de “precisão”, tão
caro ao pensamento bergsoniano, exprime tão-somente a coincidência ou
adequação completa entre a apreensão e o objeto apreendido, de tal modo que
o conhecimento, no caso da metafísica, adere ao seu objeto, acompanha sua
evolução, desvela sua natureza movente. É nesse sentido que Bergson afirma
que tanto o saber metafísico quanto o científico “tocam o absoluto”
(BERGSON, 2001b, p.1280). Há saber absoluto sempre que houver
adequação entre os procedimentos empregados na inspeção cognitiva e a
própria natureza do objeto investigado. Afirmar um saber absoluto não
redunda numa concepção por assim dizer estática do conhecimento metafísico
ou científico, fixados em princípios apodíticos29. Por ser sobretudo o
27 “Mas a intuição metafísica, embora só se possa chegar a ela a força de conhecimentos materiais, é
outra coisa que o resumo ou a síntese desses conhecimetnos” (BERGSON, 2001b, 1432).
28 Desde a teoria das multiplicidades, Bergson já distinguia o dado do ato, o objetivo do subjetivo, na
colocada entre os parênteses dos ‘postulados’, resta à concepção kantiana da ciência como a de uma
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Paulo César Rodrigues
Referências
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Bergson”. In: WORMS, Frédéric (org.). Philosophie: Henri Bergson. Paris: Les
Édition de Minuit, 1997, p.33-59.
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Centenaire). 6ª ed. Paris: PUF, p.1249-1482, 2001b.
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DELEUZE, Gilles. Bergsonismo. Tradução de Luiz B. L. Orlandi. São Paulo:
Editora 34, 1999, 139p.
HEIDSIECK, François. Henri Bergson et la notion d’espace. Paris: PUF, 1961,
191p.
MARQUES, Silene Torres. “Significação da vida e liberdade: ciência e
metafísica na filosofia de Bergson”. In: Cadernos de História e Filosofia da Ciência,
v. 13, 2003, p.81-94.
PRADO JR., Bento. Presença e campo transcendental: consciência e negatividade na
filosofia de Bergson. São Paulo: Edusp, 1988, 223p.
______. Erro, ilusão, loucura: ensaios. São Paulo: Editora 34, 2004, 272p.
Matemática universal garantida pela Razão, um ‘Deus formal’. A ciência permanece suspendida a uma
dogmática: uma ciência fixada implica uma razão imutável; esta razão imutável, por sua vez, imobiliza a
ciência em quadros fixos” (HEIDSIECK, 1961, p. 85-6).
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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BERGSON, BACHELARD E SARTRE:
TEMPORALIDADE E CONSTITUIÇÃO DO EGO
Resumo: O presente estudo tem por objetivo analisar o tema da temporalidade no pensamento de
Bergson, de Bachelard e Sartre. Tal análise será delimitada pela investigação de uma obra de cada
pensador. As obras confrontadas serão Introduction à la métaphysique (1903), La dialectique de la durée
(1936) e o capítulo de L’Être et le Néant (1945) intitulado ‘La Temporalité’. A intenção primordial desse
estudo, entretanto, será circunscrever uma discussão ainda mais restrita, qual seja, a importância da
noção de temporalidade para a constituição do ego.
Palavras-chave: Tempo; Ego; Psíquico; Consciência.
Abstract: The objective of this study is to analyze the theme of temporality within the thought of Bergson,
Bachelard and Sartre. This given analysis will be delimited by the investigation of one piece of work from
each thinker. The confronted works will be Introduction à la métaphysique (1903), La dialectique de la
durée (1936) and a chapter from L’Être et le Néant (1945) entitled ‘La Temporalité’. The primordial
intention of this study, however, will be to circumscribe an even more restrict discussion, which is the
importance of this temporality notion for ego’s construction.
Keywords: Time; Ego; Psychic; Consciousness.
Introdução
O presente estudo tem por objetivo analisar o tema da temporalidade
no pensamento de Bergson, de Bachelard e Sartre. Tal análise será delimitada
pela investigação de uma obra de cada pensador. As obras confrontadas serão
Introduction à la métaphysique (1903), La dialectique de la durée (1936) e o capítulo de
L’Être et le Néant (1945) intitulado ‘La Temporalité’. A intenção primordial
desse estudo, entretanto, será circunscrever uma discussão ainda mais restrita,
qual seja, a importância da noção de temporalidade para a constituição do ego.
Tal estudo pode parecer um tanto deslocado das atuais investigações
acerca dessa temática premente da filosofia contemporânea, que encontra nas
neurociências um novo e portentoso referencial científico e paradigmático.
Quando a Psicologia se baseia nos referidos estudos para revolucionar suas
abordagens, divagações ‘metafísicas’ sobre o ego e o tempo podem parecer
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Simeão Donizeti Sass
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Simeão Donizeti Sass
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Simeão Donizeti Sass
modo o tempo refluir sobre si mesmo para suscitar renovações do ser, retornos
a condições iniciais. Por que razão não iríamos considerar as ações negativas e
ações positivas do tempo como igualmente importantes? Uma vez que
pretendíamos ir o mais depressa possível ao centro metafísico do problema, o
que precisava ser fundado era uma dialética do ser na duração (Ibidem).
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2 Sartre escreveu uma obra relevante sobre esse tema: o Esboço de uma teoria das emoções (1939).
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Simeão Donizeti Sass
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
inerte, como uma cicatriz que lembra o ferimento sem revivê-lo. Sem essa
ruptura entre o que foi e o que virá, a repetição impossibilita a vida presente e
também a futura, transformando-a em sofrimento insistentemente reposto.
Nessa constante reflexão que visa o sentido das vivências, ‘conhecer-
nos é reencontrar-nos nessa poeira dos acontecimentos pessoais. É num grupo
de decisões experimentadas que repousa nossa pessoa’ (BACHELARD, 1994,
p.39). A dialética temporal ressalta a decisão, pois sou as escolhas que
seccionam minha temporalidade entre prazeres e dores; a duração, por outro
lado, parece privilegiar o fluxo de uma pessoalidade que se inscreve na própria
temporalidade, como se tempo e subjetividade estivessem inseridos em um
mesmo ser. Ser e fluir participam dessa mesma realidade.
Para concluir esse segundo movimento, segundo Bachelard, ‘nossa
história pessoal nada mais é assim que a narrativa de nossas ações descosidas e,
ao contá-la, é por meio de razões, não por meio da duração, que pretendemos
dar-lhe continuidade’ (Ibidem). A temporalidade surge, portanto, como o locus
do conflito e da divisão, na qual existir não significa nos vermos no tempo
como em um rio, mas nos inscrevermos na história como em um teatro, no
qual nossas ações decidem acerca do que somos.
Sartre
O terceiro momento deste estudo visa expor alguns dos elementos da
teoria sartriana do ego e sua relação com a temporalidade. Como ficou
evidenciado nos dois momentos anteriores, tal discussão ocupou um espaço
significativo na filosofia contemporânea francesa. Isso se deve também aos
embates que cercaram a constituição da Psicologia como ciência, desde o seu
início. Pierre Janet e Freud constituíram os polos de uma relevante discussão
acerca dos fundamentos da teoria e da terapia envolvendo a psique. No caso
de Sartre, esses dois precursores foram igualmente importantes para a sua
formação e para a chamada psicanálise existencial. Não temos condições de expor
detalhadamente as bases dessa psicanálise erigida por Sartre. Somente temos
por objetivo fundamental demonstrar que o debate contribuiu muito para a
elaboração dessa psicanálise que se transformou em uma proposta
metodológica inscrita no que podemos chamar de psicologia compreensiva.
Buscando erigir a ‘psicanálise das coisas’, Sartre inscreve-se na esteira
da proposta de Bachelard, assim como nas críticas feitas ao pensamento de
Bergson. Tal inscrição, contudo, guarda consideráveis reservas e distinções.
Sartre visa repensar o próprio método das ciências humanas quando formula
sua psicanálise, projeto elaborado em sua obra Questões de método, publicada
juntamente com a Crítica da razão dialética (1960). A crítica da substancialidade
do ego, contudo, já figurava no ideário sartriano desde a aparição de A
149
Simeão Donizeti Sass
150
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
4 Sartre afirma, em Esboço de uma teoria das emoções (1939), que a emoção é uma consciência
irrefletida, assim como em A Imaginação (1936), que a imagem é consciência de algo.
151
Simeão Donizeti Sass
ser mais precisa nossa descrição, devemos relembrar que existem duas espécies
de reflexão:
a reflexão pode ser pura ou impura. A reflexão pura, simples presença do Para-si
reflexivo ao Para-si refletido, é ao mesmo tempo forma originária da reflexão e
de sua forma ideal; é aquela sobre o fundamento da qual aparece a reflexão
impura, e também aquela que jamais é previamente dada, que é preciso alcançar
por uma espécie de catarse (SARTRE, 1997, p.213).
152
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Simeão Donizeti Sass
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
Referências Bibliográficas
BACHELARD, G. A dialética da duração. Tradução de Marcelo Coelho. São
Paulo: Ática, 1994.
______. La dialectique de la durée. Paris: Presses Universitaires de France, 1950.
BERGSON, H. Cartas, conferências e outros escritos. Tradução de Franklin L. e
Silva e Nathanael Caxeiro. São Paulo: Abril Cultural, 1979.
______. Essai sur les données immédiates de la conscience. Paris: Presses
Universitaires de France, 1970.
______. La pensée et le mouvant. Paris: Presses Universitaires de France, 1969.
FULFORD, B. Oxford Textbook of Philosophy and Psychiatry. Oxford: Oxford
University Press, 2006.
SARTRE, J.-P. Critique de la raison dialectique. Paris: Gallimard, 1960.
______. Esquisse d’une théorie des émotions. Paris: Hermann, 1939.
______. Huis clos. Paris: Gallimard, 1944.
______. L’Être et le Néant. Paris: Gallimard, 1945.
______. L’Imagination. Paris: Librairie Félix Alcan, 1936.
______. O Ser e o Nada. Tradução de Paulo Perdigão. Petrópolis: Vozes, 1997.
WORMS, F. Le vocabulaire de Bergson. Paris: Ellipses, 2000.
155
SOBRE A RELAÇÃO ENTRE O ESPIRITUALISMO DE
BERGSON E A FENOMENOLOGIA DE HUSSERL NAS ORIGENS
DA FILOSOFIA CONTEMPORÂNEA
Resumo: O presente artigo aborda aspectos que possibilitam relacionar o espiritualismo de Bergson e a
fenomenologia de Husserl nas origens da Filosofia Contemporânea. O artigo aborda temas que são afins
aos dois autores, tais como: a crítica ao projeto de naturalização da consciência, a temporalidade vivida
como duração, a metafísica redefinida em novas bases, a intuição como método filosófico, etc. O artigo
tem uma dupla finalidade: identificar pontos de aproximação entre os dois autores e indicar certas
especificidades dos projetos filosóficos apresentados por Bergson e por Husserl no século XX.
Palavras-chave: Henri Bergson; Edmund Husserl; Consciência; Duração; Metafísica.
Abstract: This article discusses aspects that make it possible to relate the spiritualism of Bergson and
the phenomenology of Husserl in the origins of the contemporary philosophy. The article discusses
issues that are related to the two authors, such as the critical to project of naturalization of the
consciousness, the temporality experienced as duration, the metaphysics redefined on a new basis, the
intuition as philosophical method, etc. The article has a dual purpose: identify points of approximation
between the two authors and indicate certain specificities of the philosophical projects presented by
Bergson and Husserl in the twentieth century.
Keywords: Henri Bergson; Edmund Husserl; Consciousness; Duration; Metaphysics.
1 Para uma abordagem mais precisa dos autores ditos ‘psicologistas’, citados por Husserl em
Prolegômenos à Lógica Pura (Cf. Tourinho, C. D. C. ‘A ‘concessão dolorosa’ de Husserl na segunda
edição de Prolegômenos: a ideia de verdade em si’, p.569).
158
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
2 Sobre a distinção entre as multiplicidades ‘quantitativa’ e ‘qualitativa’, bem como entre o que significa
distinguir o mesmo do outro em sentido ‘numérico’ e em sentido ‘qualitativo’ (Cf. Bergson, H. Essai sur
les données immédiates de la conscience, p.81).
159
Carlo Diógenes C. Tourinho
1959, p.819). O autor nos diz, nesta mesma conferência, que é possível
perceber, imediatamente, o vício desta argumentação, pois: ‘Raciocinando da
mesma maneira, poderíamos dizer também: ‘A digestão está ligada em nós a
um estômago; por isto os seres vivos que possuem estômago digerem, os
outros não digerem’’ (BERGSON, H. [1911] 1959, p.819). Ao formular tal
hipótese, Bergson abre as portas para que o seu espiritualismo desça, para além
do homem, ao nível da matéria viva.
Já Husserl esboça uma abordagem do problema da relação entre o
real e o ideal em Prolegômenos (1900). Ao insistir, por uma questão de
fundamentos, em distinguir os domínios do real e do ideal, Husserl manifesta
uma preocupação que o acompanharia por muitos anos: alerta-nos que a
verdade não pode derivar dos fatos, pois deles somente extraímos
‘generalizações vagas da experiência’ (vage Verallgemeinerungen der Erfahrung).
Husserl deixa-nos claro que, ao identificar as leis do conteúdo do ato com as
leis que regulam o processo psicológico, os psicologistas acabam por fazer
com que a verdade que constitui o conteúdo do ato dependa diretamente do
processo psíquico, isto é, da constituição da natureza humana, o que
inevitavelmente levar-nos-ia a afirmar que tal verdade não existiria se não
existisse essa constituição. Conforme Husserl esclarecerá, no § 36 da referida
obra: ‘O que é verdadeiro é absolutamente verdadeiro, é ‘em si’ verdadeiro’
(HUSSERL, E. [1900/ 1913a], 1968, p.117)3. Husserl nos lembrará, no mesmo
parágrafo, que a constituição da espécie humana é um fato e a partir de fatos
somente podemos derivar ‘fatos’. Por conseguinte, toda tentativa de fundar a
verdade sobre tal constituição implicaria em conferir à verdade um ‘caráter de
fato’, o que seria, para Husserl, um contrassenso, uma vez que todo fato é
individual e, portanto, temporalmente determinado (e segundo o autor, não
faria sentido algum atribuir à verdade o discurso de uma determinação
temporal). Por um lado, Husserl afirma-nos que a verdade não poderia
depender da constituição da natureza humana, pois, a aceitação de tal
dependência abalaria o próprio sentido da ideia de verdade. Daí Husserl dizer,
no § 39, que: ‘Determinar a verdade por meio da referência à comunidade da
natureza significa renunciar ao seu conceito’ (HUSSERL, E. [1900/ 1913a],
1968, p.131). Por outro lado, e é aí que nos deparamos com o importante
problema da relação entre os domínios do real e do ideal, Husserl não deixa de
ressaltar que, apesar de não podermos atribuir à verdade qualquer
determinação temporal, ela não se encontra ‘algures no vazio’, uma vez que há
3Sobre a ideia de ‘verdade em si’ em Prolegômenos, bem como sobre as implicações da conservação
dessa ideia na segunda edição de Investigações Lógicas, em 1913 (Cf. Tourinho, C. D. C. ‘A ‘concessão
dolorosa’ de Husserl na segunda edição de Prolegômenos: a ideia de verdade em si’, p.563-580).
161
Carlo Diógenes C. Tourinho
seja difícil identificar outro conceito que tenha tanta importância para Bergson).
Já Husserl, somente a partir dos cursos de 1904/1905, juntamente com outros
aditamentos sobre o tema até 1910 – compilados em 1917 por Edith Stein,
mas somente publicado em 1928, sob a edição de Heidegger, nos traz
considerações sobre a ideia de uma temporalidade vivida como duração na
imanência da própria consciência fenomenológica.
E é justamente por pensar, primeiramente, a consciência como
‘memória’ e, portanto, por pensá-la em termos daquilo a que toda duração
supõe (uma vez que, sem memória, não há duração), é que podemos notar, de
imediato, em Bergson, a indissociabilidade entre pensar a consciência e a ideia
de uma temporalidade vivida como ‘duração’, isto é, vivida como um antes que
se conserva continuamente no depois, pela força de uma memória que a
acompanha. Em Husserl, diferentemente, deparamo-nos com uma abordagem
‘estática’ e ‘genética’ da fenomenologia. Se a primeira tem como fio condutor a
análise da unidade de sentido do objeto intencionado na consciência, a
segunda concentrar-se-á sobre as conexões entre os vividos intencionais, bem
como sobre a compossibilidade de tais vividos, em seus horizontes de
inatualidades passadas e futuras, cujo passado imediato e o futuro iminente são,
respectivamente, retencionado e protencionado na vivência de um presente
atual. Mesmo reconhecendo, já nos cursos da primeira década do século XX, a
importância e a complexidade das questões relacionadas à gênese temporal da
consciência, Husserl privilegia, claramente, uma abordagem estática do
problema da constituição dos objetos em 1913, em Ideen I 4 . Não é claro,
contudo, no itinerário husserliano, o que faz com que Lições para a fenomenologia
da consciência interna do tempo (Vorlesungen zur Phänomenologie des inneren
Zeitbewusstseins), que inclui cursos de 1905 e acréscimos até 1910, só venha a
público em 1928, e a totalidade de suas investigações sobre o tempo (1917-
1918), nas Lições e Manuscritos de Bernau (cuja edição ficara, posteriormente,
a cargo de Eugen Fink) também tenha se mantido desconhecida do grande
público. Em Ideen I (1913), destaca-se, em toda a obra, apenas o § 81 –
intitulado ‘O tempo fenomenológico e a consciência do tempo’ (‘Der
4 Pedro Alves (2003) chama-nos à atenção para a limitação do texto de Ideias I, afirmando-nos que: ‘...a
elisão, nele operada, da problemática do tempo é, eo ipso, a sua limitação a um modelo estático, não
genético da constituição objetal...Isso assentava, em última instância, no facto de a constituição aí
tematizada ser ainda uma constituição estática. O objeto intencional era simplesmente tomado tal como
se oferecia, ele funcionava como um simples índice ou fio condutor. E a análise constitutiva cifrava-se,
justamente, na explicitação dos diversos extratos de sentido, uns sobre os outros depositados, e na sua
referenciação às formas correspondentes de consciência originariamente doadora’. Cf. Alves, P.
Subjetividade e Tempo na Fenomenologia de Husserl, p.389-390.
163
Carlo Diógenes C. Tourinho
ou ainda, dois anos mais tarde, no § 81 de Ideen I (1913): ‘...de um tempo que
não é medido em geral pela posição do sol, pelo relógio, nem por meio físico
algum’ (HUSSERL, E. [1913] 1976, p. 181). Acresecenta-se, além disso, que
esta sucessão de agoras não deve ser pensada linearmente. O tempo
fenomenológico não é a passagem por uma série de agoras, colocados lado a
lado, como em uma ‘linha’. Neste sentido, ambos os autores parecem
preservar a especificidade da sucessão que é própria dessa temporalidade.
Cabe-nos notar que Bergson se preocupa, desde Essai (1889), em distinguir a
ideia de uma sucessão que é própria dos corpos que habitam o espaço (uma
sucessão na qual o antes se encontra em uma exterioridade recíproca com o
depois, ou seja, trata-se de um antes e um depois) e a sucessão que é própria
dos momentos que se desenrolam continuamente uns nos outros (uma
sucessão na qual o antes se dá no depois); 2) tanto em Bergson quanto em
Husserl, vemos a ideia da consciência como um elo de ligação entre o passado
e o futuro. Bergson fala-nos, em ‘La Conscience et la Vie’ (1911), da
consciência como um ‘traço de união entre o passado e o futuro, como uma
ponte entre o que foi e o que será’ (BERGSON, H. [1911] 1959, p. 819).
Empregando termos muito próximos, Husserl afirma que a consciência é
essencialmente consciência de algo e é esta intencionalidade retentiva e
protentiva um ‘elo de ligação’ entre os ex-agoras e aqueles que estão por vir; 3)
considerado como um instante matemático, a ideia do ‘presente’ é uma mera
abstração para ambos os autores. A esse respeito, Bergson nos diz, na mesma
conferência de 1911:
Reter o que já não é, antecipar o que ainda não é, eis a primeira função da
consciência. Não haveria para ela o presente se este se reduzisse ao instante
matemático. Esse instante é apenas o limite, puramente teórico, que separa o
passado do futuro; ele pode a rigor ser concebido, não é jamais percebido;
quando cremos surpreendê-lo, ele já está longe de nós (BERGSON, H. [1911]
1959, p.819).
6 Para um exame mais minucioso da distinção e síntese entre intenções meramente significativas (e,
portanto, intenções ‘intuitivamente vazias’) e intenções ‘intuitivamente preenchidas’, bem como para um
exame da concepção husserliana de um ‘ideal de preenchimento intuitivo’, remetemos, primeiramente, o
leitor para os §§ 1-9 do Capítulo 1 da Primeira Investigação e, num segundo momento, para o § 16 do
Capítulo 3 da VI Investigação. Cf. Husserl, E. Logische Untersuchungen. Zweiter Band. Teil I.
‘Untersuchungen zur Phänomenologie und Theorie der Erkenntnis’, p.23-39; Cf. Husserl, E. Logische
Untersuchungen. Zweiter Band. Teil II. ‘Elemente einer phänomenologischen Aufklärung der Erkenntnis’,
p.64-67.
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
Referências Bibliográficas
ALVES. P. M. S. Subjetividade e Tempo na Fenomenologia de Husserl. Lisboa: Centro
de Filosofia da Universidade de Lisboa, 2003.
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Carlo Diógenes C. Tourinho
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
171
BERGSON ET LES DROITS DE L'HOMME: LA
CONVERSION ET LE SOUCI DE SOI
Alexandre Lefebvre
University of Sydney
Abstract: This article examines Henri Bergson’s conception of human rights [les droits de l’homme] in
The Two Sources of Morality and Religion (1932). I claim that he provides an original view of human
rights. Rather than understand human rights primarily as an institution to protect all human beings from
serious social, legal, and political abuse, Bergson conceives of them as a medium of personal
transformation. In particular, I argue that for him the true potential of human rights is to initiate all human
beings into a way of life open to love and joy.
Keywords: Bergson; Two Sources of Morality and Religion; Human rights; Care of the self
Resumo: Este artigo examina a concepção bergsoniana de direitos humanos [les doits de l’homme] em
As Duas Fontes da Moral e da Religião (1932). Proponho que Bergson apresenta uma visão original
quanto aos direitos humanos. Mais do que entendê-los como um dispositivo para proteger os seres
humanos de sérios abusos sociais, legais e políticos, Bergson os concebia como um meio de
transformação pessoal. Em particular, argumento que para Bergson o verdadeiro potencial dos direitos
humanos é iniciar toda a humanidade numa vida predisposta ao amor e à alegria.
Palavras-chave: Bergson, Duas Fontes da Moral e da Religião, Direitos Humanos, Cuidado de si.
1 Voir Soulez, Bergson politique, 89-126, Soulez et Worms, Bergson, 153-170, Lefebvre et White,
‘Introduction.’
2 Curle, Humanité: ‘Humphrey tenait un journal intime au début de son mandat aux Nations unies. À
travers ses écrits, on peut clairement voir qu’il en est venu à envisager la Déclaration universelle sous
l’angle du livre de Bergson Les deux sources’ (6). Cependant, pour préciser, ceci est une appréciation
rétrospective par Humphrey. Il commençait tout juste à lire Bergson en décembre 1948, le même mois où
la Déclaration universelle des droits de l’homme fut adoptée par l’Assemblée générale
3 Lefebvre, Human Rights as a Way of Life: on Bergson’s Political Philosophy.
4 Prenons, par exemple, les trois principales perspectives anglo-américaines sur les droits de l’homme
173
Alexandre Lefebvre
déjà laissé entendre, Bergson dévoile un but tout à fait essentiel, mais
largement négligé, des droits de l’homme : convertir les êtres humains en plus
de les protéger. Par ailleurs, comme Bergson considère les droits de l’homme
en termes d’amour et d’introduction à l’amour, ils sont pour lui un instrument
de transformation de soi. Autrement dit, pour Bergson, le souci de soi est un
objectif des droits de l’homme tout autant que la préoccupation pour autrui.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de dire que Bergson remet en question le fait
que les droits de l’homme essaient de protéger et de prendre soin de tous les
êtres humains. Cependant, selon lui, ils ont également d’autres aspects. C’est en
nous faisant prendre conscience de ces autres dimensions (celle de la
conversion et de celle de la transformation personnelle) que Bergson peut, à
juste titre, être considéré comme un théoricien et un praticien exceptionnel des
droits de l’homme.
Les droits de l’homme comme religion
De prime abord, il semble douteux que Bergson présente une analyse
des droits de l’homme. Bien sûr, il suggère quelques idées, peut-être même un
bref aperçu. Mais une analyse? Les lecteurs familiers avec Les deux sources de la
morale et de la religion (1932) trouveront peut-être mon insistance sur les droits
de l’homme peu orthodoxe. En effet, même en étant généreux, la discussion
explicite des droits de l’homme se limite à environ une douzaine de pages
disséminées à travers tout le livre5.
Un de mes principaux objectif est toutefois de démontrer que, pour
Bergson, les droits de l’homme ne sont pas seulement l’objet d’un intérêt
particulier et limité : ils ne représentent pas un sujet parmi tant d’autres et
l’importance qu’ils ont pour lui ne correspond pas du tout au peu d’attention
directe qu’il leur consacre. Au lieu de cela, les droits de l’homme se trouvent au
cœur de sa pensée politique. Je veux dire par là deux choses. D’une part, parce
que c’est l’institution politique qui représente le mieux son idéal ‘d’amour’ et de
‘société ouverte’ nous verrons que Bergson fonde un immense espoir sur les
droits de l’homme. D’autre part, parce qu’ils incarnent cet idéal, nous verrons
que Bergson se sert des droits de l’homme comme mesure d’évaluation de
toutes les autres institutions et structures politiques. En fait, j’estime que les
droits de l’homme dans les Deux sources ont exactement le même statut que la
république dans la République de Platon ou que la démocratie dans le Traité
théologico-politique de Spinoza : certes, les droits de l’homme sont une institution
spécifique, mais, au-delà de ça, ils sont aussi le moyen qui permet d’apprécier le
sens, la valeur et l’orientation de tous les autres systèmes politiques.
174
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Alexandre Lefebvre
est plutôt opportuniste. Comme j’ai déjà dit, même si Bergson nous a laissé
une série d’alléchantes remarques sur les droits de l’homme, elles sont
franchement trop peu nombreuses. Cependant si je peux établir de façon
plausible que les droits de l’homme sont une espèce de mysticisme, alors il me
devient possible d’utiliser son analyse détaillée de la religion pour y puiser un
concept substantiel des droits de l’homme.
Considérons la première caractéristique distinctive de la religion: ses
racines qui plongent dans le mysticisme et l’amour ouvert. Bergson est
parfaitement clair: ce genre d’amour est le moteur non seulement des religions
historiques mais aussi d’institutions qu’on appelle laïques comme les droits de
l’homme et la démocratie. Par exemple, en ce qui concerne la démocratie, il
affirme, ‘la fraternité est l'essentiel: ce qui permettrait de dire que la démocratie
est d'essence évangélique, et qu'elle a pour moteur l'amour’ (DS 1215). Selon
Bergson, donc, l’amour n’est pas une composante optionnelle et facultative de
la politique et encore moins une détérioration potentielle de sa (prétendue)
nature rationnelle. Il n’est pas non plus un sentiment qui pourrait être limité à
ce qu’on aimerait appeler (et confiner à) une expérience personnelle ou
psychologique. Au lieu de cela, c’est une véritable force ‘capable de [se]
cristalliser en représentations, et même en doctrine’ (DS 1015).
L’idée que l’amour puisse être inventif dans un sens emphatique –
qu’il puisse être ‘à l'origine des grandes créations’, c’est-à-dire qu’il puisse non
seulement inspirer des systèmes politiques, moraux et métaphysiques mais
aussi les façonner (DS 1011) – est cruciale. À mes yeux, c’est le point
fondamental, le cœur de la théorie de Bergson sur la religion et aussi sur les
droits de l’homme. Présentons-le comme ceci: la plupart du temps, Bergson dit
que les émotions ne sont pas créatrices. Elles sont plutôt la conséquence d’une
représentation, une agitation qui en découle (DS 1011, 1190). Un souvenir
douloureux, par exemple, inspire le regret; l’anticipation d’une agréable soirée,
le plaisir. L’idée est que, généralement, la représentation précède et génère
l’émotion. Comparons maintenant avec ce que Bergson appelle ‘l'émotion
créatrice’ (DS 1028, 1056, 1192). Dans ce cas, l’émotion ne provient pas d’une
représentation. En fait, c’est le contraire: ‘[L'émotion créatrice] est grosse de
représentations, dont aucune n'est proprement formée, mais qu'elle tire ou
pourrait tirer de sa substance par un développement organique’ (DS 1012).
C’est cette deuxième sorte d’émotion qui peut ‘se cristalliser’ dans une doctrine
ou une œuvre d’art. Vers la fin des Deux sources Bergson offre l’exemple
suivant:
‘Relativism and Religion’; Moyn, The Last Utopia, 11-20; et Glendon, The Forum and the Tower, 199-
220.
176
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Alexandre Lefebvre
conseils. Ceci n’est pas le cas. Tout au long des Deux sources, Bergson dit
clairement que tout en engendrant la représentation, l’émotion créatrice est
simultanément créée par ces représentations. C’est un processus de
détermination mutuelle. C’est dans le va-et-vient entre l’émotion et la
représentation – ou, dans le langage de Bergson, les allées et venues entre une
émotion indivisible et ‘le plan intellectuel’ – que l’émotion et sa représentation
se construisent et se définissent l’une par rapport à l’autre. Donc, quoique les
‘sentiments nouveaux’ créent indubitablement la musique, il est aussi
incontestable que le sentiment existe lui-même ‘créés par cette musique et dans
cette musique’ (DS 1009). Le paradoxe de l’émotion créatrice est que l’œuvre
crée l’émotion en même temps qu’elle l’évoque.
Je m’attarde sur ce processus de création artistique afin de présenter
comment Bergson conçoit la genèse de la religion et des droits de l’homme.
Dans ce cas, cependant, il ne s’agit pas de l’interaction entre joie et musique; ce
dont il est question ici c’est l’amour et la loi. Pour illustrer les ressemblances
frappantes entre la description de Bergson de la genèse de la religion et celle de
la genèse des droits de l’homme, il est instructif de comparer deux passages
clefs. Le premier décrit les origines du christianisme, le deuxième celles des
‘droits de l’homme’:
La morale de l'Évangile est essentiellement celle de l'âme ouverte: n'a-t-on pas
eu raison de faire remarquer qu'elle frise le paradoxe, et même la contradiction,
dans les plus précises de ses recommandations? Si la richesse est un mal, ne
nuirons-nous pas aux pauvres en leur abandonnant ce que nous possédons? ...
Mais le paradoxe tombe, la contradiction s'évanouit, si l'on considère l'intention
de ces maximes, qui est d'induire un état d'âme. Ce n'est pas pour les pauvres,
c'est pour lui que le riche doit faire abandon de sa richesse... Il faudrait alors, en
toute rigueur, une expression directe du mouvement et de la tendance; mais si
l'on veut encore – et il le faut bien – les traduire dans la langue du statique et de
l'immobile, on aura des formules qui frôleront la contradiction. (DS 1024-25)
[La justice des droits de l'homme] n'évoque plus des idées de relation ou de
mesure, mais au contraire d'incommensurabilité et d'absolu. Cette justice ne
comporterait une représentation complète ‘qu'à l'infini’ comme disent les
mathématiciens; elle ne se formule précisément et catégoriquement à un
moment déterminé, que par des interdictions; mais, dans ce qu'elle a de positif,
elle procède par des créations successives, dont chacune est une réalisation plus
complète de la personnalité, et par conséquent de l'humanité. (DS 1037)
178
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
Néanmoins, ils représentent pour Bergson les deux incarnations les plus
complètes de l’aspiration vers l’ouverture.
Peut-être encore plus important que cette ambition mutuelle, le
christianisme et les droits de l’homme s’accordent aussi sur la manière de la
réaliser. Les deux espèrent que la tendance vers l’ouverture s’accomplira en
faisant naître, en tous et en chacun, ce que Bergson appelle ‘un état d'âme’.
Bien entendu, il m’apparaît particulièrement important de défendre cet
argument dans le contexte des droits de l’homme. Dans le passage ci-dessus,
Bergson affirme sans équivoque que le but des enseignements, règles et
paraboles de l’Évangile est ‘d'induire un état d'âme’. En effet, ce n’est qu’en
gardant l’œil sur ce but que ces enseignements prendront leur sens et leur
éviteront de tomber dans le paradoxe et la contradiction.8
‘La morale de l’Évangile’ et ‘les droits de l'homme’ partagent donc
plusieurs choses: l’origine (amour ouvert ou mysticisme), le but (ouvrir ce qui
était fermé) et la méthode (induire un état d'âme). Leur lien le plus profond,
toutefois, concerne le statut et le rôle des représentations qu’ils engendrent:
maximes, règles et histoires pour le christianisme; normes, lois et mythes pour
les droits de l’homme. Tout cela constitue un champ de la pensée de Bergson
particulièrement difficile et dont l’origine remonte très loin. En effet, le
problème de la représentation de l’amour renouvelle ce qui est, peut-être, la
plus ancienne problématique de l’œuvre de Bergson: la relation entre ‘le
spirituel’ et la réalité temporelle (incluant le mouvement, la vie intérieure et
l’évolution) d’une part et d’autre part nos tentatives pour le représenter.
Pour s’en convaincre vous n’avez qu’à regarder le titre de son premier
livre! – Essai sur les données immédiates de la conscience. Ici, comme le dit Suzanne
Guerlac, ‘Bergson nous demande de considérer un niveau d’expérience qui est
immédiate et qui ne passe pas par le langage ou par une notation quantitative –
une expérience du ‘vrai qui résiste à la symbolisation.’9 Ainsi donc commence
le paradoxe au cœur de l’œuvre de Bergson: exprimer quelque chose, qui, par
sa nature intrinsèque, défie la représentation, comme ‘la durée’, ‘les
multiplicités continues’, ‘le passé pur’, ‘l'élan vital’, ‘l’émotion créatrice’, la liste
est longue. Chacun de ces concepts a été créé afin de désigner ce que la pensée
représentationnelle ne peut atteindre ou ce qu’elle tente d’éviter.
Mais ‘l’amour ouvert’ ou ‘le mysticisme’ forment peut-être une
catégorie à part. Ce concept n’essaie pas seulement de capter une autre sorte
d’émotion créatrice qui tout à la fois provoque et inspire la représentation, tels
que la joie, l’admiration ou l’amour chevaleresque (DS 1009-10). Les concepts
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Alexandre Lefebvre
180
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Alexandre Lefebvre
11Les ouvrages classiques écrits sur le sujet: Singer, Animal Liberation, and Regan, The Case for
Animals Rights. Plus récemment, nous pourrions ajouter Nussbaum and Sunstein (eds.), Animal Rights;
Kateb, Human Dignity , et Crary, ‘Human, Animals, Right and Wrong.’
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
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Alexandre Lefebvre
13 Sur les droits de l’homme, voir Engle Merry, Human Rights and Gender Violence (36-102). Sur
Bergson, voir Curle, Humanité, 93-99.
14 Worms, Bergson ou les deux sens de la vie, 318.
15 Voir les remarques de Bergson dans ‘Mes missions’ sur le rôle de la Ligue des nations, Mélanges,
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
mécanismes de leur mise en œuvre (comme les organes chargés des droits de
l’homme aux Nations Unies et la Cour pénale internationale). Toutes ces
doctrines et mécanismes continuent de dépendre de l’association de groupes
fermés et visent à exercer une influence (la plupart du temps de façon
consensuelle, mais pas toujours) sur la législation et l’administration d’États
souverains.
Le dernier élément du clos qui nous concerne est aussi le plus
commenté dans les sections des Deux sources, ce que Bergson appelle la fonction
fabulatrice de la religion. En bref, Bergson croit que les mythes que nous
retrouvons au cœur de chaque tradition religieuse remplissent une fonction
(biologique ou évolutive): contrebalancer la déprimante, débilitante et
démoralisante puissance de notre intellect. Tout particulièrement, ils servent à
contrecarrer trois idées intrinsèques de l’intellect humain.
1. L’intellect nous dit que nous allons mourir (DS 1086). Cela est une
idée décourageante.
2. L’intellect conseille l’égoïsme et nous exhorte à nous occuper de
nous-mêmes (DS 1078). Cela est une idée dissolvante.
3. L’intellect calcule les résultats et ainsi démontre que l’incertitude est
partout (DS 1094). Cela est une idée démoralisante.
Ces trois points sont connus sous l’acronyme des 3D. Comme nous
pouvons l’imaginer, ils ne sont pas tellement propices à former ce que Bergson
appelle un attachement à la vie! Ils contribuent à mettre l’espèce en danger en
introduisant de l’inquiétude dans la vie, de l’égoïsme dans la société, et de
l’incertitude dans l’action (DS 1062, 1077, 1112).
Un thème récurrent dans les Deux sources est que la nature évoluée de
l’espèce humaine pourrait dans certaines circonstances représenter une menace
à notre propre survie. Dans ce cas, nous pouvons voir que l’intellect humain
pose problème pour l’évolution. Comment des êtres accablés par de telles
idées pourraient-ils s’épanouir dans le monde ? Bergson répond: le concept de
‘fabulation’ ou plus précisément encore, la ‘fonction de fabuler’ de l’intellect.
La fabulation est le pouvoir de l’intelligence d’engendrer des ‘idées’ ou des
‘mythes’ pour contrebalancer les 3D. Bergson affirme tout spécialement que
l’intellect crée trois idées principales (i.e. les mythes ou, pour emprunter une
formule à Lévi-Strauss, les ‘mythèmes’) qui, chacune, contrôle un élément des
3D.
1. La fabulation postule ‘une continuation de la vie après la mort’ (DS
1086). L’âme et l’après-vie sont des exemples d’idées pour contrecarrer la
perspective démoralisante de l’inéluctabilité de la mort.
2. La fabulation nous prévient que ‘devant la barrière ouverte, un
gardien avait surgi, qui interdisait l'entrée et repoussait le contrevenant... [il]
185
Alexandre Lefebvre
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
Jusqu’à un certain point, cependant. Une idée tenace dans les Deux
sources, est, qu’à la longue, les fabulations véridiques seront enfouies sous les
traditions et les rituels. Ce qui répondait auparavant à un besoin fondamental
(i.e. repousser les 3D) se transforme donc, petit à petit, en une multitude de
croyances diverses qui éventuellement versent dans l’absurde. Ayant constaté
ce processus d’accumulation et de distorsion extrêmes, Bergson explore deux
pistes.
D’un côté, il examine la diversification des idées religieuses
élémentaires afin de rechercher une étiologie des aspects de la religion qui sont
tout à fait irrationnels, comme la magie et la superstition (DS 1115–49). De
l’autre, il essaie de retrouver le sens et la fonction originels des idées religieuses
élémentaires. Il le fait, en grande partie, en se focalisant sur des expériences
soudaines et souvent dramatiques dans lesquelles ces idées élémentaires sont
révélées dans toute leur pureté. Ces expériences donnent lieu à quelques-unes
des pages les plus pittoresques des Deux sources. William James et le
tremblement de terre de San Francisco (DS 1105-9), la femme qui tombe
presque dans la cage d’ascenseur (DS 1076), ou Bergson et son état d’esprit
quand il apprend la guerre avec l’Allemagne (DS 1110) et quand son cheval
s’emballe (DS 1109) – il étudie toutes ces expériences afin d’accéder à une
nouvelle idée religieuse élémentaire qui découlerait directement de la nature.
Peut-être y a-t-il une autre façon de rendre manifeste les idées
religieuses élémentaires? Bergson dit qu’il faudrait racler des siècles de tradition
pour seulement les apercevoir. Et si ces idées religieuses élémentaires étaient
encore créées ici et maintenant ? Si c’était vrai, elles proviendraient directement
de la nature. Pour l’instant, Bergson a identifié seulement trois idées religieuses
élémentaires: l’immortalité (en réponse à la conscience de la mort), le jugement
divin (en réponse à la tentation de l’égoïsme) et la main de la Providence (en
réponse à nos doutes quant à l’action). Que manque-t-il pour en rajouter une
quatrième?
Les Deux sources nous apportent la réponse: une nouvelle idée
religieuse élémentaire nécessite une nouvelle découverte dévastatrice de
l’intellect. C’est dans ce sens que je propose que la dignité intrinsèque et
inhérente à tous les humains est une idée religieuse élémentaire. C’est
précisément un mythe ou une fabulation au sens bergsonien. Et le problème
auquel elle répond – c’est-à-dire la nouvelle idée démoralisante qu’elle
contrecarre – est la superfluité de l’être humain que les formes contemporaines
de pouvoir et de violence révèlent.
Les Deux sources n’est peut-être pas le texte le plus approprié pour
soutenir ma suggestion selon laquelle la dignité dans les droits de l’homme
fonctionnerait comme une fabulation. Ayant écrit avant la Deuxième Guerre
187
Alexandre Lefebvre
mondiale, Bergson n’était pas au courant de toutes les atrocités sui generis. Peut-
être vaudrait-il mieux nous tourner vers Origins of Totalitarianism d’Arendt. Dans
sa tentative pour comprendre l’horrible revirement de la situation, Arendt est
guidée par une seule vision: le totalitarisme est une nouvelle forme de
gouvernement qui diffère pas sa nature de la tyrannie. Il y a plusieurs raisons
qui expliquent son caractère unique17. La plus pertinente pour nous est celle
qui est liée à ce qu’Arendt appelle la ‘superfluité de l’homme’:
Le totalitarisme ne tend pas vers un gouvernement despotique des
hommes, mais vers un système dans lequel les êtres humains sont superflus. Le
pouvoir total ne peut être achevé et préservé que dans un monde de réflexes
conditionnés et de marionnettes ne présentant pas la moindre trace de
spontanéité... Le sens commun proteste désespérément en affirmant que les
masses sont soumises et que tout ce gigantesque appareil de terreur est donc
superflu; s'ils étaient capables de dire la vérité, les dirigeants totalitaires
répliqueraient: ‘l'appareil ne vous semble superflu que parce qu'il sert à rendre
les hommes superflus’18.
Comment le problème de la superfluité se compare avec les 3D? Il
serait juste de dire que les 3D abordent le problème de la finitude humaine. La
connaissance de la mort, le caractère ingouvernable de l’égoïsme et l’incertitude
de l’action sont autant de façons de lier et de limiter les êtres humains. En ce
sens, les idées religieuses élémentaires que Bergson a explicitées sont des
défenses contre la finitude. Le totalitarisme, cependant, soulève un type de
problème entièrement différent. Il ne démontre pas que la vie humaine est
brève, ni que le savoir humain est limité. Il essaie plutôt de montrer que la vie
humaine peut être transformée en un rien du tout: la superfluité exprime une
existence sans signification, sans possibilité de réclamer quelque chose au
monde ou d’offrir quelque chose en retour. Le totalitarisme n’essaie donc pas
de mettre à nu l’existence humaine dépouillée de toute illusion; comme
l’explique Arendt, il n’entreprend rien de moins que la destruction de la nature
profonde de l’homme19. Ce qui pose un problème terrifiant et nouveau. Mais,
si tel est le cas, cela voudrait dire qu’on ne peut pas compter sur les idées
religieuses élémentaires pour contrebalancer l’idée de la superfluité. Elles
n’apportent pas de solution à ce problème. Une nouvelle idée devient
impérative.
La dignité, peut-être, répond à cet appel. Conçue comme une réaction
de défense contre la possibilité que l’existence humaine soit superflue ou nulle,
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
elle serait une nouvelle idée religieuse élémentaire. Il apparaît bien sûr
primordial de reconnaître que le concept de dignité précède celui de
superfluité. Mais il me semble tout aussi essentiel d’admettre que ce concept
est renouvelé ou recréé dans le contexte de ce problème20. Lorsqu’on se rend
compte qu’avec le totalitarisme ‘tout est possible’ et que, dorénavant,
d’inimaginables nouvelles vulnérabilités de l’être humain pourraient être
révélées, la dignité cesse d’être un simple concept désignant la valeur de chaque
être humain par rapport à une qualité intrinsèque (comme la conscience ou la
rationalité). Elle devient quelque chose de plus: une assertion fondamentale de
la valeur incommensurable de chaque vie humaine. De cette manière, la dignité
se comporte moins comme un concept désignant une caractéristique de l’être
humain et remplit donc mieux le rôle structurel d’une idée religieuse
élémentaire : un mythe, qui n’en est pas moins vrai, pour contrecarrer ce qui
est malheureusement une nouvelle réalité (i.e., la superfluité), à la fois
déprimante pour l’individu et dissolvante pour la société. C’est en ce sens que
je suggère que nous découvrons, au cœur du discours des droits de l’homme,
l’élément fondamental de la religion statique selon Bergson: la fonction de
fabulation de l’intellect incarnée dans le ‘ mythe ’ de la dignité humaine.
Évidemment nous n’avons qu’effleuré la surface du concept
bergsonien de ‘dignité’. Il est également clair que cette description des
caractéristiques du ‘clos’ dans les droits de l’homme n’est qu’une ébauche.
Pour le moment, mon intention est simplement de démontrer que les droits de
l’homme sont un phénomène mixte, et d’indiquer les façons particulières par
lesquelles ils essaient de contourner les tendances clos.
Conclusion
Pour conclure, j’aimerais revenir sur mes pas et demander quelle est la
contribution de Bergson à notre réflexion sur les droits de l’homme. Ma thèse
est qu’il nous apporte un changement radical de perspective. Ordinairement,
nous considérons les droits de l’homme comme une protection de notre statut
d’être humain. Ce qu’ils protègent varie d’une théorie à l’autre. Cela pourrait
être la dignité, la liberté, un ensemble de capacités basiques ou quelque chose
d’autre – mais on reconnaît toujours que le travail des droits de l’homme
consiste à protéger les humains. Comme j’ai déjà dit, je ne suggère pas que
Bergson conteste ou remette en question ce but traditionnel. Cependant, selon
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Alexandre Lefebvre
21Voir Lefebvre, ‘Mary Wollstonecraft, Human Rights, and the Care of the Self’ et ‘The Rights of Man and
the Care of the Self’.
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
cela est vrai, il devient possible d’aborder les objectifs des droits de l’homme à
travers les traditions antiques qui ont sérieusement et concrètement réfléchi sur
ces questions. Il devient aussi possible d’imaginer une autre généalogie des
droits de l’homme qui s’inspirerait des discours d’exercices spirituels et de
l’ascétisme.
Et maintenant, la question inverse : ‘que gagnerait notre réflexion sur
la transformation de soi si elle se portait sur les droits de l’homme?’ Les
bénéfices de cette problématique seraient également substantiels. Surtout, elle
permettrait de voir comment la pratique de la transformation de soi se
réinvente à travers des problèmes contemporains. Étant donné la primordialité
de la transformation de soi dans la philosophie ancienne, il n’est pas
surprenant que les grands auteurs contemporains qui écrivent sur ce sujet se
penchent principalement sur la période antique. Pourtant, ces mêmes auteurs
contemporains déploient tous leurs efforts pour démontrer à quel point le
thème de la transformation de soi serait poursuivi par les auteurs modernes.
Dans ce contexte, la préoccupation à l’égard des droits de l’homme est
exemplaire puisqu’elle montre bien comment la pratique de la transformation
personnelle est renouvelée dans la situation actuelle et à travers nos problèmes
politiques22.
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CURLE, Clinton. Humanité: John Humphrey's Alternative Account of Human Rights.
Toronto: University of Toronto Press, 2007.
22Je souhaite remercier Joanne Lefebvre et Benjamin Brice pour leur aide précieuse dans la préparation
de cet essai.
191
Alexandre Lefebvre
ENGLE, Sally Merry. Human Rights and Gender Violence: Translating International
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Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
193
A MORAL E A POLÍTICA SOB A ÉGIDE DA NATUREZA
OU NOS ANTÍPODAS DO UNIVERSAL
Rita Paiva
Universidade Federal de São Paulo
Resumo: Esse artigo visa problematizar a constituição da moral e da política, tal como fundamentadas
por H. Bergson em sua última obra. Trata-se de compreender que essas dimensões da vida humana, ao
menos enquanto tendências, mergulham suas raízes na natureza, o que eleva o propósito de
conservação da espécie à condição de fim último da existir. Procura-se, assim, interrogar se com a
atualização das virtualidades naturais que conformam a presença do homem no mundo, tanto a conduta
moral quanto as ações políticas não findam por antagonizar com certos ideais instaurados no limiar da
modernidade – e que, sob certas perspectivas, vicejam ainda no imaginário contemporâneo –, a saber:
a expectativa de um progresso civilizatório pautado pela emancipação universal e pelo refluxo da
violência.
Palavras-chaves: Progresso; Moral; Política; Natureza; Universalidade.
Abstract: This paper seeks to problematize the way in which moral and politics are constituted, as
substantiated by H. Bergson in his last work: ‘The two sources of morality and religion.’. The aim is to
understand that these two dimensions of human life, at least while considered as current trends, have
their roots deep within our nature, and this is something which elevates the purpose of species
conservation to the condition of ultimate goal of our existence. This way, the objective of this paper is to
question if, even with the modernisation of the natural virtualities which make up the presence of mankind
in the world, neither morality conduct nor political actions end up acting in opposition to some of the
ideals that are now established on the thresholds of modernity – which also, under certain perspectives,
still flourish within the contemporary imaginarium - knowingly: the expectation of some kind of civilising
progress paced by universal emancipation and a backward flowing of violence.
Keywords: Progress; Moral; Politics, Nature; Universality.
Uma primeira versão dessa discussão foi apresentada oralmente no seminário A Sociedade da
Indiferenciação; identidades, traumas e violência mítica, realizado no Instituto de Estudos Avançados da
Universidade de São Paulo, em 24.02.2016.
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Rita Paiva
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1 Ao problematizar a notável inflexão que se instaura entre o terceiro e o último livro bergsonianos, G.
Waterlot, observa que o otimismo do filósofo com o destino e com o progresso do homem, prevalente
em A evolução criadora, terminou por ofuscar a mudança de perspectiva operada em sua última obra,
momento em que a sua concepção acerca da natureza humana e do que se pode dela esperar nubla-
se consideravelmente. Assim, ao deslocar seu interesse da inserção da espécie na história da vida e
voltar-se para a história tecida por ela mesma e na qual ela se constrói socialmente, Bergson teria se
defrontado com uma negatividade e com uma violência que se não chancelam em definitivo os seus
caminhos, jamais serão superadas por completo. Pontua o comentador : ‘(...) quando Bergson quis
considerar a espécie não mais na sua relação com as outras espécies, mas a espécie humana em sim
ema e na forma sob a qual foi concretamente realizada, uma surpresa o esperava. É a surpresa que o
reservava a vida social e o que ela revela da humanidade.’ (WATERLOT, 2008, p.379)
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Rita Paiva
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Rita Paiva
vivendi. Basta refletir acerca da naturalidade e facilidade com que nos ligamos
afetivamente àqueles que nos são próximos, que falam a nossa língua e aos
quais estamos unidos por vínculos emocionais e de parentesco, pondera
Bergson. Aqui, inclusive, bastante próximo de Freud, para quem o nosso amor
é precioso demais para ser destinado a quem não é igual a nós, ao passo que
amar a humanidade implica uma difícil aprendizagem, um desvio do
movimento afetivo e espontâneo que nos liga aos nossos semelhantes (cf.
FREUD, 2010, p.13-123).
Em segundo lugar, as passagens mencionadas mostram que a
disciplina com que nos conformamos a uma ordem fechada fomenta uma
tendência belicista em relação àquele que por sua presença atesta a potencial
fissura da unidade identitária, Revela-se assim a segunda terrível ameaça à
conservação da ordem social: para além do egoísmo, a diferença. O filósofo
vem ao nosso encontro: ‘Quem não vê que a coesão social se deve, em grande
parte, à necessidade de uma sociedade se defender contra outras, e que começa
por ser contra todos os outros homens, que se ama os homens com os quais se
vive?’ (BERGSON, 2009, p.42) Intrínseca a toda e qualquer coletividade, a
obrigação social em sua natureza de instinto virtual não consiste apenas na
tendência a obedecer ou a aderir a condutas regulares, mais profundamente ela
se traduz numa recusa violenta de toda alteridade, e se desnuda como um
instinto de guerra. Em searas bersgonianas, o traço que perpassa toda cultura
esteja ela nos primórdios ou nos píncaros do progresso civilizatório é o
instinto de defesa do identitário. A intensa ferocidade ante tudo o que atualiza
algum tipo de diferença chancela a natureza da vida comum enquanto clausura.
Não é jamais a humanidade ampla e universal o norte de persecução da
sociedade forjadas pela natureza.
Ademais, as sociedades fechadas tendem a produzir formas
específicas de sistemas e regimes políticos, os quais serão igualmente fechados
e ancorados na biologia. Em virtude da proximidade em relação às tendências
estabelecidas pela natureza, as sociedades ditas primitivas constituem os
cenários em que o exercício da liberdade tem alcance restrito e as formas de
dominação apresentam uma estrutura mais inflexível. Mas elas nos desvelam
o fato de que também nas instâncias políticas a vida esboça a estrutura
elementar do comportamento humano. Ao voltar-se para essas sociedades, o
filósofo destaca a ausência de dissidências em relação ao poder estabelecido, a
presença de estruturas que fixam rigidamente o lugar dos dominantes e dos
dominados. As formas de organização política que tendem a prevalecer nesse
quadro remetem ao que tradicionalmente a ciência política classifica como
sistemas oligárquicos e monárquicos, mesclando elementos de ambos:
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2 Como mencionado no início desse artigo, no final do capítulo III de A evolução criadora, a
compreensão bergsoniana do homem enquanto ser que perpetua indefinidamente o movimento vital
explicita-se.. Na conferência A consciência e a vida, Bergson ratifica seu entusiasmo com o futuro
humano assinalando que a perpetuação da atividade vital será operada também pelo conjunto da
humanidade que, a despeito de seus conflitos, progride num crescente processo de integração e
criação: ‘ As sociedades humanas são as únicas que mantêm o olhar fixado nos dois objetivos a atingir.
Em luta consigo mesmas e em guerra umas com as outras, procuram visivelmente, pelo atrito e pelo
choque, arredondar os ângulos, desgastar antagonismos, eliminar contradições , fazer as vontades
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individuais inserirem-se na vontade social sem se deformar e as diferentes sociedades, por sua vez,
entrarem (...) em uma sociedade mais ampla (...)!’ (BERGSON, 2009b, p.26).
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3 Para além dos temas que aqui nos mobilizaram, encontraremos ainda no último Bergson uma
proposta de renovação do universalismo moral e político, assentada sobre a sua proposta
absolutamente original de criação. Nessa direção ver KISUKIDI, 2012, p.245-266.
4 KISUKIDI, 2012, p.247.
5 Sob a perspectiva do filósofo, as escolhas humanas possuem um papel privilegiado na sucessão dos
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Referências Bibliográficas
BERGSON, Henry. A evolução Criadora, São Paulo: Martins Fontes, 2005.
______. O Pensamento e o Movente, São Paulo: Martins Fontes, 2006.
______. As duas fontes da moral e da religião, Coimbra: Almedina, 2009a.
209
Rita Paiva
210
O CORPO ABSOLUTO DO HERÓI:
AÇÃO CONCRETA E VERDADE METAFÍSICA
EM BERGSON1
Izilda Johanson
Universidade Federal de São Paulo
Resumo: O presente artigo é dedicado à questão da relação entre a finitude e o caráter absoluto da vida
na metafísica bergsoniana. A discussão sobre o absoluto, em Bergson, está intimamente ligada à
questão da concretude e, portanto, da finitude da vida, à ação concreta e criadora que, como tal, só
pode se realizar como experiência singular, de indivíduos singulares. Ou seja, como experiência de um
corpo, por meio de um corpo. No caso do herói, aqui figura central, tratar-se-á da própria expressão
corporificada de um impulso de criação de valores vitais, a saber, morais, no seu sentido mais
propriamente metafísico.
Palavras-chave: Corpo; Vida; Criação; Herói.
Abstract: This paper will be mainly focused on the relationship between the finitude and the absolute
character of the life in Bergson's metaphysics. The issue of the Absolute one is connected to the issue of
the concrete reality and, therefore, of the finitude of the life, to the concrete and creative action that, as
such, just can be a singular experience, of singular individuals. In other words: the experience of a body,
through a body. In the case of the hero, the main character of this paper, his body is the expression of an
impulse of creation of vital values, notably, moral values, in its metaphysical direction.
Keywords: Body; Life; Creation; Hero.
I. Ser e poder
Diante da perspectiva do entendimento a respeito do sentido da vida
e das possibilidades ilimitadas sobre o que pode um ser vivo e, em especial, um
ser humano; sobre a relação, portanto, entre vida e poder – poder ser, poder
existir, como e por quê? –, iniciamos esta reflexão sobre o lugar e o papel do
herói em Bergson pela abordagem negativa da questão, ou seja, afastando,
dissolvendo, em primeiro lugar, e como manda o figurino bergsoniano,
possíveis falsos problemas constituídos em torno dela, excluindo da
abordagem teórica problemas inexistentes que, no entanto, costumam ser
1Este trabalho é uma versão revista e ligeiramente ampliada da apresentação oral feita por ocasião do
Seminário de Metafísica no Pensamento Contemporâneo - Bergson, Metafísica e Filosofia da Vida,
ocorrido na Universidade de Brasília, nos dias 25 e 26 de abril de 2016.
212
Dossiê Bergson, Dissertatio - Volume Suplementar 4 | UFPel [2016]
ontológico, e sem alcance metafísico. Ora, não é possível, pois, poder realizar
tudo (onipotência) ou conhecer tudo (onisciência), dado que, para haver tudo,
seria preciso, antes, que a vida estivesse inteiramente terminada. E a vida só
pode terminar, como vimos dizendo, de modo relativo (a vida deste indivíduo,
em relação a este ou aquele ser vivo, a este ou aquele ciclo ou tempo histórico,
este ou aquele acontecimento, esta ou aquela realização, etc.), nunca
absolutamente, pois que a vida é a própria duração em ato, esse tempo criador
contínuo e ininterrupto, que não para e nem volta atrás.
É neste sentido que entendemos, com Bergson, que a ideia de tudo
absoluto é tão desprovida de sentido quanto à ideia de nada absoluto. É que,
para haver um nada absoluto, seria preciso haver também, e necessariamente,
um tudo absoluto, uma vez que o nada seria, dos pontos de vista lógico,
imaginário e conceitual, a negação simétrica desse tudo absoluto. Mas se há o
tempo - e podemos afirmar que o há por experiência própria, porque o
vivemos continua e ininterruptamente - então não pode haver um nada
absoluto, assim como não pode haver tudo absolutamente.
Expliquemo-nos melhor.
II. Nem tudo, nem nada
A tese que sustentaria a ideia de um nada absoluto consiste
fundamentalmente na ideia de abolição de tudo. Ainda que não seja
imaginável, essa ideia de que tudo o que existe possa ser pensado como
inteiramente abolido – num processo por meio do qual se suprimi coisa por
coisa até chegar à abolição de tudo – isso também se mostra absurdo, como
podemos constatar ao seguir os passos de Bergson, particularmente em
Evolução Criadora, obra em que se aborda especificamente essa questão.
Acompanhemos neste sentido a reflexão de nosso filósofo.
Em primeiro lugar, quando penso na abolição de alguma coisa, não é
num vazio absoluto que penso, mas num vazio delimitado, uma espécie de
lugar, um vazio delimitado por contornos precisos, isto é, como assinala
Bergson, uma espécie de coisa (BERGSON, 2005b, p.304). Neste sentido, esse
vazio não é outra coisa que não uma ausência e, como tal, é sempre relativa, já
que é sempre uma ausência delimitada, como um lugar vago. Ela nasce
precisamente no momento em que a consciência, esclarece Bergson, em atraso
em relação a si mesma, permanece presa à lembrança do estado antigo, ainda
que outro estado já esteja presente: não é mais, portanto, do que uma
comparação entre aquilo que é e aquilo que poderia ou deveria ser, entre pleno
e pleno, pois.
Numa palavra, quer se trate de um vazio de matéria, quer de um vazio de
consciência, a representação do vazio é sempre uma representação plena, que se
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Ora, é porque existe o tempo que a imprevisibilidade precisa ser admitida. Para
retomarmos a consagrada sentença bergoniana: o tempo é justamente aquilo
que impede que tudo seja dado de uma só vez! Ele é processo contínuo, um
fazer-se constante e ininterrupto da realidade. O tempo real, que é pura
duração, é, pois, o que torna o mundo e a realidade que vivemos não uma
eternidade de morte, um ‘tudo dado’ inelutável e acabado, mas antes um
trabalho de invenção, de criação da vida: uma obra nunca inteiramente dada e
acabada e, sim, uma obra inteiramente aberta.
III. Absoluto e ação concreta
Essa reflexão até aqui nos permite retomar nossa afirmação inicial
sobre não ser possível poder tudo; ela nos permite recusar, agora com mais
propriedade, as ideias de onipotência e de onisciência, um poder tudo, um
saber tudo. Ambas ligam-se a essa concepção de tudo absoluto, o qual, por sua
vez, nega, por princípio, a duração, o tempo contínuo, continuamente por vir.
A temporalidade real só pode acrescentar concretude à vida, ao mundo, nunca
subtrair, de sorte que uma realidade que se basta a si mesma, uma realidade
absoluta só pode ser uma realidade que afirma e, portanto, não pode ser alheia
à duração.
A ideia de absoluto, em Bergson, não é, contudo, suprimida da teoria
do conhecimento. Ela ganha novo sentido. Deixa, pois, de se identificar com
o Todo sinônimo de tudo o que há e pode haver (o real mais todos os
possíveis), e vem, em contrapartida, associar-se justamente ao seu contrário, a
saber, à singularidade, à individualidade, à subjetividade. O absoluto
bergsoniano rompe, pois, com a identidade com o suprassensível e desce do
intangível, seguindo em direção à experiência sensível. São as ações concretas,
ou seja, as realizações em meio à vida (de um ser vivo, de alguém, de um
grupo, da humanidade), as quais só podem ter suas raízes mergulhadas na
experiência vivida, é que são absolutas. São muitas e diversas as experiências
do absoluto, mas o que todas têm em comum é o fato de proporcionarem
sempre a ligação indissolúvel entre sujeito e objeto, melhor dizendo, de serem
a criação de ambos por meio de um mesmo ato: o indivíduo cria, isto é, dá o
ser a uma realidade nova que não é exclusiva a si, que é de todos – e, neste
sentido preciso, é uma realidade objetiva –, e por meio da qual também ele
próprio será criado.
Cabe aqui ressaltar que, também no âmbito da vida humana, é a uma
dualidade que essa concretude da experiência remete. Trata-se da diferença
fundamental entre dois tipos de experiências e de ações. O primeiro tipo diz
respeito à experiência e a ação voltadas à vida prática, pautadas pelo
pragmatismo da vida, pelas necessidades vitais, pelo princípio do primum vivere,
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2 Quando falamos em hábito e obrigações sociais, o que comumente nos vem primeiramente à mente
são hábitos relacionados à vida cotidiana, privada ou pública. Neste caso torna-se difícil mesmo
concordarmos de saída com o argumento bergsoniano de que a força do hábito nos leva à obrigação, e
ainda por cima, sem necessariamente lançar mão de meios explicitamente coercitivos. Mas essa
percepção parece mudar, no sentido de nos colocar em posição mais favorável à aceitação da tese
bergsoniana, quando tomamos por referências obrigações relacionadas às questões mais fundamentais
para a vida social. Para mencionar um caso de referência, que está no centro, pode-se dizer, das mais
importantes teorias antropológicas, faço referência à questão do incesto, por exemplo. Parece não haver
muita controvérsia do ponto de vista das teorias antropológicas quanto ao fato de que essa interdição
esteja na base, na fundação, ao que tudo indica, das sociedades. No entanto, não é algo que precise ser
necessariamente imposto de modo coercitivo aos seus indivíduos. Diante dessa interdição fundamental
diríamos certamente e de bom grado que não a contrariamos não porque algo externo a nós nos impõe
isso, mas simplesmente porque essa interdição, para nós, é "natural". É esse o ponto a que visa a
reflexão bergsoniana a respeito do dever e da obrigação: trata-se de algo tão arraigado em nós (atávico
também, eu diria) - e este é mais precisamente o sentido de hábito tomado por Bergson -, que nos
parece ser natural: trata-se, pois, para nós de modo geral, de uma submissão, uma sujeição a um dever
(um dever ser) que nada parece ter a ver com um desacordo ou uma coerção.
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Referências Bibliográficas
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sous la direction de Frédéric Worms. Paris: PUF, 2008.
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Worms. Paris: PUF, 2009.
______. As duas fontes da moral e da religião, Tradução de Miguel Serras Pereira.
Coimbra: Almedina, 2005a.
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Fontes, 2005b.
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Rosemary C. Abílio. São Paulo: Martins Fontes, 2009.
CANGUILHEM, G. "Commentaire au troisième chapitre de L’evolution
créatrice". In: WORMS, F. (org), Annales bergsoniennes III - Bergson et la science.
Paris: PUF, 2007.
NABERT, Jean. L'Expérience interieure de la liberté, Paris: PUF, 1994.
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AULA DE BERGSON ‘AS TEORIAS DA ALMA EM
DESCARTES’,
LYCÉE HENRI – IV, 1894.*
*Esta aula faz parte de um grupo de 7 aulas, que compõem o curso sobre ‘As teorias da alma’,
intituladas como se segue: 1a Lição – ‘As teorias da alma até Aristóteles’; 2a Lição – ‘As teorias da alma
em Aristóteles’; 3a Lição – ‘A teoria da alma em Plotino’; 4a Lição – ‘As teorias da alma em Descartes’; 5a
Lição – ‘A teoria da alma em Malebranche’; 6a Lição – ‘A teoria da alma em Spinoza’; 7a Lição – ‘A teoria
da alma em Leibniz’. As lições, ministradas por Bergson em 1894 no Liceu Henri IV, foram extraídas das
notas tomadas por Vacher, conservadas na Escola normal superior, de Paris, e publicadas pela primeira
vez, sob a edição de Henri Hude, no volume III dos Cursos de Bergson, pela editora PUF, em 1995.
Publicação a partir da qual a presente tradução foi feita. [BERGSON, H. Cours III - Leçons d’histoire de
la philosophie moderne. Théories de l’âme. 4e Leçon – Les Théories de l’âme chez Descartes. Édition
par Henri Hude, avec la collaboration de Jean-Louis Dumas. Paris: PUF, 1995.]
1BERGSON, H. Cours III - Leçons d’histoire de la philosophie moderne. Théories de l’âme. 4e Leçon –
Les Théories de l’âme chez Descartes. Édition par Henri Hude, avec la collaboration de Jean-Louis
Dumas. Paris: PUF, 1995.
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aula sobre Descartes relembrando aos alunos que a relação entre o corpo e a
alma não constituía um problema para os antigos; que, para eles, a alma só
ganhava individualidade justamente quando associada a um corpo, pelo que,
consequentemente, suas funções superiores eram marcadas pela
impessoalidade. Bergson lembra, ainda, que tais concepções se deviam ao fato
de os antigos pensarem a alma do exterior, como a uma coisa, ainda que a
concebessem como atividade2. E Bergson relembra tais características
justamente porque lhe interessa ressaltar, por oposição, a individualidade, a
pessoalidade, o caráter íntimo e imediato, em resumo, a própria noção de
experiência reflexiva que a alma, em Descartes, envolveria; e ressaltar, também,
a dificuldade eminentemente moderna, que então surge, de pensar em
conjunto duas individualidades de naturezas distintas, a alma e o corpo.
Com efeito, na 3a lição deste Curso – aquela que trata da teoria da
alma em Plotino –, Bergson já havia usado desta estratégia de oposição,
distinguindo antigos a modernos, do seguinte modo:
É preciso observar inicialmente a extrema dificuldade que os antigos
experimentam em conceber o espírito, quer dizer, a atividade, em sua forma
individual. É com a alma do mundo que os primeiros pensadores, Platão,
Plotino e até mesmo, ou talvez sobretudo, os estoicos se ocupavam (...). Não há
dúvida de que Aristóteles esforçou-se para definir e isolar a alma individual; mas
ele expressou esta individualidade, este caráter que separa uma alma particular
de uma outra alma particular, em termos corporais. Em outras palavras, uma
alma só é individual enquanto ela é a enteléquia de um corpo organizado.
Consequentemente, quando é preciso atribuir a essa alma caracteres superiores
aos da organização, aos da matéria, Aristóteles tem de recorrer, como seus
predecessores e sucessores, a um nous impessoal do qual participam as almas
individuais e no qual realizam sua forma superior. Deste modo, a ideia de uma
alma do mundo, de um pensamento impessoal que é por excelência o espírito, é
comum aos filósofos da antiguidade. Na verdade, isto se explica porque os
antigos estudam a alma objetivamente e na medida em que ela anima a natureza.
Veremos que os filósofos modernos se colocam no ponto de vista duplo da
consciência psicológica e da consciência moral. A consciência, enquanto
faculdade de intuição interior, se torna uma pessoa, um ser que se distingue de
todos os outros seres, por um tipo de marca inexprimível e, de outro lado, a
consciência, enquanto faculdade de percepção exige, postula a atividade pessoal, a
individualidade real, em uma palavra, a liberdade 3.
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mesma, para além de sua relação com o corpo, a alma perca a individualidade
que o corpo lhe dava, e seja concebida impessoalmente como alma do mundo,
pensamento em geral, nous – para além, portanto, de qualquer das ‘condições
de existência fenomenal’ pelas quais poderia ‘ser objeto de consciência’.
De fato, é para esta possibilidade de se dar a si em experiência ou,
antes, constituir-se nesta experiência como um si, se ‘torna(r) pessoa’ segundo
a ‘marca inexprimível’ que é a própria individualidade assim constituída, que
Bergson parece querer chamar atenção enquanto característica marcante da
alma em Descartes. A alma, para Descartes, é pensamento que se experimenta
a si mesmo, mas que se experimenta ao constituir-se como individualidade,
como eu, como pessoa.
Concepção que se analisa, ainda, segundo uma outra oposição, aquela
entre, de um lado, o modelo do conhecimento exterior, marcado por uma
atenção ao que é comum, ao impessoal, ao que pode ser expresso pela
linguagem, e que teria sido transposto pelos antigos da esfera do conhecimento
da natureza, dos corpos, para a do conhecimento do espírito e, de outro lado, a
do modelo de conhecimento da intuição, interior, imediata, individual, inefável,
modelo de conhecimento próprio apenas ao espírito, marca mesma, segundo
Bergson, da inflexão proposta por Descartes no que diz respeito ao
conhecimento da alma.
Segundo Bergson, na sequencia da passagem acima:
É certo que os antigos não ignoraram esses dois pontos de vista [o da
consciência moral e o da consciência psicológica], mas jamais fizeram deles
centros de observação; estudaram o espírito como estudaram a natureza,
sobretudo pelo exterior, e por isto destacaram aquilo que é exprimível pela
linguagem, que é comum a todos os homens, que é impessoal. O termo logos é
significativo. Designa, para eles, o que é ao mesmo tempo essencial ao espírito e
também à linguagem. Para ser mais explícito, a filosofia moderna admite uma
penetração íntima entre a sensibilidade e a inteligência, de tal modo que nossas
ideias, por mais gerais, por mais impessoais que elas possam ser, estão sempre
misturadas, impregnadas de um elemento sensível: donde a individualidade de
nosso pensamento, donde nossa personalidade 4.
4 Idem, p.217.
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E, mais adiante:
Os antigos não disseram: ‘Penso, logo existo’. Eles teriam dito: ‘Há o ser e o ser
é pensamento. Enquanto sou pensamento, participo do ser’, mas a ideia de
tomar como ponto de partida da filosofia, de procurar a raiz do ser em um ato, e
em um outro sentido, na duração, essa ideia é essencialmente cartesiana e ela se
distingue de tudo o que a filosofia antiga havia dito sobre o pensamento 16.
13 BERGSON, H. Histoire de l’idée de temps – Cours au Collège de France - 1902-1903. Paris: PUF,
2016.
14 Idem, p. 292.
15 Idem, p. 289.
16 Idem, p.291.
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Parece ser essa mesma ideia que, de resto, ficará registrada na obra de
Bergson publicada em vida. Pensamos, especificamente, no quarto capítulo de
Evolução Criadora. Ali, talvez um pouco mais afastado do entusiasmo inicial de
ter encontrado, também em Descartes, a intuição da duração, Bergson nos
mostra um Descartes menos assertivo. Com efeito, é preciso considerar, para
além da intuição da alma, por Descartes, também a sistematicidade, a
universalidade, a noção de verdade, enfim, o Descartes racionalista. É preciso
considerar, sobretudo, o Descartes que não leva o cogito até as últimas
consequências da duração intuída, o Descartes que, justamente, alterna sua
intuição da duração com seu mecanicismo. É assim que, em Evolução Criadora,
Bergson nos apresenta um Descartes que hesita:
De um lado, Descartes afirma o mecanismo universal: desse ponto de vista, o
movimento seria relativo e, como o tempo tem exatamente tanta realidade
quanto o movimento, passado, presente e porvir, deveriam ser dados desde
sempre. Mas, por outro lado (e é por isso que o filosofo não foi até o fim dessas
consequências extremas), Descartes crê no livre arbítrio do homem. Superpõe
ao determinismo dos fenômenos físicos o indeterminismo das ações humanas e,
por conseguinte, superpõe ao tempo-comprimento uma duração na qual há
invenção, criação, verdadeira sucessão. (...) Embrenhou-se, portanto,
alternadamente em ambas as vias, decidido a não seguir nenhuma das duas até o
fim17.
17 BERGSON, H. Evolução Criadora. Trad. Bento Prado Neto. São Paulo, Martins Fontes, 2005, p.373. /
BERGSON, H. L’Évolution Créatrice, Paris, PUF, 2008, p.334-345.
18 Penso, aqui, na diferença de interpretação de dois dos grandes comentadores de Descartes, Martial
Guéroult e Ferdinad Alquié que a este respeito defendem posições opostas. De um lado, Guéroult
defende haver uma continuidade entre o projeto epistemológico de Descartes e seu projeto metafísico
na medida mesma em que as Meditações Metafísicas descobririam os fundamentos universalizantes do
conhecimento que tivera seu método estabelecido nas Regras para a Direção do Espírito e, de outro
lado, Alquié defende haver uma diferença de projetos entre o estabelecimento do método nas Regras e
a metafísica das Meditações, na medida mesma em que a metafisica das Meditações justamente
buscaria o Ser que Descartes se teria dado conta ter perdido em suas investigações epistemológicas,
que versariam unicamente sobre os objetos. Cf. ALQUIÉ, F. La découverte métaphysique de l’homme
chez Descartes. Paris: PUF, 2000; GUÉROULT, M. Descartes selon l'ordre des raisons. Paris: Aubier,
1968.
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19BERGSON, H. Evolução Criadora. Trad. Bento Prado Neto. São Paulo, Martins Fontes, 2005, p.373-
374 / BERGSON, H. L’Évolution Créatrice, Paris, PUF, 2008, p.335-346.
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consciência no que ela tem de mais puro em relação a todo elemento estranho.
Por ela, também, é colocado o problema da ação da alma sobre o corpo e do
corpo sobre a alma, mais colocado do que resolvido 22.
que não trataremos aqui para não excedermos ainda mais os limites destas notas, a saber, o desafio de
pensar a expansão da temporalidade, do âmbito das consciências finitas, para o âmbito da vida, pelo
que Bergson procurará pensar a relação entre a alma e Deus, não mais segundo uma relação causal
pensada nos moldes da relação entre um princípio da matemática e suas consequências. Desafio que
ele justamente enfrentará em Evolução Criadora, investigação na qual, com a introdução da noção de
vida e de consciência co-extensiva à vida, ele tanto poderá escapar do ocasionalismo de Malebranche,
para o qual só há agência no espírito, quanto do panteísmo de Spinoza, para o qual toda individualidade
é absorvida pela individualidade totalizante de Deus. Teorias que, como vimos acima, Bergson concebe
como desenvolvimentos quase naturais do cartesianismo.
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29BERGSON, H. Matière et Mémoire – Essai sur la relation du corps à l’esprit. Paris: PUF, 2012.
30Digo aqui espaço e não extensão na medida em que acredito ser possível defender que a extensão,
enquanto essência do corpo, para Descartes, identifica-se com aquilo que Bergson chama de espaço,
na medida em que, uma vez retirada dela todas as suas qualidades sensíveis, ela se reduz a uma pura
abstração, a um puro conceito e não a um existente; caráter conceitual pelo qual a extensão em
Descartes, assim como o espaço em Bergson, distinguem-se ontologicamente do espírito.
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TRADUÇÃO
HENRI BERGSON
31 BERGSON, H. Cours III - Leçons d’histoire de la philosophie moderne. Théories de l’âme. 4e Leçon –
Les Théories de l’âme chez Descartes. Édition par Henri Hude, avec la collaboration de Jean-Louis
Dumas. Paris: PUF, 1995.
32 Remissão de Bergson ao que foi desenvolvido nas três primeiras lições deste seu Curso sobre ‘As
teorias da alma’. Lições nas quais ele parte – na 1a Lição – de referências aos jônios, eleatas e
pitagóricos, bem como a Anaxágoras e Platão, chegando até Aristóteles e Plotino – na 2a e 3a lições,
respectivamente.
33 Vale a pena recuperar aqui o tratamento desta questão, por Bergson, na 3a lição deste Curso: ‘É
preciso observar, em segundo lugar, que os antigos, que quase sempre distinguiram com perfeita
clareza um princípio ativo que é a alma, do corpo que ela anima, nunca procuraram explicar o
mecanismo de ação da alma sobre o corpo, ou do corpo sobre a alma. De fato, nunca afirmaram com
clareza que isto seria um problema. Sem dúvida isso se explica por eles não terem aprofundado, como o
fizeram em seguida os filósofos modernos, a ideia de ação, de influência e, de um modo geral, de
causalidade. Na relação causal há inicialmente uma relação de sucessão, o efeito B sucedendo o efeito
A; mas há, além disso, uma relação de inclusão, na medida em que o efeito para ser inteligível deve, de
uma forma ou de outra, parecer estar contido, implicado na causa. Donde se segue, certa ou
erroneamente, que a relação de causalidade só nos pareça inteligível, clara, entre termos do mesmo
gênero, um pensamento engendrando um pensamento, um movimento outro movimento. Sendo assim,
qualquer aparente relação de causalidade entre termos de gêneros opostos, um extenso, por exemplo, o
outro inextenso, nos parece conter um mistério que precisamos esclarecer; mas o mistério só existe e o
problema só se põe para aqueles que representam a ação, a influência, a relação causal dessa forma
precisa, e vemos, ao contrário, que os antigos se limitavam frequentemente a constatar a ação da alma
sobre o corpo, ou reciprocamente, sem colocar este problema. Veremos, ainda, que a posição clara do
problema implica uma certa concepção geral de explicação que é justamente a concepção moderna, na
qual explicação significa dedução. Sendo assim, a relação entre a alma e o corpo e sua ação recíproca
só serão inteligíveis para os modernos se pudermos deduzir, por exemplo, o corpo e as modificações
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que ele sofre da natureza da alma ou reciprocamente. Tais são os pontos sobre os quais dirigirão sua
atenção e argumentação os filósofos modernos desde Descartes até nossos dias.’ BERGSON, 1995, pp.
217-218.
34 DESCARTES, Segunda Meditação, #6.
35 Referência a BERGSON, 1995, pp. 202-3.
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explicar a ação recíproca de uma substância sobre outra seria [31] acreditar que
esta ação é comparável ou redutível a qualquer outra ação conhecida. Ora, ela é
única em seu gênero. Descartes retoma este ponto muitas vezes em suas cartas
à princesa Elisabeth.39 ‘Que o espírito, que é incorpóreo, possa mover o corpo,
não podemos compreender nem por raciocínio nem por comparação com as
coisas, no entanto, disto não podemos duvidar pois experiências muito certas e
muito evidentes nos dão a conhecê-lo todos os dias.’ [...] ‘Trata-se de uma
dessas coisas que se dão a conhecer por si mesmas e que tornamos obscuras
todas as vezes que queremos explicá-las por outras.’ – Um pouco adiante: ‘Para
saber o que é a união entre a alma e o corpo é preciso viver, se abster de
pensar.’40 Em outros termos, essa união deve ser vivida, mais do que pensada,
não há ideia, conceito ao qual possamos remetê-la.
O método cartesiano consiste em ir sempre da causa ao efeito, em
deduzir. É deste modo que Descartes vai do pensamento aos fenômenos do
pensamento, e da extensão às propriedades da extensão. Sobre um único plano
ele quis que esta regra sofresse uma exceção. Quando se trata da união entre a
alma e o corpo não podemos ir das causas aos efeitos. Tanto se partirmos do
pensamento, quanto se partirmos da extensão, nunca chegaremos aos
fenômenos que exigem a ação recíproca entre o pensamento e a extensão.
Neste caso, é preciso partir do efeito, quer dizer, abster-se de pensar e
simplesmente viver.
[32] Em resumo, esta é a teoria cartesiana da alma: de um lado uma
concepção de alma que identifica a essência do espírito ao ato fundamental da
consciência, e de outro lado a ideia de uma influência sui generis, sem analogia
possível, do espírito sobre a matéria. Por ela se encontra afirmada a
individualidade, uma vez que a alma é pensamento, uma vez que a alma é a
consciência no que ela tem de mais puro em relação a todo elemento estranho.
Por ela, também, é colocado o problema da ação da alma sobre o corpo e do
corpo sobre a alma, mais colocado do que resolvido. Sendo assim, nos dois
pontos destacados, o problema da individualidade e o problema da ação
recíproca entre as substâncias, o cartesianismo se separa da filosofia da alma
dos antigos. Mas pode esta doutrina cartesiana satisfazer inteiramente ao
espírito, e não nos convidar, pelos princípios mesmos que postula, a ir mais
longe do que o próprio Descartes gostaria?
Esse pensamento individual que apreendo pela consciência me é
dado, enquanto apreendido pela consciência, como um império dentro de um
império, como isolado do todo. De onde ele vem? Basta-se a si mesmo?
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Descartes nunca se colocou tais questões. Esta alma é criada por Deus e está
tão estreitamente ligada a Deus, seu criador, que é a vontade divina e apenas
esta vontade que lhe assegura sua continuidade e sua existência. 41 Para os
antigos, a alma individual nada mais é do que uma parte do grande todo, uma
emanação da alma universal.
[33] Para Descartes, em um certo sentido ela se basta a si mesma, pois
o pensamento só atinge imediatamente a si mesmo. Entretanto ela é obrigada,
para explicar a si mesma sua própria existência, a se unir, enquanto
contingente, ao Ser infinito que existe necessariamente. Ela é, assim, uma
criação do livre arbítrio de Deus. Mas em que pode consistir o ato criador de
Deus? Trata-se de um ato puramente arbitrário? Entretanto, não podemos
pensar uma relação de causa e efeito que seja puramente arbitrária. Ou o ato
criador é ininteligível, ou ele é necessário. E, se ele é necessário, quer dizer, se a
existência da alma é posta unicamente pela postulação da existência do Ser
perfeito, então nossa alma é parte da substância de Deus, nossa alma é Deus.
Tal consequência só será deduzida sob esta forma por Spinoza.42 Mas
vários discípulos de Descartes se inclinaram neste sentido, e o próprio
Descartes não está muito longe disto quando fala de uma criação contínua, da
existência de todas as coisas como constantemente implicadas em uma volição
divina. Em outros termos, a relação causal, a relação de causa e efeito, só é
inteiramente clara, inteiramente inteligível se a representamos como uma
relação matemática entre um princípio e sua consequência.
Eis o que a filosofia cartesiana tornou cada vez mais claro.
Dada uma causa, não se compreenderá como um efeito diferente
pode sair dela a não ser que se faça uma aproximação cada vez maior da
relação entre A e B com a relação existente entre uma definição geométrica e
suas consequências.
Não há, portanto, mais do que três hipóteses possíveis: ou existo
sozinho, [34] e meu pensamento se basta a si mesmo, ou ele é criado pelo livre
arbítrio de Deus, ou, enfim, meu pensamento existe necessariamente pela
simples existência de Deus. Com efeito, vemos na filosofia cartesiana que a
primeira dessas três hipóteses, por ser impossível, por implicar um tipo de
contradição, é imediatamente substituída pela segunda; e que a segunda vem,
por um progresso contínuo, se perder na terceira. Progresso que assistimos de
Descartes a Spinoza.
É assim que, a respeito da relação entre a alma e o corpo, mais
particularmente da relação entre o pensamento e a extensão, veremos que o
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Referências Bibliográficas
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